Le débat public sur la surveillance étatique qui a été, sinon inauguré, en tous cas intensifié par la publication des documents fournis par Edward Snowden a été, à certains égards, surréaliste et trompeur.
La justice française mène une guerre d’usure dans l’enquête sur la mort d’Ali Ziri, 69 ans, décédé par asphyxie le 11 juin 2009, deux jours après son interpellation par la police à Argenteuil. La cour d’appel de Rennes vient de confirmer ce 12 décembre 2014 le non-lieu prononcé le 15 octobre 2012 par un juge d’instruction.
Ne soyons pas alarmistes mais lucides.
Récemment, les États-Unis, le Canada et l’Ukraine, ont voté contre une résolution de l’ONU condamnant la glorification du nazisme. Les membres de l’Union européenne se sont abstenus.
A Saint Denis, sur le trottoir, une flaque de sang est tout ce qui reste d’une arrestation violente, un jeune qui n’a sans doute pas plus de 16 ans s’est fait projeter au sol et matraquer au visage jusqu’à en devenir méconnaissable, avant d’être embarqué. Sur le trottoir d’en face, un lycéen réagit à ce qu’il vient de voir : « Moi je suis tranquille, qu’ils m’arrêtent pas sinon ils vont voir c’est quoi une émeute au cocktail molotov ».
Je ne connaissais pas Rémi Fraisse. Et je ne pensais pas en acceptant de défendre ses parents, en qualité de parties civiles, que j’aurai également à le défendre. Car depuis une semaine, depuis le moment où il s’est effondré, touché par une grenade lancée par un membre de la gendarmerie mobile, il ne se passe pas un moment sans que l’on fasse offense à sa personne et à sa mémoire.
Ce n’est pas d’aujourd’hui, ni même d’hier, que les gendarmes mobiles et les CRS sont appelés à "maintenir l’ordre", à castagner comme on voudra. Ils sont entraînés physiquement à cela, et même psychologiquement (si, si). Il faut, en effet, avoir accepté et enduré un vrai conditionnement pour balancer deux grenades dans une caravane en insultant les occupants ou tirer dans le dos d’un manifestant une grenade offensive (selon certains experts, quasiment à bout portant, l’enquête le dira). Sans ciller. Sans état d’âme.
Un blogueur nous aide à faire un peu d’histoire en nous ramenant à Brest, il y a soixante-quatre ans.
LGS
L’assaut barbare lancé contre Gaza a un seul objectif – et il n’a rien à voir avec les trois colons tués. Netanyahou sait qu’il lui faut écraser le vif sentiment d’identité collective qui s’est consolidé en dépit des décennies d’efforts d’assimilation.
Au pays qui forgea l’Etat-nation à partir de la monarchie absolue, en le fondant sur l’esclavage et le génocide des femmes, à travers la colonisation, toutes les exploitations et une suite presque ininterrompue de guerres impérialistes. Dans une région qui fabrique des gaz et des poudres pour des polices et des armées engagées dans le monde entier contre les peuples qui gênent le règne du capitalisme.