7

Chronique d’une mort annoncée : L’école maternelle, par Attac Midi Pyrénées.

COMMENTAIRES  

20/11/2005 10:41 par Anonyme

Etant donné le caractère insidieux de ces manoeuvres et de ces lois pour supprimer notre école maternelle(je suis enseignante en maternelle),je voulais ajouter que les ATSEM (aides maternelles dans les classes) suivent actuellement dans le cadre d’une formation continue ,des activités à mener seules avec les enfants et on leur a clairement dit que dans quelques année elles seront seules dans les classes de petite et moyenne section !
Aussi je me suis empressée de signer la pétition du SE UNSA qui demande la scolarité obligatoire à partir de 3 ans !!!
Une enseignante très inquiète !

27/11/2005 12:34 par Mme Garo

merci pour cette analyse à la fois précise et inquiétante.J’avais essayé en 2004,après l’émission télévisuelle de Mr Fillon, de réagir contre le silence anormal de ce dernier concernant l’E.M. sous forme d’un article envoyé au journal "POLITIS" (courrier des lecteurs). La parution de ce texte destiné à l’information des familles illustre parfaitement votre
recherche sur le plan de la pédagogie spécifique de nos écoles. Je dirigeais une école maternelle et si je suis en retraite depuis quelques années,j’ai vécu les premières attaques contre notre institution !
A votre disposition... encore merci pour ce document excellent !!! M.GARO

08/12/2007 19:54 par colette

bonjour je voulais savopir pour quand estce prevu cette mort annonce des ecoles maternelle merci je me renseigner car cela m’inquiete beaucoup
merci d’avance

colette

08/10/2008 10:57 par françoise gregoire

Il existe bien des façons de faire mourir un service public jugé trop coûteux par l’état. En voilà un que je me permets de rajouter, étant moi-même directrice d’école maternelle. Il suffit de noyer les directeurs sous des tonnes de paperasserie. La dernière mode, ce sont les dossiers à remplir envoyés d’un côté par l’ien et de l’autre par l’ia, ce qui nous oblige à rendre 2 dossiers similaires, bien sûr dans des délais totalement déraisonnables. Et tout ça bien sûr tout en continuant à être innovant dans sa classe, en faisant de la pédagogie différenciée d’une main tout en montant divers PPS (plan particulier de scolarité) pour des enfants ayant des handicaps très divers, et de l’autre en effectuant des heures de soutien dont l’horaire n’arrange ni les enseignants fourbus après 3H d’enseignement et qui eux, n’ont même plus le droit à leur pause du midi ou du soir, ni les parents obligés de jongler avec des horaires conjuguant leur travail et celui de leur enfant hors horaires scolaires. Soutien dont on sait très bien qu’il ne remédiera pas au difficultés des enfants. Combien de postes de direction vacants déjà ? Et je ne parle pas de base élèves que l’on doit renseigner chez soi car l’état est incapable de mettre au point un serveur fonctionnel où l’on peut se connecter tous ensemble sans qu’il rame. Plus le temps consacré à lire (ou essayer) les mails sur internet et les tonnes de papier à éditer, tout cela à la charge des communes, merci pour elles. Ma fonction est devenue un vrai cauchemar où je ne prend plus aucun plaisir. Je vais à l’école comme j’irai à la mine, juste parce qu’il faut bien bouffer et payer ses factures ; j’avais rêvé d’une autre carrière. Surtout quand on sait que, bien que je ne me sois jamais arrêtée,je partirai en retraite après 38 ou 40 années de bons et loyaux services sans l’intégralité de ma retraite, systême de décote oblige. Avis aux amateurs qui pensent que les enseignants se la coule douce !

