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Thème : Bresil

Brésil : le coup d’état sans « Impeachment », mode d’emploi

Luis Nassif

La procédure de destitution (Impeachment) requiert l'approbation des 2/3 du Congrès. Mais la non-approbation des comptes de campagne empêche le vainqueur des élections d'assumer la présidence. La décision appartient au pouvoir judiciaire. C'est ce qu'on appelle le coup d'État Paraguayen. CHERS AMIS DU GRAND SOIR, VOICI UNE VARIANTE DE LA RÉVOLUTION COLORÉE. AMICALEMENT - LULU.

Le coup d'état sans « impeachment » a déjà été mis sur les rails par le ministre du STF (Supremo Tribunal Federal - Cour suprême) et président du TSE (Tribunal Superior Eleitoral - Cour Suprême Électorale) Antonio Dias Toffoli, en collusion avec son collègue Gilmar Mendes. Nous en verrons la conclusion dans quelques semaines. Les étapes du coup d'état sont les suivantes : 1. Jeudi dernier, le 13, le mandat du ministre Henrique Neves au Tribunal Supérieur Électoral a pris fin (les juges, qui remplissent leur office aux deux Cours Suprêmes, ont statut de ministre NdT). Les ministres peuvent être reconduits une fois à leur poste. Toffoli, Président du Tribunal Supérieur Électoral, a présenté une liste de trois noms à la présidente Dilma Rousseff. Toffoli espérait que Neves (Henrique de son prénom, à ne pas confondre avec Aécio Neves, candidat battu aux élections NdT) serait reconduit dans ses fonctions. 2. Dilma était hors du pays (au G20 NdT) et le renouvellement n'a pas été (…) Lire la suite »

Dilma Rousseff réélue présidente du Brésil : le soulagement.

José FORT
Pour les progressistes latino américains et au delà, le résultat de l’élection présidentielle au Brésil est source de soulagement et de satisfaction. Avec 51,4% des suffrages (selon le chiffre annoncé à 1h, heure française), Dilma Rousseff est réélue présidente du Brésil, pays de plus de 200 millions d’habitants qui couvre la moitié du territoire de l’Amérique du Sud. Il y a quinze jours, les sondages la donnaient perdante. Tous les médias liés à l’oligarchie ont été mobilisés contre celle qui symbolise – malgré les limites de son action et les dérives corruptives survenues jusque dans son gouvernement – une politique de progrès social, de souveraineté nationale, de coopération avec les nations de la région et plus généralement de projection sur l’avenir dans le cadre des Brics, la nouvelle structure internationale réunissant la Chine, la Russie, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil. Dilma Rousseff a dû subir durant la campagne électorale tous les coups bas, la bourgeoisie (…) Lire la suite »

Brésil - Jeter la merde dans le ventilateur

Marcio VALLEY
Cette expression, popularisée par le cinéaste Glauber Rocha dans les années 70, caractérise particulièrement bien la campagne électorale pour le second tour des élections présidentielles au Brésil. Celle-ci se résume, ces jours-ci, à un lynchage médiatique du PT au pouvoir d'une violence rarement atteinte, renforcé opportunément par des « révélations » de personnages douteux sur un système de corruption lié à la Compagnie Petrobras, qui favoriserait le PT (1). Pour mieux envenimer la situation et rendre le débat plus nauséabond qu'il ne l'est déjà, l'ex-président de la République Fernando Henrique Cardoso (éminent sociologue dans le passé - sociologue ? - soutien du PSDB et de son candidat Aécio Neves), n'a rien trouvé de mieux que de qualifier les électeurs du PT de « mal informés » (2) et de « troglodytes » (vivant dans des « grotões » – dans les profondeurs des grottes NdT), ciblant, de ce fait, particulièrement la population du Nord et du Nord-est du (…) Lire la suite »

Elections au Brésil : comprendre le rôle de l’Eglise Evangéliste et ses liens avec Washington

