Assise sur des réserves de change de plus de 2500 milliards de dollars (l’équivalent de toute la richesse de la France), elle est partie sans complexe à l’assaut du monde. Et rien ni personne ne lui résiste. Cette stratégie a un nom : zouchuqu, ce qui signifie « sortir des frontières », partir à la conquête des marchés internationaux. Depuis 2000, les investissements chinois à l’étranger ont été multipliés par vingt. Une boulimie sans limite géographique ni sectorielle : terres agricoles et minières en Afrique et maintenant en Amérique du Sud, entreprises aux États-Unis et en Europe, infrastructures (ports, routes, aéroports…) un peu partout, dettes souveraines… Rien n’échappe à la fringale des héritiers de Mao. Le Figaro
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L’alcool aux 3 pénis est en fait une boisson alcoolisée à base de riz fermenté et de pénis de phoque, de pénis de chien cantonais et de pénis de cerfs (ce n’est pas protégé le phoque et le cerf ? bref…). La médecine chinoise dit que cette boisson est bonne pour la puissance masculine et la virilité (« forcément »…). chine Info, forum
Bon ! On est tous un peu ignare…
Une fois le lecteur entré dans l’article, il va falloir continuer… Le titre, c’est l’hameçon…
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C’est vrai ! Les Chinois investissent de plus en plus sur tous les continents. Même Madame Clinton se plaint des investissements de la Chine en Afrique. Depuis quand les États-Unis s’intéressent-ils à l’Afrique ? De façon honnête ? De fait, elle considère cela comme une « offensive économique ».
Hillary Clinton a pour sa part déclaré que les États-Unis avaient l’intention « de développer un modèle de partenariat durable à valeur ajoutée plutôt que de piller l’Afrique, annonceThe Guardian.
Belle leçon ! Pour un pays qui s’y connaît en offensive guerrière. La gangrène de Washington veut guérir la jambe de l’autre, mais est ignorante de la puanteur que dégagent les cerveaux de ce pays.
En 2009, la Chine a devancé le pays de l’oncle Sam comme principal partenaire économique de l’Afrique. Le volume des échanges commerciaux poursuit son essor et a atteint l’an passé un montant de 160 milliards de dollars, contre seulement 10,6 milliards de dollars il y a une décennie et un milliard il y a 20 ans. GBTimes
Le vin français
Un investisseur chinois a racheté le château de Gevrey-Chambertin et deux hectares de vignes produisant le prestigieux vin éponyme de Bourgogne, dans l’est de la France, pour la somme record de 8 millions d’euros, malgré la mobilisation des viticulteurs locaux, a annoncé mercredi leur président.Cyberpresse
60% des investisseurs sont Français…
Mais les chinois ne cessent de lorgner le marché et l’intention d’acheter. D’ici 5 à 10 ans, les investisseurs veulent s’approprier de propriétés classées.
Le vin échappe-t-il à la France ?
Comme partout ailleurs, les règlements des marchés sont « élastiques » et souvent nébuleuses. Acheter en pièces détachées… C’est sans doute une tactique chinoise.
Ils achètent d’abord des petits domaines, de 2 à 7 millions d’euros, afin de commencer à connaître le secteur », indique Michael Baynes, de l’agence immobilière Maxwell-Storrie-Baynes spécialisée dans le foncier viticole bordelais. Les Affaires, La Presse
Les terres du Québec
Pour l’instant, un seul producteur agricole, situé à Saint-Valérien-de-Milton, en Montérégie, a admis être prêt à vendre sa porcherie, que les Chinois veulent transformer en ferme-école. Des dizaines d’agriculteurs de cette région, désignée comme le grenier du Québec, ont été sollicités. Il n’en fallait pas plus pour que les représentants locaux de l’Union des producteurs agricoles (UPA) craignent une saignée et s’inquiètent formellement du phénomène naissant.
Pourtant, même la haute direction du syndicat agricole n’est pas en mode panique. Les terres agricoles québécoises sont certes beaucoup moins chères que celles des États-Unis et de l’Ouest canadien, mais ce n’est pas pour rien. Elles sont moins propices aux grandes cultures de céréales et les lots demeurent petits, une centaine d’hectares en moyenne.
