Maxime Vivas, administrateur du Grand Soir, a participé à un débat sur les médias libres avec Pierre Levy du mensuel « progressiste radicalement eurocritique » BRN (Bastille-République-Nation), Sébastien Boistel du mensuel Le Ravi (enquête et satire en PACA) et Niels Solari (Acrimed). Il a également fait une conférence sur les médias alternatifs, illustrée pour l’essentiel par une analyse des sites Rue89 et Article 11.
Le texte que vous allez lire rassemble ces deux interventions, abondées de quelques passages qui n’ont pas pu être donnés pour cause d’impératifs horaires.
En complément, vous trouverez la liste des intervenants et des organisations présentes à l’Université d’Automne du M’PEP.
Merci au M’PEP de nous avoir permis de porter devant ses adhérents des paroles de vérité nécessaires et utiles.
LGS
Médias alternatifs et enfumages à tous les étages
Bonjour,
Je m’appelle Maxime Vivas, je suis écrivain (romans, polars, humour, jeunesse, nouvelles essais, livres-enquêtes…).
J’ai été référent littéraire d’Attac au temps de Bernard Cassen et de Jacques Nikonoff, quand Attac avait créé un groupe « Culture » et prétendait par ailleurs qu’il fallait ouvrir un chantier d’analyse critique sur les médias.
Depuis 2008, je suis administrateur du site Le Grand Soir qui existe depuis 2002.
Pourquoi cette causerie où sera largement évoqué Rue89 ? Parce qu’on me l’a demandée ainsi pour illustrer un débat sur les médias alternatifs.
La règle au Grand Soir est de ne jamais attaquer les autres sites d’information qui se réclament d’un projet alternatif. Mais là , j’ai accepté d’autant plus volontiers que Rue89 a publié en mai 2012 une information diffamatoire particulièrement infâmante contre le site Le Grand Soir et contre moi. J’y reviendrai.
La diffamation de Rue89 est commise par une journaliste qui nous avait déjà pareillement diffamés sur le site Article11. Du coup, je me suis penché sur ce qu’ils sont, eux, à Rue89 et à Article 11 et je suis heureux de pouvoir vous donner quelques résultats surprenants de mes recherches.
Il y a un proverbe qui dit que « pour monter au mât il vaut mieux avoir le derrière propre ». On va voir l’inconvénient qu’il y a pour nos calomniateurs à l’ignorer.
Présentation du GS.
LGS est un site « militant d’information alternative » qui a publié en 10 ans 12 000 articles de 1100 auteurs du monde entier.
Il compte entre 8000 et 15 000 lecteurs uniques par jour en moyenne (avec des pointes à 20 000 et même une pointe à 40 000). Nos articles sont lus entre 1000 et 100 000 fois directement sur le site. Certains articles sont repris par d’autres sites, en France et à l’étranger, voire par la presse payante.
La liste de nos auteurs et tous nos articles sont en consultation libre. LGS ne retire jamais de ses archives un article publié, quel qu’il soit. Pas d’« erreur 404 » qu’on voit sur certains sites qui font disparaître des choses qu’ils ont publiées. Donc, tout est gardé, c’est une règle de transparence.
LGS est un journal où les lecteurs peuvent chercher, ou proposer une information. C’est un lieu indépendant de toute structure politique et syndicale, un journal où les lecteurs peuvent se tenir informés des avancées et des reculs des droits et des libertés. Ici et ailleurs.
C’est un journal qui peut se permettre beaucoup de lignes éditoriales parce qu’il n’a que quelques principes. Il est critique, il est internationaliste, et il est anticapitaliste.
Pour le reste ses lecteurs-commentateurs et ses rédacteurs en font ce qu’ils veulent.
LGS publie les informations émanant de particuliers, associations, en « état de résistance » et qui font en général l’objet de critiques assez nombreuses dans les médias. C’est pourquoi nous ne n’ajoutons rien contre eux. Et nous demandons à nos contributeurs de ne pas le faire chez nous. Il en résulte par exemple que nous ne publions rien contre Cuba, non pas parce que cette île est un paradis, mais parce que nous croulons tous sous les critiques qui la visent. Et c’est un pays en « état de résistance ». Par contre, nous publions des articles sur d’autres aspects de la réalité cubaine. Idem sur des pays africains, sur l’Asie, etc.
De même, nous publions sans problème des articles de contributeurs de toute la gauche française (le PS est au centre gauche) en demandant à nos auteurs d’exposer leurs idées sans attaquer une partie de la gauche. C’est notre côté « Tous ensemble, tous ensemble… ».
LGS publie le M’PEP(16 articles, plus 6 signés Jacques Nikonoff), le NPA, le PG, le PCF, les ONG, les syndicats, etc., et rien contre eux. Ce qui n’empêche pas ces organisations de dire chez nous leur différence. Elles peuvent le faire en creux, l’exposé d’une opinion est toujours une critique implicite d’une opinion contraire. Jean-Paul Sartre a expliqué ça dans « Qu’est-ce que la littérature ? ».
LGS c’est le salon de la Comtesse, ou un club lambrissé, où toute la gauche peut discuter, mais sans crier des : « Sors dehors si t’es un homme ! ».
Médias Internet, médias crédibles ?
Ce que je veux montrer ici maintenant par l’exposé de cinq cas précis, étayés et irréfutables, c’est que le passage de la presse payante classique à la presse Internet (« pure player ») ou la naissance d’un site entièrement nouveau ne créent pas, de facto, des médias meilleurs, plus libres, plus informatifs.
Internet est un média nouveau et c’est tout.
Les tenants de la pensée unique, inquiets de l’émergence d’une presse Internet a priori plus crédible que la presse classique ont investi le Net, ils y ont déployé des bataillons et investi des millions d’euros. Pratiquement, chaque média classique dispose aujourd’hui d’une version Web.
A côté de ces médias Internet, copies de leur version classique, on va distinguer :
1 - Des sites d’information créés par des journalistes venus de la presse classique : Edwy Plenel (le Monde) a créé Médiapart. Pierre Haski et Pascal Riché (Libération) ont créé Rue89. Ces médias disposent de ressources financières, de subventions d’Etat, de la promotion des médias classiques (ils sont du sérail).
Le philosophe latin Sénèque disait « A quoi bon voyager si tu t’emportes avec toi ? ». Hélas, beaucoup de journalistes ont voyagé des médias payants jusqu’aux médias gratuits pour s’y retrouver comme avant leur départ. Les chiens de garde changent de gamelle, mais ils restent des chiens de garde.
2 - Des sites d’information où l’anonymat est la règle : Indymedia, Agoravox, Article 11 et une kyrielle de petits sites de toutes obédiences politiques.
3 - Des sites qui pratiquent une transparence totale comme LGS ou comme Investig’action de Michel Collon (Belgique) ou Le Réseau Voltaire de Thierry Meyssan (Liban), etc. Chacun a tracé sa ligne éditoriale, ils ne sont pas clonés, mais on sait qui est qui.
4 - Des sites d’information d’extrême droite. Très actifs et multiples, ces sites avancent masqués.
Le 15 octobre 2011, Robert Ménard était l’intervenant vedette des « 4èmes journées de la réinformation » organisées par Polémia, le think tank de Jean-Yves Le Gallou qui ose « affirmer sans complexe la supériorité de la civilisation européenne ». Cet ancien dirigeant du FN est un des fondateurs du Club de l’Horloge qui travaille depuis des années à rendre possible une union à droite dont ferait partie le Front national. Il est également membre du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE) où il milite dans le courant identitaire et « ethno-différencialiste » de défense de la race blanche (« Une terre, un sang, un peuple »). Les observateurs le placent depuis toujours à la droite de l’extrême-droite. Un des objectifs de ces journées était d’apprendre à créer et à gérer des sites.
Les flics de la pensée sur Internet
Dans plusieurs sites d’information que je viens d’évoquer, on trouve des « flics de la pensée Internet » qui vont définir les limites de ce qui peut être publié (par les autres. Eux s’autorisent tout).
