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Thème : Bresil

Le Brésil écrit l’histoire à l’Assemblée Générale des Nations Unies (dewereldmorgen.be)

Lode VANOOST

L’Assemblée Générale de l’ONU n’a pas vraiment attiré l’attention sur elle. Cependant, des choses y ont été dites qui mériteraient d’être analysées. Entre autres, la présidente du Brésil et le président des États-Unis y ont prononcé des paroles plus que dignes d’intérêt.

La présidente brésilienne Dilma Rousseff avait clairement fait savoir durant les semaines précédant l’AG que certains événements s’étaient déroulés qu’elle condamne avec sévérité. Il ressortait ainsi des révélations d’Edward Snowden que la NSA avait espionné pour ainsi dire toutes les communications de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras, alors que quelque jours plus tard, il semblait que le service de renseignements britannique GCHQ avait fait de même. Petrobras n’est pas vraiment une organisation terroriste. Mais bien un concurrent sérieux aux entreprises pétrolières américaines et britanniques. En d’autres termes, la NSA s’est livrée en l’occurrence à de l’espionnage économique. Et comme si ce n’était pas assez grave en soi, la NSA aurait également espionné, depuis des années, les courriels internes entre la présidente et son équipe. Rousseff a annulé une visite officielle prévue aux États-Unis. Une série d’accords commerciaux importants, dont l’achat de matériel (…) Lire la suite »

Bras d’honneur de Rousseff aux USA et à la NSA

dedefensa.org
La diplomatie US est au mieux de sa forme pour cette rentrée automnale de 2013. A peine sortie de son éblouissante performance syrienne, voilà qu’elle encaisse un choc majeur avec la décision de la présidente brésilienne Dilma Rousseff de postposer son grand voyage de réconciliation du Brésil avec les USA, préparé de longue date par le département d’État pour la mi-octobre. Ce second exploit enchaînant sur la performance syrienne est évidemment un cadeau incontestable de la NSA. On a suivi l’offensive dévastatrice de Greenwald-Snowden contre (entre autres) les activités de la NSA espionnant directement et sans la moindre vergogne la correspondance électronique de la présidente du Brésil. (Voir notamment le 13 août 2013, le 3 septembre 2013 et le 4 septembre 2013.) Rousseff qui était en général perçue comme plus modérée vis-à-vis des USA que son prédécesseur et mentor Lula, se trouve donc dans la nécessité de se radicaliser. Les pressions au Brésil, y compris des pressions de Lula (…) Lire la suite »

4000 médecins cubains offriront leurs services au Brésil (contrainjerencia)

PG
22/8/2013 - Le ministre brésilien de la santé, Alexandre Padilha, et le représentant de l'Organisation Panaméricaine de la santé (OPS) Joaquin Molina, ont signé aujourd'hui un accord sur la coopération cubaine en matière de soins de santé dans ce pays. Selon l'accord, 4000 médecins de l'île offriront leurs services dans les hôpitaux et cliniques de 701 municipalités, parmi lesquelles 84 % sont situées dans les régions du nord du nordeste du Brésil, a affirmé Padilha. Le premier groupe de 400 spécialistes arrivera à la fin de la semaine prochaine, et le reste avant la fin de l'année 2013, selon cet accord qui fait partie du programme « Mas Medicos » (Plus de médecins) impulsé par la présidente du pays, Dilma Rousseff, destiné à offrir des soins médicaux à tous les citoyens. L'accord porte sur des médecins spécialisés en Médecine Générale Intégrale et 30 % en spécialités diverses, avec une expérience dans d'autres pays. Le second groupe (2000) arrivera au Brésil le 4 octobre (…) Lire la suite »

Brésil : « Sans assemblée constituante, la crise politique se prolongera »

Joao Pedro Stedile

Pour João Pedro Stedile, membre de la coordination nationale du Mouvement des Travailleurs Sans Terre du Brésil (MST), la présidente Dilma Roussef est politiquement vaincue et son avenir dépend maintenant beaucoup du courage dont elle fera preuve. Mais en tout état de cause la mobilisation populaire pour la réforme politique et les acquis sociaux doit se poursuivre, afin "d’arracher" une constituante, unique moyen de parvenir aux réformes nécessaires.

