RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Israël sanctionne les prisonniers palestiniens qui font la grève de la faim en leur retirant leurs droits

Les autorités israéliennes essaient de nouvelles méthodes pour mettre fin aux grèves de la faim des prisonniers palestiniens comme la suppression du droit de visite et la confiscation de leurs affaires personnelles.

"On leur a supprimé des privilèges comme les visites de leurs familles, et on leur a confisqué des objets électroniques" a dit lundi le porte-parole des autorités carcérales israéliennes, Sivan Weizman, selon Reuters.

Amani Sarahna du Club des prisonniers palestiniens, un groupe qui défend les prisonniers palestiniens emprisonnés en Israël, a dit que les autorités carcérales avaient fouillé de fond en comble les cellules des prisonniers en grève de la faim : "Toutes les affaires des prisonniers ont été confisquées à l’exception de leurs serviettes de bain et de leurs chaussures". Selon elle, ils ont même pris le sel -le seul aliment sans calories qu’ils ingèrent.

Israël a pris ces mesures à l’encontre des 1200 prisonniers palestiniens qui sont en grève de la faim en ce moment pour protester contre les détentions de longue durée sans jugement et pour exiger de meilleures conditions de détention.

De plus lundi un tribunal militaire israélien a rejeté l’appel de deux Palestiniens qui n’avaient pas mangé depuis 55 jours selon leur avocat et une ONG des droits humains palestinienne. Le juge a statué que les deux hommes "étaient responsables de leur état de santé" qui selon l’hôpital de la prison " se détériore rapidement". Mardi dernier, 3500 prisonniers palestiniens sur les 4699 détenus en Israël ont entamé une grève de la faim collective. Plus de 1000 sont toujours en grève de la faim.

Leur décision a été inspirée par la grève de la faim de deux autres prisonniers palestiniens Khader Adnan et Hanaa Shalab. Adnan est resté 66 jours sans manger et a réussi à forcer Israël à ne pas prolonger sa détention au-delà de l’ordre initial de détention. Shalab a été libéré après avoir passé 43 jours sans manger à condition de vivre en exil dans la bande de Gaza pendant trois ans.

Israël continue d’utiliser ce qu’il appelle des "détentions administratives" qui sont régies par une loi qui remonte à l’époque du Mandat Britannique. La loi permet à Israël de détenir des suspects indéfiniment sans qu’aucune charge ne leur soit notifiée, en prolongeant simplement leur détention de 6 mois en 6 mois (6 mois étant la période maximum autorisée). Il y a actuellement 319 personnes en "détention administrative" en Israël.

Il y a 17 prisons israéliennes en Israël et en Cisjordanie. Selon les chiffres israéliens 3864 prisonniers viennent de Cisjordanie occupée, 475 de Gaza et 360 sont des Arabes israéliens* ou viennent de Jérusalem-Est qui a été annexée par Israël.

Selon les chiffres palestiniens, 534 prisonniers -plus d’un sur dix- purgent des peines de prison à vie. Le nombre des Palestiniens derrière les barreaux a baissé de manière significative l’année dernière quand Israël a relâché 1027 prisonniers en échange du soldat Gilad Shalit que le Hamas gardait en captivité depuis plusieurs années.

Note :
* "Arabes israéliens" est une expression israélienne pour désigner les Palestiniens qui ont un passeport israélien dans laquelle la plupart d’entre eux ne se reconnaissent pas.

Pour consulter l’original : http://rt.com/news/israel-palestinian-hunger-rights-808/

Traduction : Dominique Muselet

URL de cet article 16501
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Israël, Les 100 pires citations
Jean-Pierre Bouché, Michel Collon
Ce livre contient 100 citations de dirigeants, stratèges et penseurs sionistes, des origines du mouvement jusqu’à aujourd’hui. À partir de ces citations, il s’agit pour les auteurs de faire une analyse à la fois documentée et ludique de la pensée sioniste à travers les années. Les auteurs montrent ainsi qu’il y a bien une pensée sioniste cohérente qui se perpétue à travers le temps. Le conflit israélo-palestinien ne vient pas de nulle part : il prend sa source au moment même où le projet sioniste s’est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.