Je parlerai d’abord, à titre d’exemple et parce que c’est le sujet qu’on me propose, du cas de responsables d’un grand quotidien national qui, en créant un site d’information Internet, se sont cru affranchis de quelques obligations, comme le souci de la vérité, le respect des personnes, parmi lesquelles leurs lecteurs.
Je vais donner 5 exemples où le plomb d’un quotidien classique ne s’est pas transmuté en or quand plusieurs de ses dirigeants sont passés de l’encre aux pixels, du papier à l’écran, mais en une matière que je dois qualifier de boue, pour ne pas choquer et pour parler comme dans les salons du GS.
Qu’est-ce que Rue89 ?
C’est un site d’information fondé le 6 mai 2007 par des anciens de Libération : Pierre Haski, Pascal Riché, Laurent Mauriac, Arnaud Aubron et Michel Lévy-Provençal.
Rue89. Pourquoi ce nom ? Pascal Riché explique qu’il a un faible pour l’année 1989 qui évoque en premier pour lui la chute du mur de Berlin, les événements de la place Tianenmen à Pékin, l’élimination de Ceaucescu en Roumanie, le retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan, etc.
Bon, rien qui va déranger l’Oncle Sam.
L’équipe a aussi, jure-t-il, « un faible pour le 89 du XVIIIe siècle », mais les mots « Révolution française » ne seront pas écrits. Restons corrects.
Ils auraient pu s’appeler Rue45 : naissance de l’ONU, de la FAO, de l’Unesco, libération du camp de concentration d’Auschwitz par les troupes soviétique, suicide d’Adolf Hitler, libération de la France, vote des femmes…
Ou Rue81 puisqu’ils laissent croire qu’ils évoluent dans une nébuleuse de gauche. 1981 : la droite battue aux présidentielles, augmentation du SMIC (10 %), du minimum vieillesse (20 %), des allocations familiales (25 %), nationalisations, impôt sur la fortune, retraite à soixante ans, abolition de la peine de mort, remboursement de l’IVG, réforme des médias, prix unique sur les livre...
Oui, mais ces mesures sont de nature à agacer les USA.
Donc 89 : l’année des déboires du camp communiste, de tout ce qui faisait de l’ombre à l’Empire. C’est mieux. Et ça situe bien.
En 2009, Rue 89 a perçu une aide de 249 000 euros du gouvernement (Médiapart d’Edwy Plenel a reçu 200 000 euros). Les sommes reçues par la suite, s’il y en a, ne sont pas connues.
Pierre Haski, Laurent Mauriac et Pascal Riché assurent la direction du site.
De Libération à Rue89 sans changer de gilet.
Auparavant, Pierre Haski, était directeur adjoint de la rédaction de Libération à son retour de Chine où il avait été correspondant, ce qui lui donne autorité pour publier régulièrement des articles à charge qui s’inscrivent dans le manichéisme diabolisant avec lequel nos médias décrivent un pays où vit un cinquième de l’humanité, un pays en passe de détrôner l’Empire.
Laurent Mauriac est l’ancien correspondant de Libération aux USA. Il avait aussi fondé à New York une agence de presse.
Pascal Riché dirigeait les pages « débats » de Libération, avec le titre de rédacteur en chef. Il est membre de la Fondation Franco-américaine, la principale organisation aux États-Unis qui se consacre à « renforcer les liens » entre la France et les États-Unis (j’y reviendrai).
En septembre 2012, Rue89, a reçu le prix du meilleur site étranger décerné par les médias états-uniens en ligne. Etonnant, non ? Rue89 ne le dit pas, mais ce prix (pour lequel il faut candidater) est assorti de 3000 dollars.
Le 7 mai 2007, un des fondateurs, Michel Lévy-Provençal, a claqué la porte de Rue89.
Il explique : « J’ai longtemps rêvé d’un projet qui renouvelle le journalisme sur internet. J’aurai tant aimé que Rue89 tienne ses promesses et révolutionne réellement l’information. Cela n’a pas été le cas et je suis convaincu aujourd’hui que Rue89 n’y parviendra pas. Pour toutes ces raisons, et parce que j’ai la conviction que ce projet a trahi ses ambitions, je ne souhaite plus être un associé de Rue89 ».
Des nobles paroles aux actes de cupidité.
Il y a des précédents : vous savez peut-être que Robert Ménard avait sollicité l’aide de Rony Brauman, alors président de MSF, et du journaliste Jean-Claude Guillebaud pour fonder Reporters sans frontières dont l’objectif initial était de « promouvoir des formes de journalisme alternatif. » Mais RSF va rapidement mal tourner. Ménard explique dans son livre « Ces journalistes que l’on veut faire taire » ( Albin Michel, mars 2001) qu’il y avait risque « de mécontenter certains journalistes, de nous mettre à dos les grands patrons de presse et de braquer le pouvoir économique. Or, pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien de patrons de presse et de l’argent du pouvoir économique. »
Rony Brauman et Jean-Claude Guillebaud vont alors quitter RSF (organisation qui dispose d’un site Internet agressif à l’égard des opposants au néo-libéralisme, mais non ouvert aux commentaires). Michel Lévy-Provençal est parti de Rue89 en expliquant : « L’idée fondatrice du projet, Rue89 : « l’info à trois voix » (la voix des experts, des internautes et des journalistes) n’est aujourd’hui qu’une caution, un slogan vide de sens ».
Certes, l’idée généreuse de départ est abandonnée, mais comme RSF, Rue89 a vu arriver le soutien des médias classiques, les subventions, les recettes de la pub et l’admiration des Etats-uniens.
Soit dit en passant, la « promotion de formes de journalisme alternatif » annoncée au départ par RSF et « l’info à trois voix », annoncée par Rue89, c’est ce que fait depuis 10 ans le site LGS.
Le 31 décembre 2011, Rue89 a été vendu pour 7,5 millions d’euros au Nouvel-Observateur, mais les fondateurs restent aux manettes : Pierre Haski, président, Laurent Mauriac, directeur général, Pascal Riché, rédacteur en chef.
Le site dit attirer 2 millions de visiteurs uniques par mois. Aujourd’hui, il emploie 25 salariés en CDI et des pigistes.
La présentation de sa première page est très étudiée. Plusieurs maquettistes y sont employés. C’est la vitrine qui doit attirer l’oeil du passant et le faire entrer. Chaque clic sur le site ou sur un article se traduit en recettes publicitaires.
Rue89 ou : « Tu montes, chéri » ?
Il faut savoir que Rue89 a une politique de recrutement des lecteurs basée sur le sensationnel, le people, le sexe. Quelques titres parmi des dizaines du même tonneau :
« Le beach-volley, ce sport olympique où les filles jouent avec leurs fesses ».
« Pénis tordus : un médicament pour redresser le tir ».
« Mon ultrafertilité, mes quatre IVG et mes humiliations médicales ».
« SUCE-MOI, ROBOT ! Robots prostitués, coït à distance : à quoi ressemblera le sexe du futur ? »
« Au Théâtre Suçoir, du porno (pédago) en vrai, « comme si vous y étiez »
Ca, c’est ce qu’on voit, mêlé à des informations politiques, en première page de Rue89. Mais ils proposent aussi un cahier, une rubrique spéciale qu’ils ont finement appelé Rue69.
Je ne dis pas que c’est mal de parler de ça. Ils font ce qu’ils veulent. Je m’en fiche, LGS s’en fiche.
Mais le miel sert à attirer des mouches-lecteurs qui se retrouvent dans une boutique où on leur vend ensuite une salade politique moins anodine. Et c’est cela qu’on va regarder de près.
Il y a dans Rue89 des choix éditoriaux, de la subjectivité, du parti-pris. Pourquoi pas ? Il y en a aussi chez nous, au GS. Et nous en avons informé le lecteur. Mais à Rue 89, il y a, en plus, des faux, de l’enfumage toujours politiquement connotés, politiquement correct.
