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Comment expliquer la répartition des revenus et l’évolution des sociétés ?

Main invisible ou lutte des classes ?

Introduction

Depuis plus d’une trentaine d’années, les sociétés humaines sont pilotées par le marché. Le gouvernement actuel, suivant les politiques précédentes de « baisse des charges » poursuit en l’approfondissant, d’où le pacte de compétitivité, puis le « pacte de responsabilité », et les lois « Macron » dont l’objectif essentiel est de baisser le « coût du travail ». Mais ces politiques n’ont pas toujours existé. En d’autres temps, confronté à une « lutte des classes » intense (Mai 1968) et l’existence de l’URSS (comme modèle alternatif potentiel) le patronat, loin de baisser le coût du travail fut contraint d’augmenter fortement les salaires et reconnaitre le syndicat dans l’entreprise. A l’époque, la CGT avait 6 millions d’adhérents, aujourd’hui ils ne sont plus que 600.000 avec une population active qui a doublé, expliquant l’affaiblissement syndical, les reculs sociaux successifs, laissant ainsi la voi(x)e libre à la « main invisible », qui n’est que la poursuite actuelle du système féodal que l’on croyait révolu.

Le libéralisme : un peu de théorie

Le capitalisme est le système économique qui concrétise une conception philosophique de la société et de la place de l’homme, donc de la politique dans cette société.

Le libéralisme en économie s’appuie sur une conception qui place l’individu et sa recherche de profit maximum, au centre du système. C’est cette motivation (« pulsion ? ») primaire de recherche du « profit individuel maximum » qui permettrait d’atteindre « l’optimum économique  » et de ce fait l’équilibre des sociétés. Pour atteindre cet « équilibre de marché », tous les humains sont transformés en « agents économiques » ayant les mêmes informations et faisant des « choix rationnels » d’optimisation « sous contraintes  » (concurrences). Une fois ces choix opérés par les agents, le marché lance les dés et constate les résultats. L’équilibre se faisant par la « main invisible » qui équilibre, à postériori toutes des décisions prises par les agents. L’expression de cet équilibre se faisant par les prix, selon la règle dite de « l’offre et de la demande ».

Pas de sécurité sociale ni de Smic dans un marché pur et parfait

Dans un marché « pur et parfait » dénommé aujourd’hui « libre et non faussé » [1], l’Etat n’intervient pas dans l’économie. Son seul rôle consiste, en dehors de son rôle régalien (Armée, Police, justice) à réprimer ceux qui ne respectent pas les lois du marché. C’est d’ailleurs ce qu’il fait avec obstination quand une entreprise est occupée par des salariés en lutte (salaires, emplois), il fait intervenir les « forces de l’ordre » pour rétablir « l’ordre du marché », ou fait intervenir la justice pour condamner les syndicalistes (Goodyear, Air France etc.). Et pour répondre à cet objectif demandé par le marché, il baisse les « charges » qui sont en fait du financement de la « sécurité sociale », notre santé à tous, et permets au patronat de toujours payer le travail moins cher (Smic jeune). Quand un Etat fixe des règles sociales, pour la théorie économique libérale, il ne peut se produire qu’une perturbation du marché, cause des déséquilibres (chômages, précarités, endettements, crises etc..).

Le chômage, c’est la faute aux chômeurs

Si l’on applique la théorie libérale jusqu’au bout, le chômage c’est la faute à l’Etat, qui impose le Smic et aux chômeurs, qui n’ont pas bien « joué » le coup. En effet le chômage, n’est que la conséquence des choix faits par les agents économiques avant que les dés ne soient lancés. On ne peut imputer au système économique la responsabilité du chômage, c’est la « main invisible », qui en « factorisant » toutes les décisions des agents économiques prises individuellement, donne le résultat d’un chômage plus ou moins élevé. C’est d’ailleurs sur ce raisonnement théorique, que certains politiques demandent la dégressivité des prestations « chômage », considérant, que de fait le chômeur est celui qui a fait le choix délibéré du chômage et de ses prestations, plutôt que celui du travail et de ses pénibilités… On voit ici, le rôle essentiel que joue la « main invisible » dans l’équilibre supposé du système. Mais d’où vient historiquement ce concept de « main invisible » ??