26/10/2008 23:24 par Anonyme

bonsoir,
je suis enseignante en élémentaire dans le 20è arrondissement de Paris. Mon école a été transformée entre mai 2007 et septembre 2007 en école polyvalente : c’est à dire qu’on est à la fois maternelle et élémentaire à présent.
Cette transformation s’est concrétisée apres le mouvement des enseignants. Apres la fermeture d’une classe elementaire pour une ouverture de classe de petite section, l’inspection a demandé un volontaire parmi l’equipe pour prendre la classe malgré nos affectations en elementaire. J’ai accepté. Je le regrette amèrement.
La transformation d’une école ne peut pas se faire en deux mois d’été, surtout lorsque l’entreprise abandonne les travaux au bout d’une semaine et que la suivante ne les commence qu’au 15 aout.
Apres avoir eu le budget d’ouverture de la classe fin juin, j’ai passé 5 fois les commandes de matériel entre juin et septembre car rien n’etait pris en compte, les catalogues changeaient d’une semaine sur l’autre, les dépenses n’etaient pas bien réparties et en plus, j’etais en congé maternité et j’ignorais totalement ce que je devais acheter pour une telle classe.
J’ai reçu le mobilier de la classe le samedi matin non travaillé précédent la rentrée, le materiel pédagogique à partir de la Toussaint, comme les structures de jeux de cour.J’ai accueilli les enfants dans des conditions déplorables, le 2 septembre 2007. J’avais demandé à maintes reprises le report de la rentrée, ce qui m’a été refusé par le directeur.
L’école était encore en travaux le jour de la rentrée, aucun PV de fin de travaux signé, aucune commission de sécurité passée. Apres avoir frolé des accidents graves le lundi et le mardi de la rentrée, raté le maire du 20è de l’époque, qui n’a pas daigné me saluer lorsqu’il est venu visiter une école en travaux en présence d’élèves, j’ai fait appel à la Commission Hygiène et Sécurité du Rectorat pour faire le point sur les conditions d’accueil des enfants et pour cela j’ai du invoquer mon droit de retrait et refuser les enfants le jeudi. Personne n’a apprécié, mais je n’oublierai jamais le samedi et le dimanche passés à travailler à préparer cette rentrée seule, avec les ouvriers dans la classe. le jour J : des rideaux et des tringles posées à la va vite la veille au soir (de travers avec des clous, des morceaux de fer coupants trainant dans les jouets, des radiateurs en pieces détachées dans les toilettes et le dortoir, une porte posée contre le mur dans la salle de motricité ainsi qu’un luminaire pendant par les cables électriques, une porte de secours bloquée, des extincteurs posés ça et là , des meubles entreposés dans les couloirs, des échelles, des radiateurs en fonte entreposés dans la cour, des ouvriers qui perçaient dans les lieux de passage, l’eau du robinet non potable en classe et aux toilettes des enfants, des outils dangereux posés à même le sol...de plus,il n’y avait pas d’ATSEM, pas de ménage fait, pas de jeux pour les enfants exceptés les jouets de ma fille et des feutres, deux poupées récupérées ça et là . Rien pour la cantine ni pour le dortoir. Mes heures sont cadeaux pour l’Etat, l’inspecteur me l’a bien dit quand je lui ai demandé de les rattraper sur des animations pédagogiques " Certainement pas Madame !", a-t-il répondu. L’année s’est mieux poursuivie ensuite, les travaux les plus urgents ont été faits en quelques jours et j’ai été sommée par l’inspecteur Académique lui-même d’accueillir les enfants dès le lendemain. C’est moi qui serait allée en prison si un enfant s’était tué dans l’école, pas lui ! J’ai frôlé la catastrophe. j’aurai du les laisser choir des le samedi matin, mais ma conscience professionnelle allait au delà de ça, je n’ai pensé qu’aux enfants qui arrivaient pour la premiere fois à l’école et qui certainement en avait rêvé tout l’été, et pourtant, je regrette vraiment de m’être laissée manipuler de la sorte.
Cet exemple pour vous prouver le démantèlement des écoles maternelles et le désintérêt total porté à ces classes.
A la rentrée 2008, nous avons perdu une nouvelle classe élémentaire et ouvert une Moyenne section qui n’a pas eu à temps ses commandes de matériel pédagogique comme l’an passé car l’attribution de l’enveloppe s’est faite en juillet dernier alors que toutes les commandes sont passées en janvier chaque année pour septembre. Au cours de ces deux mois passés, mes collegues de maternelle ( je suis heureusement retournée à mon poste d’élémentaire cette année), ont vu l’annulation de toutes les activités pédagogiques proposées jusqu’à maintenant aux petites et moyennes sections au profit des élémentaires. Plus de places en bibliothèques, plus de sorties spéciales pour les maternelles, plus d’école et cinéma etc...les ATSEM absentes ou en RTT ne sont pas remplacées, on demande aux agents d’entretien de faire le meme travail sans la formation ni le salaire, ni meme le temps matériel car leurs fonctions habituelles doivent aussi être assurées.
Parallèlement, ma collegue dont le poste a été fermé dans mon école, se trouve sur une ouverture de classe élémentaire au sein d’une maternelle qu’on transforme aussi en polylente : elle rencontre les memes problèmes que ceux rencontrés précédemment pour la petite section dans mon école : des locaux peu adaptés aux élémentaires accueillis, pas de matériel reçu pour la rentrée et en CE1 c’est plus délicat à gérer.
Mes collègues de maternelle s’inquiètent de ce qu’elles deviendront bientôt, apres les suppressions des RASED, les suppressions des directeurs d’écoles de moins de 15 classes et l’arrivée imminente des chefs d’établissements scolaires :la privatisation totale de l’enseignement est proche.
Ma fille entre en CP mais mon fils a 18 mois : connaîtra-t-il l’école maternelle ? dois je déjà chercher un jardin d’enfant et l’inscrire sur liste d’attente comme ça se fait aux USA ?
Les enseignants sont inquiets et n’ont eux aussi que des bribes d’informations qu’ils collectionnent et rassemblent pour donner un sens à ce qui se fait tout doucement mais surement J’ai entendu dire qu’une directrice du 18è arrondissment aurait la tâche de recruter des auxiliaires de puericulture pour sa petite section de 2009( info à confirmer). Si tôt ! C’est tout à fait possible quand on assiste à la fin de l’école le samedi, la fin des RASED et des IUFM en quelques mois.
On nous fait cuire à petit feu et nous allons nous retrouver bouillis sans meme nous être débattus, sans le moindre sursaut d’autodéfense ou de survie. Il faut réagir pour nos enfants ! Vite, ça chauffe !

