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Auteur : William BLUM

le Rapport Anti-Empire

La Syrie mise en perspective et le Bilan d’Obama

William BLUM
La Sainte Trinité - les Etats-Unis, l'OTAN et l'Union Européenne - ou un de ses composants, arrivent généralement à ses fins. Elle voulait renverser Saddam Hussein, et peu après il pendait au bout d'une corde. Elle voulait renverser les Taliban et, grâce à une supériorité militaire écrasante, la chose fut faite assez rapidement. Elle voulait la fin du règne de Moammar Kadhafi et peut après il mourrait dans des conditions atroces. Jean-Bertrand Aristide avait été démocratiquement élu, mais ce noir a outrepassé ses prérogatives et il fut expédié en exil lointain par les Etats-Unis et la France en 2004. L'Irak et la Libye étaient les deux pays les plus modernes, éduqués et laïques du Moyen Orient. A présent, tous ces pays peuvent être qualifiés d'états en déroute (« failed states »). Ce sont là quelques exemples au cours de la dernière décennie qui montrent comment la Sainte Trinité ne reconnaît aucun pouvoir supérieur et croit, littéralement, qu'elle peut faire ce que bon lui (…) Lire la suite »
Le Rapport Anti-Empire

La Saga de Bradley Manning, Julian Assange, et Wikileaks, de quoi écrire une chanson et tourner un film.

William BLUM
« Les avocats de la défense disent que Manning était à l'évidence un jeune soldat perturbé, que l'armée n'aurait jamais du envoyer en Irak ou accorder l'accès à des documents classifiés lorsqu'il était en poste là -bas... Ils disent qu'il était dans un état émotionnel fragile, en partie parce qu'il était un soldat gay à une époque où les homosexuels ne pouvaient pas faire officiellement partie des forces armées US. » (Associated Press, 3 février) Il ets malheureux et troublant que les avocats de Bradley Manning aient choisi une telle ligne de défense, basée sur l'idée que ce sont les problèmes personnels et les déboires qui étaient à l'origine de sa motivation pour remettre des centaines de milliers de documents classifiés du gouvernement à Wikileaks. Ils ne devraient pas le présenter comme ils le présentent pas plus que Bradley ne devrait être jugé comme un criminel ou un traître. Il devrait être salué comme un héros national. Oui, même lorsque les avocats s'adressent à un (…) Lire la suite »
Le Rapport Anti-Empire

Le Grand Tartuffe de la Menace, le Grand Ayatollah du danger nucléaire.

William BLUM
Il est bien connu que les États-Unis et Israël détesteraient voir l'Iran se doter d'armes nucléaires. La meilleure carte qu'Israël ait en main est celle d'être « la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient ». Mais dans le monde réel, pas celui de la propagande, USraël a-t-il vraiment peur d'une attaque nucléaire iranienne ? Au cas où vous auriez oublié... Lors d'une conversation en 2007, le ministre des affaires étrangères israélien Tzipi Livni a dit que selon elle : « les armes nucléaires iraniennes ne représentent pas une menace existentielle pour Israël. » Elle a aussi « critiqué l'usage exagéré que faisait le Premier Ministre (Israélien) Ehud Olmert de la question de la bombe iranienne, en affirmant qu'il tentait de rallier l'opinion publique en jouant sur ses peurs les plus élémentaires ». (1) En 2009 : « Un haut officiel israélien à Washington » a affirmé que « Il y a peu de chances que l'Iran lance des missile sur Israël, à cause de la certitude de représailles ». (2) (…) Lire la suite »
Le Rapport Anti-Empire

Quelques pensées qui OCCUPENT mon esprit

William BLUM
Lorsque la guerre au Vietnam s'est achevée et que les banderoles ont été pliées, le côté sérieux de la plupart des manifestants et leur hostilité envers le gouvernement se sont évanouis. Ils sont retournés, presque sans opposer de résistance, à la course au succès et à la croyance que le monde n'avait le choix qu'entre une « démocratie capitaliste » et une « dictature communiste ». Le verdict général était que la guerre avait été une aberration, une sorte de tâche sur une politique américaine somme toute humaniste. Les soi-disant craintes éprouvées par les pouvoirs en place sur une déliquescence de la République s'avérèrent au final rien de plus qu'un coup médiatique. Un sujet porteur. Tout ceci pour vous expliquer pourquoi j'ai été réticent à me joindre au mouvement d'occupation. J'ai d'abord pensé que si rien d'autre ne faisait l'affaire, ce serait le froid de l'hiver qui aurait raison d'eux. Sinon, ce serait les exigences de la vie quotidienne - il faudra bien qu'ils gagnent (…) Lire la suite »
Obama est vide, émotionnellement, intellectuellement…