Le système féodal et la main de Dieu

Avant 1789, le peuple était sous la main de Dieu. Dieu était présenté comme créateur de l’univers et de la vie, pas les spermatozoïdes…Et pour guider le peuple au quotidien, il avait son représentant sur terre qui était le Roi. Dans ce cadre de vie, qui ne laissait guère de temps à la réflexion, du fait des labeurs imposé par les champs, seul le dimanche était « libre », mais en fait dévoué à célébrer le seigneur, dans des messes où les curés rappelaient cette vérité, qu’ils n’étaient que des « créatures » venant de la « main de Dieu », d’où les thèses actuelles sur le « créationnisme » (Etats-Unis). Les paysans avaient beau souffrir des injustices, notamment fiscales (la Gabelle, les corvées), imposées par les seigneurs du château, sachant que le Roi était lui-même, « représentant de Dieu sur Terre », ils ne pouvaient s’attaquer au Roi, ce qui aurait signifié qu’il s’attaquait à Dieu lui-même. Dans le système féodal, les paysans dépendaient donc de la « main de Dieu ».

De la révolution

A l’origine de la Révolution française, se trouvent des philosophes qui jettent un regard critique sur le féodalisme, ses crises et ses dysfonctionnements en termes de pouvoir «  C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser » [2]. S’y ajoute une contradiction économique majeure entre l’apparition d’une bourgeoisie des villes, qui possède de plus en plus le pouvoir économique et la noblesse qui refuse de partager la prise de décision politique, notamment fiscale, avec cette bourgeoisie. A ces causes de fond, se rajoutent des circonstances particulières comme la disette, conséquence de mauvaises récoltes, les dettes publiques du royaume, conséquences des guerres et non des fonctionnaires, et des affaires politico-financières. A force de subir des décisions du roi, qui renforcent les anciens impôts, et d’entendre les effluves des affaires de la cour (rôle des troubadours et autre chansonniers), le peuple s’interroge lui aussi, sur l’infaillibilité du Roi.

Les Etats généraux

Devant l’impossibilité de régler la question de la dette, (cette question ne date donc pas d’aujourd’hui) le roi est obligé de convoquer les Etats généraux et devant le refus de voter par ordre, l’Assemblée Nationale se constitue et décrète « l’intérêt public », comme supérieur à l’intérêt du Roi. Sa décapitation n’est que le signal, que désormais, le peuple ne se situe plus dans la dépendance de la « main de Dieu ». Observons que cette « main de Dieu » justifiait un système qui faisait que 2 % de la population (noblesse et clergé) décidait de l’avenir de 100 % de la population.

La loi Le Chapelier et la main invisible

La Révolution française n’a pas fait que couper la tête au Roi, et créer la République. Son œuvre fut considérable sur le plan scientifique (unité de mesure, avec l’adoption du mètre, et du kilogramme) mais aussi sur le plan économique et fiscal. Nous étions à la veille de ce qu’on appelle aujourd’hui la « Révolution Industrielle » et l’organisation du travail des artisans (corporations professionnelles), empêchait de fait le développement de l’industrie et de son organisation économique, dénommé capitalisme. La loi Le Chapelier de 1791, en supprimant les corporations et en interdisant les regroupements professionnels, fut la loi qui « libérant » le travail, créa de fait le « prolétariat  », c’est-à-dire ceux qui n’ont que leur « force de travail » à vendre sur le marché. Observons qu’Adam Smith, concepteur de la « main invisible » vivait juste avant la Révolution. Son ouvrage majeur : « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations » parut en 1776. La concordance des temps, est remarquable.

La main invisible

Ayant supprimé la « main de Dieu » justifiant les inégalités sociales et les violences politiques, on n’aurait pu croire que la République qui crée le « citoyen et l’intérêt général », entraine ipso-facto l’égalité. La « main invisible », étant en effet par construction théorique, ni à priori pour les possédants ou pour les « prolétaires  ». Mais le libéralisme économique étant, par définition, fondée aussi sur des violences entraînant des inégalités sociales, il fallait bien trouver le concept, qui justifie ces mêmes inégalités. Le concept de « main invisible » vient donc juste se substituer à la « main de Dieu » dans l’explication apportée par le capitalisme naissant pour justifier les inégalités sociales et politiques du nouvel ordre établi. La loi Le Chapelier complétant la « main du marché » en interdisant tout rassemblement professionnel, qui aurait pu permettre la contestation du système du marché.

Le dé de la main invisible est pipé

Dès le début du capitalisme de marché, les inégalités se développent entre les « capitalistes » propriétaires des moyens de production, et les « ouvriers salariés » qui n’apportent que leur « force de travail ». Le profit qui creuse ces inégalités, est justifié au niveau théorique par le fait que ce sont les capitalistes qui prennent les risques, puisqu’ils font les investissements de l’entreprise. Le profit est donc une « récompense » de ces prises de risques. Mais comme le fondement du libéralisme est la recherche du profit maximum, l’activité financière spéculative prend le dessus expliquant le développement des inégalités sociales et l’envolée des précarités et des pauvretés. En fait la montée de toutes ces précarités est la contrepartie de hausse sans limite des dividendes distribués (part des profits revenants aux actionnaires), comme le montre ce graphique.