Voyons donc cinq exemples de faux qui montrent comment les dirigeants de Rue89 traitent (maltraitent) l’information.
Quelques faux de l’équipe de Rue89
1- La fausse affaire de l’antisémitisme d’Hugo Chavez
C’était dans Libération, le quotidien qui est passé de Sartre à Rothschild, comme l’a écrit Pierre Rimbert, mais vous allez voir comment Pierre Haski s’y est investi quelques mois avant la naissance de Rue89. Et vous verrez plus loin comment il persévère aujourd’hui.
Je ne sais pas si vous connaissez l’histoire de cet encyclopédiste qui, ayant à définir le mot « écrevisse », soumet à un ichtyologiste, un spécialiste des poissons, la définition suivante : « Sorte de petit poisson de couleur rouge qui avance à reculons ». Ce à quoi le spécialiste répond : « Votre définition est parfaitement exacte à ceci près que l’écrevisse n’est pas un poisson, qu’elle est petite par rapport au brochet mais grosse à côté d’un alevin, qu’elle n’avance pas à reculons et qu’elle n’est rouge qu’après cuisson. »
Imaginez que l’encyclopédiste s’en soit tenu à sa propre définition. Elle serait devenu la définition officielle, celle du dictionnaire, elle aurait été répétée partout, elle serait la vérité admise.
Le 9 janvier 2006, Jean-Hébert Armengaud publie dans Libération, sous le titre :
- « Le credo antisémite de Hugo Chavez » un article où il affirme qu’Hugo Chavez :
- s’adressant à des SDF
- dans un centre de réinsertion à Miranda,
-dans l’Etat de Zulia
- a évoqué la minorité qui a tué le Christ pour s’emparer des richesses du monde.
Chacun comprend que le journaliste de Libération met en avant le stéréotype qui supporte l’antisémitisme en France. Parler de minorité qui tua le Christ et possède les richesses mondiales renvoie malheureusement une partie de nos concitoyens à la communauté juive et c’est une croyance qu’Armengaud va réactiver. Insidieusement. Dangereusement.
Le journalisme de divination.
L’information donnée par Libération de Pierre Haski est parfaitement exacte à ceci près que :
- Le seul « credo » de Chavez est catholique (on sait qu’il est croyant et pratiquant).
- Chavez ne visitait pas des SDF mais un « Noyau de Développement Endogène », modèle bolivarien d’économie alternative,
- Que cela se passait près d’Acevedo dans l’Etat du Miranda (Miranda est un Etat, pas une ville).
- Que l’Etat de Miranda ne peut se trouver dans l’Etat de Zulia,
- Que Chavez a parlé des minorités,
- Qu’il n’a pas dénoncé une minorité juive (il ne prononce pas ce mot, Armengaud a des dons divinatoires).
Il a dit : « Le monde dispose d’assez de richesse pour tous, donc, mais dans les faits des minorités, les descendants de ceux qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux qui jetèrent Bolivar hors d’ici et le crucifièrent aussi à leur manière à Santa Marta en Colombie » (= les impérialistes, romains, espagnols. N de MV). Il ajoute alors : « Une minorité s’est appropriée les richesses du monde [...] » mais nullement, comme le dit Armengaud : « la minorité qui a tué le Christ pour s’emparer des richesses du monde ».
Voir : http://www.acrimed.org/rubrique355.html
C’est beaucoup d’erreurs de détail pour enrober une troncature perverse.
Ceux qui ont écouté Chavez leur parler ont bien compris ce qu’il disait (d’autant plus qu’ils avaient sa phrase en entier, ce qui précédait et ce qui suivait).
Armengaud va pousser l’impudence jusqu’à proposer à ses lecteurs de vérifier ses sources via un lien du site du gouvernement bolivarien. Il sait bien que peu le feront, que le site est en espagnol et qu’il faudra y lire 15 pages sur 26 pour y découvrir quoi ? Qu’Armengaud a menti.
Depuis Caracas, un journaliste français découvre la supercherie.
Un journaliste français, Romain Migus, ami et collaborateur du GS est en poste à Caracas.
Quelques semaines plus tôt, le 9 novembre 2005 il a lu une déclaration de David Bachenheimer, secrétaire général de la communauté juive, qui déclarait à l’un des principaux quotidiens d’opposition de Caracas, El Nacional, qu’il n’y pas d’antisémitisme au Venezuela.
Il s’étonne donc que Chavez ait pu faire brusquement preuve d’antisémitisme. Il vérifie, il lit le vrai discours, il ameute la blogosphère.
Que fait, alors le coupable pris la main dans le sac ? Il persiste. Que fait Pierre Haski, alors directeur adjoint de la rédaction de Libération ? Il soutient son journaliste manipulateur. Il se plaint que « Les accusations les plus violentes pleuvent depuis que Libération s’est fait l’écho, le 9 janvier, d’une déclaration du président vénézuélien Hugo Chavez, datant du 24 décembre, interprétée dans nos colonnes comme un dérapage antisémite... ».
Admirez les astuces puisqu’en vérité Libération ne s’est pas fait l’écho d’une déclaration, mais il l’a traficotée et son titre ne parlait pas de dérapage (d’un accident) mais il fabriquait un credo.
La polémique se poursuivant, Pierre Haski clôt le débat ainsi : « Aurions-nous inventé des mots que Chavez n’aurait pas prononcés ? Il suffit de se référer au texte du discours en espagnol pour constater que pas un mot n’a été mis dans sa bouche qu’il n’aurait pas prononcé, en particulier la référence aux « descendants de ceux qui ont crucifié le Christ ».
Bolivar ? A nouveau disparu. Vous prouvez à Haski qu’ils ont tronqué, il récidive et il vous répond qu’ils n’ont rien ajouté !
Nous allons voir tout à l’heure comment il persiste dans cette conception du journalisme.
(Jean-Hebert Armengaud est aujourd’hui Rédacteur en Chef de Courrier International).
2 - Le faux courrier des lecteurs.
Le 14 janvier 2006, Romain Migus, qui a alerté la blogosphère sur le faux de Libération et qui a obligé Pierre Haski à réagir, écrit à Libération :
« Je vous écris à propos de la publication dans la rubrique « Courrier » de Libération du 12 janvier 2006 d’un extrait de l’article que j’ai fait paraître sur plusieurs sites Internet en réponse à celui de M. Armengaud, paru dans votre journal le 9 janvier sous le titre, « Le credo antisémite de Hugo Chavez « .[…] Je ne vous ai envoyé aucun courrier et je n’ai fait aucune démarche pour que mon article soit publié dans Libération. Or vous en publiez, sans mon autorisation, un extrait dans la rubrique « Courrier », en laissant entendre que cet article vous était adressé. Pourriez-vous me fournir les preuves que Romain Migus, citoyen français résidant à Caracas et travaillant comme conseiller en communication, vous a envoyé un quelconque courrier vous autorisant à publier son article ?... »
Le faux courrier de Migus était son article tronqué, il occupait un tiers de page de Libération, le reste étant consacré à sa réfutation et à la confortation des dires d’Armengaud, le protégé de Pierre Haski.
Nous allons voir maintenant comment Rue89 a récidivé dans la méthode, il y a moins d’un mois avec la complicité active de Pierre Haski.
3 - La fausse réponse d’un auteur.
Rue89 a publié le 3 octobre 2012, 4 jours avant les élections présidentielles au Venezuela, une longue diatribe anti-chaviste signée Vicente Ulive qui se présente comme « Ecrivain de romans de fiction » (sic).
Cette diatribe a soulevé des protestations des lecteurs qui ont demandé de laisser des amis de la révolution bolivarienne publier sur Rue89.
