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Des fonctionnaires aux manœuvres exigent de la Grèce des réformes qu’ils refuseraient chez eux

La crise grecque déterminera à jamais l’avenir de l’UE

Quand on suit les péripéties de la Grèce prise dans les rets de ses prédateurs, et malgré les dernières propositions du gouvernement Syriza ayant voté à une écrasante majorité les difficiles mesures annoncées par A. Tsipras après le référendum du 05 juillet, on pourrait penser qu’au vu de ce qui se joue à Bruxelles ce week end [L’article est daté du 14 juillet. Note du GS], la partie est perdue pour le peuple grec, et dans la foulée, pour tous ceux qui espéraient un changement des politiques d’austérité imposées par la Troïka (FMI-BCE-UE) au détriment de la majorité des citoyens…

A vrai dire, et avec un peu de recul, il s’agit au contraire d’un pas important que la population et le gouvernement grec viennent d’initier en Europe. Dans la souffrance, il ouvre la voie à un changement qui n’interviendra peut-être pas de suite, mais s’inscrira indubitablement dans le temps et la durée. Et quoi qu’il advienne pour la Grèce comme pour les autres Etats de l’UE, les choses ne seront plus pareilles par la suite.

D’abord, il faut comprendre que le NON grec au referendum du 5 juillet dernier s’inscrit probablement dans la continuité des refus de plusieurs peuples européens au Traité de Constitution de 2005 dont les Eurocrates de Bruxelles alliés aux pontes des gouvernements nationaux se sont moqués en l’imposant d’une manière ou d’une autre à l’ensemble des pays de l’UE, démontrant de la sorte la piètre idée et le manque de respect total qu’ils avaient des principes élémentaires de la démocratie. Dans l’UE et malgré les déclarations des plus hautes instances – qui perdent au fil des ans toute crédibilité aux yeux des citoyens – les fonctionnaires aux manœuvres n’écoutent pas les peuples, mais poursuivent le projet d’un vaste marché économique et financier qui ne doit profiter qu’aux plus riches. Certains de ceux-là exigent d’ailleurs de la Grèce des réformes qu’ils n’ont pas faites dans leur propre pays !

Ensuite, et même si ce n’est pas nouveau, l’on se rend compte que l’UE est de plus en plus divisée. Il y a celles et ceux qui persistent à vouloir imposer leurs diktats aux peuples, contre la volonté de ces derniers, usant de tous les moyens pour les contraindre quitte à leur mentir à travers l’usage de médias mis sous tutelle. Puis, il y a les autres qui, malgré ce déferlement médiatique des plus sordides, ont compris que les plans concoctés par ces technocrates suffisants allaient à l’encontre de l’équité et d’une réelle démocratie populaire. Certes, la Grèce a cumulé erreurs et carences. Les exemples sont légion. Mais ce n’est pas de la faute du gouvernement actuel qui ne fait qu’essuyer les plâtres de ses prédécesseurs. Les mêmes qui ont l’outrecuidance de se présenter aujourd’hui dans l’opposition, comme s’ils pouvaient encore prétendre à une solution quand on voit la faillite dans laquelle leur incurie a plongé le pays !

Pour l’anecdote – une de plus dans cette sinistre série qui entoure bien des Commissaires et autres Eurocrates et politiciens : samedi soir, lors de la rencontre des ministres de l’Eurogroupe présidé par le néerlandais J. Dijssenbloem – l’arrogance personnifiée – ce dernier a trouvé une nouvelle astuce pour contrer les propositions d’A. Tsipras, déclarant « qu’il y avait un gros problème de confiance », ajoutant via son ministre des finances que vu les atermoiements du gouvernement grec, « l’on ne pouvait être assuré qu’il allait bien mettre ses projets de réforme en application ». A ce stade, il serait sans doute utile de se rappeler que ce même J. Dijssenbloem a falsifié son curriculum vitae (http://www.neurope.eu/article/jeroen-dijsselbloem-eurozoning-out/). La question qui se pose alors, est de savoir à qui l’on peut réellement faire confiance !? Et ce dernier a-t-il quelque autorité morale pour imposer ses vues à l’ensemble de populations qui ne l’ont pas élu à un quelconque poste de responsabilité ? De même pour N. Sarkozy qui en pleines négociations à Bruxelles émet un avis virulent à l’encontre d’A. Tsipras le traitant de « menteur à qui on ne peut faire confiance »… lui dont le nom traîne dans d’innombrables dossiers plus que douteux. Fermons la parenthèse… mais n’oublions jamais que nous n’avons pas à nous fier à ce genre d’individus !

Dans le prolongement de ce qui précède, ce que l’on peut donc tirer comme leçon de ce qui se joue en Grèce ces derniers mois, c’est l’impunité totale dont jouissent ces Eurocrates qui se plantent sans cesse dans leur projet absurde de vouloir imposer une Europe à marche forcée à des peuples qui malgré les malversations médiatiques, sont de plus en plus conscients des sacrifices qui leur sont imposés pour le profit éhonté de quelques-uns. Que ce soit à travers la libre circulation des biens et des personnes rendant la concurrence entre citoyens de l’UE toujours plus exacerbée ; que ce soit en élargissant toujours plus les frontières pour se rapprocher de la Russie avec objectif de l’encercler… où l’ombre des USA et de l’OTAN n’est plus qu’un écran de fumée que chacun a bien compris ; que ce soit en rendant ces nouvelles frontières ouvertes à travers l’irresponsabilité d’un « espace Schengen » rendant les trafics en tous genres des plus aisés – puis certains feront semblant de s’interroger sur les raisons d’une augmentation des attentats qualifiés aussitôt de « terroristes » avec de plus en plus d’armes qui circulent librement – ; que ce soit en imposant à des pays qui n’y étaient manifestement pas prêts une monnaie commune dont on voit aujourd’hui le coût que cela représente pour tenter d’en colmater les fuites et les dégâts collatéraux de toutes parts ; que ce soit dans une politique étrangère commune impossible à mettre en place où chacun continue à donner de sa petite voix ; ou encore dans ces directives et décrets pris par des fonctionnaires qui n’ont plus le moindre sens des réalités que rencontrent les citoyens ordinaires… La liste est longue des préjudices et dommages qu’essuient les populations sans qu’aucun de ces fonctionnaires zélés ne soient jamais sanctionnés pour leurs colossales fautes, omissions, mensonges, erreurs, incompétences... Ceux-là en sont encore à penser qu’il suffit d’avoir trouvé l’Hymne à la Joie de Beethoven et un Euro mal ficelé pour masquer les réalités d’une UE qui se déshumanise et dans laquelle les citoyens ne se retrouvent plus ! Mais, jusqu’à quand... avant l’effondrement de cet édifice dont les fondations sont bancales !?

