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Thème : Syrie

Syrie : La loi de la jungle

Caroline GALACTÉROS
« Partibus factis, sic verba fecit Leo ». (Jean de la Fontaine, La génisse et la chèvre, la brebis et le lion) * Le franchissement en force par la coalition occidentale des dernières palissades protégeant la possibilité d’un dialogue sérieux entre puissances dominantes de notre malheureux monde marque un tournant préoccupant dans l’évolution des relations internationales. Les frappes effectuées sur des installations militaires syriennes dans la nuit du 13 au 14 avril ont été conçues comme un coup de semonce au régime diabolisé de Damas, mais en prudente coordination avec Moscou – dont les défenses antiaériennes sont restées silencieuses – afin d’éviter tout affrontement direct américano-russe. Dans un monde rêvé, on pourrait se rassurer en déduisant de cette « retenue » que Moscou et Washington surjouent l’affrontement et sont en fait d’accord pour contraindre le président Assad, galvanisé par ses succès militaires, à montrer plus de docilité et à entrer dans une phase de (…) Lire la suite »

Syrie. Les rumeurs sur les ADM laissent présager une nouvelle attaque américaine

Moon of Alabama
Après la libération de Douma par l'armée syrienne, les zones tenues par les Takfiris près de la capitale Damas sont rapidement tombées. Les combattants de Jaish al-Islam à Dumayr, au nord-est de Damas, se sont rendus sans se battre. Comme d'habitude, les Takfiris ont été transférés dans le gouvernorat du nord-ouest de l'Idleb détenu par Al-Qaïda et d'autres forces soutenues par la Turquie. La ville de Dumayr contrôle l'autoroute de Damas à Bagdad. Les négociations sur la capitulation du Qalamoun oriental voisin sont en cours. L'ancien camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk se trouve dans la banlieue du sud de Damas. Une partie était aux mains d'Al-Qaïda et une autre était contrôlée par un groupe de l'État islamique. Le gouvernement syrien a offert à ces groupes de les évacuer mais ils ont refusé. Hier, l'armée syrienne a lancé un barrage d'artillerie massif et les forces aériennes russes et syriennes ont largué des bombes sur le quartier. Aujourd'hui, vingt-quatre heures plus (…) Lire la suite »

Infrastructures et vies détruites sont les exploits de la Coalition contre Daech

Bachar AL-JAAFARI

Pour mémoire, voici l’intervention du délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies devant le Conseil de sécurité réuni le 17 avril 2018 [*], à la demande de la Fédération de Russie, afin d’examiner la situation humanitaire à Raqqa et au Camp d’Al-Fourkane occupés par les États-Unis. Mais, il semble que la Ghouta orientale, libérée des terroristes par l’Armée arabe syrienne et ses alliés, n’a pas fini de nourrir les rancœurs de ladite Coalition internationale de lutte contre Daech [NdT].

Monsieur le Président, Aristote aurait dit : « Vouloir prouver des choses qui sont claires d’elles-mêmes, c’est éclairer le jour avec une lampe »… Une pensée qui me ramène à certains de mes collègues présents dans cette salle, lesquels se comportent comme si, le microscope à la main, ils recherchaient sous leurs objectifs quelques poussières de vérité par-ci par-là, faisant mine d’ignorer l’énorme éléphant [fait de mensonges et de tromperies] qui devrait symboliser cette session ainsi que les précédentes. Un énorme éléphant correspondant, évidemment, à la triple agression de mon pays par des États Membres permanents de ce Conseil et à l’occupation du tiers de son territoire par ces trois États agresseurs et par d’autres ; occupations sur lesquelles je reviendrai ultérieurement. Ma collègue représentant la déléguée permanente des États-Unis a fièrement déclaré que les forces de son pays avaient retiré 3000 engins explosifs à Raqqa. N’aurait-il pas mieux valu que les forces (…) Lire la suite »

La frappe sur la Syrie : de l’impérialisme pur et dur

John WIGHT

"Les crimes s’empilent jusqu’à devenir invisibles" - Lorsque le dramaturge Bertolt Brecht a fait cette remarque, c’était dans les années 1930, à l’époque du fascisme et du colonialisme européen. Le monde était séparé entre les États puissants qui avaient accaparé la parole et ceux qui étaient forcés de les écouter et d’obéir. Cette époque a culminé dans la Seconde Guerre mondiale.

