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Crimes pédophiles et autres agressions sexuelles

Le système odieux de défense de l’église catholique

L’église de France est à son tour prise dans des affaires de pédophilie et d’agression sexuelle. J’explique dans La face cachée du pape François (Max Milo, 2016) comment la Vatican a élaboré son système de défense pour fuir ses propres responsabilités et accuser l’esprit de « Mai 68 » d’être le vrai coupable.

Est-ce pourtant anecdotique si un des prêtres lyonnais accusé d’agression sexuelle est aussi celui qui animait des messes pour la mémoire de Louis XVI ? Est-ce aussi un hasard si Mgr Barbarin, déjà célèbre pour avoir déclaré au sujet des crimes pédophiles que « la majorité des faits, grâce à Dieu, sont prescrits » est proche idéologiquement de l’Ordre occulte des Chevaliers de Colomb, cette mouvance ultraconservatrice nord-américaine qui est parvenue à faire canoniser en septembre dernier par le pape un prêtre génocidaire des indiens ? Ces champions de la « Manif pour tous » devraient balayer devant leurs portes avant d’accuser les partisans de l’égalité des droits d’être immoraux !

L’italien Massimo Introvigne, délégué général de l’Alleanza Cattolica, unr organisation d’extrême-droite, diplômé de l’Université pontificale grégorienne, enseignant au Regina Apostolorum Atheneum appartenant aux légionnaires du Christ, bien connu en France pour être le meilleur défenseur des sectes comme la scientologie, s’est fait aussi l’avocat de l’église dans ces affaires de pédophilie à travers la parution d’un ouvrage et d’un texte intitulé « L’ONU déclare la guerre à l’Église » dans lequel il s’en prend au Comité pour les droits de l’Enfance. Ce spécialiste autoproclamé, est célèbre pour avoir défendu Marcial Maciel, gourou des légionnaires du Christ, avant que son mouvement et le Vatican ne soient bien obligés de reconnaître la gravité et l’ampleur des crimes commis.

Tout en compatissant naturellement avec les victimes de ces crimes, Massimo Introvigne déploie le système de défense devenu celui de Rome. Il explique que les accusations contre l’église relèvent d’un cas de « panique morale », c’est-à-dire d’une « hyper-construction sociale » (sic). Le problème, lorsqu’il existe, ne serait pas celui du célibat des prêtres mais de l’homosexualité. L’église aurait souffert d’une trop grande tolérance à l’égard de l’homosexualité dans ses séminaires, notamment dans les années 1970. La faute incomberait donc aux idées de libération sexuelle et à « mai 68 ». Rome a entendu Introvigne puisque désormais les candidats prêtres qui présentent des tendances homosexuelles enracinées ne peuvent accéder à l’ordination . Nous avons donc là une nouvelle preuve que cette église qui parle de l’existence d’un lobby Gay en son sein est bien une église ultraréactionnaire. Ultraréactionnaire d’abord parce qu’elle établit un lien entre homosexualité et crime pédophile, ultraréactionnaire aussi parce qu’en faisant de la pédophilie non pas une conséquence de son propre fonctionnement (le célibat, entre autres) mais de la libération sexuelle, elle reporte la responsabilité du crime pédophile sur le reste de la société. L’église oublie chemin faisant que le principal reproche n’est pas d’avoir hébergé malgré elle des prêtres pédophiles mais de les avoir protégés, d’avoir fait pression sur les familles des victimes. Parler d’un lobby Gay au sein de la Curie, à propos des affaires de pédophilie, c’est faire des crimes commis dans l’église une affaire qui ne concerne pas l’église, c’est poser l’église en victime et même en solution. Les accusateurs de l’église ne chercheraient d’ailleurs pas tant à protéger les enfants qu’à défendre la pilule RU 486 (abortive), l’euthanasie, la reconnaissance des unions homosexuelles : « Ces lobbies plus ou moins maçonniques soulignent la puissance sinistre de la technocratie évoquée par Benoît XVI dans l’encyclique Caritas in veritate, et la dénonciation de Jean-Paul II lui-même dans le Message pour la Journée mondiale de la Paix 1985 , à propos de « desseins cachés » - à côté d’autres « ouvertement propagés » - "visant à assujettir tous les peuples à des régimes dans lesquels Dieu ne compte pas. En vérité, il s’agit d’une heure de ténèbres, qui nous rappelle la prophétie d’un grand penseur catholique du XIXe siècle, Emiliano Avogadro della Motta (1798-1865), selon lequel, aux ruines causées par les idéologies laïques, succéderait une authentique « demonolâtrie » qui se manifesterait notamment dans l’attaque à la famille et au véritable concept du mariage ».

