(ou du déterrage de scandales, en anglais muckraking).
Quand je suis tombé sur la photo ci-dessous, j’ai été sidéré. Quoi ! Cette mémé de 70 ans, anonyme et ordinaire dans un parking de supermarché, avait fait trembler la couronne britannique au début des années soixante, avait poussé un ministre important à la démission, avait causé indirectement le suicide d’un médecin huppé qui avait été son ami, avait contribué à la défaite du parti conservateur lors des élections législatives de 1963 !
Depuis une bonne quarantaine d’années, Brierre et Vassal ont publié (ensemble ou séparément) un nombre impressionnant d’ouvrages sur la chanson d’expression française, mais aussi bretonne et anglo-américaine. Des livres d’éminents spécialistes. J’ai ainsi rendu compte de la somme qu’a consacrée Jacques Vassal à Brassens ici.
Dans la France de Sarkozy/Hollande, cette question n’est pas que rhétorique. Les conditions de travail, de vie, de statut des jeunes enseignants se sont considérablement dégradées depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, dans la perception du grand public, enfants inclus, un enseignant du secondaire vaut moins qu’une assistante sociale il y a vingt ans. Un professeur d’université jouit d’un statut bien inférieur à celui d’un instituteur en blouse grise après la Seconde Guerre mondiale. Mieux vaut travailler dans la com’ et vendre du vent.
Dans son édito, Paul Ariès revient sur le nouveau gouvernement Valls. Il y voit un « point de non retour », les Solfériniens ne pouvant pratiquer un double langage plus longtemps. Ironiquement, Ariès conclut : « Manuel Valls a raison : il faut changer le nom du parti socialiste ! »
Deux données en passant :
le nombre de jeunes âgés de 25 à 35 ans se lançant dans la construction ou l’achat d’un logement a diminué de 10% en un an.
50% des auto-entrepreneurs n’auto-entreprennent actuellement rien ou quasiment rien. Il y a en fait 500 000 chômeurs partiels ou totaux de plus que ce que l’on veut bien nous dire.
Quel incipit : « Charlotte a appris à lire son prénom sur une tombe » ! Charlotte Salomon, qui va vivre entourée de morts mystérieuses et qui mourra à vingt-six ans, accéda à son identité comme Vincent Van Gogh qui allait tous le dimanches avec ses parents s’incliner devant la tombe de son frère … Vincent Van Gogh.
Les vacances sont terminées. Au boulot. Avec ce numéro du Monde Diplomatique, il y a du grain à moudre !