Et le 5 octobre, sitôt dit, sitôt fait, Rue89 publie un article :
« Tribune » de Martine Billard, co-présidente du parti de gauche. « Martine Billard : « Rompre avec les mensonges sur Chavez
[Chapeau] : Martine Billard, co-présidente du parti de Gauche français, suit les élections vénézuéliennes depuis Caracas. Ce texte vient en réponse à la tribune de Vicente Ulive, qui expliquait sur Rue89 pourquoi il ne voterait pas pour Hugo Chavez dimanche ».
Or, cette réponse ne fait pas le poids face à l’article de Vicente Ulive. Elle est lacunaire, elle élude des accusations fortes, elle est trop courte. Les lecteurs antichavistes ricanent.
D’autres lecteurs attentifs ont cru déceler que cette « Tribune » n’est pas une réponse de Martine Billard : son contradicteur n’est jamais nommé, son texte jamais cité. D’autres encore vont découvrir qu’il s’agit d’un article publié le mercredi 3 octobre, sur le blog de Martine Billard en méconnaissance de l’article auquel on veut faire croire qu’elle répond.
J’ai demandé à Martine Billard si elle a écrit une tribune pour Rue89 ou si elle a envoyé l’article de son blog à Rue89 où s’ils sont allés le chercher en le présentant implicitement comme une réponse (bien incomplète). Dans ce dernier cas, était-elle informée de sa publication comme réponse à l’article de Vicente Ulive ?
Réponse de Martine Billard : « Ci-dessous le message que j’ai reçu via mon blog et auquel j’ai répondu que je n’avais pas d’inconvénient à la parution. Il n’y était nullement question d’un autre article auquel le mien viendrait en réponse.
Rue89 à Martine Billard : "Me permettez-vous, SVP, de faire publier le texte intégral de votre dernier billet sur les élections au Venezuela sur Rue89 ?
Ce texte sera publié en une sous votre nom (avec lien vers votre blog) soit directement dans une tribune spéciale, soit via ma chronique (selon la décision de la rédaction) ».
Dans un autre mail Martine Billard me précise : « Je ne savais pas que ce serait présenté comme une réponse à un autre article que par ailleurs je n’ai pas lu ».
Faisant face à ses lecteurs mécontents du procédé, Pierre Haski argumente : « C’est Le Yeti [un contributeur du site Rue89] qui a contacté Martine Billard pour que ce texte, qu’elle était en train d’écrire pour son blog, soit publié sur Rue89 en réponse à la tribune en question. Pas de mystère, donc, mais une démarche participative et pluraliste tout à fait claire » (le 5 octobre à 23 h04). A 23h22, le Yeti confirme.
Bref, voici ce qu’il faudrait comprendre : Rue89 donne impartialement la parole aux différents points de vue, l’un est long, argumenté, fignolé dans la forme, l’autre est court, incomplet, muet sur des affirmations antichavistes de l’article auquel il ne sait répondre. CQFD.
Mais le plus croustillant est à venir : le 5 octobre, sur le blog Ghetto parisien, l’auteur de l’article antichaviste, Vicente Ulive, déclare avoir appris que Rue89 a publié une réponse. Il tombe des nues : « Après une petite recherche, je me rends compte que madame Billard avait publié son texte, sur son blogue, un jour avant le mien ! ». Et il déplore que le vrai débat demandé par les Internautes n’ait pas lieu : « C’est un énorme gâchis, et c’est très dommage pour le public, mal informé, en France ».
Rue89 est plus antichaviste que son auteur antichaviste qui déchaîne les critiques de ses lecteurs !
4 - La fausse affaire de racisme.
Nous sommes ici, à La Baume-lès-Aix, tout près d’Aix-en-Provence. En octobre 2010, la presse est en émoi : le père d’une fillette de six ans aurait été chassé avec des propos « racistes » du cabinet d’un ophtalmologue d’Aix-en Provence. Le médecin l’aurait mis à la porte en ces termes : « Je ne reçois pas les sales Arabes ! Dégage d’ici, tu es en train de salir mon cabinet ! »
Les médias se déchaînent. La presse, respectueuse des grandes fortunes, aime se donner un air bravache en s’attaquant aux notables de province. Mais un seul média, Rue 89, ira jusqu’à jeter en pâture le nom de l’ophtalmologue qui peut faire ainsi éventuellement l’objet d’une justice populaire, voire d’une expédition punitive à son domicile.
On sait aujourd’hui que toute l’affaire était inventée.
Plus tard, Pierre Haski devra reconnaître publiquement la double faute (information fausse, dénonciation ciblée). Mais il en profitera pour faire mousser Rue89 qui est habituellement vigilant, qui le sera encore plus, etc.
Donner une fausse information et le reconnaître quand il est impossible de faire autrement, c’est le bon moyen de faire du buzz, surtout si la crapulerie initiale déclassée en erreur, en dérapage est confessée avec loyauté et promesse de ne pas se refaire piéger.
Hélas, Rue89 tombera dans la récidive en mai 2012.
5 - Les faux rouges-bruns, ou le journalisme d’imputation.
Le 30 mai 2012, sous le titre : « Législatives : une tache rouge-brune dans la campagne du Front de Gauche », Rue89 publie un article diffamatoire contre René Balme, le maire PG de Grigny dans le Rhône, candidat aux législatives et coupable d’être administrateur d’un site (oulala.com) que Rue89 juge mal fréquenté (on verra plus loin que Rue89 devrait se taire sur ce point).
René Balme serait un « brun ». Brun ? Cf. les Chemises brunes des SA qui s’illustrèrent dans la « Nuit de cristal », pogrom et point culminant de la vague antisémite en Allemagne. Les « bruns » sont des nazis.
Au passage (et hors-sujet), l’auteur de l’article écrit : « … comment s’étonner de ce que René Balme ait invité, à la dernière édition du salon du livre alternatif qu’il a organisé dans sa commune, un des animateurs du site rouge-brun LeGrandSoir.info, Maxime Vivas ? »
Mon nom ouvre sur le lien d’un site lyonnais, Rebellyion qui s’oppose à ma venue dans ce salon : « Halte au confusionnisme politique ! A Lyon, à Grigny ou ailleurs : les fachos hors de nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ! ».
L’article de Rue89 est signé par Ornella Guyet, une jeune journaliste sans scrupule et sévissant longtemps sous pseudonyme. Je vais vous en reparler tout à l’heure.
Les Internautes de Rue89 réagissent négativement à la lecture de son article contre René Balme et, deux jours plus tard, le 1er juin, Pascal Riché, rédacteur en chef monte au créneau en s’accordant un « Droit de suite » qu’il titre : « Le candidat conspirationniste du Front de Gauche fait le ménage ».
Vous avez bien remarqué le rétropédalage sournois : de « rouge-brun » Balme est dégradé en « conspirationniste », ce qui ne veut pas dire grand-chose, mais la rime avec antisémite est assez bonne. D’ailleurs, Pascale Clark de France Inter, interviewant François Delapierre, délégué général du Front de Gauche, lui parlera de textes publiés par Balme, à « relents antisémites… ». Bon, le mal est fait pour René Balme. Quelques jours plus tard, battu aux élections, cet antifasciste de toujours appellera à voter pour le candidat UMP, seul en lice contre le FN.
Pour comprendre à quel point Rue89 a été fautif d’avoir permis à Ornella Guyet de déverser son poison, il faut savoir que depuis 18 mois, cette dame défrayait la chronique de la blogosphère et qu’il suffit de taper son nom sur un moteur recherche pour voir déferler une kyrielle d’articles qui démontent ses méthodes et dévoilent ses mensonges.
C’est la journaliste française la plus méprisée sur la Toile.
L’art de la fourberie
La mise en cause du GS par Rue89 dénote un désir de nuire ou une désinvolture qui relèvent de la faute professionnelle. En témoigne cette anecdote qui circule sur la toile depuis juin 2011. Vous tapez : http://www.legrandsoir.info/quand-le-grand-soir-recevait-le-baiser-de-judas-une-histoire-croustillante-incroyable-mais-vraie.html
Des dizaines d’autres liens vont ausssi vous la raconter. En voici le résumé :
Les premières attaques dont LGS a fait l’objet émanaient de Marie-Anne Boutoleau sur le site Article 11 en mars 2011.
