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Auteur : Paul ARIES

Aymeric Caron, nouvelle idole mélenchonesque ?

Paul ARIES

Jean-Luc Mélenchon a choisi de faire du journaliste people Aymeric Caron un symbole de sa campagne. La découverte du vrai Aymeric Caron par l'analyse de ses écrits invite davantage à briser la nouvelle icone.

NOTE DE LGS : ce texte a fait l’objet d’un DROIT DE REPONSE

Qui pourrait s'imaginer un Jean Jaurès s'époumoner : "Humain, je crois que j'ai cessé de t'aimer. Tes qualités, si peu exploitées, ne suffisent plus à compenser tes tares rédhibitoires au premier rang desquelles je place la stupidité. Car tu es désespèrément idiot" (Aymeric Caron, Vivant, p. 21). Ce jugement définitif ne relève pas du propos de comptoir car il structure toute sa doctrine : "Humain, nul besoin que tu assassines pour me rebuter (...) Humain, j'ai voulu t'aimer mais cela m'est impossible aujoud'hui. Misanthrope ? Pas loin, je l'admets" (op. cit., p. 23). Je conçois mal Blum ou Mitterrand s'écrier : "J'imagine, à la louche, que (les beaux salauds) constituent 95 % de l'espèce humaine, du petit salaud au gros salaud, en passant par le moyen salaud" (op.cit., p. 196). Je conçois mal Thorez ou Marchais renchérir : "Tous les viandales ne sont pas des salauds, mais tous sont des assassins (...) L'éleveur, le boucher et le mangeur de viande sont des assassins (op. cit., (…) Lire la suite »
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Une autre cantine est possible, un nouveau métier de cuisinier est à inventer !

Paul ARIES, Pierre-Yves ROMMELAERE, Marc PERRENOUD
La loi EGalim de 2018 impose depuis le 1er janvier 2022 à la restauration collective publique de proposer au moins 50% de produits durables et de qualité dont au moins 20% de produits bio. Créé pour l’occasion, le Conseil national de la restauration collective rassemble des syndicats agricoles, des transformateurs-distributeurs, des experts santé, des parents d’élèves, des grands acteurs privés tels que le Syndicat national de la restauration collective, mais pas de cuisiniers. Dans le monde de la cuisine de collectivité, ces derniers sont systématiquement invisibilisés par tous les autres acteurs qui définissent le fonctionnement de la cantine. S’il en est ainsi, c’est en grande partie parce que le métier de cuisinier de collectivité est encore à inventer, comme nous l’indiquons dans Une autre cantine est possible. Pour en finir avec dix idées reçues sur la cuisine de collectivité, publié l’été dernier aux éditions du Croquant. Des savoir-faire spécifiques La cuisine à la (…) Lire la suite »

Présidentielles 2022 : vers la gratuité des cantines !

Paul ARIES

Jean-Luc Mélenchon propose la gratuité des cantines scolaires. Une belle idée pour avancer vers une sécurité sociale de l'alimentation. Une belle-idée pour réussir au plus vite la transition écologique. Une super belle idée qui prouve que la justice sociale et la justice écologique ne s'opposent pas. Une super belle idée pour montrer que la révolution citoyenne est jouissive et non culpabilisatrice. Il ne s'agit surtout pas de rendre gratuite la malbouffe existante mais de profiter du passage à la gratuité pour construire une alimentation relocalisée, resaisonnalisée, moins gourmande en eau, moins carnée et carnée autrement. Une cantine gratuite c'est aussi l'occasion de revenir à un service à table pour redécouvrir que la table est d'abord affaire de partage. Ci-dessous quelques biscuits pour une réflexion collective.

Vers la gratuité de la restauration sociale Le droit à l’alimentation est reconnu internationalement. Né officiellement, en 1996, lors du sommet mondial sur l’alimentation réuni à Rome (Italie), il se trouvait déjà dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966, dans des textes spécifiques dont la Convention internationale sur les droits des enfants et dans des textes régionaux (Europe) ou nationaux. Les débats, accompagnant ces déclarations, ne laissent aucun doute : le droit à l’alimentation n’est pas celui à une ration minimale de calories, de protéines et autres nutriments. Ce n’est pas davantage le droit à être nourri mais à se nourrir, c’est-à-dire à disposer d’une alimentation suffisante et de qualité choisie en fonction de ses valeurs culturelles et de son patrimoine naturel. Le droit à l’alimentation ne relève pas plus que les autres droits (à l’eau, aux transports, (…) Lire la suite »
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Présidentielles 2022 : ce grand désir d’abstention....

Paul ARIES

Je sens monter un grand désir d'abstention au sein du peuple des gauches, désir que je comprends mais qui m'effraie. Les gauches risquent de ne pas disparaitre seulement du second tour des présidentielles, mais presque totalement de l'Assemblée nationale. Le trou de souris qu'évoque Jean-Luc Mélenchon ressemble toujours plus à une souricière. Ce texte ne prétend pas apporter des solutions clefs en main mais des éléments de réflexion. A suivre !