Hélas, aujourd'hui, les années 1930 sont de retour et les crimes s'accumulent à nouveau, au point qu’ils menacent de devenir invisibles. Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Libye, Yémen, Syrie (*), la liste est sans fin ; le dernier épisode de cette triste série est la frappe illégale de missiles déclenchée contre la Syrie par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France à Douma, dans la banlieue de Damas, à la suite d'une attaque chimique prétendument menée par les forces gouvernementales syriennes à la périphérie de Damas. Je dis prétendument parce qu'au moment de la rédaction du présent rapport, les inspecteurs de l'OIAC n’ont pas encore commencé leur enquête pour déterminer si une telle attaque s'est effectivement produite et, si oui, avec quelle substance chimique. Non seulement cette action militaire était illégale au regard du droit international, mais elle a été entreprise avant l’enquête que les inspecteurs de l'OIAC doivent mener dans un tel cas, conformément aux (…) Lire la suite »

Déclaration d’Alexander Shulgin, Ambassadeur de la Fédération de Russie au 59ème meeting de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC)

Alexander Shulgin
Monsieur le Président, Je voudrais commencer mon discours par les mots qui appartiennent au grand penseur Martin Luther : "Un mensonge est comme une boule de neige : plus on le fait rouler, plus il devient grand". Cet aphorisme sage est pleinement applicable à la politique. Celui qui a choisi la voie de la tromperie devra mentir encore et encore, en inventant des explications pour les divergences, en répandant la désinformation et en faisant de la contrefaçon, en utilisant désespérément tous les moyens pour couvrir les traces des mensonges et cacher la vérité. Le Royaume-Uni est entré sur cette voie glissante. Tout cela se voit clairement dans l'exemple de l'"Affaire Skripal" fabriquée par les autorités britanniques, cette provocation anti-russe mal déguisée, accompagnée d'une campagne de propagande sans précédent, reprise par un groupe de pays, et l'expulsion définitive sans précédent de diplomates sous un prétexte farfelu. S'il vous plaît, n'essayez pas de faire passer ce (…) Lire la suite »

En quête de vérité dans les décombres de Douma – et les doutes d’un médecin sur l’attaque chimique (The Independent)

Robert FISK
C’est l’histoire d’une ville appelée Douma, un endroit putride, ravagé, plein d’immeubles résidentiels défoncés, et où se trouve une clinique souterraine dont les images de souffrance ont permis à 3 des plus grandes puissances du monde occidental de bombarder la Syrie la semaine dernière. Il y a même un docteur sympa en blouse verte qui, alors que je le localise justement dans cette même clinique, me dit avec entrain que la vidéo du « gaz » qui a horrifié la planète – malgré tous les sceptiques – est absolument authentique. Les récits de guerre, cependant, ont pour habitude de tourner au cauchemar. Et ce même médecin-chef syrien de 58 ans ajoute ensuite une chose profondément dérangeante : les patients, dit-il, ont été exposés non pas à du gaz, mais à un manque d’oxygène (hypoxie) dans les tunnels jonchés de déchets, et dans les sous-sols où ils vivaient, au cours d’une nuit de grand vent et de bombardements intensifs qui ont déclenché une tempête de poussière. Tandis que le (…) Lire la suite »

Interview du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour l’émission "Hard Talk" sur la chaîne BBC, Moscou, 16 avril 2018

Transcription : Journaliste : Sergueï Lavrov, bienvenu à Hard Talk. La semaine dernière, le monde entier était profondément préoccupé par l'éventualité d'un conflit armé direct entre les USA et la Russie. D'après vous, dans quelle mesure nous sommes-nous approchés d'un tel scénario ? Sergueï Lavrov : Je ne pense pas que nous ayons été très proches. Je pense que cette situation a été créée par nos collègues occidentaux qui se sont comportés de manière très irresponsable. Ils ont accusé les autorités syriennes d'avoir utilisé des armes chimiques contre la population civile et en même temps ils nous ont accusés en tant qu'alliés du gouvernement syrien. Sachant qu'ils l'ont fait sans attendre que les inspecteurs de l'OIAC visitent les lieux. En réalité, c'est au moment précis où les représentants de l'OIAC étaient prêts à se rendre du Liban en Syrie que ces frappes ont eu lieu. Comme l'ont expliqué nos militaires, le canal de liaison pour empêcher des incidents imprévus (ce qu'on (…) Lire la suite »

