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Thème : Répression

Grèce

Ces adolescents sans futur et la politique qui ne parvient qu’à les condamner

Pavlos NERANTZIS

C’est la Grèce entière - et pas seulement son gouvernement - qui vit un des moments les plus difficiles de son histoire contemporaine. Presque personne n’arrive à comprendre ce qui se passe réellement ces derniers jours dans les rues de la capitale et des autres grands centres urbains, quelle est la vraie raison de cette protestation spontanée, de cette guérilla urbaine, dont les les jeunes sont les acteurs principaux. Presque personne non plus ne sait quelle sont les causes plus profondes qui ont poussé des milliers de jeunes, encagoulés ou à visage découvert, à affronter pendant quatre jours de suite les forces spéciales de la police. La majorité des grecs croyait jusqu’ici que ceux qui lançaient des cocktails-molotov ou des pierres appartenaient à des groupes d’anarchistes qui opérent dans le quartier d’Exarchia à Athènes. Subitement, en l’espace de quelques heures, les cocktails-molotov et les manifestations violentes ont pourtant explosé sur tout le territoire et même dans des villes qui n’ont pas d’université. Comment cela se fait-il ? Se demandent-ils tous.

Les dimensions de ces affrontements, qui pour le moment ne peuvent pas encore être considérés comme une révolte au sens strict, ne sont pas comparables aux "événements" de Bologne en 1977, ni à ceux de Gênes en 2001, pour faire une comparaison avec l'Italie. Car bien qu'il existe un lien commun entre toutes les "révoltes" contre le pouvoir de l'Etat et de l'establishment, les temps ont changé et la confrontation sociale est également différente dans un pays comme la Grèce, qui se trouve aux confins de l'Union européenne : pauvre jusqu'à hier et avec des progrès dans différents secteurs, comme celui de l'économie et de l'Education, qui se révèlent souvent fictifs. Tout d'abord, il est trop imprécis et en partie erroné de soutenir que ces affrontements sont le résultat de la crise économique mondiale. C'est imprécis, parce que l'économie grecque souffrait déjà depuis longtemps du manque d'investissements, de la privatisation des entreprises publiques, de la (…) Lire la suite »

Grèce : La révolte ne s’arrête pas

Pavlos NERANTZIS
A 15h30, Athènes s'est arrêtée. Une pause dans les heurts qui avaient éclaté durant la matinée devant le Parlement en marge de la manifestation des enseignants, après la nuit la plus violente depuis le début de la révolte, il y a quatre jours. Silence absolu dans l'église de Paleo Faliro, dans la périphérie de la ville, où allaient commencer les funérailles d'Alexis Grigoropoulos, l'adolescent de 15 ans assassiné samedi dernier d'une balle tirée par un policier dans le quartier d'Exarchia, à quelques pas du Politecnico, dans le coeur d'Athènes. Sept mille personnes, en majorité des jeunes, ont adressé un dernier adieu à Alexis, reposant dans un cercueil blanc recouvert de fleurs. A la sortie, un long applaudissement et un seul slogan : "Athanatos" , immortel. Ce n'est qu'en arrivant au cimetière que la colère a de nouveau explosé, déclenchée par la présence de la police. Bien peu de choses comparé à ce que l'on avait vu au cours des jours précédents, mais les mêmes images (…) Lire la suite »

Le Peuple comme nouvel ennemi systémique à traquer.

Camille Loty MALEBRANCHE
Qui est constamment surveillé et menacé de toutes les sanctions de l'État dit de droit, sinon le peuple ! Aujourd'hui où l'obsession de suivre le citoyen à la trace se corse par toutes formes d'inventions mises au service des autorités qui fichent chacun de nous dans leur base de données, l'on oublie en fait que ce n'est pas pour notre sécurité dont l'État fait l'alibi de cette surveillance, mais celle des privilégiés constituant l'establishment ploutocratique que toutes ces mesures opèrent. Tout désormais est prétexte de filature systémique de l'individu : de la carte bancaire à la carte de crédit ; du cellulaire au GPS en passant par la caméra publique dans les rues, tous servis par des satellites, radars et antennes de plus en plus perfectionnés ! Jamais dans l'Histoire, l'« orthopédie sociale » (1) en temps de paix, n'a été aussi publiquement évidente, performante dans sa quête que j'appellerais « théocratique » d'omniprésence, cherchant à fignoler une ubiquité (…) Lire la suite »
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Manipulations policières contre un enseignant

BERGER, Patrick

M. Rodolphe Juge va-t-il être condamné pour avoir tenu le rôle de modérateur entre policiers et élèves lors d’une manifestation lycéenne ? Un élément du dossier a de quoi inquiéter tout citoyen français : mis en état d’arrestation, ce jeune enseignant en lycée professionnel serait la victime de plusieurs faux et usages de faux commis par... des policiers. Retour sur une affaire à peine croyable, où un enseignant peut risquer sa place - et la prison ! - pour avoir demandé à la police de respecter la loi...