Paul Hernandez
Pourquoi Marina Silva, candidate écologiste de gauche arrivée 3e au premier tour de l’élection présidentielle au Brésil il y a une semaine, a annoncé dimanche 12 octobre qu’elle soutiendrait le candidat de centre droit Aecio Neves ? Cette émission du Dessous des cartes (Arte) « Les Évangéliques : Une Religion Influente » donne quelques clés pour comprendre le phénomène des églises évangéliste et l’intérêt que ce courant religieux représente pour les Etats-Unis et sa politique extérieure : Les évangélistes : un “levier d’influence” culturel et diplomatique au service des États-Unis ? Historiquement, les États-Unis constituent bien sûr le poumon des mouvements évangéliques. Bien que née en Europe, c’est effectivement dans l’Amérique du XVIIe siècle que se déploie cette foi héritée de la tradition puritaine. Le protestantisme évangélique s’épanouit donc dans un monde qui valorise le “self made man” mais aussi le “self made saint”. Le mouvement évangélique prend véritablement son (…) Lire la suite »

Brésil : au 2ème tour, le PT n’a pas droit à l’erreur (Blog de um Sem Mídia)

Carlos Augusto de Araujo Dória

Le résultat de ce dimanche à la présidence a été une grosse surprise. La différence entre Dilma (Rousseff - PT au pouvoir) et Aécio (Neves - PSDB) a été d’environ 8%. Dilma a obtenu 41,6% des suffrages et Aécio 33,6%. Le résultat du vote pour Aécio a été bien supérieur à ce que l’on attendait. Dilma a eu environ 3% de moins que prévu. Marina (PSB) ne s’est pas effondrée, mais est restée en deçà des prévisions.

La candidate du PSB, dont les sondages du début du mois de Septembre montrait 34% des intentions de vote, a remporté 21,3% des votes valides. Pratiquement le même vote qu’en 2010. Ce résultat est bien meilleur pour Aécio que pour Dilma. Et dans les premiers sondages pour le deuxième tour, il ne sera pas surprenant de voir le tucano en tête des intentions de vote (le toucan est le symbole du PSDB - NDT). C’est préoccupant, mais ce n’est pas une tragédie. Il peut se passer beaucoup de choses dans ces 21 prochains jours. Outre le Piaui, le PT a remporté deux États très importants au premier tour : le Minas Gerais et Bahia. Le PSDB a gagné à São Paulo et dans le Paraná. Dans le Rio Grande do Sul, le PT est en ballottage, ainsi que dans le Ceará et le Mato Grosso do Sul. Au Maranhão, le PcdoB (Parti Communiste du Brésil), allié du PT, l’a emporté. A Rio de Janeiro, Pezão et Crivella, théoriquement deux candidats de la coalition au pouvoir, sont en ballottage. Cela peut être bon (…) Lire la suite »
Cuisant revers pour Le Monde, France Inter, Nicolas Demorand, Arnaud Leparmentier...

Elections présidentielles au Brésil : l’histoire vraie et tragi-comique d’un plantage politico-médiatique français

Vladimir MARCIAC

C’est démontré : en dépit des prédictions de nos médias, les Brésiliens ne peuvent être réduits à un peuple de footballeurs décidés à faire payer à leur présidente la défaite de leur équipe (« équipe » et pas « pays ») au « mundial ».
En effet, candidate à sa réélection, Dilma Rousseff a remporté dimanche 5 octobre 2014 le premier tour du scrutin avec 41,48 % des voix. Ses deux principaux concurrents ont obtenu 33,6 % et 21,29 %

Le Monde et France Inter ont (mal et trop tôt ) voté. Nicolas Demorand présente ainsi son éditorialiste, Arnaud Leparmentier, directeur-adjoint de la direction du Monde : il veut « sortir le Parti des Travailleurs » au Brésil. Il est 18 heures 55, le 29 septembre 2014, quand France Inter, radio publique que nous finançons tous, nous explique qu’il faut virer la présidente d’un pays ami. Et le journaliste du quotidien vespéral « de référence » de confirmer : « Oui, notre choix est fait pour dimanche prochain, nous voulons que la présidente sortante s’en aille… » avant de nous lire son pamphlet outrancier, troué par des oublis et entaché de mensonges : « Lula à la fin de son mandat et Dilma Rousseff ont eu tout faux » et cette dernière « ressemble de plus en plus à sa voisine argentine, Cristina Kirchner, qui fait elle aussi n’importe quoi en économie… » tandis que Marina Silva, la concurrente de Dilma Rousseff « a mis de l’eau dans son vin, de l’eau libérale… ». Nicolas (…) Lire la suite »

Recherche journalisme au Brésil (Muda Mais)

