"Qu’en pensent les 4,2% de héros du vote blanc ou nul qui ont revendiqué au nom d’une "politique autrement " ne pas vouloir faire obstacle à cette élection et ont objectivement fait la différence ?"
Même si l’alliance idéologique entre SDNB et les fafs est évidente, et contestée uniquement par les attablés à la mangeoire, les Kouchner, les Besson, les Allègre, les MAM (que Sarko traita de "salope", mais qui n’a aucune vergogne à s’agenouiller devant Bwana Patron, comme son mari que ses copains députés, pour vanter son intelligence surnomment "Leconquisadore", dixit le Canard Enchainé), tu ne peux pas écrire ça, parce c’est faux.
Le choix que nous avons eu dans cette élection est entre deux tenants du système.
Il revient à peu près, pour employer une allégorie connue, à demander à un prisonnier de voter pour l’un ou l’autre candidat au poste de directeur de sa taule.
Choix vicié qui peut amener à ne pas voter. C’est tout à légitime.
Les accuser, c’est reprendre la rhétorique des Démocrates US qui accusent Nader de leur "piquer" des voix.
Si les Démocrates ne faisaient pas du "républicain", Nader ne leur piquerait rien.
Si Royal avait eu un programme, un vrai, une rhétorique de gauche et des positions courageuses et décidées, sur les médias notamment, elle aurait gagné.
Après le faf Sarko, le deuxième problème majeur du pays est que 70% de sa gauche, le PS, est incarné et dirigé par un groupe de trente à quarante personnes à l’ISF.
Tant que le PS n’aura pas fait un ménage profond dans ses rangs, il perdra.
Ce sera légitime, parce qu’il ne peut être à gauche avec des Hollande, des Royal, des Lang, des DSK, des Fabius, des Cambadelis, des Dray, sans parler de toute la clique financo-patronale qui gravitent autour de cette coterie de privilégiés.
Tant qu’il n’aura pas à sa tête des salariés, des employés - pas des ouvriers faut qd même pas rêver -, du moins des gens qui ont un train de vie modeste et veulent écouter les citoyens qui font la richesse de ce pays en portent sur leur dos cette racaille politique qui le pille.
Tant que le PS n’optera pas pour faire une politique à destination et partant des exploités, des classes populaires, des aliénés, de toute la France du chom, du RMI, des allocs et des petits fonctionnaires, sans parler des vieux dans la misère, le PS perdra les élections.
Les gens prèfèrent les vrais fafs ou faux-culs "de gauche". Et, ça aussi ça peut se comprendre, quand on est à gauche et qu’on voit quelqu’un qui autant à voir avec vous que Lagardère avec Mère Denis.
Alors on vote à droite, par dépit, par défit, par folie, par vengeance, devant cette clique en costard modèle Ayrault qui a piqué les mots et les places du peuple.
Même si on sait, on sait bien qu’avec le fiston du patronat, le lepéniste honteux, le salaire ne va pas monter, que le patron va encore moins hésiter à te balancer dehors, quand la retraite va se réduire, l’attente pour la toucher va s’allonger, quand tu vas voir des flics de plus en plus, quand ton gosse va rentrer cassé en deux par les matraques et le soir passer en comparution immédiate pour se retrouver en taule six mois.
Faut-il en dire plus, sur la défaite, la perte du sens que nous a envoyé cette défaite en pleine figure ?..Je ne crois pas.
Oh si, une chose. M’est revenue en mémoire, ce triste soir du 6 Mai, la photo sur Paris-Match.
Même costume, même sourire, même ambition les tenaient. Ils m’ont paru toujours aussi éloignés de moi, si éloignés depuis si longtemps, Hollande et Sarko à la Une du canard people.