Or, quand la Chine met la main sur des terres étrangères, comme cela s’est fait en Afrique depuis quelques années, c’est pour produire à grande échelle des denrées qui seront rapatriées. Ce serait difficile à faire à partir du Québec, d’autant qu’il faut passer par les agences de vente contrôlées par les producteurs agricoles. Il faudrait que les Chinois vendent, puis rachètent leur propre production avant de l’exporter. Pas très avantageux. Et puis il y a la distance : environ 19 000 kilomètres entre Saint-Hyacinthe et Pékin ! source
Les terres du Québec sont les moins chères sur le marché. De plus, la distance ne semble pas avoir de l’importance. La preuve est que les produits chinois envahissent le marché canadien et…étasunien.
Un hectare de terre arable se vend ainsi en moyenne 1725 $US au Canada.
Cela se compare avantageusement au prix versé pour acheter un hectare en Irlande (58 500 $US), en Angleterre (17 100 $US), en France (12 500 $US), dans l’État américain de l’Ohio (11 000 $US), en Nouvelle-Zélande (9643 $US) et en Australie (3450 $US), voire dans d’anciens pays du bloc de l’Est, comme la Pologne (6660 $US), la Roumanie (4855 $US) et la Bulgarie (3120 $US).
Là encore, les règles sont en apparence strictes, mais, il y aurait « péril en la demeure », selon l’expression d’un ancien député québécois.
Les investissements, depuis une décennie, sont exponentiels. Si certains viticulteurs se sont opposés à la vente de certains secteurs, le marché semble ouvert pour la présente décennie. La rapidité de la compréhension et la lenteur des règlementations claires sont absentes.
L’Afrique
Connaît-on bien les intérêts de la Chine en Afrique ? Ce sont les matières premières certes, mais lesquelles, et dans quels pays ?
La jeunesse d’aujourd’hui, donc les dirigeants de demain, doivent en avoir une idée. Il faudra mieux négocier demain les ressources que les dirigeants-gérontocrates actuels bradent à vil prix.
Voici un petit listing des intérêts chinois en Afrique, qui montre bien que la Chine a BESOIN de l’Afrique pour se développer, et donc les négociateurs africains devraient réussir à obtenir beaucoup plus que maintenant.
- 1. La Chine est le plus gros client du pétrole du Soudan
- 2. La Chine enlève du pétrole brut en Angola
- 3. La Chine enlève du pétrole brut au Nigéria
- 4. La Chine enlève du pétrole brut en Guinéé Equatoriale
- 5. La Chine prospecte au Mali et dans le golfe de Guinée
- 6. La Chine a besoin du cuivre de Zambie
- 7. La Chine a besoin du fer d’Afrique du Sud
- 8. La Chine a besoin du Chrome du Zimbabwé
- 9. La Chine a besoin du bois du Gabon
- 10. La Chine exporte du textile de qualité en Afrique, détruisant des milliers d’emplois
Voici une carte montrant le niveau des investissements chinois en Afrique :
Tableau datant de 2005.
2005.
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Depuis ce temps, non seulement la Chine a fait des progrès, mais son « programme » à long terme est inquiétant.
Politique du « zou chu qu » (Sortir des frontières)
La Chine profite de la crise engendrée et répandue comme la peste dans tous les pays dits industrialisés. États-Unis, France, Canada, Grande-Bretagne, Europe entière…
INFOGRAPHIE - Les investissement chinois, essentiellement privés, pourraient atteindre 500 milliards de dollars en 2020. C’est en France que les acquisitions sont les plus importantes. Suivent la Grande-Bretagne et l’Allemagne.
C’est une véritable explosion. Les Chinois ont pratiquement triplé leurs investissements en Europe l’an dernier, à près de 10 milliards de dollars (7,4 milliards d’euros), contre 3,6 milliards en 2010. En 2008, ils n’atteignaient même pas 800 millions et pourraient monter jusqu’à 500 milliards de dollars en 2020, selon une étude du Rhodium Group, un cabinet de consultant américain, publiée jeudi.
Contrairement à une idée fausse, ces investissements ne sont pas le seul fait des grands groupes publics. Si ces derniers représentent 72% des 21 milliards de dollars investis par les Chinois en Europe depuis 2000, ce sont des entreprises privées qui ont réalisé les deux tiers des 573 opérations conclues dans la même période. Le Figaro
Les investissements chinois en Europe ont triplé en 2011.