Les Eurocrates qui n’ont eu de cesse d’ajouter mesure après mesure sur le dos de la Grèce nous auront démontré ce week-end marathon que leur objectif n’est pas de trouver de solution amiable pour la Grèce, mais bien au contraire de la sortir de la zone Euro, au nom d’une idéologie qui ne supporte pas que les peuples gardent leur souveraineté sur les choses qui les concernent directement. Persister dans cette voie n’a donc plus rien de démocratique, mais au contraire, illustre un dangereux penchant pour une dictature technocratique.
Sans parler ici de l’aspect stratégique du pays, carrefour entre l’Occident et l’Orient… Où l’on voit que quelle que soit l’issue de la crise grecque, les choses ne seront plus jamais comme avant.

Pour terminer, quelques chiffres à mettre en perspective :

- on parle d’une dette grecque qui tourne aux alentours de 350 milliards d’euros ;

- le gouvernement américain dépense près de 2 milliards de US$ par jour rien que pour son budget « défense », soit environ 700 milliards par an ;

- dernièrement, la chute de la bourse chinoise a vu s’envoler 3.000 milliards en quelques jours…

Daniel Vanhove
Observateur civil

Auteur

« Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes » – 2005 – Ed. M. Pietteur

« La Démocratie Mensonge » – 2008 – Ed. M. Pietteur

 La crise grecque déterminera à jamais l’avenir de l’UE

COMMENTAIRES  

11/08/2015 09:33 par totor

Après les espoirs suscités par Syriza on peut se demander si ses dirigeants n’avaient pas déjà planifié la trahison. Curieusement Tsipras est un grand copain de Pablo Iglesias de Podemos.La cerise sur le gâteau c’est l’accord de coopération militaire tout récent de la Grèce avec Israël. Il n’y a qu’un seul pays au monde qui a un accord de coopération militaire avec Israël : Les USA.Après le gouvernement de la Grèce par la finance internationale peut-être notre tour bientôt et les autres pays d’Europe tous unis sous la coupe des ploutocrates et prêts à participer au génocide des palestiniens.On dirait que l’histoire se répète.
J’ai voulu joindre un lien mais il est refusé sous prétexte que ce serait un spam.IL s’agit de toute une série de photos qui met exactement en parallèle les actes des nazis et et ceux de l’état d’Israël.Peut-être est-ce un péché mortel ?

11/08/2015 10:49 par Maxime Vivas

J’ai voulu joindre un lien mais il est refusé sous prétexte que ce serait un spam. IL s’agit de toute une série de photos qui met exactement en parallèle les actes des nazis et et ceux de l’état d’Israël.Peut-être est-ce un péché mortel ?

Oui, on n’est pas friands des comparaisons (qui jamais ne sont "raisons") qui raccourcissent et poussent à des signes d’égalité que l’histoire dément.
On doit aussi différencier Israéliens, juifs, gouvernements et Etats, Etats et citoyens de cet Etat...
Et là, on est hors sujet, lequel était la Grèce.

11/08/2015 11:58 par Aldamir

Certains perçoivent déjà les prémices du de la désagrégation des Etats, notamment occidentaux, au profit d’une certaine oligarchie financière qui dirigerait la planète par le Nouvel Ordre Mondial, économique et financier.

11/08/2015 16:38 par Scalpel

@ Totor

Excellent commentaire qui n’en appelle aucun de ma part, sinon que...
...j’ai beau chercher et rechercher trace d’un quelconque amalgame (juif, Israël, Etat, élites, peuple) dans votre très (trop ?) pertinent propos, je n’en distingue pas l’ombre d’une. C’est curieux et parfaitement désolant que lorsqu’on tente d’évoquer au pays de la liberté d’expression obligatoire certains crimes de certains États pour le moins surpuissants et au-dessus des lois internationales tout justes bonnes pour les goys, la censure rode, jusques et y compris sur LGS.
"Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer." Voltaire.{}

11/08/2015 16:43 par triaire

Je pense que ceux qui ressentent la désagrégation des états pour une gouvernance oligarchique sentent fort bien ! Les grandes régions déjà....

11/08/2015 19:44 par legrandsoir

@ Scalpel

Il est vrai que LGS critique rarement la politique israélienne et ses soutiens en France.
Soupir !

11/08/2015 19:52 par totor

@Scalpel, merci pour votre commentaire. J’apprécie le fait que vous n’avez pas des oeillères. Vous avez au moins compris ce que j’ai dit. Effectivement je n’ai fait aucun amalgame contrairement à ce que prétend Maxime Vivas dont je me demande si comme BHL il ne me prend pas pour un antisémite. J’ai l’impression que sur LGS critiquer Syriza doit être tabou étant donné l’espoir qu’il a suscité dans ces colonnes. pour ma part je me suis méfié dès le début quand j’ai vu que Syriza ne formait pas sa majorité avec les communistes mais avec des nationalistes.Si les cocos refusaient d’entrer au gouvernement c’est qu’il devait y avoir de bonnes raisons... Nous les avons maintenant. Si pour Maxime Vivas le fait que je parle de l’alliance militaire de la Grèce avec Israël est Hors Sujet , alors pour moi lui est hors de combat, peut-être prisonnier déjà.

12/08/2015 01:12 par legrandsoir

pour ma part je me suis méfié dès le début quand j’ai vu que Syriza ne formait pas sa majorité avec les communistes mais avec des nationalistes.

Sans les communistes, oui, comme Fidel Castro et son Mouvement du 26 juillet, comme Hugo Chavez avec son PSUV.
Ni Fidel, Ni Hugo, ni Alexis n’ont refusé les communistes.
Par contre, Mitterrand n’a pas refusé les communistes dans son premier gouvernement.

