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Auteur : Denis THOMAS

L’ « UMPS » ou la poussière sous le tapis

Denis THOMAS

Au pouvoir : le PS, son échec et ses reniements. A l’opposition : l’UMP, ses divisions et son étonnante incapacité à profiter des erreurs de l’adversaire. Au milieu : des Français déboussolés, appauvris et de plus en plus distants vis-à-vis de la politique. D’où un jeu à la mode : tout faire, à droite comme à gauche, pour masquer les errements et les fautes. Glisser « la poussière sous le tapis », cacher l’incurie. Mais jusqu’où et combien de temps ?

La problématique est tristement connue et désespérément tenace. Relancer l'emploi, le pouvoir d'achat tout en équilibrant les comptes nationaux et assurer une « certaine » pérennité de la Sécu et des retraites. Autant dire que cocher toutes les cases relève de l'imaginaire et croire le contraire de la cour de récréation. Reste que le jeu de dupe auquel se livre tout animal politique est de cultiver les espoirs de ses mandants sur l'air de « demain on rase gratis » en colmatant tant bien que mal les brèches béantes du présent. Et du passé. Parfois, l'affaire se complique. Ainsi François Hollande, l'homme qui taxe plus vite que son ombre, vient avec son tout récent arbitrage sur les allocations familiales, de taper on ne peut plus franchement sur le « social » et sur les classes moyennes. Ou, du moins, sur ce qu'il en reste. Il y a, en effet, peu de chances que l'arbitrage retenu - quotient familial abaissé de 2.000 à 1.500 euros, prestations d'accueil du jeune enfant coupée en (…) Lire la suite »
Finalement...

L’État renonce à encadrer le salaire des patrons : On a eu très peur !

Denis THOMAS

Après des nuits d’insomnies, le gouvernement a tranché : il n’y aura pas de projet « spécifique sur la gouvernance des entreprises ». Entendez par là : pas question de limiter le salaires des grands patrons du privé. La France respire et va pouvoir garder ces talents que le monde entier nous envie.

C’est naturellement notre Moscovici-sur-la-sellette qui s’est collé à faire cette brillante communication dans le quotidien Les Echos, connu comme un brûlot activiste au profit du monde du Travail. Il envoie ainsi une autre promesse de campagne de François Hollande aux oubliettes mais, nous n’en sommes plus à ça près. L’Ami Mollette avait alors affirmé : "j'imposerai aux dirigeants des entreprises publiques un écart maximal de rémunérations de 1 à 20". Et aussi de guérir les écrouelles, envoyer des parapluies sur Mars et faire perdre quarante kilos à Gérard Depardieu au terme d’une cure d’abstinence totale sur le Saint-Emilion. Sans rire, le gouvernement indique à présent préférer '"une autorégulation exigeante" de la part des boss du Cac 40 et d'agir dans « le dialogue". Et, avec une habitude qui confine désormais à une sorte d’addiction , les équipes Hollandaises concernées ont taillé la bavette avec Laurence Parisot (en partance du Medef mais toujours très très active..) (…) Lire la suite »
Lutte des classes et jeux vidéo

Dans la peau d’un « Metallo » pour « Kill Mittal » … Florange en ligne !

Denis THOMAS

« World Warcraft » ou « Prince of Persia » n’ont plus le monopole du clic. Les hauts-fourneaux de Florange et la prise de conscience collective font une inédite apparition dans le monde, pour ne pas dire le marché, des jeux en ligne.

« Kill Mittal » propose aux joueurs d’entrer dans la peau d’un ouvrier pour contrecarrer avec ses camarades, les projets du célèbre « patron voyou indien ». Pour de l’innovation, c’est de l’innovation ! A première vue, on se frotte les yeux. Mais le créateur de Kill Mittal, Alexandre Grilleta, souffle le chaud et le froid en présentant son bébé. Le Lorrain explique d’un côté, dans l’introduction du jeu en ligne, que « Mittal a fait main basse, puis fermé la majorité des aciéries mondiales, mettant à la rue des milliers de métallurgistes » . Mais, prudent, il ajoute que « ce jeu n’est pas une incitation à la violence ou à taper sur les grands patrons. J’ai volontairement choisi le style cartoon et on ne voit jamais de sang », se rattrape en vitesse l’inventeur lorrain. Ici pas de Kalachnikov, de lance roquettes ou de couteaux entre les dents de brutes en treillis bardées de muscles : juste des barils, des poutres ou des carcasses de voitures à utiliser judicieusement contre … (…) Lire la suite »

Après la fraude fiscale, le pouvoir d’achat va exploser au nez de Hollande

Denis THOMAS

Le moins que l’on puisse dire est que le lynchage médiatique dont fait l’objet François hollande est à large spectre. Le « Hollande bashing » à la « Une » touche tous les aspects de la politique et de la personnalité en creux du successeur de Sarkozy.
Tous ? Non, un résiste encore : le « pouvoir d’achat », terme soigneusement écarté des éléments de langage gouvernementaux. Mais il va très bientôt jaillir comme un diable de sa boîte. Plus fort et plus longtemps que Cahuzac...

