Jacques Lanctôt, vous, que j’admire et considère depuis le début des années 70, me décevez, comme tous les politiciens québécois me déçoivent. Comme eux, vous dites dans votre commentaire, n’importe quoi, pourvu que cela respecte les règles de l’orthodoxie de la rectitude politique.
Vous me paraissez révolutionnaire, et là je crois vous reconnaître, lorsque vous parlez de Cuba, mais vous devenez aussi rampant qu’un péquiste ou un bloquiste, lorsque vous parlez du Québec. Pour nos amis d’Europe et d’Afrique, je précise qu’un péquiste est un membre du Parti québécois et qu’un bloquiste est un membre du Bloc québécois, deux partis pseudo-indépendantistes et de pseudo-centre.
Vous vous exprimez comme un bon French canadian, même si vous faites la critique de votre pays, le Canada, lorsque vous vous intéressez à votre premier ministre canadien Stephen Harper, lorsque vous parlez de « nos avions », du « jeune soldat de l’armée canadienne » mort en Afghanistan, « la nôtre » …nation canadienne, et, la crème sur le gâteau : « moi, qui vis à Montréal, dans un pays développé et riche » moi… le canadien, Canada développé pour qui ? Canada riche pour qui ? Vous pensez qu’aussitôt que vous sortez du Québec vous devez laisser votre identité québécoise dans le tiroir de votre commode, à la maison…
Lisez moins Le Devoir, empêtré dans la rectitude politique et aussi confus que son fondateur Henri Bourassa, ce journal, qui même s’il est, ou a déjà été la propriété d’un syndicat, est subventionné par le capitalisme ou ses gouvernements via la publicité, et nous bombarde de tout ce que le capital et la propagande canadienne veulent bien nous faire penser. Votre intérêt pour le Canada dans votre présent commentaire le démontre. Consultez moins la télé de Radio-Canada, qui, en plus d’être financée par le capital, toujours, via les plages publicitaires, véhicule à hautes doses la propagande canadienne.
Comme Québécois, je ne perds pas de temps avec tout ce qui relève du gouvernement de la nation canadienne, Ottawa, parce que nous, Québécois, ne formant que 20 % de la population de ce pays, subissons un statut de minorité, donc, que nous ne décidons de rien, que toute décision relève du 80 % que constitue la nation canadienne dans son pays. Faut-il que je vous rappelle que nous avons été annexés au Canada sans avoir été consultés ?
Cela pour vous dire que vous auriez très bien pu nous parler de Cuba et des Cubains, sans ces états d’âme canadiens... qui sonnent faux chez vous.
De grâce, Jacques Lanctôt, ne me décevez plus !
Michel Rolland