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Malgré l’hostilité de la droite, des banques, des médias, des Etats-Unis... Champ libre pour transformer l’Equateur

Le Monde Diplomatique, novembre 2007.

En élisant, le 30 septembre, une Assemblée constituante majoritairement acquise au président Rafael Correa, les Equatoriens lui ont mis toutes les cartes en main pour changer les règles du jeu politico-économique. Bien que largement battue dans les urnes, la droite se met en ordre de bataille pour affronter son projet : économie régulée, redistribution sociale, démocratie participative, intégration régionale, « socialisme du XXIe siècle »... Mais le vent du changement souffle sur toute la région. (...)

La récupération des ressources pétrolières a été mise à l’ordre du jour dès la campagne de M. Correa. Comme au Venezuela, comme en Bolivie, les investisseurs étrangers seront les bienvenus s’ils se plient aux intérêts nationaux. « Et l’ouverture commerciale à outrance ne sera pas acceptée, précise M. Acosta. Aucun des pays qui se sont ouverts de cette manière n’est sorti gagnant ; au contraire, ils ont énormément perdu. »

Autre tâche stratégique : la conquête de la souveraineté régionale. « Nous devons enterrer cette vision d’ouverture à l’Empire [les Etats-Unis] et de fermeture à l’égard de nos voisins. Il faut lutter pour l’intégration latino-américaine. » Dans ce domaine, explique M. Correa, « je suis un "ouvrier" de plus, aux côtés des présidents Hugo Chávez et Evo Morales. Sans oublier les chefs d’Etat du Brésil et d’Argentine, qui sont aussi dans cet état d’esprit. » En août, Quito et Caracas ont ainsi signé un accord d’intégration énergétique portant sur la construction d’une raffinerie à Manabà­ (Equateur). Cette installation évitera désormais au pays d’exporter son pétrole brut (au prix des multinationales) pour l’importer une fois raffiné (au prix du marché mondial). « L’intégration est nécessaire et inévitable, poursuit le président. Peut-être beaucoup de gens ne s’en rendent-ils pas compte, mais cette partie du monde vit un moment extraordinaire. Nous devons contribuer à construire la grande patrie dont rêvait Simón Bolà­var. »

Inutile de préciser que, dans les milieux conservateurs, ce discours nouveau ne fait pas sauter de joie. (...)

- Lire l’ article www.monde-diplomatique.fr

Le Bien et le Mal au Centre de la Terre, entrevue avec Rafael Correa, Président de l’ Équateur, par Greg Palast.

Washington a-t-il perdu l’Amérique latine ? par Janette Habel.

C’ est une première : l’Équateur renonce à exploiter une partie de ses réserves pétrolières !

Equateur : raz-de-marée « bolivarien » à l’Assemblée constituante, par Hans-Peter Renk.

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