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Thème : Répression

Le projet des services secrets étatiques

Lorsque le Gouvernement considère sa propre population comme l’ennemi (Counterpunch)

Chris WRIGHT

Le débat public sur la surveillance étatique qui a été, sinon inauguré, en tous cas intensifié par la publication des documents fournis par Edward Snowden a été, à certains égards, surréaliste et trompeur.

Un camp affirme que la surveillance de masse de la NSA est nécessaire pour protéger le public du terrorisme et qu’en fait, elle a permis de déjouer de nombreux "actes terroristes potentiels." L’autre camp affirme, avec de meilleurs arguments, que la collecte de données tous azimut peu ou pas d’impact sur la protection des simples civils. Mais peu de commentateurs sont assez audacieux pour déduire de tout cela que le gouvernement n'a aucun intérêt à protéger ses citoyens (en tant que tels), en premier lieu. En fait, il a intérêt à faire exactement le contraire : exposer ses citoyens – à l’exception de certains privilégiés – au danger. Vous trouvez cela absurde ? Alors penchez-vous sur l’actualité récente et vous verrez qu’elle ne corrobore pas du tout l'idée que le gouvernement étasunien se soucie de la protection de ses citoyens. La pièce à conviction n°1 est l’attaque du 11 septembre. C’est depuis longtemps devenu un lieu commun chez les gauchistes et les libéraux de citer le (…) Lire la suite »
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L’Université du Québec à Montréal a-t-elle perdu la tête ?

Canada : Expulsion de neuf étudiants à l’UQAM. Quand rien ne va plus.

Claude Jacqueline HERDHUIN
L’UQAM, université dite populaire, fondée en 1969 avec pour mandat l’accessibilité aux études, a-t-elle perdu la tête ? Voilà que la direction de l’UQAM a décidé d’expulser neuf étudiants et étudiantes. La raison invoquée : « Ils auraient commis du vandalisme et des actes illégaux » lors d’activités de perturbation à l’université. Je connais personnellement plusieurs de ces étudiants et étudiantes. Contrairement à ce que l’UQAM essaie de nous faire croire, ce sont des personnes extrêmement articulées, politisées et conscientes des enjeux qui se jouent actuellement dans notre société et partout dans le monde. Des jeunes qui étudient et travaillent fort pour protéger les droits de la communauté uqamienne, faire respecter le mandat premier de l’UQAM, lutter contre l’injustice sociale, sensibiliser et créer des liens tant dans les murs de l’UQAM qu’à l’extérieur. Des jeunes qui, loin d’être nombrilistes, ont une vision globale du monde dans lequel ils vivent. Des jeunes qui (…) Lire la suite »

Mort d’Ali Ziri : le crime restera-t-il impuni ?

Louise FESSARD

La justice française mène une guerre d’usure dans l’enquête sur la mort d’Ali Ziri, 69 ans, décédé par asphyxie le 11 juin 2009, deux jours après son interpellation par la police à Argenteuil. La cour d’appel de Rennes vient de confirmer ce 12 décembre 2014 le non-lieu prononcé le 15 octobre 2012 par un juge d’instruction.

La justice française semble déployer une énorme énergie à empêcher toute enquête sérieuse sur la mort d’Ali Ziri, 69 ans. Ce retraité algérien était décédé par asphyxie le 11 juin 2009, deux jours après son interpellation par la police à Argenteuil. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes vient de confirmer le non-lieu prononcé le 15 octobre 2012 par un juge d’instruction. « La chambre de l’instruction a considéré, contre l’avis du parquet général de Rennes, qu’il n’y avait pas lieu à procéder aux actes complémentaires d’instruction (notamment une reconstitution) demandés par l’un des avocats des parties civiles », indique le procureur général dans un communiqué daté du 12 décembre 2014. Ces demandes étaient pourtant élémentaires : la famille voulait une reconstitution, ainsi que l’accès aux bandes de vidéosurveillance montrant l’arrivée d’Ali Ziri au commissariat. Les proches d’Ali Ziri avaient attaqué le premier non-lieu du juge d’instruction devant la cour (…) Lire la suite »

Des comédiens pour espionner des salariés, la CGT porte plainte

Leparisien.fr avec afp
Des comédiens jouant les vrais salariés pour espionner leurs prétendus collègues ? La CGT a saisi la justice pour dénoncer « la mise en place d'un système visant à infiltrer le syndicat » et surveiller le personnel d'un groupe de maisons de retraite. Sur le même sujet EuroDisney condamné pour espionnage Ils s'appellent Bastien, Fabien et Guillaume. Ces « acteurs de métier » ont été embauchés en 2010 par l'exploitant de maisons de retraite et cliniques privées Orpea-Clinea, n°2 du secteur en Europe, dans le cadre d'« un système organisé de surveillance », affirme l'avocat de la CGT Sofiane Hakiki. Sollicité, le groupe n'a pas réagi pour l'heure. Ces pratiques avaient été révélées par le magazine L'Expansion en mars 2012, et détaillées début décembre dans Le Canard enchaîné. « Sous couvert de gestion préventive du risque social, le but était de prendre le pouls social, repérer les hostilités à la direction et ensuite approcher le syndicat qui semblait le plus dangereux », (…) Lire la suite »

Union Européenne : la dérive fascisante

Bernard GENSANE

Ne soyons pas alarmistes mais lucides.

