@Tibet Libre !
Votre foi et votre fondamentalisme religieux ne doivent pas vous aveugler sur la réalité de faits.
Arrêtons-nous un instant sur une chose que vous dites : "(...) sous la sage direction de Sa Sainteté le Grand Treizième (...) le Tibet abandonne la peine de mort en 1898".
Vous savez que c’est totalement faux. Pas la peine de soutenir quoi que ce soit dans la Chine communiste pour l’affirmer.
1) Dans un article méprisant et anti-chinois, le journaliste du Monde reconnaît pourtant : "En ce qui concerne les amputations et l’énucléation, si ces formes de punitions existaient bel et bien dans le Tibet médiéval, elles n’étaient pas employées de manière systématique et le treizième dalaï-lama les avait même fait évoluer dans les années 1930 en alternant curieusement d’une année sur l’autre châtiments corporels et peine de mort." (Le Monde, Avril 2009). Prompt à dénoncer les oppressions de tibétains, "Amputations" et "énucléations" ne font pas partie des mots que vous utilisez concernant la théocratie tibétaine du 13ème, n’est-ce pas ?
2) Pas particulièrement favorables au régime de Pékin, les historiens Alex McKay et Peter Hopkirk, dans leurs livres respectifs "The History of Tibet : the modern period : 1985-1959, the encounter with modernity" et "Trespassing the Roof of the World. The Second Exploration of Tibet", rapportent clairement des exemples de peine capitale prononcée, des châtiments corporels entraînant souvent la mort ainsi qu’un châtiment que seul le dalai-lama pouvait ordonner (aka "vouer l’âme d’un condamné aux limbes éternelles") qui pouvait "[être] assorti d’une condamnation à la peine capitale, la tête de la victime était séchée et placée dans un bâtiment spécial près de Lhassa, sorte de « galerie de repris de justice »". Ah le bon retour aux traditions.
3) Juste avant 1959, le Tibet était encore une société médiévale de servage de misère et travail impayé, extrêmement violente où les fugitifs pouvaient être battus à mort, où des contrevenants à l’ordre établi étaient sévèrement fouettés et ensuite "abandonnés à Dieu" dans la nuit glaciale pour y mourir (cf. "The Making of Modern Tibet" de Tom Grunfeld qui affirme que "Les parallèles entre le Tibet et l’Europe médiévale sont saisissants"), où se pratiquait régulièrement l’esclavagisme d’adultes et même d’enfants (petites menottes, fers chauds, instruments de tortures pour énucléer, briser les mains, couper nez et oreilles, rotules et talons,...) (cf. Tibetan interviews d’Anna Strong), flagellations, mutilations et amputations y étaient monnaie courante.
Ainsi, nulle peine de "s’interroger longtemps sur les méchants et les gentils" comme vous dites, puisque je ne considère pas la Chine d’après 1959 comme des "gentils", au contraire de vous qui affirmez sans rire que la théocratie féodale de ces tyrans bouddhistes criminels est finalement "gentille" (car traditionnelle en somme) !
Par ailleurs, dès 1949, un rapport de l’Office des Affaires Etrangères des Etats-Unis en avril 1949 rapporte : "Le Tibet devient stratégiquement et idéologiquement important. Puisque l’indépendance du Tibet peut servir la lutte contre le communisme, il est de notre intérêt de le reconnaître comme indépendant (…) Toutefois, ce n’est pas le Tibet qui nous intéresse, c’est l’attitude que nous devons adopter vis-à-vis de la Chine". Il est donc également totalement faux de dire que le Tibet est "seul" ou "vaguement" appuyé.
Par conséquent, cessez de nous abreuver de fake news fondamentalistes sur votre réincarnation djihadiste bouddhiste formée par des nazis et qui, en grand ami des USA de Trump, rêve de théocratiser à nouveau et d’asservir une population entière de manière moyen-âgeuse comme dans le Tibet d’autrefois (dont il n’a rien à redire).