- AFP - La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a exprimé jeudi le soutien des Etats-Unis à "l’achèvement du projet européen", tout en se gardant d’intervenir dans le débat au sein de l’UE sur la ratification de la Constitution européenne.
Les Etats-Unis "ne sont pas membres de l’UE et nous ne faisons pas partie de ce débat", a déclaré Mme Rice lors d’une conférence de presse, en marge d’une réunion informelle de ses homologues de l’Otan dans la capitale lituanienne.
Mais, a-t-elle ajouté, "nous avons fermement soutenu le projet européen, son achèvement, ainsi que l’Union européenne. De notre point de vue, la poursuite du succès de la construction européenne est importante". VILNIUS (AFP), jeudi 21 avril 2005.
- Bush et les faucons votent OUI
Hollande, Lang, Bayrou ou Chirac nous font le coup de l’Europe qui ne pourrait tenir tête face aux USA que si la constitution était adoptée. Outre que celle-ci prévoit la soumission de l’Europe à l’OTAN, relisons ce qu’a déclaré W. Bush...dans son journal préféré.
Le Financial Times du 24 février dernier rapporte les propos de Georges Bush lors de son récent voyage en Europe sous le titre suivant : "L’enthousiasme de Bush propulse la campagne pro-traité ". Il poursuit son commentaire : " Le nouvel enthousiasme affiché par George W. Bush pour une Union européenne "forte et unifiée" pourrait aider la campagne pour l’adoption de la Constitution européenne. "
La volonté manifestée par Bush de s’adresser à l’Europe au travers des institutions de l’ Union européenne, et non plus en passant par les capitales nationales, marque un tournant dans la politique américaine".
Autres extraits : " L’Amérique soutient l’unité démocratique de l’Europe " a souligné George Bush : " Elle soutient une Europe forte. " Ces propos prolongeaient ceux tenus une semaine auparavant par la secrétaire d ¹Etat Condoleezza Rice, apportant son soutien à la " Constitution " européenne : " L’ Europe renforce son unité et va avoir une politique étrangère commune - je comprends que c’est ce qui va se passer avec la Constitution (...). Il s’ agit là d’ un développement positif. " BUSH et les faucons votent OUI ! le 7 mai 2005. Appel des 200
- " Nous avons dit à nos amis français, dit l’officiel américain, que, si cela peut favoriser le oui, nous sommes prêts à condamner le traité" John Vinocur. Lire ici
- Quand on considère que l’Article I-41 lie l’Union, via l’Otan, à la politique de sécurité et de défense des Etats-Unis, il devient clair que cette Constitution souscrit à la paranoia internationale de Washington qui militarise "le terrorisme" comme prétexte pour l’intervention tous azimuths. Les auteurs de ce texte semblent vouloir faire de l’Union Européenne le "bon flic" à côté du "méchant flic" américain dans la croisade militaire pour une mondialisation néolibérale. Diana Johnstone. Lire ici
- TCE- OTAN : Pourquoi le traité de Washington dans la Constitution Européenne, et pas le traité de Bruxelles ?
Les deux traités portent sur la même question de la sécurité et de la défense européennes. Ils organisent une solidarité de leurs signataires contre la menace d’agression et en cas d’agression. Les deux traités prévoient une aide des signataires si l’un d’eux est attaqué : c’est l’Article 5 dans les deux traités .
Alors pourquoi le traité de Washington ? De defensa. Lire ici
- L’Amérique brouille les relations entre Bucarest et Paris
C’est sous des auspices plutôt crispés que la Roumanie signera lundi son traité d’adhésion à l’Union européenne. Elu en décembre, Traian Basescu, le nouveau président roumain, qui ne cache pas son tropisme américain, a provoqué quel ques grincements de dents au sein de l’UE en évoquant parmi ses priorités la création d’un « axe Bucarest-Londres-Washington ». La France, qui a toujours été le principal soutien de Bucarest dans ses laborieux efforts d’adhésion, en a été tout particulièrement marrie. (...)
En réalité, le président roumain aspire à faire de son pays une puissance régionale et, à l’instar de la Pologne qui avait misé avant son adhésion sur un partenariat étroit avec les Etats-unis en Irak pour renforcer sa position en Europe, il compte sur les Américains pour parvenir à ses fins. Le grand jeu qui oppose aujourd’hui Etats-Unis et Russie dans l’ancien espace soviétique lui en offre l’occasion.
Située aux frontières orientales de l’UE, sur les bords de la mer Noire par laquelle transitent des trafics de tout poil, mais aussi et surtout près d’un quart du pétrole et du gaz importés par les pays de l’UE, la Roumanie a un rôle géostratégique clé à jouer. Membre de l’Otan depuis bientôt deux ans, elle se dit prête à accueillir des bases américaines. Arielle Thedrel, Le Figaro, 21 avril 2005. Danielle Bleitrach. Lire ici
- Un mémorandum pour Tony Blair donne de formidables arguments aux partisans du "non". De defensa. Lire ici
- La vision états-unienne est que l’Union Européenne prenne place dans un vaste ensemble, des Amériques à la Sibérie, dont les E-UA feront partie avec un rôle central. C’est la raison pour laquelle cette vision privilégie l’élargissement de l’UE plutôt que son approfondissement, ce qui est un bon moyen pour que l’Europe demeure sous protectorat en termes de sécurité .
L’impact impérial des E-UA va encore plus loin : chaque étape d’approfondissement de la défense européenne doit faire l’objet de compromis avec Washington confortant la prééminence de l’OTAN. Certes, il y a bien eu une reconnaissance de "l’identité européenne de sécurité et de défense" (IEDS) au sein de l’OTAN, mais le sommet de Washington (1996) ficelle la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) et l’IEDS de telle manière que tout progrès de la défense européenne doit s’accompagner parallèlement et systématiquement de celui de l’OTAN. Cette échelle mobile de la dépendance européenne se concrétise actuellement par l’élargissement de l’aire d’intervention de l’OTAN qui excède désormais la gestion de crises (terrorisme, espace aérien, ...) et qui touche directement la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l’UE. Celle-ci est priée d’informer précocement l’OTAN en cas d’interventions militaires autonomes, interventions qui devront relever de l’exception plutôt que de la règle (accord dit de "Berlin plus"), et ne traiter de crises dont l’OTAN n’entend pas s’occuper, les E-UA ayant imposé une option de non-intervention militaire ! Jean-Pierre Escaffre. Lire ici
- Une dangereuse contradiction réside dans le fait que cette Europe pacifiée par ses propres excès guerriers se croit en sécurité en confiant la direction de ses affaires militaires, par le biais de l’Otan, à cette grande puissance d’origine européenne qui, elle, n’a pas du tout renoncé à la guerre. Ainsi, paradoxalement, cette Europe qui ne veut plus se faire la guerre à elle-même s’apprète, sans en avoir bien conscience, à être entraînée dans des guerres sans fin contre le reste du monde. Diana Johnstone. Lire ici
François Hollande n’ a strictement rien à faire de la Constitution Européenne ... « si Chirac avait mis en jeu son mandat, le PS aurait naturellement appelé à voter NON, comme pour De Gaulle en 69 »... 26 mai 2005
Constitution : Quand un « Non de gauche » écrit au « Oui de gauche »...
Dix bonnes raisons de voter NON... par A-J Holbecq.