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Auteur : Loic RAMIREZ

Du bon usage de l’épée

Loic RAMIREZ
« Les formes parlementaires ont "historiquement fait leur temps" . C'est vrai au sens de la propagande. Mais chacun sait que de là à leur disparition dans la pratique, il y a encore très loin » V.I. Lénine « Dans leur manifeste ils se définissent comme les sans-emplois, les mal-rémunérés, les sous-traités, les précaires, les jeunes, ce sont tous ces gens là mais ce ne sont personne concrètement. N'importe qui peut se joindre à eux si, comme ils disent, il en a assez des politiques et des pouvoirs économiques » (1). Ainsi présente le mouvement du 15M (15 mai) la chaine de télévision espagnole, la Primera, le lendemain du lancement de cette mobilisation. Depuis, nous l'avons vu, le mouvement s'est consolidé sur la place madrilène de la Puerta del Sol et a créé une contagion dans l'ensemble des grandes ville de la péninsule ibérique. Dans les images, du monde, beaucoup de jeunes. Des scènes que l'Espagne n'avait plus vues depuis bien longtemps. Etranglée par les (…) Lire la suite »
Colombie-Venezuela

L’heure des bons et des mauvais choix

Loic RAMIREZ
« Beaucoup d'ennemis, beaucoup d'honneur » Proverbe Malaise au sein du processus bolivarien. En extradant l'opposant communiste Joaquin Pérez Becerra vers la Colombie, le président Hugo Chavez vient de fissurer l'unité révolutionnaire qui entourait le projet du socialisme du XXIème siècle au Venezuela. Les commentaires, plus que critiques, sur l'attitude du "comandante" ne se compte plus sur l'ensemble des sites d'informations alternatifs et autres blogs. Il en ressort un sentiment général de dégoût et de colère. Le 30 avril, dans une intervention publique, le président vénézuélien s'est expliqué sur cet événement, assumant l'entière responsabilité de l'arrestation de Pérez Becerra et de son transfert à Bogota. « je suis le responsable d'avoir envoyé ce monsieur au gouvernement de Colombie, c'est moi qui ai donné l'ordre, car il était sollicité par Interpol. Maintenant, le gouvernement colombien devra assumer sa responsabilité » (1). Un discours se voulant (…) Lire la suite »
Colombie - Venezuela

Les amis et les ennemis

Loic RAMIREZ
« J'estime que l'absence d'attaque de l'ennemi contre nous est une mauvaise chose, car elle signifie nécessairement que nous faisons cause commune avec l'ennemi » Mao Tsé Toung Le président colombien Juan Manuel Santos se frotte les mains, épaulé par un bien étrange "allié" dans sa lutte contre la guérilla. Le voilà qui remercie désormais son homologue vénézuélien, Hugo Chavez, suite à l'arrestation par les autorités bolivariennes le 23 avril 2011 de Joaquin Pérez Becerra, opposant communiste colombien. « La vérité c'est qu'il (Chavez) a collaboré. Là dessus je n'ai pas de doute. Il nous a livré des gros poissons de la guérilla et du narcotrafic, chose qu'il n'avait jamais fait avant » (1) a déclaré le premier mandataire de la nation colombienne. Considéré comme l'homme chargé du contact international des FARC et représentant de celles-ci en Europe, Joaquin Pérez Becerra est le directeur de ANNCOL (Agencia Informacion Nueva Colombia), site internet d'opposition au (…) Lire la suite »

Colombie : La nuque de Cano

Loic RAMIREZ
La patience n'est sans doute pas la première vertu des dirigeants colombiens. Empressés d'annoncer à qui le plus fort la fin des FARC, ils encourent le risque de se ridiculiser si ces dernières parviennent, une nouvelle fois encore, à déjouer les tentatives militaires de leurs adversaires. Mais peut être bien que le ridicule n'effraie pas un gouvernement qui n'hésite pas à habiller des cadavres de civils assassinés avec des tenues de guérilleros afin de les exposer comme trophées de la lutte "anti-terroriste" ; poussant la gaffe jusqu'à leur mettre des bottes neuves et à l'envers (1). Non, le ridicule ne gêne pas un gouvernement dont l'armée déclarait, il y a quelques années, la mort de trois chefs guérilleros et qui, le 8 mars 2011, reconnaissait qu'ils « sont vivants et avec plus de pouvoir qu'avant » (2) (il s'agit d'Albeiro Cordoba" , de "Byron Yepes" et de "Campesino" ). Non, décidément le ridicule n'a pas sa place au sein des autorités (…) Lire la suite »

