A propos de l’ouvrage de Michael Parenti, Le mythe des jumeaux totalitaires, enfin disponible en français grâce aux Editions Delga, on aura une idée du ton alerte de l’auteur, avec cet extrait du chapitre Le capitalisme passe à l’Est :
« Les derniers sondages d’opinion montrent que de nombreux Russes considèrent que l’ère Brejnev, voire l’ère Staline, étaient plus heureuses que la période actuelle, tout du moins pour ce qui est des conditions économiques et de la sécurité personnelle » (New York Times, 15 octobre 1995). Une blague circulait ainsi en 1992 en Russie : Question : Qu’est-ce que le capitalisme a réussi en une année que le communisme n’a pas su faire en soixante-dix ans ? Réponse : Faire apparaître le communisme comme une bonne chose. » p. 134.
Ou encore :
“[…] L’ancien ministre de la Défense de RDA Heinz Kessler faisait remarquer : "Bien entendu, j’entends beaucoup parler des nouvelles libertés dont les gens jouissent en Europe de l’Est. Mais comment définissez-vous la liberté ? Des millions de personnes en Europe de l’Est sont désormais libérées de l’emploi, libérées de rues sûres, libérées de la santé gratuite, libérées de la sécurité sociale" (NYT, 20 juillet 1996) ». p. 136.
Je laisse au lecteur le plaisir de découvrir l’analyse faite par l’auteur de la « condamnation intégrale de l’Union soviétique comme une monstruosité stalinienne et aberration morale léniniste » opérée par les « anticommunistes de gauche » étasuniens, parmi lesquels Noam Chomsky « qui est une source inépuisable de caricatures anticommunistes », p. 61.
Ce qui est bien avec Parenti, c’est qu’il garde un ton léger même avec des choses sérieuses (et très documentées)
m-a patrizio