25/11/2005 22:15 par jg

Il n’est pas démontré que la maternelle à partir de 2 ans a des vertues il est même plutôt constaté le contraire.
Les français utilisent simplement la maternelle à deux ans comme un mode de garde des enfants. De très nombreux pays commencent la scolarisation à 4 ou 5 ans sans problèmes majeurs bien au contraire.

Ramener toute évolution d’un système à de la sauvegarde de l’emploi est de l’intégrisme.

l’AGCS n’a rien à voir dans tout ça. Nous avons 4 enfants et n’avons jamais poussé pour anticiper les besoins de l’enfant : une bonne sieste dans son lit vaut bien mieux qu’une sieste dans un dortoir à 2 ans.

Et puis les sudistes raisonnent toujours comme si tout cela ne coûtait rien.

25/11/2005 23:41 par Anonyme

Le but de cet article n’est pas de démontré que la maternelle à partir de 2 ans a des vertues.

>Ramener toute évolution d’un système à de >la sauvegarde de l’emploi est de >l’intégrisme.

Vous avez tout compris, l’emploi ne sera pas sauvegarder, et c’est bien le but du jeux !

>l’AGCS n’a rien à voir dans tout ça.

Rien à voir ??? Et pourquoi les négociations sur l’ AGCS tournent justement aussi autour de l’enseignement ???

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft : Diffusion du contenu autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
 Contact |   Faire un don