@ Nicolas
Avez-vous enjambé ces clochards avinés écroulés au milieu du trottoir, par un froid matin d’hiver au retour des puces et compter un peu plus loin des cartons et quelques maigres bien de ceux qui logent sous l’avancée couverte d’une annexe du Palais de Justice ? Connaissez-vous ce gars de près de 65 ans qui alogé pendant deux ans dans le jardin de l’église. Avez-vous les hordes de miséreux dans la gare du Centre Ville, les quatre polonais privés de logement, les deux cabines téléphoniques dans lesquels ils logeaient racrapotés on été enlevé au seuil de l’hiver. Avez-vous découvert, en promenant le chien, cet autre clochard mort, un peu plus loin au bord des étangs classés qu’ils détruisent pour en faire des parkings qui rapportent ?
Avez-vous passez des heures à discuter avec ce petit gars, désespéré, sans espoir, sans avenir, à qui « on » proposait une kalache pour 50 euros, pour essayer de lui expliquer sans trop y croire que le plomb c’est mieux dans sa cervelle que dans le bide d’un autre… avez–vous ces gens qui de plus en plus jeunes acceptent l’idée de ne pas la faire longue, la vie de toute façon, elle n’en vaut pas la peine, avez-vous consolé la jeune femme un peu limitée dans son intelligence qui s’est fait violer par une bande de voyous.
La violence, d’abord, c’était les poings, puis les couteaux se sont mis à parler… un gamin pour une cigarette refusée, s’est pris un coup de couteau dans le ventre, à présent ce sont les tasers et les armes à feu qui gagnent du terrain. L’ambassadeur US lui-même c’est étonné qu’on trouve la kalache à 50 euros dans cette ville.
Avez-vous le gars qui c’est fait démolir la gueule par une bande de flics en civil, avec son œil qui a triplé de volume, sa bouche ébréchée, et son corps tout raide, et la petite dame d’un mètre cinquante à tout casser qui c’est fait emmené en nuisette au commissariat en janvier pour tapage nocturne, un flic lui a poussé sur le bide jusqu’à ce qu’elle se pisse dessus, avant qu’elle ne soit relâchée, toujours en nuisette, par une glaciale nuit de janvier, sans même les clés de chez elle.. Avez-vous ces gens qui se sont fait arrêter pour s’être interposés face à une arrestation violente et qui sorte du commissariat avec les mains paralysée pour quelques semaines.
Je pourrais en écrire des pages et des pages, vous parler de tout ces jeunes qui ne savent même pas écrire, de ceux qui ont subit les maltraitances des homes pour enfants, je pourrais vous parler de ces bistrots où traînent des gens largués qui sont des salles d’attentes de ceux qui n’attendent plus rien… Je pourrais vous en écrire et des pages et des pages, vous raconter, en témoin directe, en confidente des uns et des autres, des histoires à fendre le cœur, d’une injustice flagrante… « Ils nous poussent au suicide ! », revient souvent.
Vous n’avez pas vu, ah, bon… vous ne connaissez-pas Bruxelles ? Moi, non plus quand je suis revenue après des années d’une belle montagne catalane (rachetée depuis par une banque), je n’ai pas reconnu ma ville, et j’ai constaté les terribles dégâts du néo-libéralisme, … De quoi écrire un très gros livre de reality life à vous fendre le cœur (si vous en avez un) bienvenue en Europe au 21ème siècle !!! Faudrait arrêter un peu…
@ aux pas trolls
Et pour parler d’autre chose, non seulement les deux balles qui ont fait deux morts à Caracas, proviennent de la même arme, mais elles ont été tirée à ¼ heure d’intervalle, une sur un militant de longue date du chavisme, et l’autre sur un ébéniste qui accompagnait cousin à la manifestation d’opposition… cela interpelle et soulève pas mal de questions