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Gauche, droite, presse et banlieues : La preuve du double discours ! par Jacques Cotta.



Dimanche 13 novembre 2005


Alors que les voitures brûlent, le premier ministre fait à la télévision quelques annonces qui jouent en apparence à la fois sur la fermeté et sur les concessions. Côté fermeté, c’est la loi du 3 avril 1955 sur « l’état d’urgence » qui comprend pour tous les citoyens toute une série d’atteinte aux libertés. Côté concessions, c’est plus flou...

Et pour cause !

La clarté vient du ministère de l’économie et des finances.

Le 3 novembre 2005, alors que toute l’actualité se veut concentrée sur les « violences urbaines », Jean François Coppé et Thierry Breton (ministère de l’économie et des finances !) faisaient passer en catimini le décret n°1362 pour supprimer quelques crédits !!!

L’article 1 de ce décret indique :

«  Est annulé sur 2005 un crédit de paiement de 3 063 065 127 euros applicable aux budgets et aux chapitres mentionnés dans le tableau annexé au présent décret  ».


Le détail est édifiant. On y trouve notamment :

- Culture et communication : - 20 000 000 €

- Economie, finances et industrie : -386 094 161 €

- Ecologie et développement durable : - 29 202 591 €

- Education nationale, enseignement supérieur et recherche : - 197 107 521 €

- Transports et sécurité routière : - 172 645 040 €

- Aménagement du territoire : - 20 519 830 €

- Intérieur, sécurité intérieure et libertés locales : -79 975 000 €

- Jeunesse, sports et vie associative : - 48 166 558 €

- Justice : - 90 577 170 €


 Travail, santé, et cohésion sociale :

- Emploi et Travail : - 1 335 875 670 € (vous avez bien lu : 1 milliard 336 millions !!!)

- Santé, Famille, Personnes handicapées et cohésion sociale : - 79 501 464 €

- Ville et rénovation urbaine : - 46 672 148 € - Logement : - 72 047 536 €

......

Cela autorise au moins de poser trois questions :

- Ces restrictions ne sont-elles pas contradictoires avec quelques engagements qui décidément risquent de n’engager que ceux qui ont la naïveté d’y croire.

- Pourquoi la presse qui se fait fort de répercuter les propos de telle personnalité ou telle autre, surtout lorsqu’il s’agit d’un ministre, qui plus est premier ou de l’intérieur, n’a-t-elle dit mot de cette information pourtant tout à fait officiel ?

- Pourquoi la direction du principal parti de gauche de notre pays, la direction du parti socialiste donc, n’a-t-elle dit mot de ces informations qu’elle possède autant, sinon plus que nous ?

Est-ce parce qu’approuvant l’entrée en vigueur de la loi du 3 avril 1955 sur « l’état d’urgence » elle considère secondaire de se prononcer sur le contexte sociale, économique et politique, pourtant indissociable de ce qui se passe dans les quartiers, sinon par quelques généralités d’usage ?

Jacques Cotta


- Source : Info Impartiale et Pluraliste www.info-impartiale.net


Les avantages fiscaux dans les Dom-Tom, une manne qui perdure.

PARIS (AFP), mercredi 16 novembre 2005.
Les avantages fiscaux réservés aux Dom-Tom, qui devraient finalement être maintenus en 2006 à la demande du gouvernement, bénéficient considérablement à l’Outre-Mer, mais constituent aussi une échappatoire idéale aux impôts pour une poignée de contribuables.

Petits cadeaux pour les copains.<BR>
http://fr.biz.yahoo.com


Chronique d’une mort annoncée : L’école maternelle, par Attac Midi Pyrénées.

Les chômeurs attaqués sur deux fronts, par Jean-Jacques Chavigné.

On ne change pas un budget qui fait gagner les riches. Sans oublier le reste ... par Michel Husson.



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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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