Entretien avec William Blum

William BLUM

Par Christiane Passevant et Larry Portis.

William Blum est écrivain, journaliste, historien. Né en 1933 aux Etats-Unis, il a d’abord l’itinéraire d’un Étatsunien moyen, anticommuniste et persuadé qu’il vit dans une démocratie idéale. Après ses études, il travaille pour le Département d’État, dans les services informatiques. Mais la guerre du Viêt Nam, comme pour beaucoup d’autres, lui fait prendre conscience des leurres et des « mythes » du discours officiel. Il devient alors actif dans le mouvement anti-guerre et quitte le Département d’État en 1967 pour devenir journaliste free-lance et co-fonder le Washington Free Press, premier journal à contre courant dans la capitale.

Son travail se focalise essentiellement sur la critique de la politique étrangère des Etats-Unis et sur le rôle de la CIA, dont il dénonce les agissements et les assassinats ciblés et organisés. En tant que journaliste indépendant, il a travaillé en Europe et en Amérique du Sud, notamment au Chili. A partir des années 1980, il publie plusieurs livres, dont Killing Hope : U.S. Military and CIA Interventions Since World War II qui reçoit un accueil enthousiaste. [1] La production d'un documentaire, réalisé par Oliver Stone, et basé sur cet essai, n'a hélas pas abouti. William Blum fait aussi des conférences sur les campus universitaires, mais, nous a-t-il confié, depuis 2006, après qu'Oussama Ben Laden ait recommandé son livre, L'État voyou (Rogue State : A Guide to the World's Only Superpower), les universités " entendez l'administration universitaire " l'invitent beaucoup moins. De passage à Paris, le 18 mai dernier, à la veille d'une conférence sur la politique (…) Lire la suite »
Le Rapport Anti-Empire

La Libye et le monde dans lequel nous vivons

William BLUM
« Pourquoi nous attaquez-vous ? Pourquoi tuez-vous nos enfants ? Pourquoi détruisez-vous nos infrastructures ? » - intervention télévisée de Kadhafi, 30 avril 2011 Quelques heures plus tard, l'OTAN frappait Tripoli, tuant le fils de Kadhafi, Saif al-Arab, 29 ans, et trois de ses petites-filles, la plus âgée n'avait pas 12 ans, ainsi que plusieurs amis et voisins. Dans son intervention télévisée, Kadhafi a demandé à l'OTAN un cessez-le-feu pour négocier, après six semaines de bombardements et d'attaques par des missiles de croisière contre son pays. Voyons ce que nous pouvons tirer comme enseignements de la situation en Libye. La Sainte Trinité - les Etats-Unis, l'OTAN et l'Union Européenne - ne reconnaît aucun pouvoir supérieur et croit, littéralement, qu'elle peut faire ce qu'elle veut, où elle veut, quand elle veut, à qui elle veut et qualifier son action comme bon lui semble, comme « humanitaire » par exemple. Si la Sainte Trinité décide qu'elle ne veut pas renverser (…) Lire la suite »

L’Etat voyou

William BLUM
Quatrième de couverture « Si j'étais président, j'arrêterais en quelques jours les attaques terroristes contre les États-Unis. Définitivement. D'abord, je présenterais mes excuses à toutes les veuves, aux orphelins, aux personnes torturées, à celles tombées dans la misère, aux millions d'autres victimes de l'impérialisme américain. Ensuite, j'annoncerais aux quatre coins du monde que les interventions américaines dans le monde sont définitivement terminées, et j'informerais Israël qu'il n'est plus le 51e État des États-Unis mais dorénavant - chose curieuse à dire - un pays étranger. Et puis, je réduirais le budget militaire d'au moins 90 %, utilisant le surplus à payer des réparations aux victimes. Ce serait plus que suffisant. Le budget militaire d'une année, soit 330 milliards de dollars, équivaut à plus de 18 000 dollars de l'heure depuis la naissance de Jésus-Christ. Voilà ce que je ferais les trois premiers jours. Le quatrième jour, je serais assassiné. » William (…) Lire la suite »
le Rapport Anti-Empire

Etats-Unis : une incessante quête d’amour et une agressivité constante.

