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Les enfants cachés du général Pinochet - Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation

Le 15 septembre 1970, onze jours après l’élection de Salvador Allende, le président Richard Nixon, en 15 minutes lors d’une réunion avec Henry Kissinger, ordonne à la CIA de « faire crier » l’économie chilienne. Le 11 septembre 1973, Allende est renversé…

En 1985, Ronald Reagan déclare que le Nicaragua sandiniste « est une menace pour les Etats-Unis » et, le 1er mai, annonce un embargo total, similaire à celui imposé à Cuba. Depuis le Honduras et le Costa Rica, la « contra », organisée et financée par la CIA, sème la mort au Nicaragua.

Après le coup d’Etat manqué de 2002, la déstabilisation économique et la tentative de renversement du président Nicolás Maduro menée depuis février 2014…

...le 9 mars 2015, Barack Obama déclare « l’urgence nationale » face à « l’inhabituelle et extraordinaire menace » que représente… le Venezuela « pour la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis ».

* * *

Depuis la fin 1998, en Amérique latine, une vague de chefs d’Etat de gauche ou de centre gauche occupent le pouvoir. Hasard ? Parfois réussis, parfois mis en échec, des coups d’Etat, pronunciamientos et autres tentatives de déstabilisation ont affecté le Venezuela (2002, 2014 et 2015), Haití (2004), la Bolivie (2008), le Honduras (2009), l’Equateur (2010) et le Paraguay (2012). Mais, alors qu’en 1973 la « communauté internationale » exprimait sa solidarité avec le Chili de Salvador Allende, elle se montre aujourd’hui indifférente, quand elle n’appuie pas implicitement les putschistes et la politique interventionniste des Etats-Unis.

C’est que, depuis les années 1970, les techniques ont évolué. Les conservateurs ayant appris que, face à « l’opinion », les méthodes sanglantes se révèlent contreproductives, des recettes sophistiquées permettent à ces sinistres opérations de ne plus être qualifiées de… « coup d’Etat ». De John F. Kennedy et Richard Nixon à George W. Bush et Barack Obama, d’Allende et Fidel Castro à Hugo Chávez, Evo Morales ou Rafael Correa, l’auteur mêle le passé et le présent, le récit, les témoignages et l’analyse pour raconter cette mutation et ses protagonistes – armées, CIA, diplomates, « sociétés civiles », Eglises, think tanks, médias…

A l’heure où de nouvelles forces progressistes – Syriza en Grèce ou Podemos en Espagne – font leur apparition, ce document, qui se lit comme un roman, décrypte les enjeux et la fabrication de ces tentatives de déstabilisation.

Spécialiste de l’Amérique latine et ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, Maurice Lemoine a couvert la plupart des conflits de la région. Il est l’auteur, entre autres, de Chavez Presidente (2005), Cinq Cubains à Miami (2010) et Sur les eaux noires du fleuve (2013).

En librairie le 2 avril 2015

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Sur les eaux noires du fleuve.
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« Citoyens,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Le Comité Central de la Garde Nationale »

Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris, 25 mars 1871.

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