Récemment, les États-Unis, le Canada et l’Ukraine, ont voté contre une résolution de l’ONU condamnant la glorification du nazisme. Les membres de l’Union européenne se sont abstenus.

La passivité de l’Union européenne face aux nazis, aux cryptos nazis et aux sympathisants nazis quand ils tiennent le haut du pavé ne doit pas surprendre. Un tropisme d’extrême droite s’est installé sur un vieux continent dont on aurait pu penser qu’il était vacciné contre la barbarie fasciste. Parmi les signes qui ne trompent pas, la création d’une force d’intervention militarisée de 3 000 hommes destinée à réprimer brutalement toute contestation populaire ne laisse pas d’inquiéter dans un ensemble qui compte des dizaines de millions de chômeurs et de pauvres. Le rapport de forces mondial est malheureusement très clair. En mai 2013, la banque JPMorgan Chase – qui, comme Warren Buffet, sait qui a gagné la guerre des classes – pouvait se permettre de demander l’abrogation des constitutions démocratiques établies en Europe après 1945. La banque enjoignait l’Europe d’éradiquer les droits sociaux, les droits des travailleurs, leur liberté d’expression en particulier. La « (…) Lire la suite »

Militarisation de Saint-Denis (93) pour empêcher la mobilisation de la jeunesse des quartiers populaires

Timur CHEVKET, Philippe ALCOY

A Saint Denis, sur le trottoir, une flaque de sang est tout ce qui reste d’une arrestation violente, un jeune qui n’a sans doute pas plus de 16 ans s’est fait projeter au sol et matraquer au visage jusqu’à en devenir méconnaissable, avant d’être embarqué. Sur le trottoir d’en face, un lycéen réagit à ce qu’il vient de voir : « Moi je suis tranquille, qu’ils m’arrêtent pas sinon ils vont voir c’est quoi une émeute au cocktail molotov ».

Dès 7h, la ville était militarisée, des dizaines de fourgons de police encerclaient le centre-ville et les lycées. Au lycée général Paul Eluard, mobilisé depuis jeudi dernier, les vigiles du rectorat font rentrer les élèves après qu’ils aient été fouillés par la police. Les lycéens les plus mobilisés se voient signifier la convocation de leurs parents. Tous les adultes autour d’eux, les flics mais regrettablement aussi le proviseur, tentent de les intimider. Du côté du lycée pro ENNA, place du marché, les lycéens ne sont pas rentrés en cours. Devant la grille de leur lycée, la police montée, du haut de ses chevaux les provoque : « Viens, viens approche, tu vas voir » entend-on dire l’un d’entre eux à un lycéen qui s’indigne de leur présence. Encerclés, sous pression, les jeunes ne se laissent pas écraser ; ils occupent la place devant leur bahut et la cité universitaire du CROUS de St-Denis. C’est là que la cavalerie charge dans la foule, tandis que des flics en civil (…) Lire la suite »
Lettre de l’avocat des parents de Rémi

Conflit de pouvoirs : pour Rémi Fraisse

Arié Alimi

Je ne connaissais pas Rémi Fraisse. Et je ne pensais pas en acceptant de défendre ses parents, en qualité de parties civiles, que j’aurai également à le défendre. Car depuis une semaine, depuis le moment où il s’est effondré, touché par une grenade lancée par un membre de la gendarmerie mobile, il ne se passe pas un moment sans que l’on fasse offense à sa personne et à sa mémoire.

Casseur, djihadiste vert, ecoloterroriste…. Le discours du gouvernement ou de certains syndicats agricoles s’est établi et n’a cessé de monter en puissance. D’abord pour tenter de nier l’existence même des origines de sa mort. Rappelons-nous que dans les premiers moments, on ne parlait que d’un corps découvert dans la foret. On apprendra plus tard que le parquet, la direction de la gendarmerie et le gouvernement savaient déjà ce qu’il s’était passé puisque les gendarmes avaient quelques instants après sa mort ramassé le corps de Rémi. Alors pourquoi pendant deux jours, ce silence assourdissant, pourquoi cette absence de réaction du parquet, du gouvernement, pourquoi le refus de dire cette vérité que l’on connait depuis le début ? Pourquoi le parquet a-t-il tenté de semer une confusion indécente sur les circonstances de sa mort en ne donnant que des bribes d’informations, en ne parlant lors de la première conférence de presse que d’une explosion, laissant croire à la possibilité (…) Lire la suite »

On peut tirer, chef ?