Voilà plusieurs semaines que les lycéens de Paris et de sa proche banlieue sont dans la rue. Leur objectif ? S'opposer à la suppression de plus de 600 postes d'enseignants et d'encadrants dans des établissements où ils feront cruellement défaut. Du côté de nos grands médias, les manifestations lycéennes riment avec casse, vol, vandalisme et agression… De l'autre côté des barrières, les forces de polices ont pour mission d'éviter ces débordements inacceptables. Dans ce contexte, certains professeurs de ces élèves de lycées généraux et professionnels jouent de plus en plus un rôle méconnu : celui d'encadrant et de service d'ordre. En théorie, enseignants et policiers ont donc des rôles complémentaires pour assurer la bonne marche de ces manifestations. En pratique, cette complémentarité est loin d'être évidente comme en témoigne cette brève parue dans le journal l'Humanité du samedi 5 avril 2008 : « Un professeur stagiaire à l'IUFM de Créteil, venu encadrer la manifestation (…) Lire la suite »

Graves violences policières à Lyon.

DIVERS
A LIRE + + : Sans casque, ni bouclier : témoignage d'un ex-officier de police, par Regarde à vue. Dans la nuit du 20 novembre, des policiers se sont acharnés sur deux jeunes comme des bêtes féroces. Depuis un moment déjà , les jeunes d'origine maghrébine, notamment, sont le sujet d'un harcèlement permanent, et sans raisons valables, de la part de policiers du 1er arrondissement de Lyon. Ce témoignage a été collecté par l'association TÉMOINS, avec l'aide de DiverCité. Deux jeunes s'embrouillent pour une broutille dans la nuit de vendredi à samedi 20 novembre 2004 vers minuit 20 à l'angle de la rue St Polycarpe et de la rue Romarin. L'un des deux donne un coup de casque à l'autre qui se défend en le frappant. Du coup, le premier part en moto et ramène la police. Celui-ci retirera d'ailleurs sa plainte peu de temps après. C'est ainsi que ce même soir, vers 1 heure du matin, à la hauteur du 8 rue St Polycarpe, un véhicule 306 banalisé s'arrête, dans lequel il se trouve, (…) Lire la suite »
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Miguel Benasayag, viré de France Culture - Par Evelyne Sire-Marin, Syndicat de la Magistrature

DIVERS
Ceux qui appréciaient les chroniques quotidiennes de Miguel Benasayag dans les "matins de France Culture", à 8h30, s'appercevront lundi prochain qu'elles sont supprimées. En effet, Miguel Benasayag a été licencié par Laure Adler, la directrice des programmes de France Culture, jeudi 18 mars et a fait sa dernière chronique ce vendredi 19 mars. La chronique de jeudi s'appuyait sur le texte ci dessous, comparant le programme sécuritaire du Front National et les réalisations de N Sarkozy ; cette chronique finissait par un soutien à Albert Levy, dont le procès commençait jeudi matin. La directrice des programmes de France culture a estimé que les chroniques de Miguel étaient trop orientées politiquement, et mentionnaient trop souvent les combats du DAL (droit au logement) ou du Syndicat de la Magistrature( comme ce fut le cas jeudi). Il faut savoir que l'une des chroniques précédant celle de Miguel Benasayag dans les "matins de France Culture"est celle d'Alain Gérard Slama, (…) Lire la suite »

Lille : gazages et tabassages par la BAC en fin de manifestation de soutien aux sans papiers

DIVERS
Alors qu'ils manifestaient pacifiquement contre la mort de deux sans papiers lors de leur expulsion, des sans papiers, des soutiens et le coordinateur du CSP59 sont frappés et gazés par la BAC ! Vers 20h30 à la dislocation de la manifestation de protestation contre les décès de l'Argentin et du Somalien lors de leur expulsion à Paris, après avoir été reçus par le directeur régional d'Air France, Monsieur Delaporte, la foule se disperse en empruntant les différentes rues menant à la place de la République. Un groupe de sans papiers marche tranquillement sur le trottoir quand des membres de la BAC sortant d'une voiture les suivant foncent sur eux. Aussitôt deux membres de la BAC en prennent un, Chabane Ali, et le plaquent au sol en lui donnant des coups dans les jambes et à la tête. Quand des passants s'approchent, pensant à un règlement de compte entre " voyous ", les membres de la BAC vocifèrent " c'est la police, nous lui courons après depuis un moment, (…) Lire la suite »