1. La XVIIIe rencontre du Forum de Sao Paulo, qui s’est tenue à Caracas les 4, 5 et 6 juillet 2012, s’est déroulée dans un contexte de crise structurelle profonde du capitalisme conjuguée à une lutte pour le contrôle d’espaces géopolitiques et géostratégiques, à l’émergence de nouveaux pôles de pouvoir, à des menaces pesant sur la paix mondiale et à l’agressivité militaire et interventionniste d’un impérialisme tentant d’enrayer son déclin.
Socrates Brasileiro Sampaio de Sousa Vieira de Oliveira vient de nous quitter à l’âge de 58 ans. Socrates était un talentueux et élégant joueur de football. Il était également médecin diplômé de la prestigieuse faculté de San Paulo. Mais il était avant tout un militant. Jusqu’à sa mort, il n’a jamais renié ses convictions progressistes. Il a toujours dénoncé le « foot-business » et l’utilisation par la classe dominante de ce sport populaire pour servir ses intérêts économiques et idéologiques.
La Réforme Agraire n’a pu avancer pendant les huit années du gouvernement Lula car celui-ci a opté pour éviter l’affrontement avec l’agro-business, explique Bernardo Mançano Fernandes, professeur de l’UNESP (São Paulo), Coordinateur du Noyau des Études, Recherches et Projets de Réforme Agraire, interviewé par Vanessa Ramos, de la Page Web du MST (Mouvement des Sans Terre).
LGS s’honore d’avoir des lecteurs dont l’âme est noble et le coeur internationaliste (et tiers mondiste). L’un deux, depuis le Venezuela (!) nous envoie ce courrier du Belge Josy Dubié (photo) qui fut sénateur, membre du bureau politique d’Ecolo et qui quitte son parti au nom de valeurs qui ne sauraient être confinées dans un égocentrisme libéral-libertaire.
Ce qu’il écrit chez lui et à l’intention des verts européens, nous aurons profit à le lire en France.
Non sans humour, l’auteur se présente comme abonné au gaz retraité, épicurien libertaire. Ce qu’il reproche à ses anciens camarades, c’est de n’avoir pas bougé un doigt quand le Brésil risquait de retomber dans l’escarcelle des oligarchies pro-états-uniennes. Notre lecteur de Caracas nous signale que les Verts belges (ne parlons pas des Français, allez) avaient pareillement « evité de soutenir l’équatorien Correa lors du coup d’Etat, au prétexte qu’il ne défend pas assez les droits écolos des indigènes... »
Le Grand Soir.
A quelques jours des élections présidentielles et fédérales au Brésil, nous publions une version actualisée d’une entretien paru dans la revue Nouveaux Regards qui revient sur les deux mandats du Président brésilien « Lula » Da Silva. Faire un bilan critique de ces 8 années doit permettre d’essayer de comprendre le cycle politique à venir dans un pays essentiel pour la géopolitique latino-américaine mais aussi mondiale. Comme le rappelle dans un récent éditorial le journaliste du Monde Diplomatique Renaud Lambert, dés 1971 le président Nixon avait compris que « Là où le Brésil va, l’Amérique latine ira… » (Manière de voir, N°113, oct-nov 2010)