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Présidentielles 2022 : vers la gratuité des transports en commun !

La question de la gratuité des transports en commun figure dans les programmes de divers candidats de gauche. Montpellier célèbre le succès de la phase 2 de sa gratuité des transports. Orléans essaye une gratuité homéopathique les 12 et 19 décembre. Lille prévoit une gratuité réduite aux moins de 18 ans seulement. Un collectif à Sète mobilise pour la gratuité. A Chambéry également. Les élus de Clermont-Auvergne disent oui à la gratuité...mais seulement le week-end. La droite et une partie des écolos de marché crient au loup... Belle occasion de relire un extrait du livre-manifeste "Gratuité vs capitalisme". Belle occasion aussi de relire l'appel "Vers une civilisation de la gratuité !" (reproduit en bas du texte).

La gratuité des transports en commun se fonde autant sur des préoccupations politiques et sociales que sur des motivations écologiques. Elle s’avère le plus court chemin pour sortir de la civilisation de la voiture, alors que les transports constituent le second secteur d’activité responsable de la consommation d’énergie finale et le premier en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Le transport routier représente 94,8 % des émissions, le transport aérien 3,6 %, le train 0,4 % et le transport fluvial 1,1 %.

L’échec des transports marchands

L’offre de transports collectifs urbains progresse certes fortement depuis une trentaine d’années mais cette augmentation a juste permis de maintenir la fréquentation au niveau initial, tandis que le taux de couverture des dépenses par les recettes de billetterie s’est fortement dégradé, en raison des choix techniques réalisées par les villes sous la pression des lobbies des transports. J’avoue comprendre les collectifs mobilisés contre le remplacement des bus par des trams, trop souvent simple gadget « vert », alors que les investissements pourraient être utilisés autrement... y compris pour financer la gratuité et réaliser ainsi un report modal plus rapide de la voiture vers le bus. Le tram représente de vingt à trente millions d’euros le kilomètre soit quatre fois plus que le bus. Augmenter l’offre ne suffit pas davantage comme le prouve la ville de Lyon ou la création du métro et des trams a fait passer la part des transports en commun de 22 % en 1976 à 21 %... Deux solutions s’affrontent donc : soit renoncer aux transports en commun (ou augmenter fortement le prix ce qui revient au même), comme Londres avec un abonnement à 144 euros, Dublin (Irlande) 120 euros ou Sydney (Australie) 109 euros, soit choisir la gratuité comme des centaines de villes dans le monde !

Le droit à la mobilité

La gratuité des transports en commun défend le droit à la ville dans une période d’explosion de la population urbaine et de gentrification systématique. Huit millions de pauvres peinent à se déplacer quotidiennement en France. Le sociologue Yves Jouffe, spécialiste des transports et de la mobilité, rappelle que « Pour les pauvres, tout est plus loin, plus cher et plus lent » . La faiblesse des revenus entame la capacité de mobilité ce qui enferme dans la précarité. Jouffe dénonce une double vulnérabilité énergétique : celle liée au chauffage et celle liée aux transports, ce qui conduit de nombreux ménages à renoncer à se chauffer pour pouvoir se déplacer car le déplacement est jugé plus vital. Les milieux populaires souffrent d’une double peine, car, pour eux, la distance travail/domicile ne cesse de croître et parce que la pauvreté se traduit par l’usage des modes de transports plus lents, moins directs, inconfortables. Ils se déplacent moins souvent, mais plus loin et moins vite. Yves Jouffe parle de la nécessité d’instaurer un véritable droit à la mobilité car il conditionne tous les autres droits (travailler, se soigner, s’éduquer).

La gratuité des transports au Sud comme au Nord

Mondialement, la population urbaine atteindra 875 millions en 2050. La gratuité des transports en commun est donc revendiquée comme une des conditions du droit à la ville proclamé par l’UNESCO depuis 2004. Ce droit à la ville est apparu, d’abord, dans les pays du Sud comme le Brésil qui l’a inscrit dans sa Constitution en 2001, suivi de la Colombie puis par d’autres pays. Les villes européennes ont, parallèlement, adopté la Charte des droits de l’homme dans la ville, laquelle pense la ville comme un espace collectif à construire. La question de la gratuité des transports n’a donc rien d’une lubie de gosses de riches. Les pays du Sud ont une extrême sensibilité face à l’augmentation des tarifs. Ainsi lors du passage du ticket de bus de 1,05 à 1,11 euro (de 3 à 3,2O reais) des émeutes ont éclaté à Brasilia (Brésil). Des centaines de milliers de manifestants ont exigé la gratuité des transports en commun contre les gaspillages liés à la coupe du monde de foot (33 milliards de reais)...