En juin 2008 je présentais mon livre « La face cachée de Reporters sans frontières » dans une librairie de Marseille. Ornella Guyet était là et elle tint à me suivre dans un restaurant où je suis allé dîner ensuite avec le petit groupe des organisateurs.
En janvier 2009, Guyet m’a envoyé ses voeux. C’était gentil et amical.
En juillet 2010, elle a insisté pour me rencontrer à Toulouse ou j’habite. Deux heures de bavardage aimable en terrasse d’un café. Elle était en recherche d’une colocation à Paris. Je l’ai mise en contact avec le webmaster du GS, Viktor Dedaj, qui lui a communiqué une adresse.
En mars 2011, est paru sur le site Article 11 l’article diffamatoire de Marie-Anne Boutoleau contre LGS, Viktor Dedaj et moi (pour « dérive droitière qui dure depuis 3 ou 4 ans »). J’ai sollicité le soutien d’Ornella Guyet.
Elle m’a répondu ceci : « J’ai bien reçu ton message, mais très franchement, je n’ai vraiment aucune envie de prendre part à ce débat. ». Très franchement.
C’est quelques semaines plus tard que nous avons appris qu’Ornella Guyet est Marie-Anne Boutoleau.
Cette menteuse a initié contre LGS et ses administrateurs une fatwa avec menace (par un de ses lecteurs qu’elle refuse de désavouer) de coups de manches de pioche si l’on se montre dans la rue, avec tentatives, parfois réussies, de nous faire dé-référencer par des sites, de faire annuler des débats où nous sommes annoncés.
Et Rue89 lui a ouvert ses colonnes, a accepté, sans rien vérifier, qu’elle nous calomnie : faute professionnelle et insulte au métier de journaliste.
Article 11, amalgames, « effet de halo » ou effet « tache d’huile ».
D’emblée dans son article contre nous sur Article 11, Boutoleau affirme que LGS publie « de plus en plus d’articles et d’auteurs fascisants ». LGS n’a jamais publié d’article fascisant. Quant aux auteurs, vérification faite, il apparait que, même en comptabilisant, comme le fait la journaliste maccarthyste, des gens comme Jean Bricmont et Michel Collon qui n’ont rien de fascisants, le pourcentage d’auteurs douteux (dixit Boutoleau) ne dépasse pas 0,6 % des auteurs que nous avons publiés, ce qui laisse 99,4 % d’auteurs non contestés, mais qui démontre que LGS n’est pas au point dans sa quête de l’infaillibilité.
L’article de Guyet sur Article 11 est suivi de 431 commentaires de lecteurs (sous pseudos) ou d’animateurs d’Article11 (sous pseudos) dont M-A. Boutoleau (pseudo).
Dans l’article et les commentaires, Article11 tisse un patchwork, une toile d’araignée avec les noms suivants :
– 117 fois Dieudonné (jamais cité ou publié dans LGS et dont nous condamnons la dérive).
– 94 fois Alain Soral (idem), LGS a publié 4 articles d’analyses critiques de la pensée de Soral, écrits par un historien, directeur de l’Université marxiste de Bruxelles.
– 15 fois Faurisson (idem),
– 42 fois Viktor Dedaj (webmaster du Grand Soir),
– 25 fois Maxime Vivas,
On trouve, mêlés à ces noms, les mots :
– négationnistes (53 fois),
– confusionniste ou confusionnisme (55 fois),
– antisémite (136 fois),
– antisémitisme (56 fois)
– Le Grand Soir (132 fois, dont 19 fois dans le corps de l’article de Boutoleau/Guyet). 431 fois en comptant les titres de commentaires.
Enfoncez-vous bien ça dans la tête !
L’ensemble va produire un amalgame, un effet « tache d’huile » ou « de halo ».
Il est vrai que pour « Lémi » administrateur d’article 11 et frère de JBB (webmaster), « la mauvaise foi est bienvenue, voire nécessaire » (Lémi, Grandeur et décadence du préjugé littéraire, Article 11.info 20 janvier 2011).
Et peu importe si, en privé, et devant quelques amis communs, ils admettent qu’ils n’auraient pas dû publier un tel article.
François Ruffin, du journal Fakir a été interpellé sur le site « libertaire » Pavillon Noir par une contributrice qui s’étonne de voir LGS figurer dans la rubrique « copinage » de sa page d’accueil et elle lui donne le conseil anarchiste libertaire de nous retirer de la liste.
Réponse de François Ruffin qui ne nous connaît pas personnellement : « Dès que ce papier est paru sur Article 11, nous avons dit à notre copain JBB (de Article 11), ce que nous en pensions - en toute amitié : c’est ce que son site a publié de pire. Absolument pas fiable : le papier commence par des faits précis et intéressants, avant de sombrer dans "Untel a écrit quelques lignes sur le site de Machin qui lui-même a publié avec Truc, donc ce sont tous des fascistes". Avec cette qualité d’analyse, c’est la France entière qui est rouge-brun.
Donc, pour l’instant, en l’absence de preuves plus probantes, nous maintenons « Article 11 » et « Le Grand Soir » parmi les copinages. »
(Depuis, les liens entre LGS et Fakir, loin de se rompre, se sont transformés en pub réciproque).
Je ne vais pas ici revenir sur le détail de cette attaque. On peut tout en lire sur notre site : http://www.legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensonge-et-de-la-manipulation-a-la-marie-anne-boutoleau-ornella-guyet-sur-un-site-alter.html Et : http://www.legrandsoir.info/variations-estivales-autour-de-la-moderne-inquisition-sur-la-toile.html
Je veux bien en parler avec vous s’il y a des questions tout à l’heure.
Sachez que, quand l’article diffamatoire de Boutoleau est paru sur Article 11, nous avons choisi de ne pas y répondre, mais de le donner à lire sur notre site où nous l’avons laissé en première page pendant 15 jours. Pendant ces 15 jours, nous avons essayé, via un ami collaborateur d’Article 11 et par des contacts directs (mails, téléphone) d’obtenir qu’Article 11 désavoue les menaces physiques qu’ils avaient publiées (coups de manches de pioche) et qu’ils émettent des réserves sur le contenu de l’article. Moyennant quoi nous ne ferions aucune réponse et considèrerions que l’incident était clos.
Cela n’a pas été accepté. La calomnie a pu se répandre. Ornella Guyet est administratrice sous divers pseudos de sites qui vont la diffuser et inspirer d’autres sites qui l’accentueront : après Article 11, voici indymedia, puis Rebellyon, puis Pavillon Noir, puis conspiracywatch, puis conspihorsdenosvies…
La frange atlantiste de Charlie Hebdo rejoint la meute.
On y verra même Charlie Hebdo, sous la signature d’Eric Simon, qui me confesse ensuite en privé que « les anti-impérialistes le font gerber », qu’il a écrit en s’inspirant des informations d’Ornella Guyet (qu’il connaît bien), qu’il nous a qualifiés de rouges-bruns et de bruns, mais qu’il pense que nous ne sommes que confusionnistes. Eric Simon me fait cet aveu d’un cynisme que je veux bien croire inconscient : « Sur toi, je n’ai rien trouvé » (il veut dire « contre » toi. « Sur » moi on trouve beaucoup de choses sur la Toile).
On attribue à Richelieu cette parole : « Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre. » Eric Simon n’a pas trouvé les six lignes parmi mes centaines d’articles, mes 15 livres. Il m’a prévenu qu’avec une équipe de Charlie Hebdo, avec d’autres à l’extérieur et même à l’étranger, ils allaient fouiller mieux.
Trop occupé à repérer dans LGS une publicité coupable pour un livre (« Sarkozy, Israël et les juifs ») de Paul-Eric Blanrue, auteur d’extrême droite, il n’a pas remarqué que Charlie Hebdo a publié trois fois la prose de Blanrue, dont une fois recueillie à son domicile.
