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Auteur : Loic RAMIREZ

Le régime colombien augmente son offensive militaire contre les FARC avec le soutien nord-américain

Les oiseaux de la guerre

Loic RAMIREZ
« Avec leur long et fin fuselage bombé à l'avant pour accueillir une antenne satellite, leurs ailes étroites et leurs dérives arrière inclinées, ces appareils ressemblent à d'inquiétants insectes » rapportent les journalistes Laurent Checola et Edouard Pflimlin [1]. Devenus la terreur des insurgés afghans et de la population pakistanaise, les drones disputeront-ils le ciel andin au Condor ? Encouragée par de récentes offensives victorieuses contre la guérilla des Farc, Bogota s'est empressée de demander un soutien plus prononcé à son vieil allié de Washington. Selon le propre chef des Forces Armées des Etats Unis, le général Martin Dempsey, les fonctionnaires colombiens ont demandé « plus d'hélicoptères, des avions espions, des drones et une collaboration dans le renseignement comme faisant partie de la nouvelle stratégie du gouvernement » [2]. Face à un renouvellement des attaques de la guérilla depuis 2010 qui, selon l'observatoire Nuevo Arco Iris, tentait de retrouver une (…) Lire la suite »

L’Espagne dans nos coeurs

Loic RAMIREZ
On a beaucoup écrit sur la guerre civile espagnole et si peu sur ses suites. Refusant la défaite, les républicains ont poursuivi leur combat durant plus de trente ans contre la dictature franquiste. Majoritairement exilés en France, ils ont eu pour principal soutien le parti communiste français et ses militants. Diffusion de tracts et de propagande, campagnes de solidarité, déplacement de clandestins et soutien logistique, les femmes et les hommes du PCF ont prêté main-forte aux "rouges" tout au long de ces dures années d'exil. Loin des projecteurs, dans les coulisses des livres d'histoire, c'est toute une épopée héroïque qu'ont accomplie ces Français et ces Espagnols dont le but était de faire tomber la citadelle fasciste au sud des Pyrénées. Longtemps restée clandestine, cette histoire humaine refait peu à peu surface. Une mise en lumière à laquelle participe cet ouvrage. Loïc Ramirez "L'Espagne dans nos coeurs, le parti communiste français dans la lutte antifranquiste 1944 - (…) Lire la suite »

Les trois catalans (II)

Loic RAMIREZ
« Moi aussi je trouve que Barcelone est plus jolie, mais bon, ça reste mon avis ! » s'amuse à me confier Albert quand je lui annonce que la capitale catalane me semble plus belle que sa consoeur, Madrid. Ce dimanche 21 janvier 2012, sous l'Arc de Triumf (l'arc de triomphe) j'ai rendez-vous avec le jeune militant des CJC (Collectifs des Jeunes Communistes), protagoniste malgré lui d'une saga judiciaire dont j'ai déjà relaté les détails [16]. Arrêté avec deux autres camarades à lui en novembre 2007 lors d'une manifestation antifasciste suite à la mort du jeune Carlos Palomino, il est accusé d'actes de violences à l'égard des agents de la police catalane, los Mossos d'Esquadra. Durant plus de quatre ans les trois communistes sont contraints de subir un marathon judiciaire qui encore aujourd'hui n'a pas cessé. Albert et ses deux autres camarades sont en attentes de leurs sentences, « sans doute une simple amende, mais probablement que l'accusation fera appel » dit-il. Rejoints par (…) Lire la suite »
Timoleon Jimenez ou "Timochenko" succède à Alfonso Cano à la tête des Forces armées révolutionnaires de Colombie

