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SVP qui s’oppose à quoi, pourquoi et pour quoi ?

Alors que la Tunisie et l’Égypte produisent des décantations salutaires en fulgurances populaires, chez nous, le ronron soporifique, loin du peuple et de la vie réelle, continue. Certains en marge, envers et contre tout, portent toujours l’agenda du " printemps " et trépignent de dépit qu’il n’y ait plus de " pressions étrangères sur le régime " ou que les puissances atlantistes préfèrent composer avec lui et ailleurs que chez eux, nous ne sommes pas près de savoir de sitôt qui s’oppose à quoi en Algérie et, surtout, pourquoi et pour quoi ?

Les " printaniers ", en perte de vitesse, pensent que " le régime algérien sait comment jouer sur les peurs ", car ils ont dû, par exemple, par le directeur général de l’Afrique aux services des relations externes à l’Union européenne, s’entendre dire :

"L’Algérie est, pour le moment, l’un des rares pays à être resté stable dans la région du Moyen-Orient et du Sahel. Elle joue un rôle fondamental pour la stabilité de la région. C’est d’ailleurs pourquoi nous hésitons à mettre la pression. …" (El Watan).

Ils s’attendent, de plus, le reproche affiché à ce que John Kerry, le chef de la diplomatie étatsunienne, va venir parapher les dires de l’Européen. Sinon, sur le terrain, à deux ou trois voix près qui laissent, à l’occasion, péniblement deviner la couleur de ce qui peut ressembler à un projet de société, le vacarme médiatique n’offre que le spectacle d’une agitation contre ce qu’il est communément appelé le " pouvoir ", ce concept qui attend toujours d’être défini.

Avec des déclinaisons selon les chapelles, sans que nous soyons éclairés le moins du monde, même que nous sommes déboussolés. Attardons-nous sur le courant dominant.
Celui qui focalise toute son énergie contre un supposé " quatrième mandat ". Celui-là est bien sûr, tel qu’il le prétend, mobilisé contre le "pouvoir", mais en termes d’alternatives proposées, il n’est question que de changer d’homme, dont les " remplaçants " pointent du nez. Contre le " pouvoir " devions-nous comprendre, mais las !
Les choses sont plus compliquées qu’il n’y paraît. Inutile d’arguer qu’un pouvoir quel qu’il soit, n’est pas une question d’homme, encore moins d’un seul, et encore plus inutile de compliquer la donne par des analyses sur la nature du système économique et social, sur les rapports de force sociaux ou sur les lignes de force qui traversent la formation sociale algérienne et les intérêts qu’elles portent.

Nous nous rendons compte qu’il n’est pas, du tout, question de débattre de l’état des lieux et des enjeux nationaux et internationaux qui engagent le pays. Y compris les Frères ne parlent plus de leur "solution" et entonnent le discours en vogue, et font des rapprochements paradoxaux en apparence, avec les ennemis d’hier, empressés eux-aussi de s’allier à qui veut bien. Ainsi, à quelques mois des prochaines élections présidentielles, il n’y a pas le moindre soupçon d’une éclaircie politique.

Préparons-nous donc à un remake des gesticulations électoralistes qui ne manqueront pas de renforcer la conviction des électeurs que la classe politique reste encore à naître, dans ce qu’on attend de consistance.

Et le cirque se poursuivra des années encore.

Ahmed Halfaoui

Par Ahmed Halfaoui

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Je ne pense plus que les journalistes devraient bénéficier d’une immunité particulière lorsqu’ils se trompent à ce point, à chaque fois, et que des gens meurent dans le processus. Je préfère les appeler "combattants des médias" et je pense que c’est une description juste et précise du rôle qu’ils jouent dans les guerres aujourd’hui.

Sharmine Narwani

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