L’Amérique latine
LIMA - La Chine devrait investir 22,7 milliards de dollars en 2011 en Amérique latine, soit environ 50% de plus qu’en 2010, selon un forum d’affaires sino-latino-américain, où le président du Pérou Ollanta Humala a invité lundi les investisseurs chinois à « respecter les lois » sociales locales.
Selon des chiffres de la Commission économique d’Amérique latine et des Caraïbes (Cepal) de l’ONU, cités au Forum d’affaires sino-latino-américain de Lima, les investissements directs de la Chine devaient passer de 15 milliards de dollars en 2010 à 22,7 milliards cette année.
Plus de 90% de ces investissements sont dirigés vers les hydrocarbures et le secteur minier.
De ces 22,7 milliards de dollars d’investissement chinois sur l’année en cours, le Brésil, l’Argentine et le Pérou devraient en capter plus de 95%. Canoe
Bref, personne n’y échappe. Madame Clinton a sans doute raison de se plaindre et de nommer la manière de faire de la Chine, « néocolonianisme ». Madame Clinton est sans aucun doute la porte-parole de l’industrie étasunienne et de sa décadence fomentée à l’intérieur même du pays.
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J’avais prédit, il y a quelques années, que la prochaine et véritable guerre serait économique.
Malgré les propos adoucissants de certains analystes - argumentant le faible pourcentage et les rapports positifs d’exportation vers la Chine, la démonstration à courte échelle n’écarte pas les dangers d’une prise de pouvoir économique.
Les dégâts humains
Il y a quelques années, une entreprise chinoise a acheté un fleuron du Québec, spécialisé dans les « produits naturels ». Une petite transaction de 35$ millions. Soit !, c’était une entreprise familiale…
De là , la perte et le dépouillage de ce qui forme un pays : les gens eux-mêmes. L’économie mondiale uniformise le « produit humain » et déconstruit l’essence même des peuples. Culture, coutumes, couleurs… La richesse c’est l’authenticité, le caractère, la beauté tressée le long des siècles, voire millénaires.
Si tout n’était qu’économie, la France n’aurait pas sa réputation en matière de fromages et de vins. Ni tout le reste de la « marque » et la couleur française. Ni la beauté et le charme l’oeuvre de Marcel Pagnol, ni le magnétisme de ses personnages.
Que l’on achète les particularités, les « saveurs » de l’artisanat édifié par des individus, des groupes, met en danger toute la richesse des différences de cette humanité.
Cela ne s’achète pas, et ne devrait pas se vendre…
Voilà encore un produit de cette chère mondialisation qu’on nous a tant vantée.
Mais la force de la Chine, c’est la faiblesse de l’Occident.
Déclin, serait le mot approprié. D’ailleurs, les chinois n’en sont pas dupes…
Pour Pékin, l’essentiel est ailleurs, dans ce que Hakim el-Karoui, au fil d’un brillant essai sur le déclin de l’Occident *, appelle « l’invention de sa modernité ». « La Chine veut redevenir la première puissance mondiale, écrit-il, elle le fera par l’industrialisation de son appareil productif et elle imposera les termes de l’échange au reste du monde. » La démocratie attendra. Quand la Chine rachète le monde
On peut bien perdre sa maison… On peut bien perdre quelques avoirs. Mais la crainte de les perdre est en train de faire en sorte que nous perdons nos « êtres ».
C’est la débâcle mondialiste du siècle qui nous guette.
Un être humain sans pays, sans culture, c’est une sorte de sans-abris dans un monde d’abondance apocryphe.
Votre pays était votre maison. C’est maintenant une tente tremblotante aux vents des banques et des investisseurs.
Au coin des rues, de temps en temps, on frôle de l’oeil un mendiant, lampant sa bouteille dans un petit sac brun.
Voilà que nous sommes un peu tous avec nos petits sacs bruns, enfournés dans les investissements, en fuite vers des paradis fiscaux.
Désillusionnés par un système dissolvant le personnage d’une grande pièce de théâtre.
Plus de rôle !
Plus de sang !
Décoloré !
Amorphe !
Et tristement simiesque…
Vous n’avez pas quitté votre pays, c’est votre pays qui vous a été volé.
Être à la ruelle…
Gaëtan Pelletier
24 août 2012
La Vidure