Les trois catalans

Loic RAMIREZ
« Il s'est récemment mis en place en Espagne des actions judiciaires contre trois militants et dirigeants du Parti Communiste des Peuples d'Espagne (PCPE) "pour un délit de désordre public" lors d'une manifestation qui s'est déroulée à Barcelone en 2007. Les dirigeants du PCPE dénoncent que les charges qui leur sont imputées sont le résultat d'une manipulation de la police à leur encontre et affirment que seul deux des dirigeants du PCPE se trouvaient dans la zone où s'est produite la charge policière, alors que le troisième accusé n'a même pas participé à la mobilisation. (...) La Commission condamne-t-elle l'attaque à l'encontre des trois militants communistes et la restriction des libertés fondamentales comme la libre participation aux manifestations et l'expressions d'opinions dissidentes ? » (1) . Ainsi se sont adressé les euro-parlementaires du Parti Communiste de Grèce (KKE) à la Commission Européenne le 2 février 2011. Le 11 novembre 2007, le jeune antifasciste (…) Lire la suite »

Le crépuscule des couards

Loic RAMIREZ
En première ligne face à l'appétit des marchés européens et soumise aux plans de rigueur du gouvernement "socialiste" de Zapatero, l'Espagne s'apprête à entamer l'année 2011 sous le sceau de la mobilisation sociale. Conscient des importants défis qui s'annoncent, le premier secrétaire général du Parti Communiste, José Luis Centella, avait déjà annoncé aux militants, en guise de voeux pour la nouvelle année, qu'il était temps de « prendre des forces et de se préparer aux luttes qui nous attendent » (1). Le report de l'âge légal de la retraite de 64 à 67 ans, qui sera validé par le gouvernement le 28 janvier 2011, est pour le premier dirigeant communiste « une authentique déclaration de guerre qui exige pour réponse une grève générale » (2). Une détermination offensive que ne semble pas partager les deux principaux syndicats du pays. Au micro de Catalunya Radio, le 13 janvier, Ignacio Fernandez Toxo, secrétaire général de CCOO (commissions ouvrières) et Candido Mendez, secrétaire (…) Lire la suite »

Les FARC sous l’arbre de Noël

Loic RAMIREZ
« Les FARC se trompent si elles pensent que nous sommes d'humeur à la fête » (1) annonce en guise de mise en garde le fraîchement nommé Edgar Cely, commandant des Forces Militaires colombiennes. « Notre loyauté est envers le peuple colombien, a-t-il ajouté, je crois que la situation du pays mérite que nous sacrifions n'importe quelle festivité pour pouvoir être aux côtés du peuple colombien. Par conséquent la décision a été prise d'annuler les permissions de vacances aux commandants opérationnels pour qu'ils puissent, avec leurs hommes, se dédier à maintenir la sécurité sur le territoire national ». L'ancien amiral, âgé de 58 ans, compléta son intervention par ce conseil lancé aux guérilleros face à l'intensification des opérations militaires : « Ils devraient en profiter pour se démobiliser » (2). Un souhait partagé par diverses personnes semble-t-il, car le 17 décembre 2010, El Espectador informait, sur sa page internet, de la mise en place de l'"Operación Navidad" (…) Lire la suite »

Preneurs d’otages d’Europe, soulevez-vous !

Loic RAMIREZ

En plus de trente ans de régime "démocratique" l’Espagne n’avait jamais eu recours à l’état d’urgence. C’est désormais chose faite depuis le weekend du 4 décembre 2010. Surpris par une « grève sauvage » des contrôleurs aériens, comme le titrent les journaux, le vendredi 3 décembre, le pays a vu l’ensemble de son espace aérien totalement fermé. Rapidement plusieurs compagnies aériennes, comme Iberia ou Ryanair, ont décidé de supprimer l’ensemble de ses vols jusqu’à dimanche dans la matinée.