12/08/2015 01:27 par Maxime Vivas

@ Totor
D’abord vous dites qu’un lien faisant le parallélisme entre nazis et juifs a été refusé par LGS, puis vous dites (et c’est différent) : « Si pour Maxime Vivas le fait que je parle de l’alliance militaire de la Grèce avec Israël est Hors Sujet, alors pour moi lui est hors de combat, peut-être prisonnier déjà ».
Rompons-là, je crois qu’on s’est compris.
Et on n’est pas obligés d’être d’accord sur tout.

12/08/2015 11:52 par scalpel

@ lgs

Ce n’est pas la ligne politique, très lucide et courageuse sur la question de l’abomi-nation usraelienne du GS qui est visée plus haut. Ne faites pas comme si vous ne m’aviez pas compris.

12/08/2015 12:21 par Maxime Vivas

De Scalpel

:C’est curieux et parfaitement désolant que lorsqu’on tente d’évoquer au pays de la liberté d’expression obligatoire certains crimes de certains États pour le moins surpuissants et au-dessus des lois internationales tout justes bonnes pour les goys, la censure rode, jusques et y compris sur LGS.
"Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer."
Voltaire.

Puis :

Ce n’est pas la ligne politique, très lucide et courageuse sur la question de l’abomi-nation usraelienne du GS qui est visée plus haut. Ne faites pas comme si vous ne m’aviez pas compris.

D’accord avec le second constat.

12/08/2015 20:37 par Scalpel

Maximilien Vivas

Quel rapport avec..le "parallélisme" (la honte) ou la choucroute ?
Vous êtes d’une désarmante mauvaise foi. J’ai beau y être habitué, je ne m’y fais pas.
Vous ergotez sur un post TROP pertinent (accord de défense entre la Grèce du collabo Tsipras et Usraël, seul pays au monde à faire un tel accord (c’est bien cet... "amalgame" qui vous gêne), si l’on excepte le satellite US -je ne vois pas Obama ridiculiser Netanyahu devant la Knesset comme ce dernier s’offrit l’exclusivité historique mondiale de le faire devant le Congrès sous un tonnerre d’applaudissements républicains- et puis vous me faites un procès tronqué en contradiction) et venez vous planquer derrière une appréciation générale favorable au site en maniant du ciseau.
Votre digression sur Totor est béhachélienne, l’amalgame reproché se trouve... chez vous ! un comble !
C’est d’autant plus triste de lire ça ici, écrivais-je en substance plus haut, que LGS informe honnêtement et courageusement sur Usraël.
C’est plus clair comme ça ?

Caviardé ? Comme le précédent ?

12/08/2015 20:51 par Maxime Vivas

Le précédent a été caviardé ?

12/08/2015 21:00 par Cartésien

Il est chouette, ce site. Les administrateurs s’y font rouler dans la boue par des commentateurs qui disent tout et son contraire et qui vous placent le plus possibles d"Usrael", selon la déformation chère aux antisémites.
Faut encaisser. Elle est en quoi, l’armure du GS ?

13/08/2015 00:10 par Dwaabala

l’UE est de plus en plus divisée.

Sauf erreur, ce n’est pas encore apparu à l’échelon des États.

- Syriza a toujours affiché sa solidarité avec la Palestine. Qu’un ministre de droite, celui de la Défense, ait profité de l’affaiblissement du gouvernement pour faire passer cet accord avec Israël en plus du paquet qui accable la Grèce, permet à ceux qui, « de gauche », accablaient déjà Tsipras d’alourdir encore leur paquet.-

13/08/2015 09:32 par macno

Sauf votre respect je trouve la discussion aussi hermétique que surréaliste sur "usraël" et la Grèce, dans laquelle il est même question de "caviardisation"(?), de nazisme et bien entendu d’antisémitisme, de "béhachelisation" etc...
J’avoue ne pas y avoir compris grand chose à votre dialogue, suffisamment pour être certain d’une seule chose, elle ferait et a dû faire fuir beaucoup de monde...

« Qu’un ministre de droite, celui de la Défense, ait profité de l’affaiblissement du gouvernement pour faire passer cet accord avec Israël en plus du paquet qui accable la Grèce, permet à ceux qui, « de gauche », accablaient déjà Tsipras d’alourdir encore leur paquet »

Cette vision d’un ministre de droite d’un gouvernement de gauche qui plus est "radicale" qui profiterait de la faiblesse de ce même gouvernement pour faire passer une "alliance contre nature", me paraît valable sinon pour une cours de récré, mais guère plus, et qu’elle ne tenait donc pas la route.
Je dois préciser que je suis extrêmement sensible à la cause Palestinienne et que l’annonce de ces manœuvres militaires et aériennes communes entre la Grèce et Israël m’a littéralement fait bondir.
Mais je me suis dit que décidément non, dans cette histoire quelque chose ne tournait pas rond...
On s’obstine à ne regarder tout ce qui se passe au Moyen Orient qu’avec de vieilles lunettes. Pour suivre ce qui s’y passe c’est presque tous les jours qu’il faudrait en changer...
Voici une explication de dedefensa : « Esquisse d’une recomposition considérable » qui "décoiffe" !
http://www.dedefensa.org/article-esquisse_d_une_recomposition_consid_rable_11_08_2015.html
Quant au problème des Palestiniens, ce sont eux seuls qui en détiennent la solution...
Quand ils auront foutu à la porte leur oligarchie qui les mène en bateau avec leur histoire (qui devient de plus en plus irréalisable) de deux États, et qu’ils abandonneront les clefs de TOUTE leur administration aux Israéliens, il faudra bien qu’il se passe quelque chose...
Et ce "quelque chose" ne peut pas être pire que ce qui existe...
Mais même chez les Palestiniens il y en a qui sont bien, trop bien installés dans leurs privilèges de classe dirigeante...

13/08/2015 10:49 par Maxime Vivas

...je trouve la discussion aussi hermétique que surréaliste sur "usraël" et la Grèce, dans laquelle il est même question de "caviardisation"(?), de nazisme et bien entendu d’antisémitisme, de "béhachelisation" etc...

