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Mourir de rire ou des vaccins : pensées d’un futur ex-non-vacciné

Je ne suis pas vacciné. Autour de moi, la plupart de mes amis et proches le sont, plusieurs dizaines de personnes, sans avoir eu écho d'effets secondaires graves, si ce n'est une douleur au bras jusqu'à un état fiévreux pouvant durer quelques jours. Pour des raisons qui me sont propres, je pense de plus en plus à me faire vacciner. Je vais voir si je peux repousser l’échéance encore un peu, jusqu’à ce que Pasteur fasse son propre vaccin, chauvinisme oblige, ou, aussi peu probable que ce soit, que la France ouvre son marché aux vaccins chinois, russes ou cubains.

[version étendue - NdR] Ma principale opposition à la vaccination aujourd’hui vient du refus de la levée des brevets et de l’impossibilité qui en découle pour beaucoup de pays, notamment en Afrique, à accéder à la vaccination et qu’au regard de la mondialisation, l’hypothèse que le covid et ses variants continueront à circuler rendant obsolètes les versions plus anciennes des vaccins n’est pas sans pertinence.

Mais avant même l’intervention de Macron sur le pass sanitaire et la quasi obligation vaccinale, j’avais toutefois de nombreux doutes sur les vaccins à ARN messager. Pourtant, c’est surtout l’intervention de Castex sur TF1, ici analysée par le Youtubeur Cemil, qui m’a fait nettement reculer face à une éventuelle vaccination. Cette réticence s’est tout de suite fondée sur l’attitude du premier ministre, totalement sourd aux questionnements légitimes et menaçant les réfractaires de sanctions, tels des enfants désobéissants.

C’est précisément sur ce point que se placent les erreurs imbéciles commises par le gouvernement. Mais sont-elles si imbéciles que cela ? En effet, comment ne pas prévoir qu’une telle coercition après des mois de confinement, de couvre-feu, d’autorisation de sortie, de contrôles et de fermetures de certains commerces n’allait pas mettre dans la rue des dizaines de milliers de personnes ?

On est autorisé à se demander si cette confusion générale sur fond de vaccination à marche forcée n’est pas voulue à moins d’un an des présidentielles, rendant peu lisible l’opposition, inaudible tout autre sujet et invisible les menées gouvernementales contre la retraite et la sécurité sociale.

La pédagogie, les explications, la volonté de rassurer les inquiets aurait certainement eu davantage de succès et n’aurait pas poussé autant de personnes à manifester leur mécontentement légitime...

Malgré tout, pour se défaire de cette gangue entretenue aussi bien par la politique gouvernementale que par les cercles aux tendances conspirationnistes, il devient nécessaire de se renseigner sur ces vaccins par des lectures ou des explications de spécialistes. Je dis bien « de spécialistes », afin de répondre point par point aux théories parfois farfelues répandues, exagérées à dessein, par les mêmes milieux sceptico-complotistes et souvent par les médias eux-mêmes, davantage en recherche de visibilité pour les uns, d’audimat pour les autres, quitte à piétiner la vérité.

On opposera que l’accusation de complotisme ou de conspirationnisme vise à en discréditer les tenants. On ne peut nier que ce soit souvent le cas, surtout dans les médias, mais ce n’est pas parce qu’ils en abusent que ça n’existe pas, et je rappellerai la définition du complotiste : « se dit de quelqu’un qui récuse la version communément admise d’un événement et cherche à démontrer que celui-ci résulte d’un complot fomenté par une minorité active. » Or, dans les cas du covid et de la vaccination, c’est précisément de cela qu’il s’agit. Si vous avez une autre terminologie, je suis preneur. Que ceux qui se sentent visés se rassurent : on est tous le complotiste de quelqu’un à un moment ou à un autre. Moi, par exemple, lorsqu’il s’agit de la Chine ou des Ouïghours, on m’accusera de complotisme si je n’y crois pas...

Quels sont donc les questionnements récurrents à propos des vaccins à ARN messager qui sont privilégiés par l’UE et la majorité des pays occidentaux ? Je mets de côté les habituelles élucubrations dépourvues de fondement scientifique, dignes de Netflix ou d’Hollywood, ainsi que les théories sur d’éventuels traitements dont on ne trouve aucune trace solidement prouvée nulle part.

La technologie vaccinale à ARN messager est récente et mal connue.

Cette affirmation est fausse. L’ARN messager est étudié depuis le début des années 60, a été approfondi dans les années 80-90, notamment les années « sida », et représente un espoir dans le traitement de certains cancers.

Sources :
https://theconversation.com/la-merveilleuse-histoire-de-larn-messager-et-de-son-pouvoir-vaccinal-162264
https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/actualites/decouverte-arn-messager-1961
https://www.pourlascience.fr/sd/medecine/la-revolution-des-vaccins-a-arn-21508.php

La technologie vaccinale à ARN messager est une thérapie génique et représente des risques de mutations génétiques chez les vaccinés.

C’est un mélange de vraies et de fausses informations, comme c’est souvent le cas.