Le nouvel Hadès

Loic RAMIREZ
« Maintenant je sais qu'existent Dieu et le mal, et le mal c'est les FARC » [20] a expliqué le sergent de police Luis Alberto Erazo, seul survivant d'une opération de l'armée colombienne, le samedi 26 novembre 2011, sur un campement de la guérilla qui s'est soldée par la mort de quatre prisonniers, vraisemblablement exécutés par les combattants insurgés. Dans une interview accordée à Radio Caracol il a relaté les détails de sa détention, le quotidien des prisonniers au milieu de la jungle et comment il a réussi à s'échapper lors de la bataille. Confiant, il a affirmé au sujet du nouveau commandant en chef que « là où il se trouve la Force publique le trouvera (...) La Force publique ira jusqu'en enfer, ils vont le ramener, ils vont le neutraliser » [21]. « Timochenko sera poursuivi jusqu'en enfer » résument les gros titres [22]. Timochenko, de son vrai nom Rodrigo Londoño Echeverri, est publiquement présenté, le 15 novembre 2011, comme le nouveau commandant en chef des FARC après (…) Lire la suite »
Colombie

Le choix de ses camarades

Loic RAMIREZ

Silence du Parti Communiste Français face à la mort d’Alfonso Cano, Commandant en chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC)

« L'autophobie se manifeste aussi dans les rangs de ceux qui, tout en continuant à se déclarer communistes, se montrent obsédés par le souci de réaffirmer qu'ils n'ont absolument rien à voir avec un passé qu'ils considèrent, eux comme leur adversaires politiques, comme tout simplement synonymes d'abjection. Au narcissisme hautain des vainqueurs, qui transfigurent leur propre histoire, correspond l'autoflagellation des vaincus » affirmait le philosophe italien Domenico Losurdo [35]. Avertissement au mouvement communiste européen face au reniement de son passé pro-soviétique. Bon élève, le Parti Communiste Français s'est dévêtu de ses habits marxiste-léninistes, a abandonné la « dictature du prolétariat » et caché sa faucille et son marteau. Malgré de fortes résistances internes, le parti de Thorez a, à l'instar de plusieurs partis communistes d'Europe de l'Ouest, entamé le virage du XXI°siècle aseptisé de sa "matrice bolchévique" [36]. Il en ressort un éloignement avec (…) Lire la suite »
Colombie : assassinat du dirigeant des FARC

L’Odyssée d’Alfonso Cano

Loic RAMIREZ
« Cet homme ne va jamais se rendre. Si tu avais l'occasion de le voir face à face, tu verrais dans son regard qu'il ne vacillera pas. C'est un ermite, il a tout abandonné pour lutter aujourd'hui dans la jungle, avec 15 000 soldats à ses trousses. Ils ne l'auront pas » m'a confié mon interlocutrice colombienne sur le balcon d'un immeuble, une nuit d'août 2011 à Bogota. Ce matin du 5 novembre je ne peux m'empêcher de penser à cette militante communiste lorsque j'apprends la mort au combat, survenu la veille, du commandant en chef des FARC. « Echec et mat » titre en une le célèbre hebdomadaire colombien SEMANA [51], affichant comme l'ensemble des grands médias du pays sa satisfaction à l'annonce du décès de l'ennemi n°1. « Je veux féliciter le Ministre de la Défense Juan Carlos Pinzon, l'armée, la Force Aérienne, la Marine Nationale, la police, tous les soldats et policiers de Colombie, car grâce à votre persévérance et à votre courage, ce grand coup, ce coup historique, à été (…) Lire la suite »
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Kadhafi, ETA et autres FARC

Loic RAMIREZ
C'est Noël avant l'heure. Faute de pouvoir placer la tête d'Alfonso Cano sous son sapin, le président Juan Manuel Santos se contentera de deux cadeaux : la mort de Muammar Kadhafi et le renoncement à la lutte armée par l'organisation séparatiste basque ETA. « Kadhafi est tombé. Un autre soutient des narco-terroristes des Farc est tombé » [59] souligne-t-il. Pour preuve le voici qui présente les archives trouvées dans l'ordinateur de Raul Reyes (abattu en 2008). Les mêmes preuves qualifiées « d'illégales » par la Cour Suprême de Justice de Colombie car ayant pu subir des modifications après leur obtention, ce qui est confirmé par la propre expertise d'Interpol [60]. Ainsi, toujours selon ces preuves (nulles), Santos a affirmé que la guérilla avait sollicité au colonel Kadhafi, à l'époque, un prêt de 100 millions de dollars à rembourser en 5 ans [61]. Dans la même veine, le journal El tiempo a relayé en avril un article du Washington Post qui relevait l'existence de femmes tireuses (…) Lire la suite »
Combien de temps encore Tanja Nijmeijer, la "Holandesa", trompera-t-elle la grande faucheuse ?

