En cette saison d'examens universitaires, arrêtons-nous un instant pour nous rappeler les paroles émouvantes de ce savant bien-aimé de l'Amérique, George W. Bush, parlant en Floride en 2007 au début de l'année scolaire à Miami Dade College : « A La Havane et dans d'autres villes cubaines, il y a des gens comme vous qui vont à l'école, qui rêvent d'une vie meilleure. Malheureusement, ces rêves sont étouffés par une dictature cruelle qui dénie toute liberté au nom d'une idéologie sombre et discréditée . » (1)
Comme j'aurai aimé être présent dans le public. Je me serais levé et j'aurais crié : « A Cuba l'éducation est totalement gratuite. Mais la plupart des jeunes ici présents seront enchaînés pour pratiquement le reste de leur vie à des dettes écrasantes ! »
Tandis que les agents de sécurité s'approcheraient de moi, je crierais : « Et personne à Cuba n'est obligé de rejoindre l'armée pour pouvoir obtenir une bourse d'études, comme Bradley Manning a été obligé ! »
Tandis qu'ils (…)Lire la suite »
Qu'est-ce qui pousse des jeunes hommes, raisonnablement bien éduqués, en bonne santé et beaux, avec une longue vie devant eux, à utiliser des explosifs puissants pour tuer de parfaits inconnus en raison de leurs convictions politiques ?
Je parle des militaires américains, bien sûr, au sol, dans les airs, ou dans un bureau au Nevada en train de télécommander des drones.
Est-ce que les survivants d'attaques américaines en Irak, en Afghanistan, au Yémen, au Pakistan, en Somalie, en Libye et ailleurs, ainsi que leurs proches, ne se posent pas la même question ?
Les survivants et les proches de Boston ont leur réponse - les guerres de l'Amérique en Irak et en Afghanistan.
C'est ce que Dzhokhar Tsarnaev, un des auteurs survivants de l'attentat de Boston a déclaré lors de sa garde à vue, et il n'y a aucune raison d'en douter, ni les dizaines d'autres au cours des deux dernières décennies qui ont mené des attaques terroristes contre des cibles américaines et exprimé leur colère (…)Lire la suite »
Wikileaks a encore frappé. Je suppose que les Etats-Unis vont monter la pression d'un cran contre Julian Assange et Bradley Manning.
Dans un câble secret du Département d'Etat daté du 9 novembre 2006, et récemment publié par Wikileaks, l'ancien ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela, William Brownfield, expose les grandes lignes d'un plan global visant à déstabiliser le gouvernement du feu Président Hugo Chavez. Le câble commence ainsi :
Au cours de ses 8 ans au pouvoir, le Président Chavez a systématiquement démantelé les institutions de la démocratie et de la gouvernance. Les objectifs du programme USAID/OTI au Venezuela visent à renforcer les institutions et espaces démocratiques à travers une coopération non partisane avec de nombreux secteurs de la société vénézuélienne.
USAID/OTI = United States Agency for International Development/Office of Transition Initiatives. Le dernier est l'un des nombreux euphémismes employés par les diplomates américains entre eux et avec le (…)Lire la suite »
Un jour, j'ai écrit ceci à propos du Président du Chili, Salvador Allende :
« Washington ne connaît aucune hérésie dans le tiers-monde plus grande que celle d'une véritable indépendance. Dans le cas de Salvador Allende, l'indépendance est arrivée vêtue d'habits particulièrement provocants - un Marxiste élu constitutionnellement et qui continuait de respecter la constitution. Quelque chose d'intolérable. Qui sapait les fondations même sur lesquelles l'anticommunisme avait été bâti : la doctrine, soigneusement cultivée pendant des décennies, que les « communistes » ne pouvaient prendre le pouvoir que par la force et la ruse, qu'ils ne pouvaient se maintenir au pouvoir que par la terreur et le lavage des cerveaux. Il n'y avait rien de pire qu'un Marxiste - à part un Marxiste élu. »
Il n'y avait personne dans tout l'univers que les détenteurs et dirigeants des « Etats-Unis, SA » ne rêvaient de voir mort plus que Hugo Chavez. Il était pire qu'Allende. Pire que Fidel Castro. Pire que (…)Lire la suite »
Ouragans, typhons, canicules... les sécheresses, les pluies torrentielles, les inondations... de plus en plus puissantes, de nouveaux records battus. Il faut faire quelque chose, bien sûr. Sauf si vous ne croyez pas du tout que tout ça soit le résultat d'une activité humaine. Mais même s'il n'existe qu'une faible probabilité que ces changements soient provoqués par l'effet de serre, ne serait-il pas pour le moins évident que nous devrions appliquer le principe de précaution ? Trop de choses sont en jeu. Comme la civilisation telle que nous la connaissons. Les émissions de gaz carboniques dans l'atmosphère doivent être grandement réduites.