La gratuité plus rentable que les transports payants

La gratuité des transports en commun engendre un coût bien moindre que celui de la seule pollution, estimé à 101,3 milliards par an pour la France (en dépenses de santé, en absentéisme, en baisse des rendements agricoles). Le coût de la gratuité s’avère plus faible que celui des seuls embouteillages, chiffré à 17 milliards d’euros par an soit plus que le trou de la sécurité sociale (12,5 milliards). Le fournisseur d’informations routières INRIX estime que ce coût des embouteillages atteindra même 22 milliards en 2030 (+ 30 %). Le seul coût des embouteillages représente donc 934 euros par personne et par an, soit bien davantage que celui que créerait la gratuité des transports en commun. Ainsi pour la ville de Lyon, pourtant la 32e ville la plus chère du monde en matière de TC, la suppression des recettes représenterait 760 euros de manque à gagner (sans déduire les frais de billetterie et les tarifs sociaux notamment scolaires). La gratuité réalise des centaines d’euros d’économie par an et par personne !

La gratuité se justifie au nom de l’équité puisque l’usager des transports en commun est le seul à payer en tant qu’usager et pas en tant que contribuable. L’automobiliste ne paie pas l’utilisation de la route (contrairement aux autoroutes), le cycliste celle des voies cyclables et le piéton celle des trottoirs. La voiture constitue pourtant un mode de déplacement beaucoup plus coûteux pour la collectivité puisqu’elle mobilise 80 à 90% des budgets consacrés aux déplacements, contre 10 % seulement pour les transports en commun. Le coût pour la collectivité de la voiture est de 7,3 milliards par an, sans tenir compte des infrastructures dont 1,1 pour le bruit, 1,4 pour la pollution, 0,3 pour l’effet de serre, 2,3 pour les accidents et 2,2 pour les bouchons.... Si on ajoute les deux roues motorisées, les utilitaires légers et les poids lourds le coût dépasse 11,5 milliards . Un basculement sur les TC d’une partie des crédits affectés à l’automobile suffirait à financer la gratuité et à augmenter et améliorer l’offre !

Le dernier argument est de bon sens : pourquoi maintenir la tarification alors que les recettes commerciales ne représentent qu’une faible part du financement, 15 % en moyenne dans les petites agglomérations, 23 % ailleurs ? Le financement est déjà assuré entre 77 % et 85 % par les contribuables et les entreprises (qui ont l’obligation de rembourser au moins la moitié des abonnements, mais beaucoup vont au-delà dans le cadre des Plan de déplacement). Les recettes des billetteries s’avèrent parfois inférieures aux frais de perception, si on tient compte du coût du matériel et du personnel. Comme l’écrit avec malice et avec raison Marcel Robert : « On fait payer les usagers pour pouvoir vérifier qu’ils paient » !

Ces villes laboratoires de la gratuité des transports en commun

Une trentaine de villes en France ont choisi la gratuité des TC dont Châteauroux, Compiègne, Vitré, Colomiers, Gap, Aubagne-l’Etoile, Castres, etc. La gratuité des transports en commun commence bien sûr par celle des transports scolaires comme la pratiquent de nombreuses (petites) villes. René Revol, maire de Grabels, une petite commune de l’Hérault, a mis en place la gratuité du transport scolaire dès 2008, malgré l’opposition de la Communauté d’Agglomération de Montpellier présidée par Georges Frêche, prouvant ainsi qu’une petite ville de 6000 habitants peut choisir de désobéir. J’avais été plus particulièrement associé à l’expérience d’Aubagne-l’Etoile en tenant plusieurs conférences publiques, à l’invitation notamment des élus. Le maire communiste avait été en effet reconduit, sur la base de cette promesse, en 2008, avec une majorité allant de l’extrême-gauche au Modem. L’équipe municipale d’Aubagne s’était inspirée des expériences de Châteauroux mais surtout de Gap où, depuis 2005, les 40 000 habitants peuvent sillonner gratuitement un territoire aussi étendu que celui de Paris. Le choix de Gap (ville de centre gauche alliée à la droite) fut d’abord un choix comptable, les recettes de la billetterie rapportaient 80 000 euros par an puisque 80 % des usagers (scolaires, personnes âgées, Rmistes) bénéficiaient déjà de la gratuité. La gratuité s’est donc autofinancée en supprimant les frais de billetterie et de contrôles. Gap en tire au bout de deux décennies plusieurs enseignements : « La fréquentation dans les bus a fortement augmenté, avec une forte affluence les mercredis et samedis pour des activités de shoppings et de loisirs. La qualité de service est meilleure et aucun acte de vandalisme ni de comportement inapproprié n’ont été notifiés. »

Le choix avait été fait à Aubagne d’une gratuité inconditionnelle (c’est-à-dire non réservée aux seuls résidents payant l’impôt sur place) et non « discrète » (puisque les bus étaient barrés d’un énorme « liberté, égalité, gratuité ». Beaucoup de salariés étaient, au début, réticents car ils craignaient que si les bus étaient gratuits, ils ne valent rien, et que s’ils ne valaient rien, eux non plus ne vaudraient plus grand-chose aux yeux notamment des usagers... Il a donc fallu débattre avec eux et leurs représentants, élus et syndicats, expliquer qu’il n’y aurait aucun licenciement, que leur mission serait même renforcée. Au bout de trois ans, (presque) tous les chauffeurs étaient satisfaits, car rendus à leur vrai métier qui est de conduire et non de fliquer.