Oui, on l’a arrêtée un peu tard. Elle avait dévié sur une joute avec irruption de mots malvenus comme vous l’avez remarqué.

13/08/2015 12:46 par Dwaabala

Pour sa visite officielle à Tel Aviv , Kammenos, ministre grec de la défense, fondateur du nouveau parti de droite Anel, a choisi le moment (le 19 juillet) où la Grèce était prise en tenailles par la question de la dette...
Le pacte militaire avec Israël entre dans la stratégie atlantiste qui, dans l’offensive vers l’Est et vers le Sud, vise à intégrer toujours plus étroitement la Grèce non seulement dans l’Alliance mais dans la coalition plus ample comprenant des pays comme Israël, Arabie Saoudite, Ukraine. La Turquie où les USA ont 20 bases et le commandement des forces terrestres. Malgré certains différents, une cible commune : l’Iran.
Le secrétaire général Stoltenberg a déclaré que le « paquet de sauvetage » UE pour la Grèce est « important pour toute l’OTAN ».

13/08/2015 16:25 par macno

@ Dwaabala
Quelles sont les sources de tes informations ?
Je viens de trouver celles de Manlio Dinucci sur le site Voltaire :
http://www.voltairenet.org/article188300.html
dont voici un extrait :

Un accord semblable n’a été signé par Israël qu’avec les États-Unis. Dans l’agenda des entretiens on trouve aussi la « coopération dans le domaine de l’industrie militaire » et la « sécurité maritime », notamment des gisements offshore de gaz qu’Israël, la Grèce et Chypre considèrent comme leur « zone économique exclusive », en repoussant les revendications de la Turquie.

Il y est question aussi de l’OTAN...mais aussi de la Turquie de Erdogan.
Ces gisements de gaz seraient extrêmement importantes :
http://www.oulala.info/2015/07/la-grece-reine-du-petrole-et-du-gaz/
La géopolitique a ses raisons que la raison ignore, voir le début de l’article de Dinucci :
« Le rapprochement militaire entre la Grèce et Israël modifie l’équilibre stratégique dans les Balkans. Désormais, la Turquie de Recep Tayyip Erdoğan, en sa double qualité de parrain des Frères musulmans et de superviseur du terrorisme international, est passé du côté des adversaires d’Israël. Tandis que la Grèce d’Aléxis Tsípras, avec son aspiration à réunifier Chypre et ses besoins incessants de liquidités, vient de basculer du côté israélien. »
Cette histoire de gaz, que j’avais totalement oubliée, change totalement la donne et pose la question de qui va participer à son exploitation, l’UE ?
Cela expliquerait l’insistance de la Troïka de vouloir prendre et au plus vite le contrôle absolu sur la Grèce et "accessoirement" cet accord avec Israël qui en est une réponse..., une amorce de plan B en quelque sorte.

14/08/2015 09:21 par Cunégonde godot

M. Vanhove :
A vrai dire, et avec un peu de recul, il s’agit au contraire d’un pas important que la population et le gouvernement grec viennent d’initier en Europe. Dans la souffrance, il ouvre la voie à un changement qui n’interviendra peut-être pas de suite, mais s’inscrira indubitablement dans le temps et la durée. Et quoi qu’il advienne pour la Grèce comme pour les autres Etats de l’UE, les choses ne seront plus pareilles par la suite.

Pour les Grecs,les choses, au contraire, sont pareilles en pire, selon l’expression populaire. M. Tsipras, héraut de la gauche radicale européiste n’a obtenu qu’un prêt (et donc des dettes supplémentaires) et de vifs encouragements à vendre son pays même pas au plus offrant. Voilà le seul changement tangible qu’il ait réussi à obtenir après six mois de négociations !

D’abord, il faut comprendre que le NON grec au referendum du 5 juillet dernier s’inscrit probablement dans la continuité des refus de plusieurs peuples européens au Traité de Constitution de 2005 dont les Eurocrates de Bruxelles alliés aux pontes des gouvernements nationaux se sont moqués en l’imposant d’une manière ou d’une autre à l’ensemble des pays de l’UE, démontrant de la sorte la piètre idée et le manque de respect total qu’ils avaient des principes élémentaires de la démocratie.

Le non grec au referendum du 5 juillet dernier ne s’inscrit absolument pas « dans la continuité des refus de plusieurs peuples européens au Traité de Constitution de 2005 » car la question posée aux Grecs était seulement de se prononcer sur l’austérité qui leur était infligée, une question comptable en quelque sorte.
En aucun cas à rapprocher de la question fondamentale posée au peuple français en 2005 qui portait sur la Constitution de l’Europe, donc son organisation juridique et sociale et par-là sa légitimité auprès des peuples la constituant. Les Français ont répondu non à l’Europe, pas seulement à l’austérité qui n’est qu’une spoliation déguisée conséquente qu’ils subissent non seulement depuis 2005, mais depuis les années 70 du siècle dernier, "au nom de l’Europe" justement.
Pour que les Grecs se prononcent contre l’Europe, il faudrait d’abord que la question leur soit posée. Ce n’est pas le cas jusqu’à aujourd’hui.

Dans l’UE et malgré les déclarations des plus hautes instances – qui perdent au fil des ans toute crédibilité aux yeux des citoyens – les fonctionnaires aux manœuvres n’écoutent pas les peuples, mais poursuivent le projet d’un vaste marché économique et financier qui ne doit profiter qu’aux plus riches. Certains de ceux-là exigent d’ailleurs de la Grèce des réformes qu’ils n’ont pas faites dans leur propre pays !

Mais pourquoi un fonctionnaire écouterait-il les peuples ? Il est là pour appliquer des directives et la loi, pas pour avoir des états d’âme sur les questions qu’il est censé traiter et pour lesquelles il a été nommé à Bruxelles contre confortable rémunération. Et s’il éprouvait quelque dysfonctionnement psychologique à exercer sa mission, il peut à chaque instant démissionner. C’est simple, non ?

Quand le peuple français a voté contre la Constitution européiste, il a voté en toute conscience contre une organisation politique, l’ "Europe" qui comparée à la Constitution française, se présentait dans les faits comme une régression fondamentale. Une régression totalitaire. Le peuple avait vu juste. La trahison parlementaire qui consista deux ans plus tard à contourner la souveraineté populaire ne change rien quant au fond.