Les spécialistes attitrés des grands médias pérorent sur la montée des extrêmes en comparant la situation à gauche et à l'extrême-droite de l'échiquier politique. Nous ne comprendrons pourtant rien aux temps maudits actuels si nous ne voyons pas que la division des gauches n'est en rien comparable à l'éclatement des (extrêmes)droites. La candidature Zemmour créé les conditions de la constitution d'un bloc hégémonique de droite auquel travaille, depuis des décennies, le Carrefour (ex-club) de l'horloge. Il suffit d'y ajouter un zeste de Nouvelle-droite à la sauce Alain de Benoist pour obtenir un bloc de droite dépassant les (vieux) enfants de Pétain. L'éclatement de la droite a l'efficacité d'un râteau qui permet de ratisser très large autour d'un projet fondé sur l'identité, un projet capable d'é-mouvoir, de faire bouger... La division de la gauche, loin de permettre une telle addition finale, est une soustraction. Elle ne conduit pas à un élargissement de sa base électorale (…) Lire la suite »
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Présidentielles 2022 : vers la gratuité des transports en commun !

Paul ARIES

La question de la gratuité des transports en commun figure dans les programmes de divers candidats de gauche. Montpellier célèbre le succès de la phase 2 de sa gratuité des transports. Orléans essaye une gratuité homéopathique les 12 et 19 décembre. Lille prévoit une gratuité réduite aux moins de 18 ans seulement. Un collectif à Sète mobilise pour la gratuité. A Chambéry également. Les élus de Clermont-Auvergne disent oui à la gratuité...mais seulement le week-end. La droite et une partie des écolos de marché crient au loup... Belle occasion de relire un extrait du livre-manifeste "Gratuité vs capitalisme". Belle occasion aussi de relire l'appel "Vers une civilisation de la gratuité !" (reproduit en bas du texte).

La gratuité des transports en commun se fonde autant sur des préoccupations politiques et sociales que sur des motivations écologiques. Elle s’avère le plus court chemin pour sortir de la civilisation de la voiture, alors que les transports constituent le second secteur d’activité responsable de la consommation d’énergie finale et le premier en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Le transport routier représente 94,8 % des émissions, le transport aérien 3,6 %, le train 0,4 % et le transport fluvial 1,1 %. L’échec des transports marchands L'offre de transports collectifs urbains progresse certes fortement depuis une trentaine d’années mais cette augmentation a juste permis de maintenir la fréquentation au niveau initial, tandis que le taux de couverture des dépenses par les recettes de billetterie s’est fortement dégradé, en raison des choix techniques réalisées par les villes sous la pression des lobbies des transports. J’avoue comprendre les collectifs mobilisés contre (…) Lire la suite »

Présidentielles 2022 : Construire la gratuité de l’eau élémentaire, oui, mais comment ?

Paul ARIES

La question de la gratuité de l'eau élémentaire pourrait fédérer divers courants des gauches sociales et écologiques. Oui, mais de quelle eau parle-t-on ? Comment la produire ? Quelles leçons tirer des expériences en cours ? Ce texte reprend en partie un chapitre du livre-manifeste Gratuité vs capitalisme (éditions Larousse).

L’eau n’est devenue payante qu’au XXe siècle sous prétexte de progrès, que résumait le fameux slogan « eau courante à tous les étages », et avec l’essor des entreprises privées spécialisées. Le droit à l’eau existait depuis longtemps, d’abord garanti par des travaux collectifs, puis par la mise en place de fontaines et de lavoirs publics. L’eau, devenue marchandise, ne garantit plus le droit à l’eau. Il ne suffit plus d’être un humain encore faut-il être solvable. Un golf est plus solvable que des enfants de bidonville, aussi a-t-il priorité. 2,6 milliards d’humains (soit 40 % de la population mondiale) n’ont ainsi pas accès à l’eau potable et à l’assainissement de base. 50 millions sont atteints chaque année de maladies véhiculées par l’eau et 4 millions en décèdent. La Banque mondiale reconnaît que « près de 1,6 milliard de personnes - presque un quart de l'humanité - vit dans des pays ayant une rareté physique en eau et annonce que d'ici à vingt ans, ce chiffre pourrait doubler (…) Lire la suite »

Présidentielles 2022 : Pour une énergie de base gratuite et dénucléarisée !

Paul ARIES

Alors que Jean-Luc Mélenchon visite ma commune (Bron) pour parler de précarité énergétique et que le gouvernement annonce sa volonté de relancer le nucléaire, je reprends quelques propositions de base de l'Observatoire International de la Gratuité pour construire une gratuité de l'énergie élémentaire tout en sortant du nucléaire. Ce texte reprend un chapitre du livre-manifeste Gratuité vs capitalisme paru en 2018