Je cite ici une source scientifique (afin de ne pas influencer le jugement, je n’en propose aucun résumé, c’est à chacun de prendre la peine de comprendre le jargon scientifique, sous peine de rendre invalide toute contradiction) :

« Dans le processus, une information génétique, sous forme d’ARNm, a bien été introduite dans la cellule et a bien résulté dans la synthèse d’une protéine censée traiter une infection virale. Est-ce de la thérapie génique ?

Pour répondre à la question, on peut essayer de voir ce qu’il faudrait pour que c’en soit strictement une. L’information génétique de l’ARNm-S devrait entrer dans le noyau, être convertie en un gène ADN avant d’être introduite dans l’ADN du génome où elle représenterait une adjonction d’un nouveau gène. Il se trouve que les virologues connaissent bien ces processus. Ce sont ceux que suivent les rétrovirus, genre le virus HIV. Le génome des rétrovirus est un ARNm, cet ARNm est rétro-transcrit en ADN et cet ADN est intégré dans le génome de la cellule infectée. Mais ce qui est réalisé par les rétrovirus ne peut l’être que pour leur propre génome. Sans entrer dans les détails, on peut citer, entre autres conditions, que le génome des rétrovirus contient l’information pour produire deux protéines essentielles à ce processus : une transcriptase réverse, qui convertit ce génome ARNm en ADN et une intégrase dont la fonction est d’intégrer cet ADN viral dans l’ADN cellulaire. Sans ces deux protéines strictement virales, pour lesquelles l’information génétique se retrouve exclusivement dans le génome viral, le processus d’intégration d’un ARNm dans l’ADN cellulaire ne peut se réaliser. « Ah, Ah, mais alors, un patient infecté par HIV pourrait subir une thérapie génique ? ».

Outre le fait que tous les patients infectés par HIV ont subi une malheureuse modification génique en voyant le génome HIV intégré à l’ADN de leurs cellules infectées, on ne connait pas à ce jour de cas d’intégration de gènes étrangers autres que ceux de HIV dans leur génome. Pour cela, il faudrait que cet ARNm étranger contienne les caractéristiques précises qui lui permettent d’être reconnu par les deux protéines virales essentielles à l’opération. C’est ainsi que la thérapie génique basée sur l’utilisation de rétrovirus défectifs, incapables de faire des particules virales, mais capables de diriger l’intégration d’un gène correcteur d’un défaut est une méthode qui a été utilisée et qui est pleine des promesses.

La question reste de savoir s’il est possible que l’ARNm-S peut être intégré dans l’ADN des cellules de personnes vaccinées. La probabilité zéro en biologie n’est pas de mise, car les résultats de l’évolution montrent que des événements improbables les plus inattendus ont dû se produire une fois au moins. Pour ce qui est de cet exemple précis, il faut se rappeler que le génome des coronavirus est bien un ARNm. Contrairement au génome de HIV, cet ARNm ne contient pas l’information et les caractéristiques qui lui permettraient d’entrer dans le noyau et d’être intégré dans l’ADN cellulaire. Toutes les étapes de multiplication virale se passent dans le cytoplasme, où à partir du génome, les autres ARNm, dont l’ARNm-S, permettant de produire toutes les protéines virales, sont produites. La cellule infectée par SARS-CoV-2, contient ainsi, entre autres, des milliers de fois plus d’ARNm-S que la cellule d’une personne vaccinée. [...] »

Pour aller plus loin :
Source

Le protocole de recherche a été anormalement rapide et nous serions toujours en phase 3 de cette recherche.

La première partie est vraie, mais c’est le cas de tous les vaccins mis actuellement sur le marché, Pfizer, Moderna, Astrazeneca mais aussi Sinovac, Sinopharm, les vaccins chinois à virus inactivé, Spoutnik V, le vaccin russe à adénovirus, Abdala, le vaccin cubain à protéine recombinée.

Les phases 1 à 4, pour des raisons d’urgence, n’ont pas été raccourcies mais superposées les unes aux autres.

Cenpendant, nous sommes actuellement en phase 4 (inoculation du vaccin à un nombre de patients > 10000), se situant après l’autorisation de mise sur le marché (AMM), toutefois, la phase 3 (inoculation à quelques milliers de patients) n’est pas terminée puisqu’elle constitue une phase de surveillance pouvant durer quelques années.

Les questionnements relatifs à cet aspect ne peuvent être dissociés d’une méfiance inhérente vis-à-vis des firmes pharmaceutiques vues comme des monstres dépourvus de conscience et totalement assujetties au dieu argent. Tout scientifique travaillant pour ces entreprises est automatiquement qualifié de « complice du capital »... Et cela a deux conséquences pour le moins négatives : primo, la science, du fait qu’elle est en grande majorité financée par le secteur privé devient suspecte de facto et en est rendue au stade de vulgaire « passe-temps ». Deuxio, cela laisse le champ libre à des charlatans sans emploi ni expertise pour divulguer leurs théories hautement attractives dans un monde où la peur et la confusion règnent et où le besoin d’explications même irrationnelles se fait durement sentir.

