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Rien qu’une guerre pour faire fructifier l’appropriation privée des moyens de production

La France vient donc de s’offrir le luxe d’apparaître comme le pays le plus agressif au monde. En attendant de voir ce que sera le prix à payer, dans les prochaines années, pour l’annonce d’une telle folie meurtrière, nous pouvons déjà craindre quelques conséquences à caractère économique. Mais une guerre en Syrie, pour quoi faire ?

Les tout derniers événements nous ont fourni la preuve de ce phénomène, tout de même inquiétant, qu’en matière d’intervention guerrière, la Grande-Bretagne monarchique se révèle être soumise à des freins qui, dans la France dite républicaine, n’existent pas. Cameron a été bloqué en Syrie par le Parlement britannique, quand Hollande n’aurait pas pu l’être par le Parlement français.

Sans qu’il soit nécessaire de s’y étendre ici, il ne sera peut-être pas inutile de souligner que, du fait de son schéma institutionnel, la France est susceptible de se transformer très vite, selon la pression des circonstances, en un fascisme plus ou moins déguisé, voire en une dictature militaire (article 16).

Rappelons que, dans le discours (vidéo toujours disponible sur Internet) que François Hollande est allé prononcer à l’ONU le 25 septembre 2012, il a fourni une liste tronquée des droits de l’homme dont la France serait garante depuis la Déclaration de 1789. S’il a bien cité la liberté, la sûreté, la résistance à l’oppression, il a oublié la propriété...

Il n’y a évidemment aucun hasard. En effet, l’éventuelle intervention en Syrie n’aurait rien à voir avec les trois droits en question qui ne sont qu’un effet d’affichage. Elle répond, comme tout ce qui sous-tend les activités impérialistes, aux nécessités que porte en lui le seul droit inviolable et sacré proclamé en 1789 : la propriété. Pour le dire en un petit bout de phrase : la Syrie actuelle n’est pas suffisamment perméable à la rotation internationale de la propriété privée des moyens de production sous sa forme la plus souple et la plus puissante : la finance internationale.

Quant au Qatar, il a découvert une sorte d’animal sauvage, la France, qui n’a besoin de personne d’autre que de son seul président de la République pour prétendre se jeter – en dehors même de toute décision de l’O.N.U., nous avons fini par l’apprendre de la bouche de François Hollande – sur la cible qu’on lui désignera : un jour la Libye, l’autre la Syrie.

Or, comme on le sait, François Hollande est issu de la promotion Voltaire de l’E.N.A. Et curieusement, il vient aussi d’inaugurer le lycée Voltaire de Doha après que Nicolas Sarkozy en a choisi, à l’époque de sa présidence, la dénomination.

Que vient faire Voltaire en une telle rencontre de haut vol ?

Pour une réponse motivée : http://voltairecriminel.canalblog.com

»» http://www.cunypetitdemange.sitew.com
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Aurélien BERNIER
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Stefania Maurizi

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