William BLUM
Libye : l'agressivité constante des Etats-Unis Si je pouvais poser une question à notre bien-aimé président, ce serait celle-ci : « M. le Président, au cours de votre court mandat vous avez mené six guerres - Irak, Afghanistan, Pakistan, Somalie, Yémen et Libye. Et je me demandais, avec tout le respect que je vous dois, qu'est-ce qui ne va pas chez vous ? » Les médias américains (et français - NdT) ont fait de leur mieux pour dénigrer les accusations libyennes selon lesquelles les missiles de l'OTAN/US tuent des civils (ceux qu'ils sont censés protéger), du moins jusqu'à la récente « bavure » qui était trop flagrante pour être étouffée. Mais qui, parmi les grands médias, se posent des questions sur les accusations de l'OTAN/US selon lesquelles la Libye faisait tirer et « massacrait » ses civils il y a quelques mois, et la raison pour laquelle, nous dit-on, les puissances occidentales ont attaqué ? Inutile de regarder Al Jazeera pour ça. Le gouvernement du Qatar, propriétaire de (…) Lire la suite »
Le Rapport Anti-Empire

Que Dieu bénisse l’Amérique, et ses Bombes (suivi de La Guerre Contre le Système de Santé Cubain)

William BLUM
Lorsqu'ils ont bombardé la Corée, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, El Salvador et le Nicaragua, je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste. Lorsqu'ils ont bombardé la Chine, le Guatemala, l'Indonésie, Cuba et le Congo, je n'ai rien dit, je n'étais pas au courant. Lorsqu'ils ont bombardé le Liban et la Grenade, je n'ai rien dit, je n'y comprenais rien. Lorsqu'ils ont bombardé le Panama, je n'ai rien dit, je n'étais pas un trafiquant de drogue. Lorsqu'ils ont bombardé l'Irak, l'Afghanistan, le Pakistan, la Somalie et le Yémen, je n'ai rien dit, je n'étais pas un terroriste. Lorsqu'ils ont bombardé la Yougoslavie et la Libye pour des raisons « humanitaires » je n'ai rien dit, cela avait l'air d'être une bonne raison. Quand ils sont venus me bombarder, il n'y avait plus personne pour me défendre. Aucune importance, puisque j'étais mort. (1) Les Cibles C'est devenu un cliché que d'accuser les Etats-Unis de choisir comme cibles les gens de couleur, ceux du tiers-monde (…) Lire la suite »
Le Rapport Anti-Empire

N’oublions pas à quoi ressemble une «  intervention humanitaire »

William BLUM
Irak : n'oublions pas à quoi ressemble une « intervention humanitaire » Libye : sachons pourquoi la Libye a été désignée pour une « intervention humanitaire » Le 9 avril, Condoleezza Rice a prononcé un discours à San Francisco. Du moins elle a essayé. L'ancienne Secrétaire d'Etat fut continuellement interrompue par des cris du public, « criminelle de guerre » et « tortionnaire » (grâce aux camarades de Code Pink et World Can't Wait). Tandis qu'un des protestataires se faisait emmener par des membres de la sécurité, Rice a fait une déclaration qui est devenue un grand classique chez les officiels Américains dans une telle situation. « N'êtes vous pas contents de savoir que cette femme vit dans une démocratie où elle peut exprimer son opinion ? » Elle a aussi balancé une autre phrase qui est désormais de rigueur (en français dans le texte è NdT) depuis le renversement de Saddam Hussein par les Etats-Unis, un argument qui est brandi lorsque tout le reste a échoué : « Les enfants (…) Lire la suite »