La "négociation" grecque a ouvert les yeux des croyants européistes degauche – essentiellement la gauche autoproclamée radicale car la gauche "socialiste" sait très bien à quoi s’en tenir – et leur a ôté une grande partie de leurs dernières illusions. Un gros ver est entré dans le zoli fruit de l’européisme béat (pléonasme) et devrait tranquillement effectuer son travail de sape (au début ça fait un peu bobo à la têtête, certes, mais on n’a rien sans rien…).

Peut-être tout n’est-il pas perdu en ce bas monde…

14/08/2015 09:55 par Maxime Vivas

La "négociation" grecque a ouvert les yeux des croyants européistes degauche – essentiellement la gauche autoproclamée radicale car la gauche "socialiste" sait très bien à quoi s’en tenir – et leur a ôté une grande partie de leurs dernières illusions. Un gros ver est entré dans le zoli fruit de l’européisme béat (pléonasme) et devrait tranquillement effectuer son travail de sape (au début ça fait un peu bobo à la têtête, certes, mais on n’a rien sans rien…).

Je constate ça dans mon entourage, parmi mes amis et connaissances : pétrifiés, ils découvrent la Thénardier qui exploite et brutalise Cosette en réclamant des sous pour la nourrir.

14/08/2015 14:38 par Scalpel

Miss Cunégonde et Maxime Vivas,

S’il est une vertu et une seule aux ultimes et scandaleuses déconvenues grecques, c’est leur pouvoir pédagogique.
En Europe aujourd’hui, les tenants du "plus d’Europe", d’une "Autre Europe" ou encore d’une "Europe Sociale" apparaissent pour ce qu’ils sont : d’odieux collabos de la dictature du fric et/ou d’incurables zombies.
Dieu que le réveil doit être brutal pour certains. Mais il est vital pour nous tous.

14/08/2015 14:56 par Maxime Vivas

De temps à autre, il vous est permis de m’oublier.

14/08/2015 17:29 par macno

@ Cunégonde godot
Pour la xième fois vous dites :
« La "négociation" grecque a ouvert les yeux des croyants européistes degauche – essentiellement la gauche autoproclamée radicale (...) »
Au temps du vinyl on vous aurait suggéré de mettre l’autre face du disque, mais je me demande bien maintenant si seulement vous en avez une.
J’ai caressé le projet de relever le nombre de fois où vous avez parlé de "la gauche radicale européiste", mais j’y ai renoncé c’était un trop long travail et à plein temps...
Mais vous êtes rejoint par Scalpel
« En Europe aujourd’hui, les tenants du "plus d’Europe", d’une "Autre Europe" ou encore d’une "Europe Sociale" apparaissent pour ce qu’ils sont : d’odieux collabos de la dictature du fric et/ou d’incurables zombies »
Moi je n’appelle pas ça un échange d’idées, ni un commentaire de texte, mais une diatribe que je n’ose qualifier et qui de toute façon ne peut aboutir à rien.
Peut-on être certain que l’équation à elle seule : sortie de l’Euro + reprise en main de sa monnaie = progrès pour les travailleurs ?
Mais absolument pas !
On change simplement d’outil en changeant de monnaie mais la politique qui suivra sera dépendante de conditions bien précises. On peut sans problème continuer la même production de merdes, la seule différence c’est qu’on pourra la vendre. Dans ce cas là moi je retourne à l’écologie politique d’où Mélenchon m’a réveillé : Jean-Luc Mélenchon « Je m’interdis le mot croissance :
http://www.reporterre.net/spip.php?article2779
À maintes reprises j’ai passé un lien sur Jacques Généreux et sur sa vision de la "sortie de l’euro" qui est très nuancée (notamment sur le type de production après la sortie) mais il n’est certainement pas "européiste". Très étrangement les doctrinaires purs et durs de la sortie de l’euro ne se sont pas manifestés.
Je re-re-re-passe ce lien de l’article de cet horrible européiste http://www.miltha.lautre.net/2012/04/19/14-questions-a-j-genereux-retranscription/14-questions-a-jacques-genereux-11/
C’est tellement plus facile et confortable d’être contre !
J’étais et je suis toujours très réservé sur Sapir, et sur les économistes "de gauche" en général, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Alors faut être modeste dans ses commentaires, surtout concernant l’Économie qui est très loin d’être une science, et exacte encore moins...
Il y en a qui ont une sacré patience !

14/08/2015 23:30 par depassage

Ça me démangeait d’intervenir et j’hésitais à le faire parce que je considère qu’une opinion sert à apporter un plus, un éclaircit ou du moins une contradiction soutenue. Dans le cas contraire, toutes les opinions se valent de prime à bord, mais leur sort reste scellé à ce à quoi elles renvoient et à ce qu’on est ou on prétend être. Elles ne sont jamais plus loin de nos faits, nos comportements, nos aliénations, nos âmes…. Selon la noblesse naturelle et la fatuité de l’objet de leur expression, certaines sont acceptables et d’autres non, mais il n’est jamais aisé d’en percevoir la différence.
Mon but est d’apporter quelques maigres éclaircissements à ce débat et non de blâmer ou de donner raison à qui que ce soit. Je préjuge que la sincérité est à la base de tous les propos et le rôle d’arbitre ne me sied pas du tout, donc je ne vais pas le tenter.
Commençons par le début et le premier commentaire.

Après les espoirs suscités par Syriza on peut se demander si ses dirigeants n’avaient pas déjà planifié la trahison.

