Le Courrier, samedi 15 Décembre 2007.
L'acte de naissance de l'anti-Banque mondiale a été signé.
La Banque mondiale n'est plus seule. Dimanche et lundi derniers à Buenos Aires, les dirigeants de sept Etats latino-américains [1] ont donné naissance à la Banque du Sud (BdS), une institution financière destinée à appuyer leurs projets de développement. Dans l'esprit du président vénézuélien Hugo Chávez, initiateur du projet, la BdS préfigure un système monétaire et financier alternatif aux institutions de Bretton Woods (FMI, BM), destiné à l'ensemble du tiers-monde. Les sept Etats fondateurs se sont donné jusqu'en février prochain pour trancher leurs derniers désaccords quant aux statuts de la BdS.
Principales certitudes : la banque sera basée à Caracas et disposera d'un capital de départ de 7 milliards de dollars puisés dans les réserves monétaires des Etats fondateurs. Reste à en connaître la clé de répartition. Et surtout à savoir si celle-ci influencera les droits de vote (…)Lire la suite »
Illustration
Dimanche 2 décembre 2007.
Contre les mensonges médiatiques, Radio Venezuela en Vivo : Vivez en direct et en français le référendum populaire sur la Reforme Constitutionnelle au Venezuela.
>>> * (La radio diffuse en alternance des infos en français et en anglais.) * <<<
– Si vous avez un problème technique, contactez la radio. http://radiovenezuelaenvivo.blogspot.com
La démocratie vénézuélienne n'est pas en danger, par Benito Perez.
Le Courrier, vendredi 30 novembre 2007
Peu avant la disparition de la IVe République française, qui allait déboucher sur un renforcement constitutionnel des pouvoirs présidentiels, Charles de Gaulle avait manié l'ironie pour apaiser les craintes d'un journaliste sceptique : « Croit-on qu'à 67ans je vais commencer une carrière de dictateur ? » avait rabroué l'ancien militaire, avec son légendaire sens de la formule. Mais, en 1958, le général français était bien loin d'affronter la quasi-totalité de la médiacratie (…)Lire la suite »
Le Courrier, mardi 2 Octobre 2007.
« L'Equateur ne se dirige pas vers une époque de changements mais bien vers un changement d'époque ! ». Depuis dimanche, le président Rafael Correa possède toutes les cartes en main pour concrétiser son astucieuse formule. Avec le raz-de-marée électoral de son parti à l'Assemblée constituante, c'est la troisième fois en moins d'un an que la population équatorienne exprime sa confiance en ce jeune économiste chrétien-social adepte d'une économie régulée, de redistribution sociale et de démocratie participative.
Réduits à l'état de groupuscules, les partis traditionnels disparaissent donc de concert avec la Constitution de 1998 qui s'était attachée à traduire leur modèle de développement libéral et colonial en termes juridiques. Ferme allié de Washington, l'Equateur avait été jusqu'à abandonner sa propre monnaie pour le dollar. Comme un symbole du renoncement à toute souveraineté.
Mais au-delà du vote sanction, la victoire d'Acuerdo Paàs (…)Lire la suite »
Le Courrier, mercredi 22 Août 2007.
George Bush, Felipe Calderón, Stephen Harper. La brochette de chefs d'Etat ultraconservateurs, réunie depuis lundi au château de Montebello au Québec, a de quoi faire frémir le plus tiède des altermondialistes. Surtout qu'à l'agenda des dirigeants étasunien, mexicain et canadien figurait le controversé Partenariat pour la sécurité et la prospérité, ou PSP, lancé en 2005 au Texas comme antichambre du futur accord de libre-échange nord-américain appelé à remplacer l'actuelle ALENA [4].
Tenus -violemment- à distance par la police, plusieurs milliers de contestataires syndicaux et associatifs ont eu toutes les peines à dénoncer, deux jours durant, ce qu'ils considèrent comme une nouvelle machine de guerre néolibérale, négociée dans le plus grand secret. « Le PSP permet des réglages techniques afin de faciliter le commerce », relativisait à la veille du sommet le diplomate étasunien Roger Noriega, soucieux de désamorcer les critiques syndicales (…)Lire la suite »
Alvaro Uribe, Président de la Colombie.
Le Courrier, 25 juillet 2007.
Le grand déballage sur les crimes paramilitaires a commencé en Colombie. Avec les aveux en mars dernier de Chiquita et le procès intenté actuellement à Drummond, les Etats-Unis s'interrogent sur la responsabilité de leurs transnationales dans la campagne de terreur qui a coûté la vie à 2400 syndicalistes depuis 1991.
La cinquantaine de mineurs exténués vient juste de quitter la mine de charbon de La Loma, ce 12 mars 2001, dans le nord-ouest de la Colombie, lorsque plusieurs hommes armés bloquent l'autobus de la compagnie Drummond. Les assaillants font descendre Valmore Locarno et Victor Hugo Orcasita, président et vice-président de la section locale du syndicat. On ne les reverra plus vivants. Moins de sept mois plus tard, un troisième employé de l'entreprise étasunienne, Gustavo Soler, subira le même sort. Il venait de remplacer Valmore à la tête de Sintraminergetica [7].