François poursuit la même orientation lorsqu’il déclare en juillet 2013 qu’existe bien un lobby gay au sein du Vatican. Rome et François sont en train de (re)construire une machine de guerre anti-homosexuelle, à la fois pour laver l’église des accusations de protection des pédophiles, mais aussi comme contre-feu contre toutes les scandales financiers et politiques à répétition, tout en empochant le bénéfice d’apparaître plus « moral » que les autres, davantage intègre que tous ceux qui pactisent avec l’esprit de mai 68.

Paul ARIES

Politologue et socio-économiste, rédacteur en chef du mensuel « Les Z’indignés », adepte de la décroissance et du « buen vivir », Paul Ariès a écrit une trentaine de livres dont «  Daniel Cohn-Bendit, l’imposture », éditions Max Milo, 2010 et « Nos rêves ne tiennent pas dans les urnes, éloge de la démocratie participative », Golias, 2013.
Le 30 mars 2016, on trouvera en librairie son essai : « La face cachée du pape François » (éditions Max Milo).

(1) http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Vocation/Homosexualite-et-vocation
(2) http://Benoît-et-moi.fr/2010-I/0455009cf20864101/0455009d3a0bca311.html

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COMMENTAIRES  

20/03/2016 19:56 par aldamir

Avant de pointer le doigt vers l’Eglise, il faudrait commencer par demander au peuple de ne point voter et désigner pour élus des pédophiles notoires à l’image de Cohn-Bendit , d’exiger un référendum pour l’abrogation du mariage contre-nature des pédérastes et des lesbiennes et la suppression de l’enseignement dès le primaire de la théorie du GENRE.

20/03/2016 23:13 par legrandsoir

Ben voyons !

21/03/2016 07:19 par macno

Ni le célibat, ni l’homosexualité ne sont (et loin de là) à l’origine des crimes de pédophilie puisque la majorité des cas de pédophilie (et quand ils sont connus) sont commis à l’intérieur même des familles.
Un flm "coup de poing" et un très grand chef d’œuvre qu’il faut avoir vu (et de préférence en VO sous-titrée, j’insiste) c’est Festen.
Le film est lisse comme une fête de famille nordique, mais le propos y est pour le moins rugueux.

21/03/2016 09:28 par J.J.

Je ferai remarquer humblement et poliment à aldamir qu’il faut se renseigner avant d’avancer des affirmations, et que le "Genre", n’est pas une théorie, mais une réalité parfaitement vérifiable tous les jours dans la vie courante.
J.J. hétérosexuel et anti-homophobe.

21/03/2016 10:10 par ellilou

Le commentaire juste au dessus (pas la réponse du GrandSoir") c’est une blague de mauvais goût ? Il a été sorti spécialement de l’asile pour nous éructer sa haine ? aïe, aïe, caramba...!

21/03/2016 11:10 par Marc stinger

Que l’Eglise essaye de se défendre, rien de plus "naturel". On peut trouver cela injuste, à vomir mais il me semble que toute corporation ferait de même instinctivement.
Le plus important c’est que la justice civile s’occupe des cas et si elle déclare que l’évêque est coupable alors on pourra discuter de son choix de dé démissionner ou pas.
Il me semble que l’auteur de l’article tombe dans le même piège en sous entendant que la pédophilie dans l’Eglise est due aux célibat des prêtres. Il me semble que cela n’est pas prouvé sinon que dire des pères (ou mères) qui abusent de leur enfant ?
A décharge, il est difficile de rester objectif et de garder la tête froide lorsqu’il s’agit de pédophilie.