Magali Giovannangeli, alors présidente de la communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, ajoutait que la gratuité a aussi permis d’assainir les relations entre générations. Avant la gratuité, les personnes âgées ne payaient pas officiellement et les jeunes, qui auraient dû payer, ne payaient pas toujours, d’où une conflictualité y compris entre générations. La gratuité s’est accompagnée d’une politique dite du « bonjour systématique », faisant ainsi des bus des lieux communs, dans lesquels la parole circule pour autre chose que des actes marchands (vente de tickets et contrôle) ou d’agressions. Conséquence : l’élue constatait une baisse drastique de la délinquance et une quasi-absence de grève des chauffeurs hantise des usagers. Au bout de trois ans, la fréquentation avait augmenté de 178 % et 35 % des automobilistes délaissaient leur voiture ! La gratuité a donc eu une influence positive sur le taux de remplissage des bus faisant ainsi baisser le coût par déplacement.

Le coût de la gratuité (estimé à 1,6 million) a été financé par le « versement transport » (1,08 % de la masse salariale) payé par les entreprises locales. La somme, ainsi collectée, dépassa même le montant des investissements, bien que la ville conserva une taxe plus faible qu’à Marseille où les transports restent payants... Conséquence : les entreprises ont fait la queue pour s’installer à Aubagne ! Magali Giovannangeli insiste sur le fait que la gratuité des transports en commun constitue enfin un pouvoir d’achat non monétaire, donc fléché, distribué aux habitants.

La gratuité c’est possible aussi dans les (très) grandes villes

Contrairement aux mensonges rebattus par les édiles, la gratuité n’est pas réservée aux seules petites et moyennes villes. Ainsi, Tallinn (capitale de l’Estonie) est la première capitale au monde à avoir instauré, depuis 2013, la gratuité, après que les trois quart de ses 420 000 habitants s’y furent déclarés favorables. Les recettes représentaient 17 millions d’euros pour un budget de 53 millions. Les effets sont heureux : réduction de 45000 tonnes par an d’émissions de CO2, atténuation du bruit, diminution des embouteillages, densification de la ville (plus de 10 000 habitants) et, finalement, gain financier puisque la ville perçoit un million d’euros supplémentaires de recettes fiscales par tranche de mille nouvelles domiciliations attirées par les conditions de vie. Calculette en mains, les élus de Tallinn estiment que si les subventions dépassent 50 % du coût des transports la gratuité s’avère déjà rentable. Vilnius (capitale de la Lituanie) et Riga (capitale de Lettonie) envisagent d’imiter Tallinn. La ville chinoise de Chengdu (entre 9 et 14 millions d’habitants) teste la gratuité combinée à des limitations de la circulation dans le centre-ville.

La gratuité pour changer l’offre de transport en commun

La gratuité des transports en commun prouve, une fois de plus, qu’il ne s’agit pas de supprimer la billetterie sans en profiter pour transformer le service. C’est pourquoi les conséquences de la gratuité sont, selon toutes les études, de deux à dix fois supérieures à celles des meilleurs plans de déplacement d’entreprise. L’OIG bénéficie, aujourd’hui, du retour d’expériences d’une centaine de villes (petites, moyennes ou grandes) pratiquant la gratuité. Décision beaucoup plus efficace en termes de report modal que les « lignes propres » qui accompagnent parfois la baisse de la fréquentation. L’OIG a recensé quelques-unes des politiques accompagnatrices de la gratuité : augmentation de l’offre kilométrique, choix de lignes diamétrales plutôt que des lignes radiales, réduction des lignes sinueuses, suppression des variantes de parcours, moins de dénattages et de boucles, restructuration du réseau, réduction du nombre de grilles horaires différentes car plus le nombre de grilles est faible, meilleures sont la lisibilité du réseau et la mémorisation, offre du samedi proche de celle de la semaine pour assurer un accès plus facile en centre ville (à Châteauroux l’offre du samedi représente 86 % de celle de la semaine), maintien d’une offre conséquente le dimanche et durant les vacances scolaires, réponses plus adaptées aux déplacements domicile-travail, importance du cadencement (une ligne est cadencée si les véhicules y circulent à intervalle réguliers tout au long de la journée), large amplitude horaire, création de nœuds de renforcement des fréquences en heure de pointe, ponctualité, transport des personnels à mobilité réduite, mise en place de services spécifiques comme des lignes de soirée (capter et fidéliser une clientèle jeune avec notamment un objectif de prévention de la délinquance et de l’insécurité routière), liaisons avec les gares (dimanche ou départs et rentrées de vacances), priorités aux feux (système favorisant le passage des bus), création d’espaces pour les poussettes et les vélos, animation des TC (avec des expositions, du spectacle vivant, permanence de travailleurs sociaux, etc.), lutte effrénée contre le harcèlement sexuel dans les bus, etc. La gratuité des transports en commun s’avère une condition de base pour aller vers des villes totalement piétonnes, et plus seulement des centre-villes.

