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Thème : Répression

Le procès du MEDEF contre Loïc : Jeudi 30 novembre à 8h.

Cie Jolie Môme

Un an et demi après l’envahissement du siège national du MEDEF par les intermittents du spectacle, les opposants à la loi travail, les personnes mobilisées dans Nuit Debout..., le soutien s’est élargi et la détermination est tout aussi grande.

Pour résumer : Loïc faisait bien partie de la centaine d'intermittents du spectacle et d’opposants à la LoiTravail-n°1 qui se sont invités au siège du MEDEF en juin 2016. Et ils avaient de bonnes raisons de le faire. Loïc n'a jamais porté le moindre coup au cadre du Medef qui l'accuse mensongèrement et ce d'autant plus que personne n'a porté de "coup de poing" à ce monsieur malgré ses insultes et son coup de pied à Loïc. Le Medef ment, le Medef frappe, le Medef se croit tout permis y compris de tenter d’instrumentaliser la police et la justice pour réprimer et intimider ses opposants politiques. Mais surtout le Medef est le premier coupable des violences sociales qui s'exercent quotidiennement dans ce pays contre les chômeurs, les travailleurs… contre nous tous ! L'actualité montre que des procès très politiques continuent de viser des militants suite au mouvement du printemps 2016, suite au soutien porté aux réfugiés ou à la tension croissante dans les quartiers (…) Lire la suite »

Bure en Meuse : occupation militaire

Des habitants de Bure et de ses environs (Reporterre)

Mercredi 20 septembre, la police a perquisitionné des lieux de vie des opposants au projet de poubelle nucléaire (Meuse). Une action qui s’inscrit dans un contexte de harcèlement policier.

C’est un texte écrit à chaud, mercredi matin, pendant que des dizaines d’amis sont encore en train d’être perquisitionnés à la Maison de résistance, à Bure (Meuse), à la gare de Luméville, dans trois autres appartements à Mandres, Commercy et au nord de Verdun. Un texte écrit en toute hâte, réfugiés chez quelques amis dont nous espérons le domicile sûr. Un texte écrit entre la réponse à des coups de téléphone de personnes vivant tout autour de Bure, la réception de textos et de courriels de soutien, le rangement frénétique de nos autres lieux de vie. Difficile de trouver les mots. La perquisition que nous avons subie ce matin est la nouvelle étape d’une stratégie de tension et d’asphyxie systématique de la contestation à la poubelle nucléaire Cigéo que l’État a mise en place depuis plusieurs mois. Notre quotidien, à nous qui nous sommes installés depuis quelque temps, ainsi qu’aux habitants qui vivent là depuis toujours, est le suivant : patrouilles omniprésentes de voitures de (…) Lire la suite »
Où le chef de la police italienne admet en 2017 ce qu’il ne fallait pas dire avant

Gênes, Italie, juillet 2001, la torture en marge du G8

Maxime VIVAS

La presse unanime et soudain débloquée (20 juillet 2017) : « G8 à Gênes : des manifestants ont été torturés, admet le chef de la police italienne ».

En 2003, j’ai publié aux éditions Le Temps des cerises, un polar : «  Comme le scorpion, mon frère » . Le titre est emprunté à un vers du poète Turc Nazim Hikmet : « La plus drôle des créatures » (la créature qui ne voit pas le monde où elle vit) :

« Comme le scorpion, mon frère, Tu es comme le scorpion Dans une nuit d’épouvante. […] Tu es la plus drôle des créatures, en somme, Plus drôle que le poisson Qui vit dans la mer sans savoir la mer… ». « L’action se déroule à Gênes en Italie, en juillet 2001, lors du sommet du G8, réunion des chefs d’Etat des pays les plus puissants de la planète. La rue est envahie par des opposants hétérogènes : des catholiques et des végétariens, des trotskistes et des zapatistes, des chômeurs et des cadres surmenés, des communistes et des anarchistes, des pacifistes et des adeptes de la castagne, des ouvriers et des étudiants, des écolos des villes et des paysans bios, des gays, des maos, des défenseurs des animaux, des acteurs et des chanteurs, des cinéastes, des SDF, des syndicalistes, le tout se désignant volontiers sous l’appellation de ramassis de gens bien. Les services de renseignements italiens ont repéré des Français, Grecs, Allemands, Hollandais, Espagnols, Anglais, (…) Lire la suite »

« Jabbha », plus vieux détenu politique de Djibouti, condamné à la mort carcérale

Bérenger Tourné

Mohamed Ahmed Edou, dit « Jabbha », est un militant du FRUD, le Front pour la restauration de l’Unité et de la Démocratie à Djibouti.