(Notons au passage que les responsables de la rubrique internationale de Charlie Hebdo sont pro-atlantistes et qu’ils abominent les gouvernements révolutionnaires en Amérique latine).
Bref, nous avons Guyet au départ, puis cette source unique se démultiplie. Nous sommes dans l’illustration de la théorie de « la circulation circulaire de l’information » dénoncée par Pierre Bourdieu : les journalistes se lisent entre eux, les calomnies se répètent jusqu’à ne plus avoir besoin de preuves. L’écrevisse est un petit poisson rouge.
Rue89 se bouche les yeux et les oreilles.
Quand Rue89 a permis à Ornella Guyet de cracher ses calomnies dans ses colonnes, elle avait été exclue du Comité d’Animation d’Acrimed (Action CRitiques MEDias). Acrimed nous a écrit :
« Nous récusons les accusations de complaisances négationnistes ou antisémites portées contre Le Grand Soir dans l’article signé Marie-Anne Boutoleau (ainsi que dans ses réponses sur le forum d’Article 11), notamment et précisément parce qu’elles sont fondées sur des pratiques journalistiques que nous critiquons régulièrement (et que vous avez relevées à votre façon) : erreurs factuelles et amalgames confusionnistes, extrapolations et généralisations abusives, etc. ».
Pierre Stambul, coprésident de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), écrit à Viktor Dedaj qualifié d’antisémite sur la Toile : « [Ornella dérive grave [...] c’est … du délire ».
Ornella Guyet fut stagiaire au Monde Diplomatique où elle a laissé un fameux souvenir à Maurice Lemoine, rédacteur en chef à l’époque, qui la décrit ainsi : « une pseudo journaliste dénuée de talent - sauf celui de l’intrigue ».
François Ruffin de Fakir avait dit aussi ce qu’il faut en penser (voir plus haut).
Nous avions rendu publiques ces prises de position.
Tout cela, un média alternatif, un « pure player », ne pouvait l’ignorer à moins d’être sourd, aveugle, incompétent.
Si, avant de nous jeter aux chiens, Haski et Riché avaient tapé nos noms sur un moteur de recherches, ils auraient eu, à nous lire, mille preuves que leur pigiste mentait et que, de l’avis d’un large public, elle n’était pas crédible.
Et depuis, des dizaines de lecteurs le leur ont dit. Je leur ai écrit. Ils se taisent, espérant que le paquet de boue d’Ornella Guyet finira par être écrasé sous leur tapis sans faire de bosse.
Hier encore, Rue89 m’aimait bien et me remerciait.
J’avais naguère cru pertinent de leur donner un scoop, même si ce site son contenu, ses méthodes, ne me convenaient qu’à moitié, mais sans que je crois cependant utile de faire un blocage.
Le 18 avril 2009, le vol d’Air France 438 Paris-Mexico devait survoler un instant les USA avant son arrivée au Mexique. Il a été dérouté sur ordres des USA en raison de la présence à bord d’un journaliste colombien, Hernando Calvo Ospina, résidant en France, un ami du GS (qui le publie) et collaborateur du Monde Diplomatique. J’avais été informé aussitôt de l’affaire par Hernando. Il avait cru un moment que des escales imprévues allaient rendre possible son extradition vers la Colombie où sa vie n’aurait pas valu cher. J’avais alors alerté les confrères de Rue89 dont je savais qu’ils sont friands de ce type d’information à laquelle ils pourraient donner l’audience nécessaire. Je les avais mis en contact avec Hernando Calvo Ospina.
Dans l’article qu’elle a publié dans Rue89, la journaliste écrivit au passage : « C’est un riverain, Maxime Vivas, ami du journaliste, qui nous a signalé l’information ». http://www.rue89.com/2009/04/23/air-france-interdit-de-survol-des-usa-a-cause-dun-journaliste).
Je n’étais pas alors un « brun » à leurs yeux.
Voir aussi http://www.legrandsoir.info/Avion-d-Air-France-deroute-Les-medias-aussi.html
Mais puisque Rue89 me diffame à présent, voyons, en réponse du berger à la bergère, ce que je suis allé trouver sur eux.
Rue89 fréquente trop les Le Pen
Le jour même où l’article d’Ornella Guyet paraissait sur Rue89, le site LGS avait en sa première page pas moins de quatre articles contre le courant de pensée qu’elle dit être le nôtre. Cette année, nous avons publié plus de 20 articles fouillés sur le FN, dont une analyse de la gestion désastreuse de 4 villes par le FN (cet article servira, lors des prochaines élections municipales. Voir : http://www.legrandsoir.info/ces-villes-gerees-par-l-extreme-droite.html).
Mais il y a pire : le jour même où Pascal Riché lançait derechef Rue89 à l’assaut de René Balme et où il volait au secours de sa pigiste qui nous calomniait, son site Rue89 donnait à visionner une vidéo, illustrée d’une photo de Marine Le Pen, souriante : « Marine Le Pen : Les types qui crient "vive Mélenchon !" sont d’origine maghrébine ».
Le 25 janvier 2012, la même Marine Le Pen passait une heure dans les locaux de Rue89, invitée à dialoguer avec les « riverains ».
Avant de vendre leur site au Nouvel-Observateur, Haski et Riché ne s’inquiétaient pas de voir Jean Daniel accepter une distinction bidon accompagnée d’un chèque de 10 000 euros, remis par les dictateurs du Qatar, cette monarchie misogyne, esclavagiste où la seule loi, civile et religieuse est celle de la Charia.
Pas davantage, Haski et Riché, qui se délectent de voir Guyet fouiller les corbeilles à papier des militants de la vraie gauche, ne nous racontent pourquoi Laurent Joffrin, le directeur de la rédaction du Nouvel-Observateur auquel ils ont vendu Rue89, passait naguère des vacances avec Jean-Marie le Pen.
Gardons en mémoire la fable des animaux malades de la peste où l’un, qui confesse avoir dévoré des moutons et leur berger, approuve qu’on mette à mort celui qui brouta un près d’une largeur de sa langue : « …Aussitôt on cria haro sur le baudet […] ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal ».
Pascal Riché fréquente trop la CIA
On a vu que Pascal Riché est membre de la Fondation Franco-américaine (depuis 1999) qui « se consacre à encourager un dialogue actif entre les deux nations ». L’objectif affiché de cette association est de repérer et de « former » (séminaires) des jeunes dirigeants (Young leaders) de la politique, de la finance et de la presse « talentueux et pressentis pour occuper des postes clés » dans leur pays. Relisez la phrase en levant un sourcil suspicieux. On pense à la même chose ? Non ? Et si je vous dis que la Fondation oeuvre « à une meilleure compréhension mutuelle entre les deux pays et à la recherche de solutions partagées » ? C’est plus clair ?
Maintenant, il faut parler de John Negroponte qui a été le président de la Fondation Franco-américaine (Pascal Riché en était alors membre).
1) Après l’invasion de l’Irak, l’administration Bush a nommé Negroponte ambassadeur des USA dans ce pays, pays qu’il connaît bien pour avoir été le directeur de la prison d’Abou Ghraib. Mais, juste avant, il commandait la prison de Guantanamo.
2) Naguère, dans le Nicaragua sandiniste, l’armée des Contras, soutenue, financée, armée par les Etats-Unis avait fait creuser sa tombe à un jeune Nicaraguayen. Puis, les mercenaires l’ont décapité. Ils n’étaient pas qualifiés de « terroristes » par l’administration des Etats-Unis, mais de « combattants de la liberté ». Histoire ancienne ? Pas si sûr. L’homme chargé de protéger les Contras et d’organiser le silence autour de leurs exactions s’appelle John Negroponte.
2) Dans les années 80 il s’est également illustré en qualité d’ambassadeur au Honduras où il a su aider les escadrons de la mort qui sévissaient dans ce pays.