La gratuité des transports en commun, c’est super écolo !

La gratuité provoque une hausse rapide de la fréquentation et du remplissage. Les estimations vont de + de 50 % à + 400 % en quelques mois. La hausse la plus forte se produit durant les vacances scolaires puis les mercredis et samedis, c’est-à-dire lorsqu’il s’agit de déplacements non contraints, autrement dit liés au principe même du droit à la ville que la gratuité défend. Des groupes d’adolescents prennent le premier bus pour aller se promener, des familles populaires fréquentent le centre ville et notamment les marchés. La hausse découle, cependant, pour l’essentiel, de reports modaux (voiture principalement et marche à pied alors que le vélo est très peu impacté).

La gratuité n’induit pas une baisse de la qualité du service, contrairement à la rumeur entretenue, selon laquelle il faudrait choisir la gratuité ou la qualité, d’autant plus que les incivilités et les dégradations sont moins nombreuses et que, d’après les élus, les nouveaux usagers appartenant aussi à des catégories sociales plus aisées, mieux dotées culturellement, s’avèrent plus exigeantes. La gratuité produit aussi un effet sur ceux qui auraient déjà pu en bénéficier au titre des tarifs sociaux puisqu’on estime que 10 % des nouveaux voyageurs appartiennent à ces catégories mais qu’ils renonçaient en raison des contraintes. La gratuité, en simplifiant les transports en commun, permet à des gens peu intégrés socialement de prendre le bus.

La gratuité, c’est bon pour les usagers et les transports !

La gratuité s’oppose au mépris affiché envers les transports en commun et ceux qui les utilisent. Ainsi Margaret Thatcher déclarait : « Un homme qui prend encore les transports en commun à 40 ans est un homme qui a raté sa vie » . Ainsi Bernard Rivalta, alors Président du syndicat des TC du Rhône, élu « socialiste » proche de Gérard Collomb, dénonçait avec hargne les fraudeurs pauvres et les incitait à ne se déplacer qu’en cas d’extrême nécessité : « Quand ils n’ont pas beaucoup de moyens, il faut qu’ils ne se déplacent que dans la mesure où ils en ont besoin et non pas uniquement parce qu’ils en ont envie » . Puisque les transports en commun sont l’avenir de l’humanité, tout ce qui entretient l’idée qu’ils seraient faits pour les pauvres doit être banni ! L’école n’est pas gratuite pour les seuls gosses de pauvres, les bus n’ont pas à l’être !

La gratuité s’impose pour contrer la campagne « anti-pauvres » qui nourrit la lutte contre la fraude. J’avoue avoir honte de prendre les transports en commun, notamment lyonnais, devant la brutalité des campagnes « anti-fraudes », jouant sur le sentiment de honte et la culpabilisation des pauvres. Les « commandos anti-fraude », comme les nomme Jean-Louis Sagot-Duvauroux, constituent, avec la traque aux sans-papier, un des volets les plus manifestes et massifs de l’intimidation policière envers les classes populaires. Il est vrai que la lutte contre la fraude s’avère un nouveau marché très juteux. Alors que la Cour des comptes estime la fraude à 5 % des recettes moyennes (donc 500 millions pour les TC urbains, 300 millions pour la SNCF, 100 pour la RATP), la société Transdev, spécialisée dans la lutte contre la fraude, présente dans vingt pays (dont principalement la France) réalisé un CA de 2,2 milliards d’euros ... Se développe enfin l’idée absurde que la fraude favoriserait les incivilités et le sentiment d’insécurité. Classe populaire, classe dangereuse ? Toutes les expériences prouvent que le succès de la gratuité doit beaucoup à la participation au service public des usagers et notamment de leurs associations. Le droit à la ville c’est le droit d’utiliser les services mais aussi d’agir.

Pour aller bien plus loin Paul Ariès Gratuité vs capitalisme (Larousse).

Appel collectif. Vers une civilisation de la gratuité

Cet appel de 2018 est toujours d’actualité.

Il a connu un grand succès au sein de toutes les familles des gauches (comme en attestent les signataires ci-dessous) parce qu’il mettait la barre très haut en parlant de civilisation de gratuité et pas seulement de petits bouts de gratuité... Une gauche capable de faîre rêver, une gauche capable de marier le social, l’écologie et la démocratie réelle....

« Nous voulons que la gratuité soit la condition pour repenser le contenu social, écologique, démocratique du service public dans le but d’en finir avec le capitalisme et son monde. » Ci-dessous l’appel lancé à l’initiative de l’Observatoire international pour la gratuité (OIG) publié dans l’Humanité du 1er octobre 2018 qui rassemble plusieurs dizaines d’acteurs du mouvement social, de chercheurs de différents champs universitaires, de dirigeants et militants politiques, syndicaux et associatifs de la gauche alternative et de l’écologie antilibérale.

