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L’Europe, subir ou résister ?

Depuis la fin de l’année 2009, des grèves, des manifestations ainsi que des mouvements sociaux s’enchainent en France, en Italie, au Portugal, en Irlande, en Grande Bretagne ou en Espagne, et le mouvement des indignés a même traversé l’Atlantique. Car partout, la logique du profit, sous le couvert de « la main invisible du marché », du slogan de « la concurrence libre et non faussée » ou du « gagnant gagnant » permet aux marchés financiers et au grand capital de spéculer sur la dette des Etats qu’ils ont eux même créée et se préparent pour le dépeçage final.

Partout en Europe, les différents gouvernements, qu’ils soient de droite ou socialistes, tentent de briser les noyaux de résistance émergeants parmi leurs populations. Ils souhaitent copier le modèle mis en place par Margareth Thatcher qui a brisé les syndicats pour ensuite engager des réformes dont le peuple anglais ne s’est jamais remis. Il s’agit d’amplifier l’offensive généralisée contre les compromis sociaux que la bourgeoisie et le patronat ont été obligés d’accepter à la fin de la Seconde Guerre mondiale dans la majorité des pays européens.

En France, le Medef et sa chef madame Parisot, qui est une fervente défenseuse du système capitaliste et n’oublie pas d’en vanter les bienfaits à chaque passage à la radio ou à la télé, nous prennent franchement pour des imbéciles, en reprenant la doctrine patronale du travail qui coûte trop cher. Comme le disait Joseph Goebbels « si vous répétez un mensonge suffisamment longtemps il devient une vérité ». Et ce mensonge mille fois répété permet de passer sous silence que ce qui coûte cher, c’est en réalité ce que le capital prend au travail, c’est la rémunération des actionnaires, les dividendes distribués, les stock-options et les parachutes dorés.

Pourtant cette crise résulte de décisions et de choix politiques : dumping fiscal, socialisation des pertes et privatisation des bénéfices, insécurité sociale et transfert des richesses produites vers les paradis fiscaux, dont l’on nous a dit qu’ils n’existent plus. Sous prétexte de mondialisation, l’on nous dit qu’on est obligé d’en passer par là , l’on met en concurrence les salariés pour savoir qui acceptera de travailler pour le moindre coût possible, pendant que le grand patronat est en concurrence pour savoir qui gagnera le plus. Sous la pression et la voracité des actionnaires les coûts de production doivent être compressés à l’infini.

Partout en Europe l’on fait croire aux citoyens de chaque pays qu’ils sont les seuls à protester, que les autres pays ont accepté la réalité de la situation, alors qu’en vérité dans chaque pays le mécontentement gronde et gagne du terrain. Mais les classes dirigeantes nous parlent surtout de l’urgence à répondre, dans une situation de crise, aux exigences des marchés, des agences de notation ou du FMI, alors que le véritable problème est celui de la répartition des richesses.

La propagande a fait beaucoup de dégâts et nombreux sont ceux qui pensent qu’il est impossible de changer le système parce que les lois ne le permettent pas. Mais si les capitalistes ont été capables de faire des lois pour gérer leurs affaires, pourquoi un gouvernement populaire ne pourrait pas faire des lois pour gérer les affaires des citoyens ? Ce que des lois ont fait, d’autres lois peuvent le défaire.

Nous avons une petite classe, européenne et privilégiée, qui s’est enrichie comme jamais au cours de ces dernières années, qui soutient tous les puissants de ce monde, les régimes corrompus, qui votent des lois pour elle-même et pour les intérêts de ses amis, nous avons une classe qui est solidaire pour elle, et nous, nous n’arrivons pas à structurer et à coordonner nos résistances. Nous acceptons toutes ces régressions ou la stigmatisation de certains pays uniquement parce que, pour le moment, nous pensons que cela ne nous concerne pas directement ou peut-être croyons nous qu’il n’y a pas d’autre alternative !

Sur conscience Citoyenne Responsable
http://2ccr.unblog.fr/2013/01/07/l-europe-subir-ou-resister/

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