En Juin, lors des manifestations qui ont secoué le pays, le journal "Brasil de Fato" a publié une entrevue avec João Pedro Stedile (1), dirigeant national du « mouvement des paysans sans terre » (MST) et organisateur des mouvements sociaux brésiliens pour le changement social, afin de tirer un premier bilan et de comprendre l’importance de ce moment. Aujourd’hui, plus d’un mois après ce moment historique, et suite à la journée de grève nationale organisée par les centrales syndicales et les mouvements sociaux, nous publions notre entrevue avec Stedile. Le dirigeant pense que toute possibilité de changement politique par le Congrès actuel est morte et enterrée. Et il est catégorique : "si nous n’allons pas vers une constituante, nous verrons se prolonger une crise politique dont personne ne peut mesurer les conséquences." Brasil de Fato – Un mois après les grandes mobilisations et la grève générale du 11 Juillet, quel est votre bilan ? João Pedro Stedile – Le résultat des (…) Lire la suite »

Mercosur, Unasur et l’indécision du Brésil (Aporrea)

Atilio BORON

Bien des évènements de la semaine dernière ont été révélateurs des réussites obtenues par la contre -offensive de Washington pour dynamiter les divers processus intégrationnistes qui se développent en Amérique Latine.

MERCOSUR et UNASUR sont les cibles les plus évidentes, mais la CELAC est aussi dans le viseur et si elle prend une place grandissante dans les affaires de l’hémisphère elle sera l’objet des attaques les plus acharnées. Une des armes mise récemment au point par la Maison Blanche est « l’Alliance du Pacifique », création typique des Etats-Unis pour mobiliser ses serviteurs au sud du Rio Bravo, et les utiliser comme d’efficaces chevaux de Troie pour accomplir les buts de l’empire. Une autre alliance « la mal-née » comme la nomme l’historien et journaliste argentin Gregorio Selser, fut inventée au début des années 60 du siècle dernier par John Kennedy pour détruire la révolution Cubaine. Cette « Alliance pour le progrès » qui à ce moment-là donna lieu à certains pronostics pessimistes parmi les forces anti-impérialistes échoua lamentablement. L’alliance actuelle ne semble pas destinée à meilleur destin, mais la mettre en échec exigera, comme ce fut le cas pour la précédente, toute la (…) Lire la suite »

Lettre unitaire et réunion des organisations paysannes avec la présidente Dilma Rousseff (MST)

Mouvement des Sans Terre du Brésil

Une coordination unitaire des mouvements des travailleurs et des populations rurales a rencontré la présidente Dilma ce vendredi 6 juillet 2013, à 15h, au Palais du Planalto, à Brasilia.

Des organisations comme la Contag, le Mouvement des Sans Terre, la Via Campesina, la Fetraf, entre autres, ont publié la Lettre aux travailleur(se)s du Brésil et à la Présidente dont voici le texte intégral : « Nous, organisations et mouvements sociaux qui habitons les zones rurales, qui travaillons pour produire l’alimentation du peuple brésilien, avons été invités à une réunion avec la présidente Dilma Rousseff. Nous avons accepté l’invitation et nous espérons que ce dialogue va ouvrir une nouvelle étape pour résoudre les problèmes subis par les travailleur(se)s ruraux depuis des décennies et qui affectent les villes. Par cette lettre, nous voulons expliquer quelle sera notre position lors de la réunion avec la présidente. Le peuple brésilien est dans la rue, exige et réclame des solutions aux problèmes réels de la classe ouvrière, comme la réduction des coûts du transport et son amélioration, il lutte pour l’amélioration des soins de santé (SUS) et pour une éducation (…) Lire la suite »

Une Saint-Bathélémy mondiale de la corruption en gestation ?

desobeissant
BRESIL : Concessions tout azimut en attendant la gréve générale ....Poussés par un mouvement de contestation d'une ampleur inédite depuis la fin de la dictature militaire (1964-1985), la présidente Dilma Rousseff, la coalition gouvernementale de centre gauche et les élus renvoient depuis trois jours l'image d'une folle course-poursuite pour répondre à la clameur de la rue. Comme si les manifestants, qui n'en finissent pas d'être mobilisés, avaient fait sortir de sa coupable léthargie le personnel politique et juridique tout entier, réveillant brutalement l'idée que leur survie est en jeu à un peu plus d'un an d'élections cruciales (présidentielle et législatives) pour le pays. Les députés ont ainsi enterré en un temps record un projet d'amendement constitutionnel très critiqué, la PEC 37, un texte visant à restreindre le pouvoir des procureurs, les plus en pointe dans les affaires de corruption. Lorsque le texte avait été déposé en 2011, il avait obtenu 207 signatures de (…) Lire la suite »
Football et misère au Brésil

Lacrymogène, arme chimique de répression massive

Jérôme DUVAL

Au mois de juin 2013, le Brésil connaît les plus grosses mobilisations depuis celles dirigées en 1992 contre la corruption du gouvernement de l’ex-président Fernando Collor de Mello (celui-ci donnera sa démission le 29 décembre 1992 à la fin de son procès politique devant le Sénat). Déclenché à Porto Alegre dès la fin mars à l’initiative du Movimento Passe Livre contre la hausse des tarifs des transports publics, le mouvement s’est étendu sur tout le pays.