Syrie : Communiqué de responsables d’organisations locales et de militants du PCF qui se démarquent de Pierre Laurent

COLLECTIF

Le communiqué officiel du Parti Communiste Français (voir plus bas dans son intégralité) commence ainsi : « Après le très probable bombardement chimique particulièrement ignominieux, effectué par le régime syrien sur la population de la Ghouta, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France viennent de réaliser une attaque punitive contre plusieurs sites qu’ ils ont identifiés comme étant les centres de production d’armes chimiques du régime.... ».
Donc, le « régime » syrien a très probablement (ce n’est donc pas sûr) usé d’armes chimiques dont les centres de production sont (et pas « seraient ») identifiés. Et « la France » (et non le gouvernement de Macron) le « punit ».
Des militants et responsables communistes se démarquent de ce communiqué. Voir ci-après.
LGS

Frappes occidentales contre la Syrie : une condamnation communiste sans réserves, communiqué 1925 : la France colonialiste bombarde Damas - 2018 : la France impérialiste, suppôt des USA, bombarde la Syrie... Responsables d’organisations locales et militants du PCF, nous affirmons publiquement, en tant que communistes, notre dénonciation totale de l’agression des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France commise la nuit dernière contre la Syrie. Ces frappes aériennes sont des actes de guerre contre un Etat souverain. Elles n’ont pas le début du commencement d’une validation en droit international (pas même une résolution issue de tractations entre puissances à l’ONU). Elles reposent sur des allégations propagées par les agresseurs impérialistes eux-mêmes, leurs médias et des officines politiques ou prétendument « humanitaires » appointées par les impérialistes voire liées aux groupes armées islamistes en Syrie. L’usage d’armes chimiques par l’Etat syrien n’est pas avéré. Il (…) Lire la suite »
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Frappes USA/France/GB en Syrie - Qui a gagné ?

Moon of Alabama
Hier soir, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont lancé une attaque illégale contre la Syrie et ont bombardé plusieurs sites militaires et civils à l'intérieur du pays. Ils présentent leur attaque comme une vengeance ou une punition pour une prétendue ‘attaque chimique’ qui a eu lieu une semaine plus tôt. L'’incident chimique’ du 7 avril à Douma a été fabriqué pour renverser la décision de Trump d'ordonner à l'armée américaine de quitter la Syrie. Les ‘rebelles’ salafistes de Douma financés par les saoudiens ont rassemblé des cadavres d’enfants, morts dans divers incidents, et les ont empilés dans un appartement pour faire de fausses vidéos d'une ‘attaque chimique’ qu'ils ont mensongèrement attribuée au gouvernement syrien. Trump a fait semblant de prendre les vidéos pour argent comptant et a tweeté des menaces contre la Syrie et la Russie. La Russie a menacé de répondre fermement si une attaque des États-Unis touchait ses soldats ou ses intérêts en Syrie. Le (…) Lire la suite »

Salve de missiles dans le ciel de Damas

Bruno GUIGUE
C’est fait. Le gang Washington-Paris-Londres vient de bombarder la Syrie. Abdiquant toute pudeur, l’habituel trio expert en coups tordus a expédié ses engins de mort sur un Etat-membre des Nations Unies. A grand renfort de missiles, un Occident déclinant a joué les durs à distance, se gardant bien d’affronter sur le terrain un adversaire qui lui mettrait une bonne fessée. En attaquant l’appareil militaire syrien, cette coalition étriquée conduite par des pantins vaniteux a cru que sa quincaillerie de luxe lui permettrait de s’imposer. Mais c’était oublier que la donne stratégique change à toute vitesse. En matière militaire, il y a loin de la coupe aux lèvres, surtout lorsque l’objectif à atteindre est fantasmatique. Expérimentée sous la présidence de Bill Clinton, la technique des frappes chirurgicales vient de connaître un nouvel avatar, dont il n’est pas sûr qu’il soit le plus réussi. N’en déplaise à des dirigeants auto-satisfaits, cette opération-éclair a brillé par sa (…) Lire la suite »
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