Mais n’est-ce pas le rôle de la justice de pouvoir juger les faits sans (trop) faire de sentimentalisme ?

21/03/2016 12:27 par cunégonde godot

Le problème, lorsqu’il existe, ne serait pas celui du célibat des prêtres mais de l’homosexualité. L’église aurait souffert d’une trop grande tolérance à l’égard de l’homosexualité dans ses séminaires, notamment dans les années 1970. La faute incomberait donc aux idées de libération sexuelle et à « mai 68 ». Rome a entendu Introvigne puisque désormais les candidats prêtres qui présentent des tendances homosexuelles enracinées ne peuvent accéder à l’ordination . Nous avons donc là une nouvelle preuve que cette église qui parle de l’existence d’un lobby Gay en son sein est bien une église ultraréactionnaire. Ultraréactionnaire d’abord parce qu’elle établit un lien entre homosexualité et crime pédophile, ultraréactionnaire aussi parce qu’en faisant de la pédophilie non pas une conséquence de son propre fonctionnement (le célibat, entre autres) mais de la libération sexuelle, elle reporte la responsabilité du crime pédophile sur le reste de la société.

La pédophilie est d’abord l’emprise que subit un enfant de la part d’un adulte. Une emprise perverse.
Je comprends mal comment l’auteur de cet article établit un lien automatique entre le célibat des prêtres et la pédophilie.
Si tout prêtre pédophile avéré de l’Eglise catholique est célibataire — par vocation –, on ne peut en déduire que s’il n’était pas prêtre, c’est-à-dire s’il n’était plus dans l’obligation absolue de rester célibataire, il ne serait pas pédophile.
Par ailleurs, l’auteur ne démontre pas non plus que la "libération" sexuelle (irresponsable, d’origine soixantuitiste pour faire court comme il le précise) n’aurait pas d’une certaine manière "encouragé" la pédophilie. Il le dit seulement, mais ne le démontre pas.
Bref, tout ceci n’est qu’arguties non fondées (l’emploi du mot "ultraréactionnaire" est quand même un peu court), qui détourne de ce fait : la "justice" de l’Eglise catholique se serait en matière de pédophilie — il suffit de bien lire les propos de M. Barbarin pour le comprendre –, délibérément substituée à la justice des hommes : le cœur du scandale…

21/03/2016 13:22 par MOULIN

ON NE PEUT PAS AVOIR UNE DENONCIATION SELECTIVE
IL FAUT DENONCER UN RESEAU PEDOCRIMINEL INTERNATIONAL DES ELITES

ET EN FRANCE PAS MIEUX
MAIS APPAREMMENT VOUS N’ETES PAS AU COURANT BIEN SUR

21/03/2016 14:35 par Michel Maugis

Pour répondre à Aldamir, je crois que nous devrions interdire les mariages d’hommes et femmes entre eux, car il est prouvé qu’ils sont responsables de production de pédophiles.

21/03/2016 15:41 par Michel Maugis

“Si tout prêtre pédophile avéré de l’Eglise catholique est célibataire — par vocation –, on ne peut en déduire que s’il n’était pas prêtre, c’est-à-dire s’il n’était plus dans l’obligation absolue de rester célibataire, il ne serait pas pédophile. “

L’ auteur ne l’ a pas déduit.
Cunégonde godot ne remarque pas qu’à travers l’obligation de célibat, c’ est l’obligation de ne pas copuler, et en particulier avec une femme, qu’impose l’ Église. Mais de même que l’occasion fait le larron, une personne normale serait donc tentée de copuler avec un homme, et profiterait donc de la vulnérabilité mental d’un enfant auquel il a de part sa profession accès.

Comme toute personne placée dans l’impossibilité de faire vivre sa famille, sera tentée de ne pas respecter la loi de la société, et donc de voler. Ce qui ne veut pas dire que tous les pauvres seront des délinquants. Ne me faites pas dire ce que je n’ ai pas démontré.

