Qui sont les électeurs du RN, demande Benoît Bréville ? « Un parti capable de gagner huit millions de voix en vingt ans ? Voilà qui interroge. Quelle est sa recette ? Et en quoi consistent ses ingrédients idéologiques ou sociologiques ? Sur ces sujets comme sur d’autres, plusieurs publications récentes apportent de précieuses réponses. »
La question a suscité tant de livres, de colloques et de thèses qu’on pourrait l’imaginer résolue. Qui vote pour l’extrême droite, et pourquoi ? Depuis ses premiers succès il y a quarante ans, le Front national (FN), devenu Rassemblement national (RN) en 2018, est « sans conteste le parti politique français qui a été le plus étudié au cours des dernières décennies », observe le politiste Alexandre Dezé, avec pas moins de 210 livres publiés entre les années 1980 et 2017. Et le flot ne s’est pas tari. Comment interpréter les logiques territoriales de son implantation ? Son ascension témoigne-t-elle d’une droitisation du pays ? Ses électeurs (…)Lire la suite »
Dans son éditorial, Benoît Bréville que le monde de la “ technologie ” s’est promptement rallié à Donald Trump : « Avec leur capitalisation boursière à faire pâlir un produit intérieur brut, leur mainmise sur la diffusion de l’information et leur omniprésence dans les interactions sociales, les géants américains du numérique avaient fini par paraître plus puissants que les États. Battre monnaie (virtuelle) ou conquérir l’espace, leur appétit régalien semblait sans limites.
La soumission spectaculaire des dirigeants de la tech à M. Donald Trump révèle cependant des rois nus, dépendants du pouvoir politique. M. Jeff Bezos, le patron d’Amazon, reçoit des dizaines de milliards de dollars grâce à ses multiples contrats avec l’État fédéral. M. Mark Zuckerberg, le fondateur de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp), compte sur la Maison Blanche pour échapper aux amendes colossales que pourraient lui valoir, en Europe et aux États-Unis, ses violations des règles antitrust. Tous deux (…)Lire la suite »
Les Russes, qui ont libéré le camp, n'ont pas été invités. Les Allemands, qui ont exterminé dans ce camp plus d'un million de personnes, l'ont été. Ignominie !
Auschwitz fut conçu, d'abord pour des Polonais, puis pour des prisonniers de guerre soviétiques. Mais l'écrasante majorité des victimes (90%) fut juive.
Dès la fin 1942, les alliés étaient parfaitement au courant du sort des Juifs déportés. Au printemps 1944, les gouvernements étasunien et britannique furent instamment priées de bombarder le camp. Les Étasuniens répondirent qu'ils ne disposaient pas des bombardiers nécessaires, ce qui était faux, d'autant qu'ils disposaient de la maîtrise de l'air européen. Churchill proposa que les Soviétiques se chargent du problème.
Il fut également mis en avant le fait que les Allemands rebâtiraient le camp rapidement, alors qu'il leur avait fallu sept mois pour construire ce camp de la mort.
Une grande partie des classes politiques de l'époque était en fait peu soucieuse du sort (…)Lire la suite »
Marché d'Auch. Une prise de bec entre une de mes proches et Jean-René Cazeneuve qui, me dit-elle, porte une moustache à la d'Artagnan (normal dans le Gers).
Elle déballe tout ce qu'elle a sur le coeur : les milliards donnés aux entreprises, les salaires qui ne suivent pas l'inflation, l'université qui a cessé d'être une priorité pour une majorité qui se dit de gauche.
Jean-René tente d'argumenter. Il ne sait pas qu'il a en face de lui une redoutable débatteuse, la reine de la rhétorique à Auch. De guerre lasse, il lui dit :
"Si vous n'êtes pas contente, la prochaine fois votez RN".
Réponse de la débatteuse : " vous m'insultez".
Les macronistes en sont là.
PS : il y a deux ans j'avais consacré un billet à la fille de Jean-René, une vraie femme de gauche, forcément : http://bernard-gensane.over-blog.com/.../connaissez-vous...Lire la suite »
Dans son éditorial, Benoît Bréville évoque un extraordinaire déni démocratique en Roumanie : les nombreuses élections qui ont émaillé l’année 2024, il n’était pas écrit que le scrutin présidentiel roumain tiendrait une place particulière. Depuis 1989 et la chute du communisme, le Parti social-démocrate (PSD) et le Parti national libéral (PNL), aussi atlantistes et proeuropéens l’un que l’autre, se succèdent au pouvoir, quand ils ne gouvernent pas ensemble, comme actuellement. Une surprise d’envergure internationale semblait donc improbable.
Pourtant, cette élection restera dans les annales. Pour ses résultats, qui ont vu le premier ministre et grand favori Marcel Ciolacu (PSD) éliminé dès le premier tour, tout comme son compère du PNL, et surtout par son dénouement : une annulation pure et simple, pour cause de vote insatisfaisant. À travers le monde, les gouvernants avaient déjà expérimenté bien des méthodes pour contourner la volonté des électeurs : ignorer le verdict des urnes (…)Lire la suite »
Dans son éditorial, Benoît Bréville évoque les réactions des dirigeants européens face à la réélection de Donald Trump : Peut-on bomber le torse tout en dansant du ventre ? Sur le plan artistique, la chose est déconseillée : la rigidité du buste nuisant à la souplesse du bassin, il en ressort un mouvement disgracieux, qui expose son exécutant à un certain ridicule. Et le résultat n’est guère plus probant sur le plan diplomatique. Les dirigeants européens, qui ont accueilli l’élection de M. Donald Trump avec un mélange de fanfaronnade et d’allégeance, ne tarderont pas à le constater.