Evidemment, les nombreux scandales sanitaires passés nourrissent cette méfiance. Il serait cependant judicieux de mettre dans la balance les non moins nombreuses avancées scientifiques qui ont vu le jour et qui ont permis le progrès de la qualité de vie humaine, et dont la vaccination fait partie. En outre, cette méfiance à l’encontre des milieux industriels n’est pas sans contradiction avec le désir de voir la France se réindustrialiser. Ou de regretter que l’institut Pasteur, propriété de Sanofi, n’ait pas participé à la course aux vaccins.

Sources :
https://www.infectiologie.com/UserFiles/File/formation/desc/2019/seminaire-avril-2019/jeudi-04-04-2019/recherche-5a-jeudi-04-pr-launay.pdf
https://www.youtube.com/watch?v=mwJUdBp_HQk
https://www.youtube.com/watch?v=fLnav5tqOho&t=171s

Les vaccins ont des effets secondaires dangereux.

C’est un truisme : toute prise de médicament possède en soi le risque d’un effet secondaire mais cela dépend de facteurs multiples.

Je renvoie à cette source, il y en a probablement d’autres.

Comme c’est long, j’en relève les points forts :

• La confusion entre effets indésirables (toutes manifestations cliniques rapportées après vaccination) et réactions secondaires (manifestations effectivement dues aux vaccins) est à l’origine de la plupart des polémiques vaccinales.

• Un grand nombre d’effets secondaires ne sont que le résultat de coïncidences (événements intercurrents).

• La majorité des polémiques vaccinales (sclérose en plaques, myofasciite à macrophages, syndrome de Guillain-Barré, autisme...) a reçu des réponses scientifiques sans équivoque : il n’y a aucune preuve ou suspicion de preuve démontrant que les vaccins sont responsables de ces maladies.

Mon corps m’appartient et je veux être libre de me faire vacciner ou non.

Quoique le moins scientifique des arguments, celui-ci est pourtant le plus valable d’entre tous.

Pour le moment, l’obligation vaccinale n’est pas de mise, à condition que l’on accepte de ne pas voyager, de ne pas pouvoir rendre visite à ses aînés dans les EHPAD, de ne pas aller au cinéma, dans les cafés, les restaurants, les salles de sport, les piscines, les festivals, les théâtres, et tous les évènements culturels...

Peut-on vivre comme cela ?

Techniquement, oui. C’est loin d’être impossible. Cela dit, je comprends les personnes qui se sont fait vacciner pour se faciliter l’existence en cette période de vacances et après ces confinements successifs.

Il y a là une autre contradiction chez les protestataires : ce sont les mêmes qui protestaient contre les masques, puis contre le confinement et quand on leur propose une alternative, certes imparfaite et incertaine, ils protestent encore. Sur le fond et peut-être sans le savoir, ils prônent l’immunité collective, à l’instar du choix fait par Boris Johnson au moment de l’arrivée du covid au Royaume-Uni, qui a vite reculé devant le nombre grandissant de morts que cela a provoqué et qui se le voit encore reprocher aujourd’hui par la population britannique. Or faire le choix de l’immunité collective, c’est inévitablement tomber de Charybde en Scylla : elle aurait pour effet une augmentation massive de la mortalité chez les plus fragiles... que d’aucuns s’empresseraient de mettre sur le dos d’un plan de réduction de la population mondiale... C’est sans fin.

Enfin, on ne peut omettre le problème du Pass sanitaire. Cependant, les personnes qui en contestent et avec raison la mise en oeuvre se rendent-elles compte que le contrôle social existe déjà grâce à l’usage que l’on a des réseaux mobiles, d’Internet et des réseaux sociaux ? Combien parmi nous, parmi ceux qui protestent usent d’un VPN pour se protéger ou connaissent les moyens mis à leur disposition pour devenir incognito ?

Pour conclure, la responsabilité de tout cette cacophonie en incombe de manière irréfutable au gouvernement qui depuis le début de la crise n’a fait qu’affirmer tout et son contraire. Mais, ayant exempté les forces de police d’être vaccinées et donnant ainsi la permission à des non-vaccinés de contrôler la population vaccinée, obligeant les personnels hospitaliers à se faire vacciner après les avoir forcés à aller travailler même malades, n’ayant pas donné un rond de plus à l’hôpital et au contraire réduisant encore davantage le budget de la santé, Macron doit encore trouver des raisons d’applaudir ce spectacle dans lequel certains, habituellement du même bord parce qu’ayant le même ennemi, s’écharpent sur des questions auxquelles la majorité ne comprend rien, dans lequel la gauche radicale rejoint l’extrême-droite, principale pourvoyeuse des théories du complot et où l’opposition, qui pourtant s’est battue bec et ongles contre la loi sur le pass sanitaire, est mise dans le même sac que les députés qui ont voté pour, sur fond d’un anti-parlementarisme grandissant qui débouchera sans nul doute sur une abstention encore plus forte l’année prochaine qui remettra sur le trône Macron (ou consort) avec une facilité déconcertante.

C’est vrai qu’à défaut de mourir du covid ou d’un vaccin, c’est potentiellement à mourir de rire...

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