Il est un combattant de la liberté des Afars et des Somalis, comme l’était Mandela pour les Bafokengs et les Bochimans d’Afrique du sud. Il est un combattant de la liberté de tous les peuples de Djibouti, Etat volé à ces derniers comme l’Amérique fut prise aux indiens. « Jabbha » a été arrêté le 3 mai 2010 par des soldats de l’armée du régime autocratique de Oma Guelleh alors qu’il essayait de défendre une femme enceinte que ces mêmes soldats tentaient de violer, près de Moussa Ali, au Nord-Ouest du district de Tadjoura. Après 60 jours au secret à être torturé par les sbires du service de documentation et de la sécurité, les services spéciaux djiboutiens, il sera écroué à Gabode, dans des conditions sanitaires déplorables. Outre la privation de liberté, il va souffrir pendant plus de sept ans, sévices et humiliations pour finir par contracter un cancer au foie que va récemment révéler l’expertise médicale devant néanmoins le déclarer à comparaître devant la Cour d’assises (…) Lire la suite »

Un paysan qui voulait échapper aux contrôles tué par les gendarmes

Reporterre
Jérôme Laronze, éleveur bovin de 37 ans, à Trivy en Saône-et-Loire, a été mortellement touché par les tirs des gendarmes qui cherchaient à l’interpeller samedi 20 mai dans l’après-midi. Localisé dans un chemin étroit, il aurait foncé avec sa voiture sur les forces de l’ordre, qui ont tiré. L’agriculteur était en fuite depuis le 11 mai. Il avait alors foncé avec son tracteur sur les forces de l’ordre qui accompagnaient les inspecteurs des services sanitaires. L’enquête sur la mort de Jérôme Laronze est confiée aux militaires de l’Inspection technique de la gendarmerie de Paris, qui entendaient encore les deux gendarmes ayant tiré ce lundi matin. A Trivy, la commune où travaillait et résidait Jérôme Laronze, les voisins le décrivent comme un homme « intelligent », « intéressant et gentil ». Tous sont stupéfaits que la situation ait pu « en arriver là ». « Il faut que toute la lumière soit faite sur ce drame. (...) Au-delà, de cet acte et de ses circonstances propres, nous ne (…) Lire la suite »
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La grève de la faim des prisonniers met à l’épreuve l’unité palestinienne

Budur YOUSSEF HASSAN
L'expérience ne rend pas les grèves de la faim plus faciles. Voilà ce que dit la famille du prisonnier palestinien, Majd Ziada, qui a participé à de nombreuses grèves collectives de la faim depuis son arrestation par les forces d'occupation israéliennes en 2002. « C'est comme si vous portiez le poids de 15 années de prison sur vos épaules », a déclaré Hurriyah Ziada, la plus jeune sœur de Majd, à The Electronic Intifada. « C'est comme courir les derniers kilomètres d'un marathon : au début, vous avez beaucoup d'énergie, mais les forces vous quittent peu à peu ». Majd, dont la famille est originaire d'al-Faluja, au nord-est de la ville de Gaza – un village qui a été nettoyé ethniquement par les forces sionistes en 1948 -, avait 19 ans lorsqu'il a été balayé par une vague d'arrestations massives au plus fort de la deuxième Intifada. Il a été mis à l’isolement pendant 50 jours et a alors subi des tortures physiques et psychologiques, selon son père et son avocat. Les abus ont (…) Lire la suite »

La violence policière ne peut entraîner que de la violence

NnoMan CADORET

Les manifestations en banlieue se poursuivent, après le viol présumé de Théo, un jeune d’Aulnay-sous-bois, par la matraque d’un policier. Le photographe NnoMan Cadoret, qui suit depuis des années le comportement des policiers, explique dans cette entretien que les « jeunes et les moins jeunes n’en peuvent plus » des violences policières et du racisme.

Reporterre - L’interpellation extrêmement brutale et le viol présumé de Théo, le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ont ravivé la question des violences policières et notamment du contrôle au faciès. Quelle expérience en avez-vous ? NnoMan Cadoret - J’ai grandi à L’Haÿ-les-Roses, une commune tranquille du Val-de-Marne. A partir du moment où j’ai eu l’âge de sortir seul à la Paris, je me suis fait systématiquement contrôler. Mon contrôle le plus marquant, c’était un soir à Bastille, avec mon frère. Dans les escaliers du métro, trois policiers, deux hommes et une femme, nous ont regardé vraiment méchamment. Nous avons continué notre route et là, je les ai entendus se mettre à courir – la matraque, les clefs et les menottes qui tapaient sur leurs poches. L’un d’eux a attrapé mon frère par le col et lui a mis un coup de poing dans le visage. Ils nous ont entraîné dans un local de la RATP. Un des policiers m’a collé sa matraque sur le torse. Il m’a dit : « Vous (…) Lire la suite »
« Des policiers dévoyés, indignes de leur uniforme et de la mission pour laquelle ils sont payés ».