Je rajoute, à la décharge de l’ Église, qu’une personne à tendance pédophile cherchera des “professions” dans lesquelles elle pourra assouvir ses instincts. Autrement dit, c’est le pédophile qui se fait curé, et non forcément le curé qui devient pédophile. D’ ailleurs, le taux de pédophile est aussi très élevé chez les éducateurs.
De la même manière, c’ est chez les pompiers que l’ on rencontre les pyromanes.

“l’auteur ne démontre pas non plus que la "libération" sexuelle (irresponsable, d’origine soixantuitiste pour faire court comme il le précise) n’aurait pas d’une certaine manière "encouragé" la pédophilie. Il le dit seulement, mais ne le démontre pas. “

L’auteur ne l’ a pas dit, c’ est l’église qui l’ a dit.

21/03/2016 15:43 par perplex

Bon, c’est pas terrible (l’article) et le dessin très crétin, mais, justement, l’ensemble -avec les commentaires - devrait permettre au GS de se poser de saines questions à propos de son lectorat : qui est-il donc ce sacrebleu (excuses,, je voulais dire "bon sang" ) ? Peut-être pas aussi franc-mac qu’il le pensait, notre Grand Soir, non ? Bon, je vais être rayé des listes, - modéré, pardon - çà je le sens, mais tant pis pour vous si vous n’acceptez pas la contradiction, messieurs les modérateurs FMGS, ce canard va finir par rendre l’âme alors qu’il était plutôt bon...Bon, même pas grave... Ah, épargnez-moi le "ben voyons", il est éventé. Merci.

21/03/2016 19:32 par legrandsoir

Rendre l’âme ? Mais à qui le rendrions-nous ?
On vous aurait bien rayé des listes mais on n’a pas encore trouvé de bonne raison (<—blague)
Vous savez ce qui est le plus dur lorsqu’on anime un truc comme le Grand Soir ? Réussir à être "représentatif" de "quelque chose" tellement les opinions diverses traversent notre lectorat... sur certains sujets "sensibles".

22/03/2016 08:54 par cunégonde godot

Michel Maugis :
L’ auteur ne l’ a pas déduit.
Cunégonde godot ne remarque pas qu’à travers l’obligation de célibat, c’ est l’obligation de ne pas copuler, et en particulier avec une femme, qu’impose l’ Église. Mais de même que l’occasion fait le larron, une personne normale serait donc tentée de copuler avec un homme, et profiterait donc de la vulnérabilité mental d’un enfant auquel il a de part sa profession accès.

Non, l’interdiction choisie (par "vocation") de ne pas copuler ne conduit pas automatiquement à profiter de l’immaturité sexuelle d’un jeune.
Il s’agit d’emprise perverse d’une personne sur une autre, pas seulement sexuelle d’ailleurs. Ce n’est pas la b... qui fait le moine, si j’ose dire. Défroqué, un prêtre pédophile le restera, sauf s’il consent à se soigner, ou y est contraint.

22/03/2016 09:29 par J.J.

Un élément dont personne n’a tenu compte, c’est la "crypto culture homosexuelle" qui était, et qui est peut-être encore dispensée dans les séminaires, ce n’et pas dans les programmes, mais "c’est dans l’air".

Je n’avance pas ça à la légère ; j’ai eu un oncle qui a été séminariste(vers 1920), j’ai trouvé dans les greniers du courrier qu’il avait échangé avec des camarades de classe ou des "grands", c’est fort ambigu, mais en même temps très clair.

D’autre part j’ai entendu dans la famille des récits, à propos du même oncle, laissant penser que l’homosexualité, même si, attitude "autruchienne", on n’en parlait pas ouvertement, était un fait acquis.
Toujours la culture de l’ambiguïté.
Si un des honorables commentateurs évoque la franc-maçonnerie, moi je me permets d’évoquer la "jésuiterie", qui, malgré des qualités que je lui reconnais dans certains domaines, n’est pas loin de l’hypocrisie.

22/03/2016 13:00 par Michel Maugis

Non, l’interdiction choisie (par "vocation") de ne pas copuler ne conduit pas automatiquement à profiter de l’immaturité sexuelle d’un jeune.

Personne n’ a dit que c’ est automatique, lisez bien avant de commenter.