Seuls les naïfs pouvaient en avoir des espoirs démesurés au sujet de l’accession de Syriza au gouvernement. Accéder au gouvernement ne signifie absolument pas accéder au pouvoir. Et d’une et de deux, des siècles d’un système ou d’un ordre auquel aucun autre ordre ou système n’est venu le concurrencer durablement, alors comment peut-on espérer qu’un parti d’un petit pays de l’Europe peut-il en venir à bout, ne serait-ce pour le contrer un tout petit peu sans se faire anéantir ?
Si on est naïfs et qu’on est imbu de la propagande du système, on peut y croire et croire que grâce à un référendum qui demande à un peuple de choisir entre être torturé ou caressé dans le sens du poil et choisit d’être caressé dans le sens du poil sans l’être dans sa grande majorité, on pourra faire des miracles et changer la nature du pouvoir en place et du pouvoir alentour.
Avancer que Syrisa a trahi et que sa trahison a été planifiée, c’est une accusation dans l’air. Par son référendum, il a cru acquérir un peu de pouvoir assis sur la légitimité populaire pour pouvoir négocier et obtenir des concessions. Cela ne s’est pas fait ainsi, et la responsabilité incombe au système dans son ensemble et non pas à Syrisa qui n’a fait que perdre des plumes et non pas trahir. Le système accepte ce qui le réconforte et rejette ce qui lui nuit. Si le référendum était allé dans son sens, il l’aurait salué, mais comme cela n’a pas été ainsi, il ne pouvait que le renier et présenter ses initiateurs pour des irresponsables.
En tout cas en Europe la gauche n’a pas le vent en poupe depuis belle lurette, et des partis comme Syrisa et Podémos sont des partis conjecturels et manque d’enracinement. Ils peuvent évoluer et donner naissance à quelque chose, comme ils peuvent mourir. L’extrême droite a par contre le vent en poupe en Europe. Elle se prépare ou on la prépare à prendre en charge le système s’il rentre en crise grave. Elle n’a que l’embarras de choix pour son recrutement. Elle a les nostalgiques des ordres anciens, les nationalistes obtus dont le nationalisme comme celui d’Israël, des USA et bien d’autres ne visant qu’aux splendeurs et aux fausses peurs, et les vernis qui auront peur de perdre leur vernis. L’extrême droite est une nature. Comme toute nature, elle s’adapte, elle évolue et prend les formes que lui dictent les conjonctures. À l’avance, il n’est pas aisé de la circonscrire à moins de conjecturer avec tous les risques de se tromper. Ce qu’on désigne souvent d’extrême droite actuellement n’est qu’un potentiel qui peut se renforcer comme il peut être balayé et remplacé.
À l’avance, il est difficile de dire qui va l’incarner, personnalité, parti ou mouvement à moins de se satisfaire d’hypothèses et de prédictions à l’emporte-pièce. Mais une chose est sûre, lorsque ceux qui ne savent pas mais croient savoir, deviennent nombreux et ceux qui savent qu’ils ne savent pas deviennent minoritaires, on peut annoncer que le début de la fin d’un événement major est proche.
Avant de finir, j’ajouterai que ceux qui ne savent pas mais croient savoir, parlent beaucoup sans que leur parole n’ait d’objet ou l’objet dont ils usent est un autre ou plusieurs autres.
Exemple, certains parlent de nation, mais on ne sait jamais de quelle nation il parle. Les hommes à travers leur histoire se sont toujours regroupés pour mieux subvenir à leurs besoins. Ils ont connu l’étape de regroupement par tribu et alliance entre tribus, ensuite celle par royaume ou nation, pour aboutir à celle par empire qui a eu toujours des visées universelles ou mondialistes du monde connu. En un mot, la mondialisation est une étape naturelle de l’histoire humaine. On sait que les empires dans leur ascension apportent beaucoup dont la mesure où il instaure un système qui permet un développement assurant au plus grand nombre d’humains de vivre. Et ceci est ce qu’on nomme la civilisation. Mais tout empire finit pat atteindre ses limites.
La vraie question qui se pose à notre humanité n’est pas être contre ou pour telle ou telle forme de regroupement humain, car dans le mondialisme, on y est puisque aucun pays ne peut survivre seul et sans échanges avec d’autres pays. Si réflexion il y a, elle doit se faire sur les rapports qu’entretiennent les humains entre eux et avec la nature pour vivre ou survivre, ensuite en découlera certainement une ou des formes de regroupement comme celui des nations coopérant entre elles sur un même pied d’égalité, ….

15/08/2015 10:23 par Cunégonde godot

M. Vivas :
Je constate ça dans mon entourage, parmi mes amis et connaissances : pétrifiés, ils découvrent la Thénardier qui exploite et brutalise Cosette en réclamant des sous pour la nourrir.

Le meilleur exemple français du jour :
La paysannerie d’élevage française, jouant le jeu européiste à fond depuis un demi-siècle env., enfumée par l’idéologie européiste, manipulée par son syndicalisme de collaboration (à l’anglo-saxonne) et par tous les gouvernements successifs pro-européistes, se retrouve ruinée, avant sa liquidation définitive. Ruinée par notre cher "partenaire européen", l’Allemagne et ses satellites, préparant en cela l’arrivée massive des produits de l’élevage industriel américain et ses normes sanitaires au rabais (TAFTA).
La filière de l’élevage français, et en premier lieu M. Le Foll, ministre de l’Agriculture, se réveille ficelée comme un tripoux par les accords commerciaux européistes qu’elle a elle-même signée des deux mains.
Ce n’est que l’élevage. Le reste suivra-t-il ? La crise de l’élevage français va-t-elle « déterminé à jamais l’avenir de la France germano-américanisée ? »...
Un début de réponse au prochain numéro du feuilleton européiste (à la prochaine crise... de l’agriculture, des transports, des taxis, des banques, de l’immigration, des retraites, de la santé publique, de la Sécurité sociale, de l’industrie, des privatisations successives, des services publics, etc.)...

15/08/2015 19:22 par macno

Pour une fois je suis un peu d’accord avec Cunégonde godot...
Merci les agriculteurs !
Mais il ne faut pas oublier deux facteurs qui sont :
- la géographie de la France qui fait que toute façon ses exploitations agricoles ne peuvent pas avoir la même ampleur industrielle qu’en Allemagne, au Danemark ou en Hollande (et il me semble qu’en Espagne aussi) ; D’un côté ce n’est pas plus mal, mais faut bien être conscient que ça a un coût...
- les contre mesures de la Russie qui ont fortement impacté l’industrie agro-alimentaire allemande.
Ce qui a eu comme résultat que ces pays, ayant perdu le marché russe, font certainement le forcing pour vendre leurs produits.."ailleurs". Ayant des structures d’élevage industriel bien plus importantes que la France, ils ont, pourrait-on dire, "des voitures avec des plus gros moteurs", c’est donc juste pour eux une question "d’appuyer sur l’accélérateur"...
Il ne faut donc pas s’inquiéter ce n’est juste qu’une très bonne nouvelle !
Les gens ne prennent conscience d’un problème que lorsqu’il leur tombe sur le coin de la gueule...C’est une règle immuable.
Ils vont peut-être enfin comprendre que des économies différentes ne peuvent pas être gérées avec une seule et même monnaie, sans transferts ! Transferts qui bien évidemment sont possibles à l’échelle d’un Pays mais qui sont impossibles entre concurrents ("qui en plus causent étranger, quelle horreur !")...