N’est-il pas paradoxal d’envisager la gratuité de l’énergie correspondant aux besoins élémentaires de la population alors que la planète subit les conséquences catastrophiques d’un siècle d’énergie carbonée bon marché et que les ressources conventionnelles de pétrole et de gaz sont en voie d’épuisement ? Le paradoxe n’est qu’apparent car le caractère marchand de l’énergie est incapable de garantir à chacun le minimum d’énergie indispensable pour vivre et conduit, par ailleurs, la planète dans le mur. Le capitalisme, passé par l’âge du charbon, du pétrole, des énergies non conventionnelles, type gaz de schiste, ne peut digérer les énergies renouvelables, sauf à les adapter à sa propre logique d’abondance marchande et non pas d’économies d’énergie, comme il l’envisage avec les parcs éoliens implantés en pleine mer ou avec les fermes agricoles géantes où ce n’est plus la production alimentaire qui rentabilise mais les déjections animales transformées en énergie ! Développons un (…) Lire la suite »
Sommet de l’ONU sur les Systèmes agricoles

L’OPA réussie de l’agrobusiness

Paul ARIES

Le Sommet de l’ONU sur les Systèmes alimentaires mondiaux (UNFSS) qui s’est tenu le 23 septembre 2021 au siège de l’ONU à New York n’a pas bénéficié de la médiatisation qu’il méritait. Il s’agit rien de moins en effet que de "transformer les systèmes alimentaires mondiaux afin d’atteindre les objectifs de développement durable en 2030".

Oublions la fable du Développement durable, véritable cache sexe de toutes les politiques actuelles, pour nous intéresser au coeur du problème, la volonté de passer à marche forcée d'une série de systèmes agricoles à un autre. Nous sommes donc très loin du simple "verdissement" de l'agrobusiness que dénoncent les écologistes. Le temps n'est plus à ce que les tenants du modèle dominant campent sur une posture défensive, eux aussi soutiennent que ce modèle a fait faillite, qu'il a détruit les écosystèmes, qu'il est incapable de nourrir l'ensemble de l'humanité, eux aussi considèrent qu'il faut tourner la page. Mais plutôt que de remettre en cause les logiques dominantes, ils proposent d'aller encore beaucoup plus loin dans la même direction, ils font le choix d'une marche forcée vers "toujours plus" de productivisme et de biotechnologies. Cette OPA des lobbies s'est faite par l'affaiblissement des grands acteurs traditionnels comme la FAO (Fond agricole mondial) ou le CSA (Comité (…) Lire la suite »

Doter les élèves des outils informatiques nécessaires !

Paul ARIES, Nathalie PERRIN-GILBERT
L’Inspection Académique de Lyon déclare le 19 mars 2020 : " La continuité pédagogique des élèves issus des milieux les plus fragiles socialement nécessite de prendre en compte les difficultés rencontrées par ceux-ci pour avoir les connexions internet leur permettant de bénéficier de la continuité pédagogique. Pour leur permettre de se rendre dans leur école ou établissement pour récupérer ou rendre les travaux demandés pour les enseignants, je vous prie de trouver en pièce jointe le modèle d’autorisation de déplacement qu’il convient de leur délivrer. Celui-ci a été validé par le préfet du Rhône et transmis aux forces de l’ordre. Je vous remercie pour votre action pour faire vivre la justice sociale dans cette période très difficile". Ainsi au nom de la solidarité avec « les élèves issus des milieux les plus fragiles socialement », ces mêmes élèves devraient se rendre dans leur école ou établissement pour récupérer du travail scolaire. Est-il raisonnable, que chaque semaine, ces (…) Lire la suite »

Pourquoi EELV s’en prend-elle violemment à la gratuité des transports en commun urbains ?

Paul ARIES

L’Observatoire International de la Gratuité propose cette tribune en réponse au texte contre la gratuité des Transports en Commun paru sur le site de Politis de la part d’EELV...

LGS la publie d’autant plus volontiers que nous avons été partenaires du Forum national de la gratuité organisé à Lyon par cet organisme et notre ami Paul Ariès en janvier 2019. Nous y sommes intervenus avec deux de nos administrateurs et nous avons rencontré et apprécié politiquement l’élue lyonnaise Nathalie Perrin-Gilbert, actuelle candidate à la mairie de Lyon et cible d’EELV.

EELV de LYON/Métropole attaque violemment le principe même de gratuité des transports en commun urbains qualifié de "mesure électoraliste", de "mesure antisociale", de "mesure antiproductive" donc anti-écolo. L'attaque virulente d'EELV Lyon/Métropole contre la gratuité choisit délibérément d'ignorer que le débat existe (ou existait ?) au sein d'EELV sur cette question, que des listes EELV, comme celle de Roubaix, proposent cette gratuité, qu' Eric Piole, le Maire EELV de Grenoble, s'est prononcé, à titre personnel, en faveur de la gratuité universelle des transports en commun urbains, qu'EELV avait participé au Forum national de la gratuité organisé par l'Observatoire International de la Gratuité le samedi 5 janvier 2019 à Lyon. Le site EELV des Yvelines reconnait pourtant que la gratuité des TC à Dunkerque a permis d'augmenter le nombre d'usagers de 65 % "dont de nombreux automobilistes qui laissentdésormais leur voiture au garage", 10 % des utilisateurs ayant même revendu (…) Lire la suite »
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