Washington, 24 août (Prensa Latina) En citant des documents existants à ce sujet, le journal Miami New Times a révélé que les États-Unis ont des plans pour utiliser Facebook pour répandre leur propagande et promouvoir la dissidence clandestine à Cuba.
Dans sa version digitale, l´hebdomadaire a expliqué qu´au centre de ces plans se trouvent l´Office de Transmissions vers Cuba (OCB), actuellement dirigée par l´ancien maire de Miami Thomas Regalado, et qui est en charge de Radio Marti, TV Marti et Marti Noticias (3 médias opposés au gouvernement cubain).
Selon ce média, les buts de ces opérations sont détaillés dans les documents budgétaires pour les années fiscales 2018 et 2019 du Comité de Gouverneurs de Radiodiffusion des États-Unis.
Alors qu´il existe dans ce pays une suspicion de prétendue interférence russe lors des élections de 2016, ce média nous informe qu´il y a des plans pour utiliser des comptes cubains de Facebook, "natifs" et "sans étiquettes", pour diffuser le contenu créé par le gouvernement nord-américain, et ce sans en informer les utilisateurs cubains du réseau social.
Face à l´efficacité des autorités cubaines pour bloquer la diffusion et la réception de Radio et TV Marti, que l´île dénonce, et considère comme une violation des règles internationales de l´usage de l´espace radioélectrique, la stratégie de l´OCB se concentre sur une offensive par le biais des réseaux sociaux.
Le Miami New Times a indiqué qu´ils se sont pour cela basé sur des chiffres qui positionnent Youtube, Google et Facebook parmi les sites les plus visités à Cuba, et que grâce à la technologie AVRA (Audio et Video pour Radio) les programmes de Radio Marti ont commencé à transmettre par le biais de Facebook Live, conjointement avec la programmation de TV Marti.
Selon ces sources, pour l´année fiscale 2018, l´OCB compte se positionner par des personnes qui créent dans l´île des comptes Facebook "natifs" et "sans étiquettes" pour pouvoir ensuite répandre l´information souhaitée.
Il y est expliqué que "les pages natives augmentent les possibilités d´apparaitre sur les pages des utilisateurs cubains de Facebook. La même stratégie sera ensuite reproduite sur d´autres réseaux sociaux".
Selon ce média, les documents n´expliquent pas réellement ce que signifient les termes "natifs" et "sans étiquettes", mais il est clair qu´ils font référence à des pages qui doivent ressembler à celles des utilisateurs habituels pour persuader les cubains de lire la propagande.
Le Miami New Times souligne que l´OCB prévoit de répandre la propagande de telle manière que les cubains croient que l´information provient de concitoyens insulaires et non de bureaux étasuniens.
Le professeur de l´Université de Pennsylvanie John S. Nichols a estimé que si le plan de propagande par Facebook prend réellement son envol, il rentrera dans une longue histoire et liste de tentatives d´utilisation de la technologie pour déstabiliser Cuba.
Pour le coauteur du livre Clandestine Radio Broadcasting (1987), il y a certainement des signaux d´alarme dans ce qu´a révélé le journal, mais il a tenu a ajouté que "le Congrès ne se rend apparemment pas compte que ces stations et radios sont un échec total, et couteux".
"C´est triste car ils utilisent l´argent des contribuables. Mais ce qui est réellement mis à mal c´est notre crédibilité en tant que grande nation ; en faisant ce type de choses, bêtes et stupides, on y porte atteinte", a-t-il conclu.