15/08/2015 23:26 par Dwaabala

En arrondissant les chiffres aux centimes, sur un kilo de viande de porc transformé en charcuterie (jambon, rillettes, etc.) vendu 11 euros en magasin en mai 2015, 3,40 euros revenaient à l’éleveur, soit 31%, 1 euro à l’abattoir, 1,70 euro à l’industrie qui le transforme, 4,40 euros à la grande distribution, soit 40%, et 0,60 euros vont à l’État avec la TVA.
Où est donc l’Europe dans ces chiffres ?

18/08/2015 08:38 par Cunégonde godot

Dwaabala :
En arrondissant les chiffres aux centimes, sur un kilo de viande de porc transformé en charcuterie (jambon, rillettes, etc.) vendu 11 euros en magasin en mai 2015, 3,40 euros revenaient à l’éleveur, soit 31%, 1 euro à l’abattoir, 1,70 euro à l’industrie qui le transforme, 4,40 euros à la grande distribution, soit 40%, et 0,60 euros vont à l’État avec la TVA.
Où est donc l’Europe dans ces chiffres ?

Le ministre-valet de l’Agriculture français brasse du vent de réunion en afin de masquer qu’il n’est que spectateur des ravages du "Marché européen" (du capitalisme sauvage, disait-on autrefois). Voilà l’ "Europe", cher Dwaabala, l’ "Europe" du "capitalisme sauvage" comme on disait autrefois. M. Le Foll, un Tsipras du monde agricole...

18/08/2015 12:06 par Dwaabala

Capitalisme européen pas glop !, mais capitalisme français (40% à la grande distribution dans la charcuterie) glop, glop !

18/08/2015 17:56 par Cunégonde Godot

Dwaabala :
Capitalisme européen pas glop !, mais capitalisme français (40% à la grande distribution dans la charcuterie) glop, glop !

Glop ! Pas glop ! C’est bien ainsi que vous fonctionnez. C’est simple et ça ne mange pas de pain...

18/08/2015 19:17 par legrandsoir

Vous êtes une contributrice fidèle au GS, merci. Mais vous avez du mal a développer un point de vue sans tacler ceux qui en avancent un autre. Et c’est dommage, et ce n’est pas le genre de la maison. Pensez-y SVP.

18/08/2015 22:52 par Mon Nom est personne

@ LGS

" tacler, c’est dommage et ce n’est pas le genre de la maison "

Heu, cette phrase est à géométrie variable sur le forum selon quelle équipe glisse les tacles. Favoriser trop souvent les joueurs à domicile est pour le moins du mauvais arbitrage, sinon pire.

Pensez y vous aussi !

19/08/2015 09:16 par macno

@ legrandsoir
En arriver à analyser le kilo de viande de porc et à des « glop », ça "rehausse" vraiment le débat, et ça le dévie aussi, car c’était totalement hors sujet !
Faire un procès aux Grandes Surfaces est un mauvais procès, mais faut bien trouver un bouc émissaire (en sauce car ce doit être très fort de goût). Ce n’est vraiment pas mon genre de prendre leur défense, mais il faut savoir que leur rayon boucherie est déficitaire, et que les Grandes Surfaces se rattrapent sur le reste du magasin.
De toute façon on bouffe de la merde (il n’y a pas d’autres mots) en bouffant trop de viande et en tirant sans arrêt les prix vers le bas. Sans compter des importations des plus douteuses en provenance notamment de Roumanie...
À voir absolument, et à s’en souvenir quand on achète à des prix "défiant toute concurrence" de la viande de porc, « Roumanie : exploitants à terre »
http://www.dailymotion.com/video/xy4kqq_roumanie-exploitants-a-terre_news
Bon appétit !
Là il y aurait une politique de terroir et de sinon bio (l’idéal) du moins bonne production à engager. Mais, concurrence oblige de nos partenaires donc """amis""" ce n’est pas possible...
Cunégonde a donc eu raison de parler du problème de l’agriculture dans le cadre d’une concurrence européenne qui n’aurait normalement pas de raison d’être, normalement dans un cadre européen "idéal", mais on en est extrêmement loin. Et ce cadre concerne bien évidemment la Grèce.
Heureusement qu’il n’y a pas (à ma connaissance) de légionnaires parmi les lecteurs du GS, on en serait à analyser le prix du boudin.

19/08/2015 09:59 par legrandsoir

Heureusement qu’il n’y a pas (à ma connaissance) de légionnaires parmi les lecteurs du GS, on en serait à analyser le prix du boudin.

Lequel boudin de la chanson n’a rien à voir avec une quelconque charcuterie...