Lecteur

Ce n’est pas d’aujourd’hui, ni même d’hier, que les gendarmes mobiles et les CRS sont appelés à "maintenir l’ordre", à castagner comme on voudra. Ils sont entraînés physiquement à cela, et même psychologiquement (si, si). Il faut, en effet, avoir accepté et enduré un vrai conditionnement pour balancer deux grenades dans une caravane en insultant les occupants ou tirer dans le dos d’un manifestant une grenade offensive (selon certains experts, quasiment à bout portant, l’enquête le dira). Sans ciller. Sans état d’âme.

Un blogueur nous aide à faire un peu d’histoire en nous ramenant à Brest, il y a soixante-quatre ans.

LGS

Revenons un peu en arrière, nous sommes le 17 avril 1950, les ouvriers dockers et ceux de la reconstruction de Brest ont décidé de manifester pour une augmentation de salaire. Si, si, je vous jure que cela existait… Soudain, des coups de feuMazééclatent, les forces de l’ordre viennent de faire usage de leurs armes. Il y aura une quarantaine de blessés et un homme ne se relèvera pas, il est mort d’une balle en pleine tête. Il s’appelait Édouard MAZE. À la demande de la CGT, le cinéaste René Vautier qui venait de terminer Afrique 5O, un brûlot dénonçant la politique coloniale, est appelé pour réaliser un documentaire sur l’événement. Le film sera projeté 88 fois dans les rues de Brest, la 89è lui est fatale. Il ne reste pas trace du film. Des auteurs de BD aux éditions Futuropolis (Kris et Davodeau – Lulu femme nue) ont repris l’histoire sous le titre « Un homme est mort » qui est emprunté à un poème de Eluard en hommage à Gabriel Péri : Un homme est mort qui n’avait pour défense (…) Lire la suite »
Le meurtre de Mohammad Abu Khdeir, 17 ans, brûlé vif, a ravivé un sentiment national palestinien

Israël réveille la Palestine qu’il voudrait anéantir

Ramzy BAROUD

L’assaut barbare lancé contre Gaza a un seul objectif – et il n’a rien à voir avec les trois colons tués. Netanyahou sait qu’il lui faut écraser le vif sentiment d’identité collective qui s’est consolidé en dépit des décennies d’efforts d’assimilation.

Quand les corps des trois colons israéliens - Aftali Frenkel et Gilad Shaar, 16 ans tous les deux, et Eyal Yifrach, 19 ans - ont été retrouvés le 30 juin près de Hébron au sud de la Cisjordanie, Israël est rentré dans une période de deuil qui lui a valu des marques du sympathie du monde entier. Les trois jeunes avaient disparu 18 jours plus tôt dans des circonstances encore non élucidées. L'épisode entier, et davantage encore sa douloureuse issue, a semblé traumatiser les Israéliens au point de leur faire oublier quelques regrettables vérités sur les colons et la militarisation de leur société. Par exemple, un des trois a été, depuis, accusé d'avoir humilié des prisonniers palestiniens, et un autre était apparemment un soldat de l'occupation. Les trois jeunes ont été présentés comme des jeunes sans défenses, bien que celui qui avait 19 ans soit soldat, et les commentateurs ont négligé (comme d'habitude, ndt) de parler du contexte pourtant indispensable à la compréhension des (…) Lire la suite »
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Répression policière à Toulouse

L’Etat m’a tabassé, il a fait son travail

Mathieu RIGOUSTE

Au pays qui forgea l’Etat-nation à partir de la monarchie absolue, en le fondant sur l’esclavage et le génocide des femmes, à travers la colonisation, toutes les exploitations et une suite presque ininterrompue de guerres impérialistes. Dans une région qui fabrique des gaz et des poudres pour des polices et des armées engagées dans le monde entier contre les peuples qui gênent le règne du capitalisme.

Nuit du 22 juin 2013, Toulouse, France. Avec quelques amis, nous tentons de calmer une bagarre à Arnaud Bernard, un des derniers quartiers populaires du centre ville. Pour accélérer sa transformation en quartier chic, les autorités y déploient la police en permanence. Des CRS en journée et la BAC la nuit. Ces bandes de virils franchouillards sont payées pour assurer un « nettoyage socio-ethnique » du quartier en pourrissant la vie des damnés de la terre qui y galèrent. Ils sont formés et payés pour maintenir le socio-apartheid. Pour cela, ils exécutent des démonstrations de guerre et mènent des chasses aux pauvres durant lesquelles ils jouissent ensemble de maltraiter leurs proies. Une bande de types colériques et mal sapés, tout à fait dans leur style, surgit hors de la pénombre d’où ils devaient comploter. L’un de ces ratonneurs compulsifs attrape le plus « Nord-Africain » d’entre nous comme ils continuent à dire, et le colle dans un mur par la gorge. Nous comprenons qu’ils (…) Lire la suite »