Muda Mais
Médias impartiaux ? Pour 1 critique contre Aécio, 14 critiques contre Dilma. Le Manchettomètre, un outil créé cette année par des chercheurs de l’Université d’État de Rio de Janeiro (UERJ) (voir lien plus bas), semble le prouver : au Brésil, l’opposition à Lula et à Dilma ne vient pas seulement des partis politiques, mais aussi d’une partie des médias. L’étude de l’UERJ mesure les informations positives et négatives concernant les trois principaux candidats cette année - Dilma (PT au pouvoir), Aécio (PSDB) et Marina (PSB) - dans les médias grand public, représentées par la Folha de São Paulo, O Globo, O Estado (tous les trois journaux papier et internet) et le Jornal Nacional (journal du soir de la TV Globo). Des doutes sur leur partialité ? Voyons les chiffres : depuis le début de la période électorale, pas moins de 554 manchettes et informations négatives sur Dilma Rousseff ont été publiées dans ces journaux. Dans la même période, Marina Silva a été la cible de 75 critiques ; (…) Lire la suite »

Élections : le Brésil décide de son avenir (Brasil de Fato)

Pedro Rafael Vilela
Influencée par le recul de Marina, le rejet du PSDB et l’approbation des progrès sociaux de ces dernières années, la population se rend aux urnes Plus de 142 millions de personnes sont appelés à voter dimanche. Les 26 États et le District fédéral vont élire les députés des États et de la Fédération, les sénateurs et les gouverneurs. La course à l’élection la plus importante, bien sûr, est celle pour la présidence de la République. Les derniers sondages publiés avant le premier tour donnent l’avantage à Dilma Rousseff (PT – Parti des travailleurs) candidate à sa réélection, avec 40% des voix. Puis vient Marina Silva (PSB – Parti socialiste brésilien), avec 25%, et Aécio Neves (PSDB – Parti social démocrate brésilien, au pouvoir de 1995-2001 avec Fernando Henrique Cardoso NDT), avec 20%. La possibilité d’une victoire de Dilma au premier tour n’a jamais été aussi proche. Lorsque l’on considère uniquement les votes valides (à l’exclusion des votes blancs et nuls), le PT apparaît (…) Lire la suite »

Marina Silva - Partie d’un plan de déstabilisation du Brésil (Strategic Culture Foundation)

Nil NIKANDROV
Washington a lancé une campagne de propagande à grande échelle pour soutenir Marina Silva, la candidate à l'élection présidentielle brésilienne pour le Parti Socialiste brésilien. Ils persistent à dire que sa victoire est assurée. Les prédictions se résument essentiellement aux résultats incertains du premier tour prévu le 5 Octobre. Les experts US croient que Silva obtiendra les votes des partisans d'Aécio Neves da Cunha du Parti Social-Démocrate brésilien qui représente 14 à 16% de l'électorat. Dans ce cas, la candidate pro-américaine obtiendrait environ 60%, ne laissant aucune chance à Dilma Rousseff, qui représente le Parti des Travailleurs, lors du deuxième tour prévu le 26 Octobre. Des analystes indépendants expriment des doutes quant à ce scénario, et disent que c'est une illusion. Il y a aussi des mises en garde quant à la possibilité d'une fraude électorale. L'ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, du même parti que Dilma Rousseff, est monté au créneau pour soutenir (…) Lire la suite »

La manipulation des élections bourgeoises et le Front de Gauche (Note politique du PCB - Parti Communiste Brésilien)

Parti Communiste Brésilien
Lors des élections de cette année se répète le même scénario de toujours. Les classes dominantes choisissent leurs candidats, et profitant de leur hégémonie politique et économique, les imposent à l’électorat comme étant les seules alternatives viables existantes. Parmi les candidats ne figurant pas au menu officiel, on trouve ceux qui sont folklorisés, simples lampistes aux service des choisis, et les autres, que l’on rend d’autant plus invisibles qu’ils sont ceux qui dénoncent et luttent le plus contre le système capitaliste. Dans le choix des candidats du système, le critère principal est la confiance que l’on a d’eux qu’ils vont assurer et renforcer les fondements du capitalisme. Ne jamais n’en choisir que deux ; il en faut un ou deux en réserve, en cas d’impossibilité pour une raison quelconque, de l’une des candidatures. Et pour maintenir l’hégémonie, compter sur une division favorable du temps de télévision, le financement millionnaire privé et un espace privilégié dans (…) Lire la suite »