Des dividendes supérieurs en France

Au niveau mondial ce sont les Etats-Unis qui distribuent le plus de dividendes : « Les Etats-Unis restent le moteur de la croissance, les sociétés nord-américaines payant le plus de dividendes au monde. » [3]. Mais la comparaison en Europe est la plus intéressante, notamment en comparaison de l’Allemagne qui est souvent présenté comme le modèle à suivre. Hors il apparait : « En Europe, la France est le pays le plus « généreux » avec les actionnaires, les sociétés françaises ayant distribué 47 milliards de dollars de dividendes en 2015, devant l’Allemagne (34,2 milliards de dollars), l’Espagne (23,1 milliards de dollars) l’Italie ou les Pays-Bas (9,6 milliards de dollars)  » [4]. Il y a donc 13 milliards de plus distribués aux actionnaires en France.

De la relativité

Les comparaisons données par l’article sont déjà impressionnantes mais il ne s’agit que de données brutes, qui ne prennent pas encore en compte les différences économiques des Pays et notamment les PIB ou la population active. Si l’on tient compte de ces différences, le PIB allemand étant supérieur les différences augmentent encore plus. Chaque salarié allemand fournit 773 dollars de Dividendes, tandis qu’un salarié français en fournit 1.679 dollar, c’est-à-dire plus du double… C’est donc dans le pays des 35 h, des congés payés, leader de la fiscalité et des services publics que se trouve le champion de la distribution des dividendes…. Vous n’entendrez jamais Pujadas à 20 h, vous expliquer ce paradoxe…

Au vu de ces données effectives il est difficile de croire encore, que la « main invisible » joue ce rôle d’affectation des revenus au hasard… Une autre approche est alors nécessaire à envisager….

La lutte des classes comme moteur de l’histoire ?

Celui a formalisé cette approche avec l’analyse la plus rigoureuse, c’est Karl Marx dans ce qui est appelé le « matérialisme historique ». Son analyse historique de l’évolution des sociétés, s’explique selon lui, par la lutte incessante, depuis Spartacus, entre « bourgeois et prolétaires », les bourgeois étant les propriétaires des moyens de production (terres, usines, machines, capitaux) et ceux qui ne possèdent que les « force de travail » se vendent sur le marché du travail, expliquant les salaires. On peut sur la courte histoire du XXè siècle visualiser cet aspect des choses. Ce graphique n’est pas une explication mais une représentation.

Attention danger :

En observant l’évolution de la distribution des revenus aux Etats-Unis, on observe ainsi un cycle qui se déroule sur un siècle, qui commence par l’affrontement économique en Europe débouchant sur la première guerre mondiale, comme summum de l’affrontement économique, puis une nouvelle remontée des inégalités débouchant sur la crise de 1929 et la seconde guerre mondiale, qui voit la mise en place au niveau mondial de nouvelles politiques économiques keynésiennes, d’interventions publiques et de contrôle de l’Etat. C’est cette politique qui au nom du libéralisme est abandonnée et donne lieu à la réintroduction de la « main invisible » comme « régulateur économique suprême », débouchant sur la remontée des inégalités et des crises de 2000 et 2008. Dans cette explication il faut aussi prendre en compte le rapport de force mondiale, qui donne à l’URSS au sortir de la guerre, le rôle majeur (17 millions de morts). Au sein des Pays Européens, le patronat déconsidéré du fait de sa participation plus ou moins volontaire au régime nazi, accepte les politiques progressistes, notamment en France (Nationalisations, Planifications, sécurité sociale, Impôts, services publics), formalisés par le Conseil National de la Résistance et dont la CGT au lendemain de la guerre fut l’organisation la mieux structurée (6 millions d’adhérents) pour son application effective. Cependant le concept de « lutte des classes  » ne signifie pas histoire linéaire et victoires permanentes. Bien au contraire comme l’expliquent les militants, tout dépend du « rapport de forces ».

Quelle évolution du rapport de force ?

Si l’on regarde attentivement ces deux courbes on voit leurs évolutions comparables. A droite nous avons le poids de la masse salariale dont le déclin s’articule avec l’affaiblissement du taux de syndicalisation. En d’autres termes, moins le taux de syndicalisation est élevé et plus la reconnaissance salariale s’affaiblit. On n’a ici, donc plus une explication des choses, non en terme de « main invisible » mais plus en terme de rapport force, concept issu d’une analyse en termes de « lutte des classes  ». Bien sûr, on pourrait considérer ce rapprochement comme daté et dépassé ne pouvant s’appliquer à la situation actuelle, et pourtant ???