Le vieux monde s’achève et ne peut prolonger artificiellement son existence qu’en sacrifiant le climat, les écosystèmes, les communs et plus d’un milliard d’êtres humains. Ce vieux monde crève de la marchandisation systématique de tout ce qui peut l’être. Il ne s’agit pas seulement d’un changement de politiques ni même de société mais de civilisation. Un autre monde existe déjà autour des expériences de gratuité qui se développent mondialement.

Nous parlons bien sûr d’une gratuité construite, économiquement construite, mais aussi socialement, écologiquement, anthropologiquement et bien sûr politiquement construite. Le livre-manifeste Gratuité vs capitalisme (Paul Ariès, Larousse) de l’Observatoire international de la gratuité (1) rend compte de toutes les formes de gratuité existantes et à développer dans une perspective d’égalité sociale, de préservation du climat et des écosystèmes et de démocratie réelle. Comme nous y invitait le poète Rimbaud, il y a urgence à redevenir des voyants et à prendre conscience que des milliers d’ilots de la gratuité peuvent devenir demain des archipels et après-demain de véritables continents. Nous, toutes et tous, amoureux et amoureuses de la gratuité de l’eau et de l’énergie élémentaires, des transports en commun urbain et des TER, de la restauration scolaire, des services culturels et funéraires, etc., nous clamons que l’heure est venue d’en finir avec une gratuité d’accompagnement du système, la gratuité pour les seuls naufragés, une gratuité qui ne va jamais sans condescendance ni flicage, pour passer à une véritable gratuité d’émancipation qui commence non seulement à démarchandiser, à démonétariser, mais aussi à sortir d’une conception individualiste des besoins. La gratuité est un chemin qui conduit à une société des usagers davantage maîtres de leurs usages.

Nous voulons la gratuité du bon usage face au renchérissement du mésusage. Pourquoi payer son eau le même prix pour faire son ménage et pour remplir sa piscine privée ? Ce qui vaut pour l’eau vaut aussi pour l’ensemble des communs.

Nous voulons que la gratuité soit la condition pour repenser le contenu social, écologique, démocratique du service public dans le but d’en finir avec le capitalisme et son monde.

Au moment où les débats fleurissent à propos des prochaines élections municipales, nous vous invitons à faire de la défense et de la promotion de la sphère de la gratuité un enjeu essentiel des prochains scrutins, nous appelons toutes les personnes de bonne volonté à partager les fruits des mille et une formes de gratuité et à coopérer pour faire pousser cette belle idée.

Signer l’appel : http://appelgratuite.canalblog.com

(1) L’Observatoire international pour la gratuité (OIG) lance une mobilisation continue avec trois premiers rendez-vous : septembre 2018, la publication du livre-manifeste « Gratuité vs capitalisme » signé par Paul Ariès au nom de l’OIG, véritable état des lieux de toutes les formes de gratuité existantes et à venir ; le 1er octobre, lancement d’un appel en faveur de la gratuité comme nouveau chemin et projet de civilisation, déjà signé par la gauche de gauche et l’écologie antilibérale ; le 5 janvier 2019, l’organisation à Lyon d’un forum national de la gratuité.

Les premiers signataires de l’appel :

