RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les États-Unis : une menace pour la paix et les peuples libres

Alors que les guerres d’agression, les attaques de drones et un véritable réseau mondial de bases militaires sont les aspects les plus visibles de la puissance hégémonique étasunienne, sa politique d’assistance, de formation et d’aide militaire étrangère est un aspect souvent négligé. Bien que ces accords relèvent en grande partie des secrets bien gardés, ils ont pour finalité un contrôle hégémonique du monde tendant à son assujettissement, constituant de facto une menace pour les peuples libres.

La formation des armées étrangères pour servir les intérêts des États-Unis remonte au temps de la guerre froide. Une époque pas si lointaine où on utilisait l’argent du contribuable pour subventionner des gouvernements et des guérillas farouchement anticommunistes, et qu’importe si la réalité était placée sous le sceau de l’horreur et de la brutalité… Il suffisait qu’un régime autoritaire taxe ses adversaires de communistes et l’Oncle Sam rappliquait sur le champ.

Sur presque tous les continents, les États-Unis nous ont beaucoup appris sur la manière de prodiguer les meilleurs conseils en matière de répression, d’emprisonnements et de tortures des opposants politiques, le tout grâce la plupart du temps à des escadrons de la mort et avec la bénédiction (et à leur plus grand bonheur) des sociétés américaines. Plus économiques et beaucoup plus discrets qu’une invasion en bonne et due forme, le poing des dictateurs fantoches et le renversement des gouvernements en froid avec la nouvelle politique étasunienne ont été les meilleur moyens de mettre en œuvre cette dernière.

La chute de l’Union soviétique en 1991 a laissé bien peu de raisons aux États-Unis de continuer ainsi. Pourtant, la nouvelle puissance impériale a continué de plus belle. En 2010, le président Obama et le Pentagone ont commencé à mettre en œuvre une nouvelle stratégie mettant davantage l’accent sur les opérations de combat et la coordination militaire. Les forces spéciales étasuniennes sont déjà opérationnelles dans (au moins) soixante-quinze pays pour porter la bonne parole à ces gouvernements pour subjuguer leurs populations et servir les intérêts de l’Empire.

La Syrie est l’exemple le plus récent de ce modus operandi. Bien qu’il soit soutenu publiquement que les États-Unis ont aidé à la construction d’écoles et d’hôpitaux en Syrie, Associated Press et le New York Times nous apprennent qu’ils sont surtout en train d’armer et de former les rebelles syriens qui s’opposent au régime de Bachar Al-Assad. Avec l’aide de la Turquie, de l’Arabie saoudite et du Qatar, la plupart des armes sont destinées aux djihadistes islamiques partisans d’une ligne dure. Il est curieux de constater que nombre d’entre eux appartiennent à des groupes qui, il y a quelques années seulement, tuaient des Marines en Irak.

Le président Obama, en catimini et sans le consentement du Congrès, a envoyé en 2012 plus de cent-cinquante militaires des forces spéciales en Jordanie pour former des combattants anti-Assad et les entraîner à l’utilisation d’armes anti-aériennes sophistiquées.

Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que les rebelles ont probablement déjà utilisé du gaz chimique tout en ayant la réputation de décapiter les prisonniers. Les États-Unis et leurs valets (France, Grande-Bretagne, Italie, etc.) sont indirectement en train de prolonger le conflit dans la région. Les raisons de cette intervention à distance sont complexes et multiformes, mais derrière la Syrie se profile l’Iran que l’Occident souhaite déstabiliser depuis plus de trente ans.

La Syrie pourrait être l’exemple le plus parlant de la nouvelle politique étasunienne en matière d’assistance militaire, mais ce n’est malheureusement pas le seul. Au Mali, avec la construction d’une nouvelle base pour drones, l’ancien directeur général de l’AFRICOM, Carter Ham, avait admis « passer outre l’éthique ». Prendre pour cibles les dissidents sur la base de l’appartenance ethnique et programmer leur exécution sont les points clés du gouvernement malien entraîné par les États-Unis.

En Indonésie, l’administration Obama chapeaute de nouveau une unité d’élite dont les membres ont été reconnus coupables de violations massives des droits humains au Timor oriental. Au Guatemala, des forces entraînées par l’Oncle Sam entretiennent des liens très étroits avec des cartels de la drogue réputés parmi les plus violents. Des méthodes qu’elles ont d’ailleurs parfaitement mises en œuvre en réprimant brutalement les citoyens guatémaltèques durant la guerre civile.

Un rapport du Washington office on latin America détaille la politique étasunienne (appelée Merida Initiative) conçue pour aider les forces armées du continent à assumer leurs propres missions de sécurité intérieure. Et c’est tout naturellement que la police étasunienne supervise la formation des polices locales. Bien que le président Obama ait publiquement dénoncé le coup d’état militaire au Honduras en 2009, l’affaire Wikileaks a révélé que l’administration Obama avait fait rencontrer des membres du département d’État avec le nouveau président illégitime hondurien dans le but de mettre en œuvre cette fameuse directive.

La politique qui consiste à armer et subventionner les gouvernements étrangers, en particulier ceux bien connus en matière de violation des droits humains, semble être la clé de voûte de la politique étrangère de l’administration Obama. Mais cette politique contribue à la propagation des dictatures, aux crises humanitaires et à l’instabilité, tout en générant de probables ressentiments. Le retour de flamme n’en sera probablement que plus violent…

Il est de plus en plus clair que l’interventionnisme étasunien est une menace pour la paix et la sécurité internationale. La superpuissance est incontestablement sur le déclin. Mais le niveau de barbarie qu’elle a atteint n’a d’égal que les souffrances qu’elle inflige aux peuples libres.

Capitaine Martin

»» http://www.resistance-politique.fr/article-les-etats-unis-une-menace-p...
URL de cet article 23566
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Hillary Clinton, la « Reine du Chaos »
Diana JOHNSTONE
1. Dans votre dernier livre, vous appelez Hillary Clinton la « Reine du Chaos. » Pouvez-vous expliquer pourquoi vous avez choisi ce sobriquet péjoratif pour décrire Hillary ? En un mot, la Libye. Hillary Clinton était si fière de son rôle majeur dans le déclenchement de la guerre contre la Libye qu’elle et ses conseillers avaient initialement prévu de l’utiliser comme base d’une « doctrine Clinton », ce qui signifie une stratégie de changement de régime façon « smart power » , comme un slogan de la (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Dire que l’on ne se soucie pas de la protection de la vie privée parce qu’on n’a rien à cacher équivaut à dire que l’on ne se soucie pas de la liberté d’expression parce qu’on n’a rien à dire. » - Edward Snowden

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.