Avec un retard plus ou moins calculé, les médias vont inévitablement s’emparer de la chose. Le Français, lui, est déjà au cœur de cette triste « actualité » depuis des lustres et n’a pas attendu l’arrivée de Moi Président pour constater une baisse vertigineuse de son niveau de vie. Reste que le présent exécutif, avec une « méthode » qui n’appartient qu’à lui, poursuit la quête aussi ancienne qu’acrobatique pour faire rentrer l’argent dans les caisses. Tous se livrent à d’épatantes simulations aux allures de frénétiques bouche-trous. Tout d’abord, après avoir fait beaucoup couler d’encre et gloser dans les chaumières – et surtout dans les sièges des constructeurs automobiles hexagonaux – Bercy, après moult préconisations élyséennes, a affirmé que l’alignement fiscal du gas oil sur celui du super était abandonné. Et avec lui les sept milliards de recettes qui vont avec. Sans doute trop beau pour être vrai. Malgré la mise au rebut de cette piste, il y a fort à parier que remplir (…) Lire la suite »

Ségolène Royal se signale encore à l’attention d’une France en récession

Denis THOMAS

Ségolène Royal a connu de cuisants échecs : Elle a loupé deux fois l’Elysée. Une fois comme Présidente, une autre fois comme première dame. Elle n’est plus députée. Alors que le pays entre officiellement en récession au premier trimestre, elle agite les bras – elle sait si bien le faire – et se pose en sémaphore politique dans la tempête et le bouillonnement gouvernemental. Seule.

« Coucou, je suis (toujours) là. Et question erreur de casting, nul ne peut plus me donner de leçon ! », semble dire à grand renforts de rendez-vous médiatiques, la candidate malheureuse aux présidentielles de 2007 et aux législatives de 2012. Elle sort un ouvrage intitulé Cette belle idée de courage chez Grasset et renoue avec les photographes et les petits papiers dans la presse. Avec les petites phrases aussi. Assassines ! Elle profite de son retour en grâce sous l’égide de Jeanne d’Arc, de Louise Michel ou du jeune navigateur François Gabart, les héros de son opuscule, pour tacler là où ça fait très mal dans l’équipe de son Ex. Elle juge nécessaire, pour ne pas dire urgent, de « restructurer » Bercy après l’affaire Cahuzac et où Pierre Moscovici ne fait décidément pas le poids. Elle persifle, mais en se voulant docte, pour mettre fin à la « zizanie » entre ministres. Elle intervient en même temps que Laurent Fabius qui appelle à trouver un « patron » pour le ministère (…) Lire la suite »

L’étonnant marché de Jérôme Cahuzac

Denis THOMAS

Morgue époustouflante, provocation ou prise de température ? Le banni, l’exilé Jérôme Cahuzac fait son marché dans sa bonne ville de Villeneuve-sur-Lot. Cette petite balade pimentée de serrages de mains fait grincer des dents sur le plan local, celle du PS en tête...

À Paris, le silence est assourdissant car le dossier Cahuzac est une bombe à fragmentation qui réserve encore bien des surprises. Ou pas. Et ce, du fait d’un opportun enterrement de première classe… D’aucuns n’hésitent pas à évoquer un pacte dont la République a le secret. Parmi les nombreuses interrogations qui planent encore et toujours sur les conditions de la fraude fiscale du premier percepteur de France, quelques unes ont atteint la stratosphère. Depuis combien de temps le sommet de l’État était-il au courant des indélicatesses de son ministre ? La procédure d’enquête – purement administrative – décidée par le patron de Bercy, Pierre Moscovici était-elle la plus adaptée à faire la lumière, et rapidement, sur cette affaire ? Et, qu’est-ce qui a bien pu pousser Jérôme Cahuzac à avouer ses actes – dégoutant définitivement son avocat – alors que cela faisait belle lurette que l’étau se resserrait autour de lui ? Force est de constater qu’une chape de plomb s’est posée tant (…) Lire la suite »

Hollande : Remaniement ministériel et cession des bijoux de famille

Denis THOMAS

L’État actionnaire, désormais régulièrement en cessation de paiement en début d’année calendaire, s’apprête à se désengager d’un certain nombre de ses participations « importantes » mais « non stratégiques ». Il faut du « résultat » en matière de finances publiques. Du coup, François Hollande n’écarte plus de remanier son équipe.

Aucun ministre n’est « protégé dans le gouvernement », explique l’Ami Mollette, en chute historique dans le cœur des Français, dans Paris Match, si cher à sa compagne. Seul Manuel Valls trouve grâce aux yeux élyséens. "Manuel Valls fait du bon travail. Reconnu comme tel par l'opinion publique », assure Hollande. Le premier flic est-il en route vers Matignon ? Mais ne cédons pas à la panique (ça fait mauvais genre…) le remaniement viendra "en son temps", précise Pépère, fidèle à sa stratégie floutée. "Un jour, des choix et aménagements auront à être faits. Mais j'ai besoin de tous", ajoute-t-il. On n’ose dire « précise-t-il ». Ni pour ni contre, bien au contraire. Comme d’habitude. Mais ministres intègres : dormez bien, mais pas trop car « personne n'a d'immunité", y compris Montebourg ? Voire. "Il y avait un risque de perdre cette entreprise française », relève Hollande évoquant l’affaire Daily Motion (groupe France Telecom) dans laquelle le bel Arnaud vient, une nouvelle (…) Lire la suite »

Marche du 5 mai : Mélenchon … à la base. Reportage.

