Auteur Bernard GENSANE

Les Zindignés n° 40

Bernard GENSANE
Basile Durand s’interroge sur le revenu universel, qui mérite d’être défini plus clairement. Il souhaite une avancée collective malgré la diversité des opinions et des questions sociétales qui en découlent. Jean-Luc Debry observe une fuite en avant dans la problématique du travail et du crédit. Il cite Balzac : « Prodigues de tout ce qui s’obtient à crédit, ils sont avares de tout ce qui se paye à l’instant et semblent se venger de ce qu’il n’est pas en dissipant tout ce qu’ils peuvent (…)

Le Monde Diplomatique, janvier 2017

Bernard GENSANE
Michael Klare explique ce qu’est “Le monde selon Donald Trump” : « L’Amérique d’abord ! » Martelé depuis des mois par le prochain président des États-Unis, ce slogan suggère ce que sera sa politique étrangère. Un mélange d’unilatéralisme – le dédain des accords internationaux, de brutalité – une augmentation des budgets militaires – et de mercantilisme – la subordination de la plupart des autres objectifs à l’intérêt commercial de son pays. Sans oublier une certaine imprévisibilité… » (…)

Les politiques ne meurent jamais

Bernard GENSANE
Récemment, un proche me demande si, selon moi, on reverra Sarkozy dans le paysage politique. Pour moi, aucun doute. Un exemple canonique : alors qu’il est âge de près de 90 ans, Antoine Pinay, 250 fois ministre, président du Conseil, membre pendant un an du Conseil national de Vichy, est approché par des ingénieurs et un ancien agent du SDECE qui a financé des opérations de déstabilisation dans des pays de l’Europe de l’Est par le biais de communautés religieuses locales (ohé, Wojtyla !). Il (…)

Les Zindignés n° 39

Bernard GENSANE
Face à Trump, Paul Ariès a « la nausée » : « c’est la victoire de la haine sur l’espoir, la victoire du protofascisme sur la corruption des élites. » La pensée d’André Gorz est « toujours d’actualité » (Willy Gianinazzi) : « Le capitalisme doit compter sur la création de besoins artificiels qui satisfont l’offre incessante de marchandises. En privilégiant ces besoins hétéronomes, il met sous le boisseau d’autres besoins. Non pas les besoins authentiques […] mais des besoins consciemment (…)

Incroyable

Bernard GENSANE
Alors que le verbe « porter » est mis à toutes les sauces par nos politiques, ce qui est très intéressant, idéologiquement parlant, un nouveau tic de langage est apparu il y a au moins un an dans nos médias neuneux et dans le langage publicitaire, l’utilisation, à tort et à travers, de l’adjectif « incroyable ». Une des journalistes qui l’a le plus en bouche (mais pas avec son accent du sud-ouest qu’elle a soigneusement ravalé en montant à Paris) n’est autre que Marie-Sophie Lacarrau, la (…)

Le Monde Diplomatique, décembre 2016

Bernard GENSANE
Renaud Lambert explique les raisons du chaos au Venezuela : « En novembre, manifestations populaires et tentatives de déstabilisation ont intensifié les convulsions politiques que connaît le Venezuela. Tout au long des années 2000, les réussites – sociales, géopolitiques et culturelles – de la « révolution bolivarienne » d’Hugo Chávez avaient pourtant suscité l’enthousiasme des progressistes par-delà les frontières. Comment expliquer la crise que traverse actuellement le pays ? » Qui sont (…)
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Fillon, le vieux routier au service du patronat

Bernard GENSANE
Ce n’est pas pour des raisons personnelles que notre Fillon national souhaite abolir l’ISF. Son château – que nos médias déjà serviles dénomment « grande maison », à la rigueur « manoir » – étant sa résidence principale, il n’entre pas en compte pour l’ISF. Mais c’est « pour l’emploi » que Fillon veut diminuer le pouvoir d’achat des trois-quarts de la population d’au moins 10%, défonctionnariser la Fonction publique et casser la protection sociale mise en œuvre après la Deuxième Guerre (…)

« Porter… », disent-ils

Bernard GENSANE
Dans Le Grand Soir du 16 mai 2010, Jean-Michel Arberet écrivait ceci : « Les mots aussi ont un camp ! Le dernier numéro de l’Humanité Dimanche fait sa une sur la crise du capitalisme, annonçant un dossier pages 8 à 23, sur lesquelles figure l’en tête "Spécial la crise du capitalisme." L’on ne peut que se féliciter de voir ainsi 16 pages consacrées à l’analyse de cette crise. Toutefois la lecture des différents articles apporte quelques surprises dans le choix de termes employés pour (…)
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Laurent Denave. La valeur des Beatles. Rennes, P.U.R., 2016

Bernard GENSANE
C’est peu dire que, vu l’immense bibliographie qui a été consacrée aux Beatles – en groupe ou pris séparément, il n’est pas simple, 54 ans après “Love Me Do”, d’offrir un travail original les concernant. Mission accomplie par le sociologue Laurent Denave qui s’est efforcé, au travers d’une rigoureuse étude, d’évaluer la « valeur » des Beatles. Valeur esthétique, humaine, historique. Valeur marchande également. La démarche programmatique de l’auteur était très engageante : « justifier la (…)

Le Monde Diplomatique (nov 2016)

Bernard GENSANE
Dans son éditorial, Serge Halimi dénonce un certain masochisme électoral : Singulier paradoxe, l’héritage de Margaret Thatcher est répudié dans son pays au moment où ses potions économiques les plus amères font école en France. Le 5 octobre dernier, la première ministre britannique Theresa May assénait aux militants de son parti un discours qui a dû en décontenancer quelques-uns. Dénonciation d’une société gangrenée par les privilèges des riches, défense du rôle de l’État « qui est là pour (…)

Les Zindignés n° 37

Bernard GENSANE
Dans son éditorial, Paul Ariès craint que la vraie gauche de gauche puisse disparaître en 2017. Parce que « La fausse gauche “socialiste” est déjà convaincue que l’élection se gagnera sur le terrain de l’identité … terrain de chasse traditionnel de la droite et de l’extrême droite. Ajoutez-y une pincée de religieux et vous obtiendrez la recette parfaite pour que la gauche disparaisse en 2017 et ne laisse face à face qu’une droite plus outrancière et plus forte que jamais et une seconde (…)

Du français (VII)

Bernard GENSANE
Au XVIIIe siècle, la langue de la classe dirigeante française devient la langue de la diplomatie internationale, tout autant que des cours européennes (Madrid exceptée). Le roi de Prusse, le tsar de Russie parlent français comme ils respirent. Comme poète, le roi de Prusse rivalise avec Voltaire en expliquant qu’il parle allemand à ses soldats et français avec ses pairs. Les éminences portent des toasts en français avant de rédiger des traités en français. On apprend encore le latin, non (…)