3) Après son retour d’Irak, Bush l’a nommé Directeur du Renseignement National (2005 - janvier 2007) d’où il coordonnait une quinzaine d’organismes civils et militaires, dont la CIA. Il gérait un budget annuel d’une quarantaine de milliards de dollars.
Voir LGS (avril 2004) : http://www.legrandsoir.info/Negroponte-futur-ambassadeur-US-en-Irak-un-voyou-pour-toutes.html
De Gaulle, reviens, ils sont devenus fous !
On lira ici : http://www.french-american.org/files/liste-yl-fr-81-10.pdf la longue liste des Français membres de cette Fondation d’endoctrinement. On y notera avec tristesse (mais sans surprise) les noms de six hommes politiques parmi ceux qui gèrent la France aujourd’hui : François Hollande, Aquilino Morelle (cabinet du président), Arnaud Montebourg, Pierre Moscovivi, Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belcacem.
Article 11 un site fasciné par les intellectuels fascistes et par l’argent.
Article 11 édite aussi une version papier. C’est une entreprise commerciale familiale qui s’appuie sur le site pour ratisser des clients. La lecture d’Article 11 met en évidence une véritable obsession pour les rentrées d’argent. Le mot « euros » apparaît bien plus souvent que « anar ». Il s’agit pour JBB et son frère Lémi de réussir à faire prospérer leur boutique qui assurera leur avenir. Elle n’est pas une SCOP ou une association. La ferveur militante des lecteurs et souscripteurs est titillée pour qu’ils donnent sans retour à une PME de structure capitalistique.
Certes, le webmaster d’Article 11 (JBB) s’affirme « tendance anar », comme le Canada Dry est « tendance alcool », mais son frère « Lémi » prévient : « On ne compte pas stagner en terre désargentée » Et : « Pour un flirt avec les éditions Christian Bourgois, je ferais n’importe quoi ».
Politiquement, Article 11, vise plus souvent la gauche et la « gauche de gauche » que l’UMP et l’extrême-droite.
Article 11 fait l’éloge des penseurs d’extrême droite ou proto-fascistes…
Louis Ferdinand Céline. L’adoration jusqu’à l’obsession, répétitivement, avec articles et photos (pourquoi pas, ils font ce qu’ils veulent, mais où sont les autres auteurs, les anars ?).
Giovanni Papini. Xénophobe, partisan du fascisme italien. Il dédie le premier volume de son Histoire de la littérature italienne à Mussolini en ces termes : « au Duce, ami de la poésie et des poètes ». Il se déclare en outre favorable aux mesures antisémites prises par le régime fasciste. Depuis 1942, il était vice-président de l’Association des écrivains européens couvée par Goebbels.
Maurice Dantec. Royaliste, en contact avec le Bloc identitaire, partisan de la peine de mort, etc.
Ernst Von Salomon. Membre des Freikorps. : les Corps francs ou Freikorps sont ces groupes de combattants allemands qui, à la signature de l’Armistice, refusèrent d’arrêter le combat.
Serge Quadruppani. Plume assidue d’Article 11, il écrivait en 1983, dans la revue La Banquise dont il était un des fondateurs avec le négationniste Gilles Dauvé. On pouvait lire dans cette revue des choses comme : « L’homme moderne juge particulièrement barbare le numéro tatoué sur le bras des déportés. Il est pourtant plus facile de s’arracher un lambeau de peau que de détruire un ordinateur ».
Quadruppani, bête noire de Didier Daninckx, est revenu de cette période ; on ne le confond pas avec les auteurs sus-cités.
J’en parle ici pour poser la question des droits à l’erreur chez les uns et pas chez les autres.
Il est sans doute l’honnête homme de la bande. Il s’alarme du procédé d’amalgame à notre encontre : manque de nuance, liste nominative, le tout donnant l’impression d’une « conspiration de conspirationnistes ». Mais il trouve le papier de Guyet contre le GS « intéressant ». On en a lu contre lui, et de nombreux, aussi intéressants, plus justifiés, aussi féroces et mieux documentés sur ce qu’il a dit et fait (et non pas sur ce qu’ont dit et fait des individus avec qui il a eu l’imprudence de s’asseoir un jour où ils ne déblatéraient pas).
Le noir-brun est en rayon.
Par ses méthodes et ses choix, par ses fréquentations, par son goût de la violence physique, par sa haine des vrais antifascistes, Article 11 risque bien d’apparaître comme un site noir-brun.
(Merci à Eric W Faridès qui nous a fourni ces informations sur Article11).
Conclusion.
Dans les affaires :
– de la causerie tronquée de Chavez,
– du faux courrier du journaliste Romain Migus,
– de la fausse tribune de Martine Billard
– de la dénonciation de l’ophtalmologiste d’Aix-en-Provence,
– du prétendu rouge-brunisme de René Balme,
– du prétendu rouge-brunisme du Grand Soir de Viktor Dedaj et de moi-même,
nous entendons l’air du mensonge, des troncatures, des traficotages, de la récidive dans les « erreurs » et dérapages, du désir de nuire, du discours politique orienté, des coups bas.
Dans tous les exemples que, je viens de citer, l’orchestre, inspiré par les mensonges initiés par Article 11 sous la plume de Guyet, joue de la grosse caisse sous la baguette de Pierre Haski, aujourd’hui président de Rue89.
Avec Article 11 et Rue89, Ornella Guyet remet à l’honneur la sinistre presse du genre « Je suis partout » tandis que dans les articles politiques de l’équipe dirigeante de Rue89, l’un Pierre Haski, fustige régulièrement la Chine sans plus de nuance, l’autre, Pascal Riché, consolide la digue pro-états-unienne et qu’Article 11 couvre les pires exactions de l’Armée israélienne.
Article 11 couvre Tsahal ? Voir http://www.legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensonge-et-de-la-manipulation-a-la-marie-anne-boutoleau-ornella-guyet-sur-un-site-alter.html . En deuxième partie de l’article que vous y lirez, vous vous délecterez des silences de JBB qui relate une manifestation de protestation contre l’attaque meurtrière par Tsahal d’une flottille de pacifistes dans les eaux internationales. JBB était à la manif (« tendance anar » oblige), mais il réussit à noyer son récit dans des détails rocambolesques de dérivation (« Les faits divers sont des faits de diversion », disait Bourdieu) et à ne jamais évoquer clairement le motif de la manifestation ni à dire par qui la flottille a été agressée. Si JBB, sévère, note que la manifestation « comportait[…] son petit lot de connards », il n’émettra pas le moindre jugement sur l’agression de la flottille. (http://www.article11.info/?Manif-pour-Gaza-choses-vues-et)
Rue89, Article11 mordent ceux qui prétendent échapper à la pensée unique et à la loi de l’Empire et de ses alliés.
Le monde néo-libéral a posté ses chiens de garde sur la Toile.
De tels camouflages et enfumages sont graves parce que, si des menteurs peuvent désigner comme antisémites des gens qui ne le sont pas, si les antisémites sont partout, si tout le monde est antisémite, plus personne ne l’est. Ils banalisent le concept. Ils édulcorent la notion d’antisémitisme. Ils font le lit des « bruns ».
Les sites d’information alternative de gauche bénéficiant d’une audience honorable sont rares. Ceux de droite sont appuyés par des investisseurs, des journaux, ils reçoivent des subventions.
Que faire ? Lancer beaucoup des petits sites de gauche pour concurrencer les autres ? Il y a alors un risque de confidentialité et de consanguinité. Aider et soutenir les sites existants pour leur donner une envergure suffisante ? Regrouper des petits sites existants ? Le débat est ouvert.
En attendant, il faut faire face à de faux anars, de vrais atlantistes et des fachos masqués.
Dès la parution de l’article initiateur de la cabale contre nous (mars 2011), les administrateurs du GS ont compris (et ils l’ont écrit) qu’il s’agissait du début d’une campagne qui allait durer et s’élargir sur plusieurs sites. Nous y sommes. Et nous voici contraints de dévier de notre mission d’information pour repousser la horde. Elle et nous avons mieux à faire. Mais, s’il faut tirer d’autres cartouches…
Merci de votre attention.