Les trois problèmes les plus importants auxquels sont confrontés les malheureux et fragiles habitants de cette planète solitaire sont le changement climatique, la crise économique, et la violence des guerres. Il est de mon triste devoir de révéler que les Etats-Unis d'Amérique sont le principal coupable pour chacun de ces problèmes. Étonnant, (…)Lire la suite »
Dans les années 50 et 60, le Laos, dans l'Asie du sud-est, était un patchwork complexe et déroutant de troubles civils, de coups d'état et de renversements d'alliances. La CIA et le Département d'Etat à eux seuls peuvent être crédités d'au moins un coup d'état pour chacune des années 1958, 1959 et 1960. Aucune étude sur le Laos sur cette période ne semble avoir réussi à dénouer les fils inextricables de qui a remplacé qui, et quand, comment et pourquoi. Après son retour du Laos en 1961, l'auteur états-unien Norman Cousins a déclaré que « si vous voulez un aperçu de la complexité des mystères de l'univers, venez au Laos. Une telle complexité force le respect. » (1)
La Syrie en 2012 a produit sa propre complexité inextricable. Au cours des 18 derniers mois il semblerait qu'à un moment donné ou un autre pratiquement chaque nation du Moyen orient ou d'Afrique du nord ainsi que les pays membres de l'OTAN et de l'Union Européenne aient aidé ceux qui cherchent à renverser le régime de (…)Lire la suite »
« Nous prêtons allégeance à la république représentée par l'Amérique et non à l'empire qui la fait souffrir » (1)
Il a fallu une révolution à Louis XVI, deux défaites militaires historiques à Napoléon, de multiples révolutions dans le Nouveau Monde à l'empire espagnol, une révolution communiste au Tsar russe, la Première Guerre Mondiale à l'empire Austro-hongrois et Ottoman, la Deuxième Guerre Mondiale au Troisième Reich, deux bombes atomiques à l'Empire du Soleil Levant, un coup d'état militaire à domicile à l'empire portugais en Afrique. Que faudra-t-il pour l'Empire américain ?
Peut-être l'érosion d'admiration et de soutien, d'un groupe de personnes après l'autre, d'un pays après l'autre, à chacune de ses guerres, de ses bombardements, occupations, tortures, et mensonges qui rongent la façade de la bien-aimée et légendaire « Amérique » ; un empire sans pareil dans toute l'histoire, qui est intervenu massivement et brutalement, en temps de paix comme en temps de guerre, dans (…)Lire la suite »
Afghanistan dans les années 80 et 90... Bosnie et Kosovo dans les années 90... Libye en 2011... Syrie en 2012... Lors de conflits armés dans chacun de ces pays, les Etats-Unis et Al-Qaeda (ou une de ses filiales) se sont retrouvés dans le même camp. (1)
Que faut-il donc penser de la « guerre contre le terrorisme » des Etats-Unis ?
Dans chaque cas, l'objectif des Etats-Unis était un changement de régime : renverser des communistes (ou des « communistes »), des Serbes, Slobodan Milosevic, Moammar Khadafi, Bashar al-Assad... tous des hérétiques ou des infidèles, tous des incroyants de l'empire, tous une gêne pour l'empire.
Si l'ennemi est le terrorisme islamiste, pourquoi les Etats-Unis ont-ils investi autant de sang et d'argent contre l'OLP, l'Irak, la Libye et maintenant la Syrie, tous des pouvoirs laïques du Moyen-Orient ?
Pourquoi les alliés arabes les plus proches de Washington au Moyen-Orient sont-ils les gouvernements islamiques de l'Arabie-Saoudite, Qatar, Koweit, (…)Lire la suite »
Julian Assange
Je suis certain que la plupart des Américains sont très fiers de voir que Julian Assange a si peur d'être arrêté par les autorités US qu'il s'est réfugié à l'ambassade de l'Equateur, un minuscule et pauvre pays du Tiers monde, sans la moindre idée de comment son histoire finira. Il sera peut-être obligé d'y rester pendant des années. « Ca lui apprendra de déconner avec le pays le plus puissant du monde ! Tous les terroristes et anti-américains - prenez-en de la graine ! Ca coûte cher de déconner avec le pays de Dieu ! »
C'est tellement vrai. Et ça coûte effectivement cher. Demandez donc aux peuples de Cuba, du Vietnam, du Chili, de la Yougoslavie, d'Irak, d'Iran, de Haïti, etc., etc., etc. Et demandez aux gens de Guantánamo, Diego Garcia, et une douzaine d'autres centres de torture vers lesquels le pays de Dieu vous offre un billet gratuit.
Vous pensez que puisque le monde entier les observe, les Etats-Unis n'oseraient pas ouvertement torturer Assange s'ils lui (…)Lire la suite »
« Il y a quelques mois, j'ai dit au peuple américain que nous n'échangions pas des armes contre des otages. Mon coeur me dit que c'est encore vrai, mais les faits indiquent le contraire. » Président Ronald Reagan, 1987 (1)
Le 23 avril, s'exprimant dans le Musée du Mémorial à l'Holocauste à Washington, DC, le Président Barack Obama a déclaré qu'en tant que président « j'ai fait tout ce que j'ai pu... pour prévenir et mettre fin aux atrocités ».
Est-ce que les faits lui indiquent le contraire ?
Voyons voir … Il y a les multiples atrocités commises contre l'Irak par les forces américaines sous le Président Obama. Il y a les multiples atrocités commises en Afghanistan par les forces américaines sous Obama. Il y a les multiples atrocités commises au Pakistan par les forces américaines sous Obama. Il y a les multiples atrocités commises en Libye par les forces US/OTAN sous Obama. Il y a aussi les centaines d'attaques par drones contre le peuple et les foyers en Somalie et au Yémen (…)Lire la suite »