Les jours de grève

Sur le graphique de gauche (Nombre de Jours non Travaillés), et contrairement à une réputation entretenue, notre pays n’est pas « grévitovore  ». Enfin à droite on n’a l’évolution du nombre de jours de grève. La petite remontée de 1995, correspondant au conflit contre la réforme Jupé des retraites. On observe là encore une correspondance entre conflictualité et poids salarial, confirmant une approche en termes de lutte des classes.

Le lecteur peut à ce moment, toujours douter car, après tout, selon l’expression connue : « les chiffres, on leur fait dire n’importe quoi ». Alors, il y a la cerise sur le gâteau…

La cerise sur le gateau

La loi « travail » négocié entre partenaires sociaux, si tôt connu de certaines organisations syndicales a fait l’objet d’une dénonciation immédiate. Aussitôt, une pétition en ligne lancé par des militants syndicalistes et associatifs, a recueilli en une semaine plus de 700 000 signatures. Le gouvernement comme d’habitude, faisant monter ses « modernes » Macron et Walls, a défendu le projet soulignant son équilibre et appelant à la « modernisation » des rapports sociaux, là où les signataires y voient une suppression du code du travail qui vient de 1910 et un recul de civilisation. Devant la montée en tension d’une partie de plus en plus importante des salariés opposés à ce texte. Il faut voir comment en quelques jours le gouvernement a reculé, renvoyant la présentation du projet de loi au 23 mars, alors qu’il était prévu le 9 Mars, désormais jour de la manifestation organisé par les anti. Mais plus qu’un long discours lisons : « De retour en France, le président de la République n’a pas trouvé que la crise agricole, mais aussi la menace d’une crise sociale contre la réforme du droit du travail impulsée par Myriam ElKhomri. « Tout le monde, au sein de l’exécutif, est aujourd’hui convaincu de l’ampleur que peut prendre le mouvement de protestation », explique-t-on dans les milieux proches du gouvernement. » [5] Le leader de la CFDT précisant : « « Ce texte est totalement déséquilibré, il laisse trop de place à la flexibilité » et « s’il reste en l’état, la CFDT se mobilisera », a-t-il menacé ». L’article terminant ainsi : «  Le risque d’un effet boule de neige est réel alors que cheminots et RATP ont prévu des mobilisations le 9 et que les syndicats de fonctionnaires grondent. Même si la mobilisation doit encore se concrétiser, le souvenir du mouvement contre le CPE initié par les jeunes qui avait fait plier le gouvernement Villepin est dans bien des têtes. C’était il y a exactement 10 ans. Là, ce ne sont plus des chiffres et des statistiques, mais bien un début d’analyse en termes de rapport de forces et donc de « lutte de classes ».

Un premier recul

L’affolement d’un retour de la « lutte des classes » a mis le gouvernement sur le reculoir, au point d’obliger le 1er ministre à reculer la présentation du projet du 9 au 24 Mars. Mais il y a plus : « Loi sur le travail : ce que Valls va devoir changer ». [6] Du fait de la mobilisation à venir, il y a déjà un recul possible, et ce afin d’empêcher toute mobilisation générale qui serait dangereuse pour le reste de la politique gouvernementale. On ne sait encore jusqu’où le gouvernement reculera, mais tout dépends justement des mobilisations à venir…

Ouverture

Arrivé au terme de ce papier, il apparait bien que la question posée était pertinente. L’idée selon laquelle, l’histoire des sociétés et leur équilibre socio-économique dépendrait non des gouvernements et de la politique (choix des hommes) mais de la « main invisible  » et de ses « choix aveugles  », ne résiste pas à l’analyse des faits historiques. D’où le concept avancé de « gouvernance » (Gouvernement de la finance), qui là, en effet permets d’expliquer pourquoi il pleut toujours, où c’est déjà mouillé…

A l’opposé, le concept de « lutte de classes  », tellement dénié par les « médias du marché » apparait cependant plus opératoire pour expliquer l’évolution des sociétés humaines et ce depuis Spartacus et la première tentative d’émancipation des esclaves. En fait, l’avenir de l’humanité dépend aujourd’hui de sa capacité à se prendre en main sans avoir à passer par la « main invisible » d’un marché qui ne sait en définitive que se reproduire. Marx expliquait : « Accumulez, accumulez, c’est la loi et les prophètes ». Le projet de loi « travail  » participe de cette philosophie, et l’on constatera après coup, que la « main invisible » aura, une fois de plus sanctifié, le profit individuel contre le travail. En d’autres termes, la « lutte des classes  » est l’analyse la plus opératoire dans l’analyse de la distribution des revenus et de l’Histoire des sociétés humaines.

La Couronne, le 3 Mars 2016

[1Traité constitutionnel Européen

[2Montesquieu

[3« 1 150 000 000 000 dollars de dividendes versés en 2015 » Le Monde.fr

[4Idem.

[5Les Echos du 29 février.

[6Idem


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