22/03/2016 15:35 par Jean Cendent

Bonjour,
C’est étrange comme les pourfendeurs de la religion musulmane n’ont pas de mots assez forts pour stigmatiser cette population et jonglent de 1000 circonvolutions cérébrales et intellectuelles pour prouver ses tares, ses arriérismes etc ....et donc la soumission.( article LGS , 12/03/2016 , La nuit de Cologne de Kamel Daoud )
Mais bizarrement quand il s’agit de la religion chrétienne, leurs éclairantes et grandeurs d’écritures, leurs solides argumentions intellectuelles, s’obscurcissent, deviennent plus tièdes, plus pâles « plus complaisantes ? » moins avisées, moins ardentes à stigmatiser ( ou pas ) cette autre population et à prouver ses même tares, ses mêmes arriérismes etc...donc la même soumission.
Mais non, mais non ti ti bi di bi, cela se nomme comment ce truc : Moi occidental être supérieur à toi indigène ?

Très bien le dessin du GS et puis quand on s’appelle Frigide Barjot ou encore mieux Labovine de la Motte au Beurre, oh ! Pardon, Madame la baronne Ludovine de la Rochére ou préférez-vous, baronne Ludovine Mégret d’Étigny de Sérilly, on doit avoir un certain humour ?

22/03/2016 16:01 par Paul Aries

Certains commentaires m’incitent à préciser que ce n’est pas seulement et d’abord le célibat des prêtres qui est en cause mais le malaise de l’église face à la sexualité...ou plus exactement son dogme totalement inhumain face à la sexualité. J’explique dans ce livre La face cachée du pape François que ce que l’église catholique condamne ce n’est pas seulement de convoiter son voisin ou sa voisine mais de regarder son propre conjoint ou conjoint avec désir... La question est donc bien celle du statut de la jouissance, de l’émancipation, du refus de tout ce qui infantilise.

22/03/2016 16:14 par cunégonde godot

« Le problème, lorsqu’il existe, ne serait pas celui du célibat des prêtres mais de l’homosexualité ».

L’auteur, parce qu’il ne la contredit pas catégoriquement, fait sienne implicitement la thèse de l’Eglise selon laquelle le célibat produit la perversion.

@Michel Maugis :
« Cunégonde godot ne remarque pas qu’à travers l’obligation de célibat, c’ est l’obligation de ne pas copuler, et en particulier avec une femme, qu’impose l’ Église. Mais de même que l’occasion fait le larron, une personne normale serait donc tentée de copuler avec un homme, et profiterait donc de la vulnérabilité mental d’un enfant auquel il a de part sa profession accès.
Comme toute personne placée dans l’impossibilité de faire vivre sa famille, sera tentée de ne pas respecter la loi de la société, et donc de voler. Ce qui ne veut pas dire que tous les pauvres seront des délinquants. Ne me faites pas dire ce que je n’ ai pas démontré.
Je rajoute, à la décharge de l’ Église, qu’une personne à tendance pédophile cherchera des “professions” dans lesquelles elle pourra assouvir ses instincts. Autrement dit, c’est le pédophile qui se fait curé, et non forcément le curé qui devient pédophile. D’ ailleurs, le taux de pédophile est aussi très élevé chez les éducateurs.
De la même manière, c’ est chez les pompiers que l’ on rencontre les pyromanes. »

Vous laissez bel et bien entendre explicitement que la frustration occasionnée par l’obligation de ne pas copuler conduit automatiquement, ou forcément ou inéluctablement (la Nature a ses droits) à la tentation de copuler avec un homme, ou une femme d’ailleurs – car à moins d’être homosexuel on voit mal comment l’attirance hétérosexuelle disparaîtrait comme par enchantement –, mais en outre cette frustration donc amènerait à « profiter de la vulnérabilité mentale d’un enfant ». Puis vous ajoutez que c’est le pédophile qui fait le curé et non l’inverse (ouf !)...
Doit-on comprendre que la relation sexuelle adulte-enfant est aussi "naturelle" (car irrépressible) et "normale" que la relation sexuelle adulte-adulte ?