Paul Ariès (Observatoire International de la gratuité, OIG, rédacteur en chef de la revue Les Zindigné.e.s), Gabriel Amard (co-président d’une association nationale de soutien à la gestion citoyenne et publique de l’Eau, orateur national de la France insoumise), Ian Brossat (chef de file du PCF aux élections européennes, maire adjoint de Paris), Danielle Simonnet (coordinatrice du PG, conseillère municipal de Paris), Clémentine Autain (députée FI, Ensemble !), Jean Ziegler (ancien rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation, vice-président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU), Pierre Zarka (Observatoire des Mouvements sociaux, OMOS, ACU/Ensemble !), Olivier Besancenot (dirigeant national du NPA), Pierre Laurent (secrétaire national du PCF), Marjolaine Rauze (maire PCF de Morsang-sur-Orge, conseillère départementale de l’Essonne), Emilie Hache, Marc Dufumier (agronome), Jean-Marie Harribey (économiste), Eric Coquerel (coordinateur du PG, député FI), Nathalie Perrin-Gilbert (maire du 1er arrondissement de Lyon, conseillère municipale et métropolitaine de Lyon), Jean-Michel Drevon, (Institut de recherche de la FSU), Alain Coulombel (secrétaire national adjoint EELV), Thomas Coutrot (économiste, ATTAC-France), Laurence de Cock (historienne), André Chassaigne (député PCF, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale), Alain Bruneel (député PCF du Nord), Christophe Aguiton (sociologue, militant syndical et politique), Agnès Sinaï (président de l’institut Momentum), Aurélie Trouvé (économiste et ingénieure, ATTAC-France), Francine Bavey (Coopérative Ecologie sociale), Myriam Martin (Ensemble !, conseillère régionale FI d’Occitanie), Viktor Dedaj (administrateur du site Le Grand Soir), Magali Giovannangeli (présidente de la communauté d’agglomération d’Aubagne de 2011 à 2014), Pierre Khalfa (Fondation Copernic), Willy Pelletier (Fondation Copernic), Julien Bayou (conseiller régional EELV île-de-France), Maud Assila (secrétaire national du PG), Claudio Calfuquir, Laurence Pache (PG), Sarah Legrain (secrétaire nationale du PG), Emilie Marche (conseillère régionale RCES, PG-FI), Jean-Christophe Sellin (secrétaire national du PG et membre du conseil régional d’Occitanie), Benoît Schneckenburger (Philosophe, FI), Mounia Benaili (PG), Corinne Morel-Darleux (Secrétaire national du PG et Conseillère régionale), Leila Chaibi (oratrice nationale de la FI, Co-fondatrice des collectifs jeudi noir et Génération précaire), Julien Poix (PG), Sophie Rauszer (PG), Theophile Malo (PG), Marie Laure Darrigade (PG), Hélène Le Cacheux (PG), Fabienne Grebert (élue régionale RCES), Andréa Kotarac (conseiller régional FI), Patrick Le Moal (Fondation Copernic), Noël Mamère (ancien député EELV), Patrick Farbiaz (Coopérative Ecologie sociale), Jean-Francois Pellissier (co porte-parole d’ Ensemble !), Vincent Buard (Ensemble ! français de l’étranger), Serge Latouche (professeur émérite d’économie politique, courant de la décroissance), Germain Sarhy (village Emmaüs Lescar-Pau), Philippe Boursier (Fondation Copernic), Christine Poupin (porte-parole du NPA), Denis Vichérat (co-président de la maison d’édition Utopia) , Marc Humbert (professeur émérite d’économie politique, vice-président de l’association des amis des convivialistes), Pierre-François Grond, Sophie Wahnich (historienne), Jean Gadrey (économiste, ATTAC), Gustave Massiah (économiste, altermondialiste), Roger Martelli (historien, directeur de la revue Regards), Fabrice Flipo (philosophe), Alain Véronèse, Jean-Louis Sagot-Duvauroux (homme de théâtre, penseur de la gratuité), Jacques Testart, Christian Vélot, Florent Bussy (philosophe et rédacteur les Zindigné.e. s/OIG), Thierry Brugvin (OIG, courant antiproductiviste), Bernard Gensane (administrateur du site Le Grand Soir), Maxime Vivas (administrateur du site Le Grand Soir), René Ollier et Catherine Marc (collectif "Rouen Métropole transports gratuits"), Corinne Iehl (conseillère du 7° arrondissement e Lyon et conseillère métropolitaine, Ensemble !), Laurence Boffet (conseillère du 1° arrondissement de Lyon, Ensemble !), Anne Charmasson-Creus (présidente du collectif Services Publics de la Croix-Rousse, Lyon), Gilbert Dumas (responsable syndical retraités, Lyon), Armand Creus (Ensemble ! 69), Alain Touleron (Ensemble ! 