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Pierre Moscovici : rien de nouveau sous le sommeil !

Notre ministre de l’Économie et des finances a-t-il, ou non, piqué un petit roupillon pendant les négociations européennes sur le sauvetage de Chypre dans la nuit du 24 au 25 mars ? Le mystère est entier et paralyse le Landerneau politique.

Pensez donc ! Pourquoi l’organisme de Pierre Moscovici serait-il différent de celui du vulgus pecum ? Avec tout ce qui lui est tombé dessus ces derniers mois, Mosco a bien pu s’absenter quelques secondes. A fortiori en tentant de se concentrer sur le babil de ses confrères de l’Union sur les solutions à apporter à la faillite chypriote : trop, c’est trop !

Notre grand argentier pouvait bien avoir les paupières lourdes en écoutant les scénarios picrocolins de ses petits camarades genre : « taxer les plats de moussaka quatre points de plus que les flasques d’Ouzo lorsqu’ils doivent être consommés dans les deux heures par un ressortissant étranger résidant à moins de deux cents mètres de la Place Rouge ».

Vous-vous direz peut-être que l’affaire avait au moins l’avantage de l’extraire momentanément de l’embrouille Cahuzac, qui lui avait déjà fait fermer les yeux dans un remake du Grand sommeil

Le pire, sans doute, aurait été d’avoir été réveillé par Christine Lagarde. Quelle horreur ! Tout l’enthousiasme de la haute finance anglo-saxonne qui vous secoue la manche… Surtout qu’elle aurait lâché alors : « Je comprends pourquoi on n’entend pas la voix de la France ». Dommage qu’Adidas et Tapie n’aient pas fabriqué pas de porte voix…

LA FRANCE NOUS PESE

Notre ministre était plongé dans un doux rêve qui le ramenait avant le 6 mai 2012, quand tout était possible, quand le changement c’était pour demain, heu pardon pour maintenant, enfin à un moment ou à un autre.

En songe, Pierrot était encore le stratège de gauche tel que certains d’entre nous l’avait connu : compétent, courageux et plein d’espoirs dans la capacité de François Hollande, alors en période pré « Pépère ».

Mosco était loin encore des crêpages de chignons Valérie-Ségolène, banals a priori mais si pleins de sens sur ce qui allait se passer en quatrième vitesse. Une impression persistante de désorganisation, d’un contrôle relatif sur les affaires d’État. Enfin si on excepte l’ANI et le douteux combat malien.

Loin encore des moqueries que cette ambiance suscite en dehors des frontières. Déjà que les Français passent si facilement pour des branquignols à Londres ou Washington (On n’avait encore constaté, là-bas, que le Medef allait, main dans la main avec Pépère, remettre ces fainéants de Frenchies dans le droit chemin).

Donc, Pierrot, que tu sois allé rejoindre Morphée, ou pas, tu as raison de maugréer contre « le french bashing ».

Bon, d’accord : la forme de ta protestation fait un peu « scout pris les doigts (pas ceux de Frigide Barjot…) dans le pot de confiture ». Ecoute toi :« Non, je ne dors pas pendant les négociations et Christine Lagarde ne me réveille pas. Oui, la France parle et pèse (…).

Comme disait Pierre Dac, dans son célèbre sketch avec Francis Blanche : « Monsieur pèse plusieurs fois par semaine ». A quelques jours du premier anniversaire de Pépère à l’Elysée, le pire, c’est que tout le monde s’en est aperçu.

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