RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
13 

Soyons plus et mieux communistes

On le voyait venir. La direction du PCF a cristallisé contre elle beaucoup de frustrations, coupable de navigations à courte vue, d’abandons « identitaires », etc. Lors de la récente fête de « L’Humanité », dans aucun grand discours n’est apparue, par exemple, une solidarité avec le Venezuela. Qui a décidé de cette ligne insolidaire (quid des militants ?) que nos camarades vénézuéliens ne comprennent pas.

La sémantique fut amputée des termes « révolution, socialisme, communisme ». Est-ce pour céder à l’air du temps ? Nos marqueurs, ceux qui faisaient du PCF un parti « différent », « éthique » , attendent réhabilitation dans les conditions d’aujourd’hui. Alors OUI à l’identité conçue comme un socle historique renouvelé, enrichi en permanence par des apports nouveaux. Alors OUI aux racines ; mais encore plus : OUI aux feuilles. L’identité est une construction permanente.

OUI. Il faut Reconstruire un PCF combattif, solidaire, révolutionnaire, créatif, unitaire où l’on n’humiliera pas, ne brimera pas, les camarades qui « ne sont pas sûrs ». Un grand PCF, POUR QUOI FAIRE ? Ouvrir un horizon communiste, de transformation sociétale radicale, pas à pas, une stratégie en termes d’unité populaire, en bas, qui ne soit plus socialo-dépendante. Comment peut-on en finir avec le capitalisme sans prendre le pouvoir ? Et que l’on ne mette pas toutes nos responsabilités sur le dos de Mélenchon . Il ne nous a pas facilité la tâche, mais cela serait trop commode d’en faire une chèvre émissaire.

Nous sommes co-responsables de l’échec du Front de gauche, alors que l’initiative était belle, forte. On eut l’impression que notre parti avait peur de son ombre. Notre parti a eu du mal, une nouvelle fois, à conjuguer nécessité d’un parti de classe et stratégie de rassemblement anticapitaliste sans frontières.

Quant à mettre « l’homme au centre », au centre comme les valeurs humaines anciennes et nouvelles... Je doute... Jadis on appelait cela « le temps des camarades ». Dans l’immédiat, bannissons les règlements de comptes, et tenons l’unité pour/comme la prunelle de nos yeux. Soyons plus et mieux communistes. Sans complexes. Je me sens plus que jamais coco, mais au milieu d’un champ de ruines.

Jean ORTIZ

URL de cet article 33911
   
Même Auteur
CHE, PLUS QUE JAMAIS (ouvrage collectif)
Jean ORTIZ
Recueil d’interventions d’une vingtaine d’auteurs latino-américains et européens réunis à Pau en avril 2007 pour un colloque portant sur l’éthique dans la pratique et la pensée d’Ernesto Che Guevara, une pensée communiste en évolution, en recherche, qui se transforme en transformant, selon les intervenants. Quatrième de couverture On serait tenté d’écrire : enfin un livre sur le Che, sur la pensée et la pratique d’Ernesto Guevara, loin du Che désincarné, vidé d’idéologie, doux rêveur, (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Si un homme blanc veut me lyncher, c’est son problème. S’il a le pouvoir de me lyncher, c’est mon problème. Le racisme n’est pas une question d’attitude ; c’est une question de pouvoir. Le racisme tire son pouvoir du capitalisme. Donc, si vous êtes antiraciste, que vous en soyez conscient ou non, vous devez être anticapitaliste. Le pouvoir du racisme, le pouvoir du sexisme, vient du capitalisme, pas d’une attitude.

Stokely Carmichael

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.