69). Yvon Quiniou (philosophe), Raymond Zaharia (ATTAC, réseau Semences paysannes), Isabelle Granjon (conseillère municipale et conseillère du 1er arrondissement de Lyon), Elliott Aubin (adjoint à la maire du 1er arrondissement de Lyon), Laurence Boffet (Conseillère du 1er arrondissement de Lyon), François Geze, Geneviève Azam (économiste, ATTAC), Christine Bergé, Jean-Luc Flavenot (assistant de conservation aux Archives Départementales du Rhône, élu CGT des personnels du département du Rhône, membre du PCF), Gilbert Rist, Didier Harpagès, Brigitte Giry (EELV), Sandrine Larizza (militante CGT, membre de la coopération intégrale du lyonnais), Tony Ferri, Laurence Lyonnais, Laurent Paillard (philosophe, rédacteur les Zindigné.e.s), Yann Fiévet (socio-économiste, rédacteur les Zindigné.e. s), Michel Husson (économiste), Lauro Silvio (adhérent à l’April pour la liberté de l’informatique, de l’information pour la coopération), Sylvie Larue (ACU/Ensemble !), Makam Rafatdjou (ACU/Ensemble !), Pierre Goldberg (ACU/Ensemble !), Catherine Bottin-Destrom (ACU/Ensemble !), Pierre Cours-Salies (ACU/Ensemble !), Luc Quinton (ACU/Ensemble !), Christiane de Dryuer (ACU/Ensemble !), Patrick Daré (ACU/Ensemble !), Michel Mourereau (Observatoire des mouvements sociaux, OMOS), Bénédicte Goussault (OMOS), Benoit Borrits (OMOS), Daniel Vergnaud (OMOS), Josiane Zarka (OMOS), Laure Pascarel (co-présidente de la maison d’édition Utopia), David Flacher (porte parole du mouvement Utopia), Jean-Pierre Hardy (membre d’Utopia, conseiller municipal d’Auzeville (31)), Franck Pupunat (co-animateur du mouvement Utopia), Jean-Luc Pasquinet (Objecteur de croissance), Enzo Traverso, Cyril Cineux (adjoint PCF au maire de Clermont-Ferrand en charge des transports), Martin Rieussec Fournier (cofondateur LJH et Generations Cobayes), Gilles Lemaire, Jean-Pierre Hardy (Conseiller municipal), Gérard Leras (ancien vice-président de la région Rhône-Alpes, vice- président d’AGTER), Pascal Franchet (président du CADTM France), Bruno Della Sudda (militant altermondialiste et autogestionnaire, membre d’Ensemble !-Nice), Pascal Boissel (psychiatre, Union syndicale de la psychiatrie), Catherine Samary (économiste, membre du Conseil scientifique d’Attac), Jérémie Nestel (fondateur de Libreacces), Patrice Grevet (économiste, professeur honoraire à l’université Lille 1), Josef Zisyadis (ancien député national suisse, président de Slow food Suisse), Catherine Gonnet (OIG), Luc et Christian Terras (revue Golias), Simon Lecomte (OIG), Charlotte Belge (OIG), Michel Guibert (OIG), Maurice Levy (OIG), Camille Lecomte (OIG), Christian Sunt (objecteur de croissance, Décroissance Occitanie), Christian Causse (FI et militant CGT), Eliane Vioennot (linguiste), Benoit Reiss (codirecteur des éditions Cheyne et poète), Pierre Lafond (PCF), Michel Lepesant (Maison commune de la décroissance), Baptiste Mylondo, Chloé Landriot (enseignante, poétesse), Paul Zveguinzoff (psychologue clinicien, formateur et coordinateur de l’association Agir pour sa santé), Jean-Pierre Garnier (sociologue urbain), Jean-Luc Roques (maître de conférence Université de Perpignan), Christopher Pollmann (Professeur des universités agrégé de droit public), Vincent Lhuillier (maître de conférence en Economie), Sophie Ozanne (ancienne élue municipale NPA à Louviers), Olivier Tonneau (enseignant-chercheur à l’université de Cambridge), Christian David (altermondialiste, ATTAC), Roger Winterhalter (maire honoraire de Lutterbach, ancien conseiller régional et représentant de la Maison de la citoyenneté mondiale), Alain Desjardin, Jacques Bidet (philosophe, professeur émérite à l’université de Paris-Nanterre), Alima Boumédienne Thiery (avocate), Didier Epsztajn, Renda Belmallem (étudiante, objectrice de croissance), Willy Gianinazzi, Bernard Duterme (Centre Tricontinental), Abderrahim Afarti (bibliothécaire Paris), Emmanuelle Vibert (journaliste), Eliane Viennot (chercheuse et féministe), Benoit Reuss (éditeur et poète), Jean-Pierre Siméon, Nelly Pégeault, Loiseau Pierre., Antoine Math, chercheur, Janie Arnéguy (conseillère Municipale Ensemble ! Nîmes), Noémie Moreaux (luthier), Gilbert Guilhem (CGT), Sylvie Colin, Lysianne Cavallo, Alice Grinand (coordonnatrice des communications au Comité de Solidarité/Trois-Rivières), Monique Kaiser, Pascal Taine, Guillaume Tanneux (FI), Anne Quecy (retraitée EN), Caroline Chateaux, Elise Lowy, Olivier Montigny, Martine Auzou (enseignante retraitée), Didier Epsztajn (animateur du blog « entre les lignes entre les mots »), Germain Anne (docteur en médecine), Catherine Peltier (Alternatiba et Attac 14), Dominique Bouchery (musicien, FI), Martin Rieussec-Fournier (co-fondateur #LesJoursHeureux et Générations Cobayes), Serge Seninsky, Jean-Luc Flavenot (assistant de conservation aux Archives Départementales du Rhône, Élu CGT des personnels du Département du Rhône, Membre du PCF), Stef Vincent, Juliette Bouchery (comédienne et auteure, Insoumise et membre de collectifs citoyens), Danielle Montel, Pierre Fauconnier (retraité, projets open source et apiculture de loisir), Aurélien Murith (musicien, membre de la Fédération anarchiste), Sylvie Giosa (salariée précaire, membre de la SFEPM et du GMHL, associations pour la protection de l’environnement), Chrysis