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Hystérie antiterroriste

Le ministre Attal incarne assez remarquablement cette bureaucratie parisienne dépassée, trop fragile pour exercer avec mesure des responsabilités politiques qui exigent une connaissance du peuple et de la nature humaine dans toute leur diversité.

En annonçant des « poursuites » contre « 179 » collégiens et lycéens qui auraient perturbé des « moments de recueillement » en hommage aux enseignants frappés par l’épidémie du terrorisme islamiste, il est ce chefaillon désespérant qui pour pallier son impuissance pédagogique et son manque d’esprit, pratique – autant que le lui permettent sa hiérarchie et le code pénal – l’abus d’autorité.

Le ministre de l’Éducation s’adonne ainsi au terrorisme de la bien-pensance. Il entend bâillonner des élèves en quête de repères dans un monde de mensonges, et qui, las d’injonctions permanentes au larmoiement et à la sujétion, croient important de faire valoir leur droit à la provocation. Il ignore que ce droit est précieux et qu’il fait précisément l’esprit français : celui de l’insoumission devant une autorité jugée illégitime.

Dans le délire paranoïaque du pouvoir, nos chers ministres culpabiliseraient presque les plaisantins récalcitrants des cours de récréation, et par d’obscures lois d’exception criminaliseraient la boutade infantile ou l’insolence adolescente. Comme si la parole déterminait le passage à l’acte, comme si les mots valaient les faits.

Ainsi, un ricanement nerveux ou un pet sonore survenu lors d’une minute de silence dédiée à ces malheureuses victimes de l’ignorance et de la pathologie humaines – qui sans doute se seraient elles-mêmes moquées d’un tel cérémonial – devrait être raisonnablement qualifié d’« apologie du terrorisme »... (Pendant ce temps-là, on viole, on torture et on assassine.)

Mais le ministre Attal n’a pas compris – ou feint de ne pas comprendre – que les mots ont fonction d’exutoire pour une jeunesse désorientée, et qu’il est probablement, par son arrogance et ses caprices de petit administrateur psychorigide, l’un des premiers à motiver ces déséquilibrés qu’on appelle abusivement « terroristes », aidé en cela par la meute médiatique à bout de souffle, chargée d’insulter au quotidien l’intelligence des gens.

La menace idéologique du gouvernant et le voyeurisme imbécile du média, par la confiscation communautaire de l’information et sa manipulation plus ou moins grossière, plus ou moins belliqueuse, voilà ce qui arme les « terroristes » – ces jeunes gens en souffrance dont on aura méprisé les facultés de résilience et qui n’auront trouvé que la violence comme réponse à leur malaise et leur sentiment d’injustice, partagés par beaucoup d’autres.

On pourrait dire assez platement, dans un contexte de guerre et pour la réconciliation, qu’un mort est un mort, quels que soient son camp, son origine, son statut, etc., et que l’empathie ignore parfaitement ces distinctions-là. Mais ce serait céder, sans imagination aucune, aux croyances névrotiques du ministre Attal et de ses sbires. Car la seule formule de paix viable est celle-ci : un vivant est un vivant.

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