19/08/2015 09:28 par macno

Voici justement un article assez pertinent de Jacques Sapir sur le sujet évoqué précédemment :
« Le porc, le gouvernement et l’Euro »
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6256

20/08/2015 08:00 par alain harrison

Bonjour.
En ce qui concerne la conclusion, en quelque sorte de l’article :

« « que leur objectif n’est pas de trouver de solution amiable pour la Grèce, mais bien au contraire de la sortir de la zone Euro, au nom d’une idéologie qui ne supporte pas que les peuples gardent leur souveraineté sur les choses qui les concernent directement » »
« « « pas de trouver de solutions..........mais....de la sortir de la zone Euro.... » » »

Je crois que cette sortie de shrogueur (ministre allemand des finances et de quelques autres) est peut-être de l’enfumage ?? Du brouillage sur le véritable objectif.
Soit de privatiser la Grèce, à commencer par les infrastructures les plus payantes (aéroport.....). Dans un premier par des bailles, et les renouvelés ad finitum....
Puis, continuer à privatiser, en destructurant le petite et moyenne entreprise.......
Un exemple me vient à l’esprit, au Québec, tous les dépanneurs indépendants ont fini par être acheter pour former une chaîne, comme celle des magasins, La Baie, Simson......McDonald, etc...
Donc la chaîne privée pourrait être convertie en coopérative par les employés pour les employés. (chaîne coopérative)
Et à coût nul. Et puisque ces grandes instances privées dépendent des choix de l’état, en dernière analyse.
Le judiciaire agit en toute indépendance du politique dans son domaine prescrit par le politique-évolution sociétale, c’est â dire nous LE CITOYEN, le Peuple Souverain.
Sachons placer les bones personnes aux élections.
L’état de droit est la plaque tournante.
Et sortons de L’UE, C’est en la mettant en pièce : To big to fail.

20/08/2015 18:56 par Dwaabala

Hors sujet, mais comme la question a été mise sur le tapis par les @ ineffables :
Raymond Girardi, secrétaire général du mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) et agriculteur dans le Lot-et-Garonne Nous ne sommes pas dupes, on sait bien que ceux qui volent les producteurs et aussi les consommateurs, ce sont à la fois les grandes et moyennes surfaces (GMS) et les transformateurs.

21/08/2015 02:53 par alain harrison

Bonjour j’ai consulté l’ adresse :
http://www.dedefensa.org/article-esquisse_d_une_recomposition_consid_r...

Souligner que L’EI (qui sème la terreur et reconfigure......géo-stratégie) est l’enfant bio des US me semble approprier et à rapprocher de la trollka UE qui reconfigure par la terreur économico-financière la Grèce : privatisation. Le plan d’affaire l’austérité. La trollka terrorise tout les peuplers de l’UE, mais les peuples ne semblent pas en prendre bonne note, le réveil fera très mal. Mais il y aura réveil brutal.

Mais il y a des changements imprévus (semble-t’il ???) de la part d’Israël dans la stratégie M-Orient, un rapprochement tactique avec La Russie ???
Mais en tenant compte qu’Israël est le cheval de troie de la G-Bretagne au moyen-orient pour le contrôle des ressources, et en plus un cheval de troie NATURELLE puisque originaire du M-O, rien de plus naturelle, bien que dérengeant les arabes et musulmans, mais les tractations donnaient l’image accomodantes. Une fois instalé 1948 (?), un changement et on connaît la suite......... Donc un chaval de troie. Même, on pourrait parler d’un néo-cheval de troie, connaissant la maîtrise anglaise dans la stratégie. Les Allemands font figure d’apprentis ?!

Maintenant Israël tente un rapprochement avec la Russie....Bon Israël concède l’Ukraine......

Méfiance, le crime organisé est toujours en avance sur la police.....

Alors qu’au Canda un bienfaiteur au grand coeur achète des femmes de L’EI.

Moi ce que je pense personnellement est ceci :

L’EI est bien l’enfant des US-occident, il a fait le travail assigné, maintenant quel signale à envoyer pour qu’il cesse ? Dans un premier temps.

Israël, le cheval de troie des US et de G-B (qui demeure incognito...maître incontesté du néo...), semble prendre des initiatives au rapprochement de la Russie pour négocier la paix au M-O (c’est bien cela ?) puisque sa réorganisation sera à la satisfaction du Néo-libéralisme et multinationale. La promesse de laisser aller l’Ukraine sera un vrai casse-tête pour la Russie sans doute, la population est bien crainquée.

Donc quel signale envoyer à l’EI qui maintenant est une vraie organisation ???.
Et bien, pour moi ce signal vient du Canada : le rachat des femmes à L’EI. Qui passe pour une action humanitaire ???
Il y a toute une organisation qui entoure ces rachats et des contactes....
C’est ce que je pense.
Et dire que dick chainay et l’autre refont surface.. C’est deux criminels qui ont commis un Crime contre l’Humanité, le premier d’une longue suite......Sarkozy en France, sous le pseudonime de RÉPUBLICAINS....recains
La main-mise est faite, de même que la Grèce ?!?!

21/08/2015 20:28 par alain harrison

Bonjour.

Il y a un fait qui a été oblitéré durant toute la sage du bras de fer UE-Grèce.

La Grèce, reine du pétrole et du gaz
dans Analyses, Europe, Politique / par Algarath / Le 4 juillet 2015
« « Ça ne se sait pas assez, mais la Grèce est en passe de pouvoir exploiter des réserves colossales de pétrole et de gaz. Ce n’est pas Tsipras qui le dit ou Varoufakis si vous vous méfiez à force d’être manipulés pas les medias, ce sont des compagnies étrangères qui ont mené des études depuis plusieurs années.
Athènes a signé fin 2014 trois accords avec des sociétés helléniques et étrangères pour la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures dans l’ouest du pays, des investissements de 700 millions d’euros selon le ministère de l’Energie et de l’Environnement. Athènes espère 150 milliards d’euros de rentrées fiscales sur 30 ans. 300 millions de barils de pétrole. Ces accords signés à Athènes concernent la cession de terrains pour des explorations en mer Ionienne et dans la région d’Epire, a indiqué l’Agence de presse grecque. » »
http://www.oulala.info/2015/07/la-grece-reine-du-petrole-et-du-gaz/

Si cela est averré, le Peuple Grec avait des garantis. La Grèce, dans le monde du libre marché, avait droit à faire des appels d’offre pour développer ses filières tout en restructurant ses dettes de manière raisonnable et comme le chante le néo-libéralisme : gagnant-gagnant.
¸Mais le néo-libéralisme a l’habitude de ne pas respecter, même c’est propre valeur. (la compétitivité non faussé et bla bla bla..)

Syriza, Tsipras et Vafourakis ont de drôle de tactiques ???

Et la gauche, la gauche française....pas un mot sur cet élément stratégique, drôle de solidarité avec le Peuple Grec ???

C’est à n’y rien comprendre, se cela est avéré.

Crime la gauche a du ménage à faire et à rassembler ses idées.

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