Théo et la fascisation des forces publiques chargées de nous protéger.

Vincent MORET

Le 20 octobre 2016, dans Le Grand Soir, un court billet de Théophraste R. alertait sur les manifs illégales de policiers armés et cagoulés sur les Champs-Elysées : « Les complotistes affirment que le FN est derrière ces provocations et ces menaces en forme de répétition. Dans des bureaux de vote proches des casernes de gardes mobiles ou de CRS, le FN recueille plus de 60% des voix au premier tour. » (1)

Et il ajoutait : « Quand un gouvernement laisse des bandes armées et masquées le défier en se pavanant dans la Capitale, il montre une faiblesse qui met en péril la démocratie et ouvre la voie aux coups d’Etat. Ces hors-la-loi payés par nous ont affiché leur mépris de leur hiérarchie, de leur ministre, du gouvernement tout entier, de la République. Ils l’ont fait parce qu’ils sont armés ! » Quatre ans plus tôt, le 26 avril 2012, sous le titre : « C’est partout le bruit des bottes » (2), Théophraste R. alertait sur le défilé de plusieurs centaines de policiers sur les Champs-Elysées, gyrophares allumés et sirènes hurlantes » pour protester contre la mise en examen d’un de leurs collègues qui avait tué un fuyard d’une balle dans le dos. Les domiciles et donc les bureaux de vote des policiers étant dispersés, on ne peut évaluer leur préférence politique avec autant de précision que pour les gardes mobiles et les CRS. Mais on peut raisonnablement affirmer que la police s’est (…) Lire la suite »
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5 ans après la mort de Wissam El Yamni, toujours pas de vérité

Mireille FANON MENDES FRANCE
En octobre 2016, au moment de la parution du livre Un président ne devrait pas dire cela, les auditeurs ont appris, dans l’émission de Jean-Jacques Bourdin, que le Président de la République avait ordonné « au moins quatre assassinats ciblés », décisions mises en œuvre par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Aucun démenti n’a été publié. Selon Vincent Nouzille, dans son dernier livre, Erreurs fatales, ces assassinats ciblés avoisineraient plutôt le nombre de quarante. Cet auteur reconstitue la façon dont les assassinats ciblés ont été décidés et analyse l’élaboration de la liste des cibles, les « High Value Targets ». Il faut se rappeler qu’à la suite d’un accord passé, dès 2012, entre Obama (1) et Hollande, celui-ci avait donné ordre à la DGSE de « dégommer » Ahmed Godane, leader des shebabs. Si la DGSE s’était occupée de la localisation, les drones étasuniens ont réalisé l’assassinat. Ces informations ont été fournies par Jean Guisnel(2) et confirmées par (…) Lire la suite »

2016 : une année parmi les plus meurtrières pour les jeunes Palestiniens des territoires occupés

Capitaine Martin

L’année 2016 restera comme l’année au cours de laquelle Israël a tué le plus de mineurs au cours de la dernière décennie en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

C’est ce que nous apprend le rapport de l’organisation non gouvernementale « Defence for Children International-Palestine » (DCIP) publié la semaine dernière. Selon ce dernier, ce ne sont pas moins de trente-et-un jeunes Palestiniens qui ont été tués par l’armée israélienne cette année. Le dernier en date, Farid Ziyad Atta al-Bayed, était à peine âgé de quinze ans. Il est décédé le 23 décembre après 69 jours de coma. Faris avait été blessé le 15 octobre dernier lors d’affrontements avec l’armée survenus dans le camp de réfugiés de Jalazoun, non loin de Ramallah. L’ONG s’est ému dans son rapport qu’aucun soldat n’ait été inquiété par les autorités israéliennes pour les morts qu’ils ont commises. Ce n’est malheureusement pas une surprise... Au cours des trois dernières années, un seul militaire a fait l’objet d’une enquête en bonne et due forme. « Les forces israéliennes font depuis 2014 davantage usage de répression pour contenir les manifestations », accuse Ayed Abu Eqtaish, un (…) Lire la suite »