Trois assassinats [8]. Trois (…)Lire la suite »
Alex Falco Chang
Le Courrier, samedi 21 Juillet 2007
Les défenseurs du Parc des eaux de São Lourenço, dans l'Etat des Minas Gerais, demandent une expertise des dommages causés, selon eux, par le pompage excessif de la transnationale suisse.
« Nestlé a enfin cessé de pomper ! » Le sourire de Franklin Frederick est encore plus pétillant qu'à l'accoutumée. Quinze mois après l'accord passé avec la transnationale (lire ci-dessous), le fer de lance du Movimento de Cidadania pelas Aguas (MCPA) [18] de São Lourenço peut enfin exulter. Depuis un mois, l'usine de pompage destinée par le groupe suisse à la marque Pure Life-Brésil est désaffectée. Mais les défenseurs du fameux Parc des eaux minérales de la petite cité des Minas Gerais ne désarment pas. Ils exigent qu'une expertise indépendante constate les dégâts commis, selon eux, sur ce joyau millénaire qui attire des centaines de milliers de curistes chaque année. A terme, le MCPA souhaite rendre le Parc - aujourd'hui propriété (…)Lire la suite »
Le Courrier, samedi 30 Juin 2007.
Interview. De passage en Suisse, le président bolivien a fait le bilan d'un an et demi de pouvoir. L'ancien syndicaliste met en avant les indicateurs économiques et une crédibilité internationale nouvelle. (...)
De quels résultats économiques et sociaux êtes-vous le plus satisfait ?
Durant la campagne électorale, nos adversaires assuraient que, si nous parvenions au pouvoir, l'inflation exploserait et notre monnaie serait dévaluée... Rien de ça n'est arrivé. Au contraire, la stabilité macroéconomique est assurée. La croissance est supérieure à 5% et notre monnaie s'est appréciée face au dollar. Quant aux investissements, ils croissent, même si ce n'est pas encore assez.
Mon inquiétude, en janvier dernier, lorsque j'ai rédigé mon rapport devant le Congrès, était que les progrès ne se remarquaient pas assez dans la microéconomie, les petites entreprises, l'économie familiale. Or, j'ai appris dimanche que, selon un journal qui ne nous fait (…)Lire la suite »
Le Courrier, samedi 23 Juin 2007.
Attaqué récemment sur ses supposées entraves à la liberté d'expression, le gouvernement d'Hugo Chávez a dû faire face, durant la conférence de l'OIT, à des accusations de violation de la liberté syndicale. L'offensive a fait long feu. Des syndicalistes affirment au contraire que jamais ils n'ont été aussi libres.
L'Organisation internationale du travail (OIT) n'enverra pas de nouvelle mission d'observation au Venezuela. La 96e conférence de l'organisation tripartite s'est achevée le 15 juin à Genève sur un constat d'échec pour les organisations syndicales et patronales opposées au gouvernement d'Hugo Chávez. (...) Lire l' article www.lecourrier.ch
Venezuela - Reporters sans frontières et RCTV : Désinformation et mensonges, par Salim Lamrani.
Noam Chomsky sur les développements récents au Venezuela, par Kabir Joshi-Vijayan et Matthew Skogstad-Stubbs.Lire la suite »
Mardi 12 juin 2007 : la Bolivie dans le processus actuel.
20h30 à la Maison des Associations,
6 rue Berthe de Boissieux, Grenoble.
Soirée d'information et de débat organisée par le Collectif de soutien à l'ALBA de Grenoble, avec Bénito Pérez, journaliste au Courrier de Genève, et également correspondant du "Jouet Enragé" (Paris), spécialiste de l'Amérique latine et de la Bolivie en particulier, de retour d'un voyage récent dans ce pays.
Il traitera de l'évolution actuelle de la Bolivie, après l'élection d'Evo Moralès en 2005, les défis de l'assemblée constituante, de la reprise en main des richesses du pays, nationalisations, banque du Sud... Le thème sera introduit par le documentaire "Bolivie : 20 ans de néolibéralisme ».
Pour réparer cinq siècles d' esclavage, le peuple termine, pas à pas, d' écrire sa nouvelle Constitution, par Benito Perez.
Bolivie : Réforme agraire et réappropriation territoriale indigène, par Charles-André Udry.Lire la suite »
Bolivie, an 1. Maison commune en constitution.
Samedi 19 Mai 2007, Benito Perez.
A l'appel de son nom, Angela Muñoz se lève et se faufile à travers la petite salle de classe surchauffée. Tournant le dos aux dix constituants alignés devant le tableau noir, elle s'adresse ostensiblement à la trentaine de citoyens entassés et suants. « La mission première de la future Constitution devra être d'empêcher toute concentration du pouvoir, énonce l'oratrice de la coalition Femmes présentes dans l'histoire. C'est ainsi et seulement ainsi que les femmes, les jeunes, les indigènes, les paysans pourront enfin sortir de la marginalité. » Sur les deux étages du collège Général Belgrano de Tarija (sud-est de la Bolivie), la même scène se reproduit à l'infini. Représentants d'associations, d'institutions ou simples individus se succèdent devant les tableaux noirs. En tailleur strict ou en pollera indigène, on réclame le respect de la propriété privée, l'appui à l'agriculture bio ou l'abolition (…)Lire la suite »