Les sept vies des FARC

Loic RAMIREZ

« Hans m’a demandé quel titre je pensais donner au livre que j’écrivais sur Tanja.
- Provisoirement je l’ai baptisé "Les sept vies de Tanja Nijmeijer "- lui ai-je répondu.
- J’aime ce titre - a-t-il dit - Depuis toute petite elle a su sortir indemne de situations dangereuses » (1)

Voilà ce que le journaliste colombien Jorge Enrique Botero a répondu au père de Tanja alias Alexandra, la jeune combattante des FARC de nationalité hollandaise. Depuis mai 2011 on peut trouver en librairie le résultat d’un travail d’investigation du journaliste autour de cette femme devenu malgré elle une icône de la lutte révolutionnaire en Colombie.

Son ouvrage, intitulé "La vida no es facil papi, la holandesa de las FARC" , retrace le parcours de Tanja Nijmeijer, de son arrivée dans le pays andin comme simple enseignante jusqu'à son adhésion complète au combat du groupe insurgé le plus vieux du continent. Le livre est avant tout la retranscription par l'écrit d'un travail qui a débouché sur un reportage vidéo autour d'Alexandra pour la télévision colombienne. Il aura fallu trois années d'attente et de demandes répétées pour que le commandant Jorge Briceño, alias Mono Jojoy, accepte la demande de l'auteur et que celui-ci puisse se rendre dans la jungle et s'entretenir avec la jeune femme. Un but atteint quelques semaines avant que l'aviation colombienne bombarde le campement et tue le chef guérillero en septembre 2010. Qui donc est Tanja Nijmeijer ? Animée par une envie de savoir « comment était le monde au delà de l'Europe » (2) la jeune étudiante décide de partir en Colombie en 2001 afin de réaliser un stage (…) Lire la suite »

Espagne : Les 5 des Asturies

Loic RAMIREZ
Sur la façade en brique d'une vieille installation minière laissée à l'abandon, près de Turon, on peut voir, écrit à la peinture noire, une faucille et un marteau précédés par l'inscription en asturien « Equi ta la moceda comunista » (Ici se trouve la jeunesse communiste) (1). Une inscription en guise d'avertissement à ceux qui oublierait que les Asturies, région verdoyante du nord de l'Espagne, reste l'un des bastion des forces communistes du pays, héritière de la combativité de ses mineurs et employés portuaires. Très actifs lors des différents mouvements sociaux qui ont secoués la péninsule durant ces derniers mois, les militants du Parti Communiste des Peuples d'Espagne (PCPE) ont subit l'arrestation, à Gijón, de cinq membres de l'organisation entre le 14 et 15 juin 2011. Des mises en détention pour « terrorisme » suite aux accusations d'avoir lancé des cocktails molotov contre la façade d'une succursale de la banque Cajastur lors d'une manifestation datant de janvier de la (…) Lire la suite »

Le chanteur des FARC et les sirènes colombiennes

Loic RAMIREZ
« Le Venezuela serait-il devenu dangereux pour les combattants sociaux et pour les révolutionnaires du monde ? » (1) s'interroge le Parti Communiste vénézuélien. Après avoir essuyé de nombreuses critiques suite à la détention et extradition de l'opposant communiste Joaquin Pérez Becerra, le gouvernement bolivarien récidive avec l'arrestation, mardi 31 mai 2011, de Guillermo Enrique Torres, alias "Julian Conrado", membre reconnu des FARC. Toujours coiffé d'un chapeau et armé d'une guitare, l'homme s'est fait connaître comme le chanteur de la guérilla, de par ses nombreuses chansons composées sur le thème. Petite moustache et une allure d'enseignant, Julian Conrado intègre, selon les services de rensignements colombiens, la guérilla dans les années 80 fuyant l'extermination du parti de gauche l'Union Patriotique (2). Né en 1954, l'homme était activement recherché dès lors où son corps ne fut pas retrouvé parmi les tués lors de l'opération "Fénix" (durant (…) Lire la suite »
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