L’Assemblée Générale de l’ONU n’a pas vraiment attiré l’attention sur elle. Cependant, des choses y ont été dites qui mériteraient d’être analysées. Entre autres, la présidente du Brésil et le président des États-Unis y ont prononcé des paroles plus que dignes d’intérêt.
Pour João Pedro Stedile, membre de la coordination nationale du Mouvement des Travailleurs Sans Terre du Brésil (MST), la présidente Dilma Roussef est politiquement vaincue et son avenir dépend maintenant beaucoup du courage dont elle fera preuve. Mais en tout état de cause la mobilisation populaire pour la réforme politique et les acquis sociaux doit se poursuivre, afin "d’arracher" une constituante, unique moyen de parvenir aux réformes nécessaires.
Bien des évènements de la semaine dernière ont été révélateurs des réussites obtenues par la contre -offensive de Washington pour dynamiter les divers processus intégrationnistes qui se développent en Amérique Latine.
Une coordination unitaire des mouvements des travailleurs et des populations rurales a rencontré la présidente Dilma ce vendredi 6 juillet 2013, à 15h, au Palais du Planalto, à Brasilia.
Au mois de juin 2013, le Brésil connaît les plus grosses mobilisations depuis celles dirigées en 1992 contre la corruption du gouvernement de l’ex-président Fernando Collor de Mello (celui-ci donnera sa démission le 29 décembre 1992 à la fin de son procès politique devant le Sénat). Déclenché à Porto Alegre dès la fin mars à l’initiative du Movimento Passe Livre contre la hausse des tarifs des transports publics, le mouvement s’est étendu sur tout le pays.
Interview de João Pedro Stedile, coordinateur national du Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre par le journal Brasil de Fato sur la signification et les perspectives des mobilisations de rue, le 24 juin 2013.
Les protestations qui ont surgi dans plusieurs villes brésiliennes, il y a quelques semaines, ont gagné l’ensemble du pays, dépassant le seul thème du transport au profit d’une réflexion plus vaste sur le devenir du pays. Les vagues de manifestations du Lundi 17 juin 2013 qui ont réuni près de 250.000 personnes ont sans aucun doute modifié la conjoncture politique et sociale.
« N’oubliez jamais que c’est cette même jeunesse, cette même classe moyenne, qui a lutté contre la dictature en provoquant la destitution de Fernando Collor de Mello et en ouvrant ainsi la voie à une période de grands progrès au Brésil ", rappelle Edson França, secrétaire adjoint des mouvements sociaux au PCdoB et président de UNEGRO.(1)
Les organisations qui participent à ce mouvement sont : le Mouvement des Travailleurs Sans terres (MST), l’Union nationale des étudiants (UNE), la consultation populaire, le Mouvement des personnes affectées par les barrages (MAB),l’Union Brésilienne des élèves du secondaire (UBE), Union des Noirs pour l’égalité (UNEGRO), la Marche Mondiale des Femmes (MMF), la Centrale des Travailleurs du Brésil (CTB), la Coordination des Mouvements Sociaux (CMS).