Au pays du football-roi, la majorité du peuple n’aura pas les moyens d’acheter les billets pour aller au stade mais paiera l’addition. Cet événement politique majeur n’est pas sans rappeler le Caracazo, la grande révolte populaire contre les mesures d’austérité imposées au Venezuela en 1989. Bien qu’à une époque et dans un contexte différents, les mêmes symptômes perdurent. La population ne veut plus de restriction budgétaire qui affecte directement sa vie quotidienne quand le pays gaspille des milliards. En l’occurrence pour l’organisation de la Coupe des Confédérations et la Coupe du Monde de football en 2014 au Brésil dont le budget officiel atteignait déjà 15 milliards de dollars fin 2012 et dont 85 % sont à charge de l’État brésilien. Construction et rénovation de stades, infrastructure et aménagement d’aéroports… En juin 2013, environ 11 milliards d’euros avaient déjà été engloutis. Des sommes astronomiques d’argent public sont déversées à chaque édition de ce méga (…) Lire la suite »

Joao Pedro Stedile, Coordinateur du Mouvement des Sans Terre du Brésil : "celui qui veut rester en dehors, sortira de l’Histoire". (Brasil de Fato)

João Pedro Stedile

Interview de João Pedro Stedile, coordinateur national du Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre par le journal Brasil de Fato sur la signification et les perspectives des mobilisations de rue, le 24 juin 2013.

Brasil de Fato – Comment analysez-vous les récentes manifestations qui ont secoué le Brésil ces dernières semaines ? Quelle est la base économique d’un tel évènement ? João Pedro Stedile – Il y a de nombreuses évaluations sur le pourquoi des manifestations. Je rejoins l’analyse de la professeure Erminia Maricato, notre meilleure spécialiste des thèmes urbains, qui a travaillé au sein du Ministère des Villes sous la gestion d’Olivio Dutra. Elle défend la thèse d’une crise urbaine au Brésil comme conséquence du capitalisme financier. Une énorme spéculation immobilière a fait grimper le prix des terrains et les loyers de 150% dans les trois dernières années. Le capital a financé hors de tout contrôle gouvernemental la vente d’automobiles, pour envoyer de l’argent à l’extérieur, ce qui a rendu la circulation chaotique. Dans les dernières années il n‘y a pas eu d’investissements dans le transport public. Le programme de logement “ma maison, ma vie” a rejeté les pauvres vers les (…) Lire la suite »

Le Brésil est proche d’une nouvelle période de conflits pour la redistribution des richesses (Rede Brasil Atual)

Vitor Nuzzi

Les protestations qui ont surgi dans plusieurs villes brésiliennes, il y a quelques semaines, ont gagné l’ensemble du pays, dépassant le seul thème du transport au profit d’une réflexion plus vaste sur le devenir du pays. Les vagues de manifestations du Lundi 17 juin 2013 qui ont réuni près de 250.000 personnes ont sans aucun doute modifié la conjoncture politique et sociale.

« N’oubliez jamais que c’est cette même jeunesse, cette même classe moyenne, qui a lutté contre la dictature en provoquant la destitution de Fernando Collor de Mello et en ouvrant ainsi la voie à une période de grands progrès au Brésil ", rappelle Edson França, secrétaire adjoint des mouvements sociaux au PCdoB et président de UNEGRO.(1)

Les organisations qui participent à ce mouvement sont : le Mouvement des Travailleurs Sans terres (MST), l’Union nationale des étudiants (UNE), la consultation populaire, le Mouvement des personnes affectées par les barrages (MAB),l’Union Brésilienne des élèves du secondaire (UBE), Union des Noirs pour l’égalité (UNEGRO), la Marche Mondiale des Femmes (MMF), la Centrale des Travailleurs du Brésil (CTB), la Coordination des Mouvements Sociaux (CMS).

São Bernardo do Campo – Le Brésil est à la veille d’un nouveau cycle de conflits pour la répartition des richesses, explique André Singer du Département de science politique de l’Université de São Paulo (USP). « Nous étions jusqu'à récemment, le pays le plus inégalitaire du monde. Des progrès ont été accomplis, mais nous sommes encore à la fin de la liste. La conséquence de ceci est aujourd’hui visible dans la rue », explique le professeur, pour qui le miracle du Lulisme est terminé. Singer considère que la population est désormais engagée dans la lutte des classes pour faire avancer ses droits. Selon lui, les manifestants appartiennent à la classe moyenne, mais les cortèges comportent également une nouvelle classe ouvrière, construite récemment avec la libéralisation des marchés, et vivant toujours dans des conditions précaires, mal payée et soumise aux impératifs de rendement du capital. Les gens qui veulent plus d'investissements sociaux, observent que l’Etat, sous l'impact (…) Lire la suite »