Caporal (élue EELV à Champigny sur Marne), Françoise Boireaud (citoyenne engagée et défenseuse syndicale CGT), Chantal Zamblera (psychologue à la retraite, membre de la France insoumise), Axel Bony (professeur d’EPS, militant Snep-FSU 91), Philippe Gastrein (agrégé en SVT, animateur de groupe d’action FI), Christophe Didion (employé de la fonction publique, adhérent d’associations comme Attac, l’April et Sortir du nucléaire), Amandine Touzeau (docteure en biologie), Alain Aumont, Pierre Goldberg, Hervé Gatignol (animateur bénévole de Lab’idouillerie, ressourcerie autogérée et atelier participatif de l’association Rien Ne Se Perd), Michèle Kiintz (ACU), Jean Brafman (FI), Guillaume Dubourg, Brunet Marc (Attac 84), Hubert Nadin (collectif citoyen du pays de Dieulefit), Monique et Jean-Pierre Jeannin, Claire Hilgers (Belgique), David Lemuhot (ingénieur formation), Clémence Dethier, Sylvain Bernard, Pierre Namur, Jeanine Fradin, Bérangère Toussaint, Héléna Aerts, Michel Barthélémy, Michel G. Dehon (Belgique, Membre mpOC et du CADTM), Pauline Oppé, Jean-Pierre Quayret, Benjamin Roy, Cécile Daude (maître de Conférences de Grec, retraitée), Damien Pennetreau, Rosemarie Oster-Grellety, Robin Pringels, Danielle Montel (OMOS, ACU, technicienne pharmacologue, retraitée de Sanofi), Brigitte Bonnefille, Eric Soriano, Robin Gérard, Daniel Vergnaud (technicien, OMOS), Maxence Gallice, Bruno Thiery, Pierre Sarramagnan-Souchier, Gérard Bertre (FI), Tereza Estarque (Institut d’Étude de la Complexité), Bruno Cadez (militant communiste), Jean-Jacques Pascal (Utopia), Jean Pires, Christian Demey, Anne Querrien, JP Denotte, Antoine De Santis (retraité), Damienne Derreumaux, Lionel Darriet, Patrick flambard, Vincent Bruyère, Brun Ludovic, Marcel Lopez, Eric Goujot, Christophe Blanckaert, Liliane Guillerm , Franck Barske (anarchiste, décroissant, délégué syndical CGT),Valérie Carlenc, Gilles Guiniot, Jocelyne Prudhon, Joaquin Valdivielso (Université de les îles Baléares, Majorque, Espagne), Jean-Michel Cléricali, Karinne Grennier, Michel Peyrache, Eole Bonneault, Jocelyne Guillochet, Simon Olivieri (ingénieur commercial, Norvège), Fanny Dulin, Agnès Ricciardi, Maxime Malecki, Jean-Pierre Cattelain, Dominique Liot (ex-Robin des bois de l’énergie, monteur eRDF à la retraite ), Bertrand Dubard de Gaillarbois, Angela Bovo, Marco Candore, Cédric Azière, François Roux (FI Briançon), Chantal Behar, Odile Veillerette, Claudie Blanc Urbita, Marie Pichevin, Pascal Bonnefond (chercheur), Bernard Lombardo, Hafid El Mehdaoui, Patrice Moingeon, Jean-Pierre Gay (retraité, FI), Jean Lafont (membre du Comité exécutif de Mouvement Ecolo), Lucile Daumas (retraitée), Isabelle Catalan, Yves Jean, Nicole Roger (militante associative), Jean Paul Vanhoove, François Bonnes, Etienne Adam (syndicaliste militant des droits de l’homme Caen), Jean Rouveyrol, Alain Steinberg, Bernard Clément, Marie-Line Clément, Anne Lamouille, Xavier Sengelen, Pierre-Yves Chatagnier, Catherine Peltier (retraitée, militante associative), Régine Pactat, Mohand Acherar (écologue et militant altermondialiste), Philippe Bayer, Gwenhaël Blorville (docteur en sociologie et rédacteur en chef de La Gazette de Gouzy), Agnès Bonnaud , Valérie Dessey, Didier Coupeau, Marie-Christine Callet, Jean-Michel Masson, Louis Moreau de Bellaing (membre du Mauss), Laurent Eyraud-Chaume (comédien), Benoît de Cornulier, Caroline Guibet Lafaye (CNRS, centre Émile-Durkheim), Richard Larmenier, Pascal Paquin (militant associatif), Bernard Clément (Ensemble ! 52), François Caussarieu (Ensemble !), Monique Demare, Vincent Buard, Claude Layalle, Daniel Lessard, Denys Piningre (cinéaste documentariste), Sylvie Faye-Pastor (Ensemble !), Pierre-Yves Pira (Ensemble !), Christiane Dedryver (ACU), Dominique Blanchard (ACU), José Tovar (ACU), Michèle et Roland Scheer (ACU), Daniel Rome (ACU).

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In Defense of Julian Assange
"This book shows why the Julian Assange case is one of the most important press freedom cases of this century or any other century."—James C. Goodale, former Vice Chairman and General Counsel of The New York Times. “I think the prosecution of him [Assange] would be a very, very bad precedent for publishers … from everything I know, he’s sort of in a classic publisher’s position and I think the law would have a very hard time drawing a distinction between The New York Times and WikiLeaks.” (…)
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En 2001, on nous a dit que la guerre en Afghanistan était une opération féministe. Les soldats US libéraient les femmes afghanes des talibans. Peut-on réellement faire entrer le féminisme dans un pays à coups de bombes ?

Arundhati Roy

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