22/03/2016 18:55 par Michel Maugis

@cunégonde godot

“Vous laissez bel et bien entendre explicitement que la frustration occasionnée par l’obligation de ne pas copuler conduit automatiquement, ou forcément ou inéluctablement (la Nature a ses droits) à la tentation de copuler avec un homme, ou une femme d’ailleurs”

N’ínsistez pas, vous vous enfoncez dans la mauvaise foi.

“de même que l’ occasion fait le larron”
“ sera tentée de ne pas respecter la loi…
“ce qui ne pas dire que tous les pauvres seront des délinquants. ne me faites pas dire ce que je n’ai pas démontré”

MAIS VOUS L’AVEZ FAIT.

22/03/2016 19:18 par Michel Maugis

@cunegonde

L’auteur a très bien montré que le problème n’ est pas tant la présence de pédophiles dans l’ Église, mais la protection qu’ils ont dans cette Église.

Quant à cette présence à un taux nettement supérieur à ce qui devrait correspondre statistiquement, elle est justement explicable par la proximité avec les jeunes d’une part et d’autre part par la politique de cette Église qui impose le célibat.

Le taux de pédophiles chez les éducateurs n’impliquent pas que ceux ci soient défendus par les instances éducatives, de même que le corps des pompiers ne défend pas ses pyromanes.

Ps : essayez de comprendre l’utilisation du conditionnel chez l’auteur, pour ne pas lui attribuer les propos de l’ Église.

22/03/2016 19:49 par Jean Cendent

Il me semble pour les défenseurs de la religion du livre ( version Jésus made in Rome ) que ce n’est pas l’avis de l’auteur Paul Aries cet extrait de texte. Mais l’avis de Massimo Introvigne ( avec ou sans feuille de vigne sous le manteau ) donc c’est lui qui a lubrifié cette "thèse" et forniqué cette démonstration .

Le problème, lorsqu’il existe, ne serait pas celui du célibat des prêtres mais de l’homosexualité. L’église aurait souffert d’une trop grande tolérance à l’égard de l’homosexualité dans ses séminaires, notamment dans les années 1970. La faute incomberait donc aux idées de libération sexuelle et à « mai 68 »

Souffert ! souffert ! Jésus crie et la caravane passe, Aïe ! Ouille ! Enfin si Jésus était vraiment consentant...?

Rome peut bien dire n’importe quoi, je me souviens qu’en mai 68, Jésus n’était pas le dernier à balancer ;
ni dieu, ni maître . Alors que le déjà plus trop vert Cohn-Bendit postulé au parlement européen comme rentier à vie .

23/03/2016 07:57 par cunégonde godot

@Michel Maugis :
« Mais de même que l’occasion fait le larron, une personne normale serait donc tentée de copuler avec un homme, et profiterait donc de la vulnérabilité mental d’un enfant auquel il a de part sa profession accès. »

Etonnant que vous ne fassiez pas la distinction entre une personne "normale" et un pervers (homme ou femme).
Une "personne normale" ne profite pas de la vulnérabilité d’un enfant, Michel Maugis, même et y compris si cette personne est placée dans une situation, professionnelle p.ex. (prêtre ou éducateur est un métier) lui en fournissant, selon elle, la possibilité. La personne qui profite de la vulnérabilité d’un enfant, sexuellement ou non, est un pervers. Point.
L’Eglise catholique, qui représente Dieu sur cette terre n’est-ce pas, exerce la "justice" divine à l’encontre de ses créatures. Sa propre "justice universelle", forcément. Elle est juge et partie, pas seulement en matière de mœurs mais en toute chose. Pour reprendre votre exemple du pyromane pompier, c’est comme si la corporation des pompiers jugeait elle-même en son sein en toute discrétion et souveraineté le pyromane fautif, au nom du dieu du... feu p.ex., sans qu’aucune enquête ne puisse être diligentée par la puissance publique.
Pour résumer mon propos : quand bien même l’ "occasion ferait le larron", l’ "occasion" est saisie par un pervers, pas par une personne "normale" ; et aucune organisation religieuse ne peut et ne doit se substituer à la Justice des hommes, aujourd’hui au XXIe siècle.

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