Au pouvoir : le PS, son échec et ses reniements. A l’opposition : l’UMP, ses divisions et son étonnante incapacité à profiter des erreurs de l’adversaire. Au milieu : des Français déboussolés, appauvris et de plus en plus distants vis-à-vis de la politique. D’où un jeu à la mode : tout faire, à droite comme à gauche, pour masquer les errements et les fautes. Glisser « la poussière sous le tapis », cacher l’incurie. Mais jusqu’où et combien de temps ?
Après des nuits d’insomnies, le gouvernement a tranché : il n’y aura pas de projet « spécifique sur la gouvernance des entreprises ». Entendez par là : pas question de limiter le salaires des grands patrons du privé. La France respire et va pouvoir garder ces talents que le monde entier nous envie.
« World Warcraft » ou « Prince of Persia » n’ont plus le monopole du clic. Les hauts-fourneaux de Florange et la prise de conscience collective font une inédite apparition dans le monde, pour ne pas dire le marché, des jeux en ligne.
Le moins que l’on puisse dire est que le lynchage médiatique dont fait l’objet François hollande est à large spectre. Le « Hollande bashing » à la « Une » touche tous les aspects de la politique et de la personnalité en creux du successeur de Sarkozy.
Tous ? Non, un résiste encore : le « pouvoir d’achat », terme soigneusement écarté des éléments de langage gouvernementaux. Mais il va très bientôt jaillir comme un diable de sa boîte. Plus fort et plus longtemps que Cahuzac...
Ségolène Royal a connu de cuisants échecs : Elle a loupé deux fois l’Elysée. Une fois comme Présidente, une autre fois comme première dame. Elle n’est plus députée. Alors que le pays entre officiellement en récession au premier trimestre, elle agite les bras – elle sait si bien le faire – et se pose en sémaphore politique dans la tempête et le bouillonnement gouvernemental. Seule.
Morgue époustouflante, provocation ou prise de température ? Le banni, l’exilé Jérôme Cahuzac fait son marché dans sa bonne ville de Villeneuve-sur-Lot. Cette petite balade pimentée de serrages de mains fait grincer des dents sur le plan local, celle du PS en tête...
L’État actionnaire, désormais régulièrement en cessation de paiement en début d’année calendaire, s’apprête à se désengager d’un certain nombre de ses participations « importantes » mais « non stratégiques ». Il faut du « résultat » en matière de finances publiques. Du coup, François Hollande n’écarte plus de remanier son équipe.
Comme toujours, il est difficile de dire si les objectifs des organisateurs de la marche du 5 mai est le « triomphe » souhaité par Jean-Luc Mélenchon. Ce qui est sûr, c’est que le défilé « contre l’austérité, contre la finance et pour une 6e République » ne sera pas le désastre confinant au désertique que d’aucuns prédisaient. Il y avait beaucoup de monde.
En qualifiant Jean-Luc Mélenchon d’ « homme seul », Jérôme Cahuzac - avant sa descente aux enfers, en janvier dernier - tentait d’ignorer que cette affirmation s’appliquait de fait à lui-même. Il était loin d’imaginer que cet anathème, terrible et prononcé avec mépris, allait frapper son propre parti politique. En tout cas sa branche la plus fournie : la « Solférinienne ».
La beauté est souvent maudite. L’Italie n’attire pas les prétendants qu’elle mériterait. Le pays du Bel Canto, de Dante ou encore de Galilée, après des années ubuesques sous la coupe de Berlusconi n’arrive pas à s’extraire de la gestion du « démerde toi ! ». Avec Enrico Letta, homme de gauche très molle et… neveu de Gianni Letta – l’homme de confiance du « Cavaliere » – la Péninsule risque fort de rester sous l’empire de l’ « Arrangia ti ! ».