Soumis depuis plusieurs mois à un conflit contre le gouvernement "socialiste" de Zapatero face à une progressive privatisation de leur métier, les contrôleurs aériens ont déposé massivement des "arrêts maladie" en ce début de weekend de grands départs. Vers 17h l'aéroport de Madrid-Barajas est affecté par le mouvement de protestation, puis est suivi par ceux des Canaries et des Baléares. En réponse, le régime se surpasse et fait appel à l'armée. Le samedi 4 décembre, à partir de 13h, l'état d'urgence est établi sur l'ensemble du pays. Les contrôleurs aériens passent désormais du statut de « civil » à celui de « militaire », ils sont "mobilisés" . Situation qui n'est pas sans rappeler les mesures prises à l'encontre des grévistes des raffineries lors du conflit social sur les retraites en France, en octobre. Tout comme dans l'Hexagone, c'est l'ensemble de l'armada médiatique qui s'est mise en marche en Espagne afin de discréditer le mouvement de (…) Lire la suite »

Simon Trinidad, le coût de l’engagement

Loic RAMIREZ
« C'est un putain de choc ! » confiait Simon Trinidad face caméra, encore vêtue de sa tenue vert-olive de guérillero. De son vrai nom Ricardo Palmera, né en juillet 1950, Simon Trinidad est un dirigeant des FARC, arrêté en 2004 à Quito (Equateur). Après des études d'économie à l'université de Bogota, d'où il sort diplômé en 1975, Ricardo Palmera devient banquier et s'installe avec sa famille à Valledupar (nord du pays). Intellectuel engagé, Palmera est enthousiasmé lors de la création de l'Union Patriotique en 1984 : un front politique légal fondé par les FARC (en trêve), le parti communiste et d'autres composantes de la gauche colombienne. Mais rapidement, comme l'ensemble des militants de gauche, il est confronté au massacre systématique des membres et dirigeants de cette nouvelle formation politique. Une répression d'une violence inouïe s'abat sur l'UP dès sa création et jusque dans les années 90, jusqu'à ce que s'éteigne définitivement le mouvement. Loin d'accepter l'existence (…) Lire la suite »
L’enjeu médiatique du conflit colombien se polarise autour de Tanja Nijmeijer

Colombie : le défi des FARC

Loic RAMIREZ

« Qu’ils viennent, qu’ils viennent me sauver, et nous allons les accueillir avec des AK (AK47, fusil mitrailleur) » (1) ironise la jeune hollandaise tout en lançant un avertissement à l’adresse du gouvernement colombien et de l’armée. Dans une vidéo postée par Radio Nederland (RNW), le mercredi 3 novembre 2010, Tanja Nijmeijer se prononce sur sa présence au sein des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) voulant ainsi démontrer qu’elle n’est pas une prisonnière de la guérilla.

Activement recherché depuis que des photos où elle apparaissait avaient été retrouvées dans l'ordinateur de Mono Jojoy, tué lors d'une attaque aérienne le 26 septembre 2010, la jeune hollandaise a récemment suscité la polémique quant aux raisons de son engagement dans la lutte armée aux côtés des FARC. Le journaliste colombien Jorge Enrique Botero, auteur de cet entretien filmé, diffusé par la chaîne hollandaise, assure que bien que celui-ci date du mois d'août 2010 (avant le bombardement du camp) la guérillera est toujours en vie. Diffusé en deux extraits, la seconde partie de la vidéo témoigne du parcours de Tanja et de son adhésion à la guérilla. « Je suis une guérillera des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, et je le serai jusqu'à vaincre ou mourir » affirme-t-elle. Des déclarations qualifiées d'absurdes par le ministre de la Défense, Rodrigo Rivera. Selon lui se sont là des propos qui montrent une « attitude menaçante et obstinée de ceux qui ont perdu tout contact (…) Lire la suite »