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Quand la Chine était l’avenir du capitalisme

Depuis des mois, les places boursières chinoises s’effondrent. Près de 2 700 milliards d’euros évaporés en trois semaines. Un énorme krach à la hauteur de la bulle financière qui a été nourrie par la spéculation immobilière.

En 2013, pour « relancer » l’économie chinoise, le gouvernement, sous l’égide du président Xi Jinping, a mené plusieurs réformes visant à libéraliser le secteur financier. Très vite, l’euphorie boursière s’est répandue. On a assisté à un afflux massif de titres de crédit, alimentés par un torrent de liquidités, en raison des nombreux assouplissements monétaires de la Banque centrale et d’un appel massif des investisseurs à ce type d’emprunts. Ce qui s’est traduit par la suite par une explosion des marchés d’actions, en déconnexion flagrante avec l’économie réelle. La Bourse de Shanghai, par exemple, s’est envolée de 150% au cours des douze derniers mois. Or, à l’inverse des places occidentales, l’écrasante majorité des investisseurs des Bourses chinoises sont des particuliers, s’étant endettés pour investir. C’est donc pire que les subprimes car ceux ci étaient au moins adossé sur de l’immobilier et pas sur du capital fictif pour parapher Marx.

Tous les signaux économiques montrent donc que la fête est finie et que la Chine se trouve maintenant confrontée aux mêmes problèmes qui minent l’économie capitaliste depuis 40 ans. Pourtant pendant deux décennies, la croissance à deux chiffres de l’économie chinoise a apporté un oxygène vital au capitalisme mondial. En effet les capitalistes ont vu dans la chine l’occasion de renouer avec de très forts taux de profits. Mais comme l’expliquait Marx, les autres capitalistes voyant un tel festin vinrent s’y mêler. Mais comme le prédisait Marx dans de tels cas, les taux de profit reviennent forcement à des niveaux normaux. Normaux mais insuffisant pour les capitalistes toujours plus avide. Mais ce sursit n’était que provisoire car il était suspendu à la consommation de l’UE et des EU et à cette manigance dilatoire que représentait le crédit généralisé. Mais la combinaison d’un vaste réservoir de main d’œuvre à bas coût et d’un appareil productif largement subventionné par l’état chinois a fatalement détruit des emplois et des capacités productives partout dans le monde, entraînant des fermetures d’usines dans les pays concurrents. Ceci a induit le développement du chômage, de la pauvreté et de la saturation des biens de consommation en occident, la Chine s’est donc trouvé maintenant bien en peine pour exporter. Du coup le dioxygène s’est transformé en monoxyde de carbone et ce d’autant plus que l’investissement dans l’industrie chinoise a été colossal, ce qui a décuplé la crise de surproduction.

La Chine est désormais le premier partenaire commercial de nombreux pays. L’« effet domino » tant redouté part déjà dans de nombreuses directions. Les économies du monde sont naturellement interdépendante. Après l’accalmie chinoise, et malgré son inventivité, le capitalisme n’a plus beaucoup de corde a son arc pour se sortir de cette ornière. Tôt ou tard ils ne nous épargnerons pas d’un processus dont l’objectif sera la destruction à la fois des usines tournant à mi régime mais aussi celle du prolétariat désœuvré. Ceci est la condition pour créer des profits futurs. La guerre a cela de bon qu’elle résout les affres qui rongent les nuits des capitalistes. Mais que les capitalistes dorment tranquilles les progrès technique sont tel que le feu nucléaire a une capacité de destruction à la hauteur du surplus de forces productives (usine et ouvriers).

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Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, qui nous parlent (...)
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