http://www.youtube.com/watch?v=Lf8QBk160XQ&feature=player_embedded
Certainement une des dernières interventions du commandant en août 2011, message envoyé aux organisations sociales et populaires pour la rencontre pour la paix organisée alors à Barrancabermeja, au coeur du pays, haut lieu de lutte et de résistance sociale et politique.
On note avec émotion la valeur de l’homme et par la-même de la guérilla fariana, respectant ses ennemis politiques, sans haine ni sentiment de vengeance, ferme mais civilisé, demandant, encore une fois et comme toujours, une sortie politique et négociée au conflit, issue toujours rejetée par les oligarchies colombienne et nord-américaines qui prônent la guerre à outrance, le contrôle policier et pénal ( plus de 7000 prisonniers politiques en Colombie même, certains aux États-Unis) et favorisent la militarisation du pays, de la région, prolongeant sans fin l’état d’exception ( sept ans de prison automatiques pour rébellion, c’est à dire avoir sur soi du matériel de propagande, ou une arme) et l’économie de guerre et d’assistanat militaire (coopération aussi bien avec Washington qu’avec Tel-Aviv).
Il meurt au combat prêt d’un millier de combattants de la guérilla chaque année depuis plus de 40ans, ils ne sont pas assassinés, ils tombent au combat pour leurs idéaux et jamais d’ici ou d’ailleurs nous ne devons les juger pour leur utilisation légitime de la violence, ce qui n’est pas incompatible, et comment, avec la recherche d’une paix sociale juste.
Il ne faut pas non plus confondre la guérilla des Farc-Ep avec une avant-garde marxiste léniniste et y coller des délires occidentaux d’arrière-garde, et malgré les trophées soviétiques qui décorent le siège du parti communiste à Bogotá, malgré le russe que l’on parle encore parmi les cadres, ce n’est ni Staline, ni Brejnev ni rien de tout cela la destinée et la pensée pratique des politicien des Farc-Ep, mais bien un socialisme vivant, réel , au contact des évolutions du monde et de l’Amérique Latine depuis des décennies, soutenue par une guérilla d’origine paysanne, parfaitement au contact des défis de l’écologie, de la protection de la biodiversité, des ravages des multinationales et de la monoculture intensive, des obstacles à l’autosuffisance alimentaire et industrielle , et dont les cadres sont largement issus du monde syndical, militants et universitaires, assimilant les expériences du passé, de la révolution cubaine puis de son aventure soviétique pour un temps, analysant toutes les années de lutte militaire sur le continent, souvent des échecs, analysant les aventures socialistes parlementaires, l’échec d’Allende, les terreurs des années de fascisme dans le cône sud, l’échec en Grenade, et les victoires nouvelles de la décennie où un socialisme réformiste a permis de faire avancer les choses, malgré les coups d’états, les escadrons de la mort, la mafia et le narcotrafique instrumentalisés par des puissances étrangères.
La guérilla des Farc-ep est forte de ses expériences, de sa connaissance, pour en avoir souffert terriblement de l’hypocrisie et de la lâcheté des élites, celles qui vous déroulent le tapis rouge le lundi et vous assassinent le lendemain, et son intransigeance parfois difficile à comprendre hors du contexte colombien et latino-américain, est le reflet de sa grande justesse politique, de sa maturité sociale et finalement, la guérilla représente de façon légitime les élites populaires, intellectuelles progressistes et idéologiques d’une Colombie nouvelle.
Il nous reste, à nous, camardes et sympathisants d’un monde meilleur, à analyser leur choix avec lucidité, et essayer de les aider face au tsunami de mensonges et d’immondices qui les accablent. On rappelle que les exilés politiques ont la vie dures, en Europe comme au Venezuela, et toujours pour les mêmes raisons d’infiltrations et de contrôle absolument antipopulaire et anti-démocratique par les forces de la bourgeoisie anti-communiste, anti peuple classe comme on dit… infiltrations fascistes quoique ceux-là ne luttent pas contre la bourgeoisie capitaliste mais en sont les mercenaires, donc en quelle terme les désignés exactement, les capitalistes assassins, les sordides tueurs « démocrates » de la Terre et de l’Humain….bref, toujours ces infiltrés à tous les niveaux, médias, justice, pouvoir politique….culture et monde universitaire….b
Notre combat, logistique et idéologique et là … faire passer le message clair de leur lutte, relayer leur idées, travailler sur place avec les organisations de lutte sociale et politique, protéger leur leader, faire pression et démonstration d’intelligence…
Un saludo a los que luchan de pie !
Venceremos.
http://www.youtube.com/watch?v=SoP3O5plQxU