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Trudeau, Zélensky et pot pourri

Accueilli en grandes pompes au Canada, Zelensky a fait l’objet d’une unanimité trans-partisane douteuse. Articles et discours dithyrambiques, teintée d’un brin de russophobie décomplexée, fusent de partout. Le Président-bouffon symbolise le combat du monde libre opposé aux régimes autoritaires (entendre barbares).

Invité à s’adresser au Parlement, l’acteur a bien joué son rôle, prononçant une allocution souvent interrompue par des ovations debout. Une comédie à l’eau de roses où tout ce beau monde bien rangé, dans une naïveté déconcertante, est convaincu de la justesse de la cause.

Pour bien enfoncer le clou, le Président du Parlement a cru bon d’inviter à la Chambre un immigré canado-ukrainien de sa circonscription et membre du parti au pouvoir. Âgé de 98 ans et présenté comme un grand résistant ukrainien qui a combattu « l’invasion soviétique », notre héros national a été reçu avec grand apparat par les parlementaires tout parti confondu, allant même jusqu’à serrer la main de notre bouffon à nous avant de faire la courbette à Zélensky.

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce qu’un journaliste, un peu fouineur, ne trempe son nez dans le passé de notre brave homme et découvre le pot aux roses. Dans la fleur de l’âge, notre nonagénaire avait servi comme combattant bénévole de la deuxième guerre mondiale dans la 14é division des Waffen SS allemands, aussi connue sous le nom de la « Division SS galicienne no 1 ». Autrement dit, un nazi convaincu a été célébré au parlement, symbole suprême de la démocratie canadienne.

La révélation a eu l’effet d’un pavé dans la mare qui éclaboussa cette belle assemblée et vint troubler cette fête mondaine où tous, médias, journalistes, sénateurs, ministres naguère scandaient à l’unisson, au milieu des détonations des bouchons de Champagne, « Gloire à l’Ukraine ! »

L’heure est au rétropédalage. Le Président du parlement, celui-là même qui a invité l’Ukronazi, a reconnu son erreur mais refuse de démissionner. Le lendemain, pressé par des organisations juives, l’hôte présente des excuses et démissionne. Trudeau a qualifié la cérémonie de « profondément embarrassante pour le Chambre et pour le Canada ». Mais c’était trop tard, l’affaire a attiré l’attention du monde entier. Le centre des Amis de Simon Wiresenthal s’est fendu d’une déclaration : « Il ne devrait y avoir aucune confusion selon laquelle cette unité (la Division galicienne) était responsable du meurtre de masse de civiles innocents avec un niveau de brutalité et de méchanceté inimaginables ». Le Ministre polonais de l’éducation a déclaré avoir l’intention de demander au Canada l’extradition du vétéran nazi.

La controverse n’a pas fini de ternir l’image usurpée du Canada comme étant le pays de la liberté et des droits de l’homme.

À l’interne, elle a mis la puce à l’oreille des canadiens qui commencent de plus en plus à demander des comptes au Gouvernement qui finance cette guerre à coup de centaines de millions de dollars pris dans la poche des contribuables.

Mais est-ce étonnant dans un pays où la Vice-Première ministre, une russophobe primaire est, en même temps, la petite fille d’un autre vétéran nazi canado-ukrainien ?

Ottawa, le 27 septembre 2023

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