La Calomnie. « La calomnie, monsieur ! Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens près d’en être accablés. Croyez qu’il n’y a pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde, qu’on ne fasse adopter aux oisifs d’une grande ville en s’y prenant bien : et nous avons ici des gens d’une adresse !... D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano, vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’oeil. Elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? » (Beaumarchais, Le Barbier de Séville ).
En complément : Intervenants et organisations invitées à l’Université d’automne du M’PEP.
42 INTERVENANTS :
– AMIN Samir (sous réserve). Directeur du Forum du Tiers Monde et président du Forum Mondial des Alternatives. Derniers ouvrages publiés : La loi de la valeur mondialisée, Le Temps des cerises, 2011 ; Monde arabe : le printemps des peuples ?, Le Temps des cerises, 2011.
– ANDREANI Tony. Universitaire. Dernier ouvrage publié : Dix essais sur le socialisme du XXI° siècle, Le Temps des Cerises, 2012.
– ANTONNELLI Lydie. Militante syndicale dans le secteur de la santé.
– ARDINAT Gilles. Universitaire, géographe. Dernier ouvrage publié : Comprendre la mondialisation en 10 leçons, Ellipses, 2012.
– ARIES Paul. Politologue, rédacteur en chef du journal le Sarkophage. Dernier ouvrage publié : Le socialisme gourmand, La Découverte, 2012.
– ASSELINEAU François. Ancien élève de l’ENA, inspecteur des Finances, président de l’Union populaire républicaine (UPR).
– BALBASTRE Gilles. Journaliste. Dernier film réalisé : Les nouveaux chiens de garde, 2012.
– BELLON André. Ancien député, président de l’Association pour une constituante. Dernier ouvrage publié : Ceci n’est pas une dictature, Mille et une nuits, 2011.
– BOUTET Aurélien. Secrétaire national du M’PEP en charge de l’éducation populaire.
– BOUYSSOU Christine. Vidéaste.
– CEREZAL Manuel. Conseiller économique du président du Venezuela Hugo Chà vez.
– CHARNEAU Claude. Agriculteur.
– CHOUARD Etienne. Professeur d’économie et de droit.
– COGNET Evelyne. Travailleuse sociale dans le secteur du logement.
– DESSENNE Michèle. Co-créatrice d’une société coopérative ouvrière de production, membre d’Escoop (Économie solidaire et coopérative), porte-parole nationale du M’PEP, ancienne secrétaire générale et membre fondatrice d’Attac. Candidate aux élections législatives de 2012.
– FERNANDEZ Farid. Conseiller à l’ambassade du Venezuela à Paris.
– FOURQUET Jérôme. Directeur adjoint du Département opinion publique à l’IFOP. Dernier ouvrage publié, avec Alain Mergier : Le point de rupture. Enquête sur les ressorts du vote FN en milieux populaires, Editions Fondation Jean-Jaurès, 2011.
– GASTAUD Georges. Professeur de philosophie, syndicaliste enseignant, ancien membre du comité départemental du PCF-62, secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en France et directeur politique du mensuel Initiative communiste. Dernier ouvrage publié :Patriotisme et internationalisme, éditions du CISC, 2010.
– GAUTHIER Florence. Universitaire, historienne spécialiste de la Révolution française. Dernier ouvrage publié : Républicanismes et droit naturel, éditions Kimé, 2009.
– GOSSE Françoise. Membre du Conseil national du M’PEP, porte-parole de la fédération M’PEP 13.
– GOUSSOT Danielle. Membre du Conseil national du M’PEP, porte-parole de la fédération M’PEP 84.
– GRACIA Marco. Vidéaste.
– HOLBECQ André-Jacques. Chercheur indépendant. Dernier livre publié : Argent, dettes et banques, éditions Yves Michel, 2010.
– HOAREAU Charles. Membre de la direction de l’Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône.
– LEVY Pierre. Rédacteur en chef du mensuel Bastille, République, Nations.
– MARCHAND Michel. Chercheur à l’Institut pour l’exploitation de la mer (IFREMER), spécialiste des pollutions marines, secrétaire national du M’PEP chargé des questions de l’environnement. Derrnier ouvrage publié : Ne soyons pas des écologistes benêts, Mille-et-une-nuits, 2010.
– MAISON Jean-François. Travailleur social, membre du PRCF, suppléant aux élections législatives dans le Pas-de-Calais.
– MOREAU Waldeck. Secrétaire national du M’PEP, porte-parole de la fédération M’PEP 34, candidat aux élections législatives en 2012.
– NIKONOFF Jacques. Professeur associé à l’Institut d’études européennes de l’Université Paris 8, ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA), ancien président d’Attac, porte-parole national du M’PEP, candidat aux élections législatives en 2012. Derniers ouvrages publiés : Sortons de l’euro, Mille et une nuits, 2011 ; La confrontation. Argumentaire anti-FN, Le Temps des Cerises, 2012.
– OMER Jacky. Responsable du Front syndical de classe.
– ORTIZ Jean. Universitaire spécialiste de l’Amérique du Sud et de la Guerre d’Espagne, secrétaire national du SNESUP.
– PERRET Gilles. Cinéaste. Dernier film réalisé : De mémoires d’ouvriers, 2011. Gilles Perret travaille actuellement au projet d’un film sur le Conseil National de la Résistance.
– PONS Lucien. Président du Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR.
– PUJO Jean-Luc. Président des Clubs Penser la France.
– RAMAUX Christophe. Universitaire en économie, membre du Conseil scientifique d’Attac et des Economistes atterrés. Dernier ouvrage publié : L’Etat social, Mille et une nuits, 2012.
– ROUGEYRON Pierre-Yves. Directeur de publication de la revue Perspectives Libres, analyste en intelligence économique. Dernier ouvrage publié : Enquête sur la loi du 3 janvier 1973. Comment des banquiers et des hauts fonctionnaires ont endetté la France, Le Jardin des Livres, 2012 (à paraître à l’automne).
– SALOMON Thierry. Président de l’association NégaWatt.
– SARR Serigne. Membre Fondateur du Conseil citoyen pour le droit à l’eau et à l’assainissement au Sénégal (COCIDEAS), membre du comité pour l’annulation de la dette du tiers monde(CADTM).
– SCHNEIDER Christian. Secrétaire national du M’PEP chargé des questions de commerce international.
– UN SYNDICALISTE DE FRALIB.
– VIALE Frédéric. Juriste, membre du Conseil d’administration d’Attac national. Dernier ouvrage publié : L’horreur européenne, éditions Tatamis, 2010.
– VIDAL Serge. Responsable à la Fédération CGT Énergie d’EDF.
– VIVAS Maxime. Journaliste, écrivain, administrateur du Grand Soir.
35 ORGANISATIONS INVITÉES :
– Action critique médias (Acrimed).
– Ambassade du Venezuela à Paris.
– Association pour une constituante.
– Attac France.
– Bastille, République, Nations.
– Clubs Penser la France.
– Collectif unitaire républicain pour l’initiative et l’émancipation linguistique (COURRIEL)
– Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM).
– Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR.
– Comités locaux d’Attac PACA.
– Conseil citoyen pour le droit à l’eau et à l’assainissement au Sénégal (COCIDEAS).
– Fédération CGT de l’Énergie.
– Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE).
– Forum du Tiers Monde.
– Forum Mondial des Alternatives.
– Front syndical de classe.
– IFOP.
– Initiative communiste.
– Le Grand Soir.
– Le Sarkophage.
– Les Économistes atterrés.
– NégaWatt.
– Parti communiste français (PCF).
– Parti de gauche (PG).
– Parti ouvrier indépendant (POI).
– Perspectives Libres.
– Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF).
– SNESUP.
– Syndicat CGT FRALIB.
– Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône.
– Union populaire républicaine (UPR).