Denis THOMAS

Comme toujours, il est difficile de dire si les objectifs des organisateurs de la marche du 5 mai est le « triomphe » souhaité par Jean-Luc Mélenchon. Ce qui est sûr, c’est que le défilé « contre l’austérité, contre la finance et pour une 6e République » ne sera pas le désastre confinant au désertique que d’aucuns prédisaient. Il y avait beaucoup de monde.

À côté des très officiels « balais » qui se sont dandinés avec obéissance au dessus du ruban coloré de la foule très dense, sont apparues des revendications de « base » venant d’une… « base » non seulement très inquiète pour l’avenir mais également très affaiblie dans son quotidien. Aurait-on imaginé, ne serait-ce qu’il y a un an lors de la campagne des présidentielles, lire aussi vite des pancartes réclamant « du pain ». Et pas pour un simple clin d’œil historique aux sans culottes qui ont pris la Bastille, lieu propice aux manifestions du Front de Gauche. Ainsi, on pouvait lire le 5 mai sur des supports beaucoup plus bricolés dans l’urgence que concoctés au sein de telle ou telle cellule du « Parti » : « Vite ! Du travail, un toit, du pain ». Et le slogan, faisant référence aux besoins vitaux, n’était pas le seul à décrire la pauvreté de la table en ce printemps 2013. « Ils nous mettent au régime, changeons de régime », brandissaient plus loin d’autres participants tandis (…) Lire la suite »

« Solfériniens » : Vous êtes des « hommes seuls » !

Denis THOMAS

En qualifiant Jean-Luc Mélenchon d’ « homme seul », Jérôme Cahuzac - avant sa descente aux enfers, en janvier dernier - tentait d’ignorer que cette affirmation s’appliquait de fait à lui-même. Il était loin d’imaginer que cet anathème, terrible et prononcé avec mépris, allait frapper son propre parti politique. En tout cas sa branche la plus fournie : la « Solférinienne ».

Cette appellation va, sans nul doute, faire son chemin depuis qu’elle a été créée et utilisée par le même Mélenchon. Ceci s’est passé sur l’antenne publique France 2 alors que celle-ci le tenait une fois de plus, dans ses filets cathodiques. L'asticotant sur la forme avec une mesquinerie qui n'échappe plus guère à personne... Mais le patron du Front de Gauche, qu’il est nullement besoin de qualifier de « bouillant » ou de « tribun » car ce serait faire injure à ce qu’il représente au fond, a pointé à l’écran précisément l’état dans lequel se trouve aujourd’hui le parti majoritaire. Et ce, sans même évoquer le désamour populaire dont souffre par ailleurs ce dernier. Car contrairement à ce que font semblant de méconnaitre les « commentateurs » politiques de la chaîne de télévision, le solide distinguo entre Socialistes et « Solfériniens » se constate quotidiennement et, fait nouveau, à deux niveaux. ACCOINTANCES Tout d’abord, il est évident que l’électeur issu de la Gauche, (…) Lire la suite »

Avec Enrico Letta, l’Italie a de nouveau la Berlu (e) !

Denis THOMAS

La beauté est souvent maudite. L’Italie n’attire pas les prétendants qu’elle mériterait. Le pays du Bel Canto, de Dante ou encore de Galilée, après des années ubuesques sous la coupe de Berlusconi n’arrive pas à s’extraire de la gestion du « démerde toi ! ». Avec Enrico Letta, homme de gauche très molle et… neveu de Gianni Letta – l’homme de confiance du « Cavaliere » – la Péninsule risque fort de rester sous l’empire de l’ « Arrangia ti ! ».

Et ceux qui « se démerdent » en Italie comme en Grèce, en Espagne ou… en France sont ceux qui n’entrent pas dans les effroyables statistiques de la nouvelle pauvreté. Si la dette italienne représente six fois celle de la Grèce, les ultramontains les plus riches ont érigé en système les moyens de payer le moins d’impôts possible. Les experts comptables et fiscaux italiens ne savent plus où donner de la tête… La grande question qui agite la Botte avec l’arrivée d’Enrico Letta est de savoir si celui-ci va poursuivre la politique d’austérité imposée par le chantre de l’Euro fort, l’Allemagne ? Pour l’heure, face à la presse après son entrevue avec le Président Giorgio Napolitano, réélu à l’âge respectable de 88 ans, Letta a estimé que l'Italie devait « fermement s’engager à modifier l’orientation des politiques (économiques) de l'UE, trop axées sur l'austérité, qui, comme le Président de la Commission européenne (José Manuel) Barroso l’a déclaré l'autre jour, ont atteint leurs (…) Lire la suite »