La victoire du candidat républicain a semé la panique dans les chancelleries du Vieux Continent, où chacun redoute qu’il applique son programme : arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine, fin du parapluie sécuritaire américain, remise en cause des alliances traditionnelles, protectionnisme agressif… Des mesures qui bouleverseraient l’ordre international mis en place au lendemain de la seconde guerre (…)Lire la suite »
Je n’écris pas souvent pour ma gouverne, mais, ce coup-ci, je n’hésite pas.
Le boy de Rothschild est en train d’infliger aux Français une saignée de 60 milliards d’euros. Á titre de comparaison, le budget de l’Éducation nationale est de 63 milliards d’euros. Il s’agit, nous disent le boy et ses affidés, de « redresser les comptes » pour répondre aux exigences européennes en matière de déficit. Soit dit en passant, s’il faut « redresser les comptes », il ne faut pas chercher bien loin pour savoir qui les a malmenés.
On remarque, cela dit, qu’il existe sûrement un rapport entre la saignée de 60 milliards et les 70 milliards donnés chaque année en cadeau aux multinationales et aux 5% des Français les plus riches.
Comme cette valse de milliards ne saurait impunément durer, Éric Coquerel (LFI), président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, a décidé de transformer cette commission en commission d’enquêtes pour savoir s’il y a eu truquages, mensonges, incompétences chez Bruno Le Maire et son successeur.
La vérité éclatera peut-être mais, (…)Lire la suite »
Dans son éditorial, Benoit Brévile dénonce des méthodes de gouvernement honteuses de la Commission européenne : « La méthode est à ce point disqualifiée qu’on n’ose plus dire son nom. Quand, en juin dernier, l’Union européenne a ouvert des procédures de déficit excessif à l’encontre de sept pays, exigeant qu’ils rétablissent leurs comptes sous peine de sanctions, le commissaire aux affaires économiques, M. Paolo Gentiloni, s’est vivement défendu de toute austérité. Certes, a-t-il concédé, Bruxelles exige des efforts après les largesses accordées pendant la pandémie de Covid-19, mais « il ne faut pas confondre la prudence dans les dépenses, qui est obligatoire pour des pays au déficit et à la dette élevés, avec l’austérité » (Il Messaggero,20 juin 2024). Quelques mois plus tard, pour habiller les 40 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques qu’il préconise en 2025, le gouvernement français évoquera donc un « budget de redressement », « de responsabilité », « de vérité (…)Lire la suite »
Je précise « sciemment » car Onfray est un homme intelligent et cultivé qui a parfaitement conscience de ce qu’il écrit.
Dans le Manuel d’autodéfense intellectuelle (hors-série du Monde Diplomatique), Le philosophe médiatique se fait frotter les oreilles par Benoît Bréville, directeur du Diplo.
Bréville cite Onfray : « Á la Libération, seul le général De Gaulle est légitime pour diriger la France. Il veut rassembler, c’est le propre du gaullisme. (…) Quand le général récupère un PCF qui relaie les ordres du Kremlin dans une France encore armée ou des socialistes dont la plupart ont voté les pleins pouvoirs à Pétain, quels ministères leur donner ? La Défense ? Non. Les Affaires étrangères ? Non. L’Économie ? Non. L’Intérieur ? Non. Pas question de donner à un parti prenant ses ordres à Moscou le pilotage de la nation en plein stalinisme ! On leur laisse la culture, l’éducation, les universités, la recherche, le journalisme – autant de domaines dans lesquels ils vont prospérer. C’est ainsi qu’advient le terrible slogan “ Il vaut mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron. ” »
Quelques (…)Lire la suite »
Benoît Bréville dénonce le mirage d'un ,certain apaisement : Depuis que M. Emmanuel Macron a décrété la dissolution de l’Assemblée nationale, les esprits s’échauffent. Des élus sont agressés, des permanences saccagées, des militants tabassés. Les menaces pullulent sur les réseaux sociaux, les dirigeants politiques s’invectivent. Dans les médias, journalistes et commentateurs s’inquiètent d’une flambée de violence politique qui embraserait tout l’Occident, à commencer par les États-Unis où M. Donald Trump vient d’échapper à une tentative d’assassinat — comme avant lui le premier ministre slovaque Robert Fico et l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro.
Bruno Amable analyse la grande désillusion politique : sur quelle stratégie reposait la victoire en 2017 du candidat Emmanuel Macron et d’En marche ? L’exploitation puis l’accentuation de la rupture des blocs de gauche et de droite : elles permettaient d’en agréger les fractions aisées ou diplômées autour de l’approfondissement (…)Lire la suite »