RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Auteur : Rorik DUPUIS VALDER

JO : russophobie et israélophilie obligatoires !

Rorik DUPUIS VALDER
Étude de cas : Du 26 juillet au 11 août 2024 se tient en France la 33e édition des Jeux olympiques, à laquelle prennent part 206 délégations du monde entier. Le Comité international olympique (CIO) interdit à la Fédération de Russie de faire participer ses athlètes aux disciplines par équipes, et oblige ses athlètes de sports individuels à concourir « sous bannière neutre », les privant de toute manifestation d’appartenance à leur pays et les excluant par ailleurs de la cérémonie d’ouverture. Pour rappel, la Fédération de Russie a lancé en février 2022 une opération militaire spéciale en Ukraine, en réponse aux agressions et blocages répétés que subissent depuis 2014 les populations du Donbass de la part du gouvernement de Kiev soutenu par l’OTAN. Questions : 1. Comment qualifieriez-vous la décision du CIO vis-à-vis des athlètes russes ? 2. Comment expliquer que les athlètes d’Israël, dont l’armée mène un programme d’extermination des populations civiles de Palestine (les immeubles d’habitation, écoles, (...) Lire la suite »

Sortir de la culpabilité collective

Rorik DUPUIS VALDER
Il est certain que l’issue de la tragédie en cours dans la bande de Gaza, transformée en champ de ruines par l’armée israélienne, sera décisive pour l’avenir de l’humanité : saurons-nous vaincre l’empire du mensonge et résister à la tyrannie sioniste, ou devrons-nous finir par nous incliner devant les pouvoirs du tribalisme raciste et de l’argent sale ? Il n’y a plus à tergiverser, voilà le dilemme, terriblement binaire. Sommes-nous encore capables de soutenir l’opprimé, protéger l’être innocent qu’on bombarde en faveur d’idéologies suprémacistes et ségrégationnistes, ou faut-il se résigner face au chantage apocalyptique de ce micro-État artificiel qui, en plus de disposer de l’arsenal nucléaire, bénéficie de la complicité des gouvernements du monde occidental ? Si l’on peut s’étonner qu’une minorité de gens, dans nos sociétés sous emprise atlanto-sioniste, soit ouvertement révoltée par tant d’injustice, c’est qu’une majorité semble victime de cet état de sidération propre à la personne abusée. Au-delà de la (...) Lire la suite »

Netanyahou s’adresse aux Français

Rorik DUPUIS VALDER
Jeudi soir à la télévision française, l’on offrait une tribune au criminel de guerre Benyamin Netanyahou, qui, le teint cadavérique et les yeux injectés de sang, nous expliquait en substance que sa vaillante armée œuvrait pour la solution finale israélite, justifiant les bombardements de civils palestiniens par la protection de tous contre le grand complot expansionniste iranien. Un cas d’école en termes d’inversion accusatoire. Menaçant à demi-mot la France de nouvelles attaques terroristes si celle-ci en venait à reconnaître l’État de Palestine, le premier ministre israélien aura au moins permis d’exposer au grand jour – s’il le fallait encore – l’allégeance de notre élite médiatique à la mafia génocidaire du Likoud, la rendant officiellement complice de la banalisation du massacre des colonisés de Gaza. Dans un grossier tour de passe-passe démagogique, qui a dû sidérer les gens sensés et séduire l’électeur paumé du RN et de la Macronie – pour lequel le djihadiste qui sommeille en chaque musulman de France (...) Lire la suite »

Stop aux injures à caractère zoophobe !

Rorik DUPUIS VALDER

Le 28 mai dernier, le député David Guiraud qualifiait, devant une forêt de micros à la sortie d’une séance à l’Assemblée nationale, le député Meyer Habib de « porc », après avoir été pris à partie par ce dernier au sujet du génocide en cours à Gaza perpétré par les autorités israéliennes.

Inutile de rappeler ici le palmarès judiciaire de M. Habib, ami personnel de B. Netanyahou, désormais visé par un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (rien que ça), pour « extermination et/ou meurtre », « homicide intentionnel » et « le fait d’affamer délibérément des civils ». Soit dit en passant, il était temps. Saluons d’abord la droiture des jeunes parlementaires David Guiraud et Mathilde Panot entre autres, qui depuis plusieurs mois sauvent l’honneur de l’insoumission française à la mafia pro-Likoud terrorisant le monde politico-médiatique. Soutenons-les parce qu’ils ne sont pas nombreux. En revanche, je ne sais si cela vient de mon enfance champêtre, mais le terme injurieux de « porc » me gêne un peu. Tout comme celui de « chien », de « blaireau », de « mouton » ou d’« âne » – pour se limiter à la faune ouest-européenne –, ceux-ci relevant, il faut le dire, d’une forme de zoophobie ordinaire communément admise dans nos sociétés humaines. J’ai, personnellement, trop de tendresse et de considération (...) Lire la suite »

Du progrès au progressisme

Rorik DUPUIS VALDER

Comme la sémantique détermine beaucoup de choses dans la compréhension des enjeux et des rapports sociaux, rappelons que le progressisme désigne une idéologie – comme tout substantif en « -isme » – dérivée de l’idée de progrès. Ainsi de l’égalitarisme, qui est la vision militante et globalisante de l’égalité.

Alors que le progrès et l’égalité devraient relever, anthropologiquement, de processus naturels, raisonnables et mesurés, le progressisme et l’égalitarisme sont l’expression d’une volonté de contrôle politique, social et institutionnel de ces phénomènes. Or, dès lors qu’une autorité centrale s’exerce, la contrainte et l’intérêt privé ont souvent tendance à perturber – dans un sens favorable à cette même autorité – le cours naturel des choses. D’un point de vue pratique – puisque la politique devrait avant tout en appeler au pragmatisme collectif –, le plein-emploi est sans doute le premier critère observable d’une société réellement inclusive. Avec ses 3 millions de chômeurs officiels, on peut objectivement dire que la France actuelle est en crise et pratique plus ou moins directement l’exclusion au vu de son incapacité à engager professionnellement sa population, malgré les diverses offensives sociétales (tenant donc de l’égalitarisme et non de l’égalité) et migratoires menées par les gouvernements successifs. Par (...) Lire la suite »
27 

Shoah et mémoire traumatique

Rorik DUPUIS VALDER

Il semblerait que la notion de mémoire traumatique soit une notion-clé dans la compréhension de la violence du monde, et particulièrement en ce moment, de celle que font subir, dans leur entreprise génocidaire, les autorités israéliennes au peuple palestinien sans défense.

À l’échelle individuelle, la mémoire traumatique peut se manifester, a priori dans une minorité des cas, par une répétition impulsive ou organisée de la violence subie. Par exemple, un enfant ayant été victime d’abus sexuels est susceptible de reproduire à l’âge adulte ces mêmes abus, son cerveau perturbé lui dictant de compenser le traumatisme enduré par une violence active de même nature et de degré plus ou moins équivalent. D’ailleurs en ce sens, une question culturelle taboue, à mon avis centrale pour l’idée de progrès, mérite d’être franchement posée : quel est, à terme, l’impact traumatique et désinhibant du rituel de la circoncision – qui est en soi, objectivement, une mutilation génitale faite avec le consentement de la famille, en présence des êtres les plus chers et les plus proches –, non seulement sur le futur adulte qui la subit, mais aussi sur la mère impuissante devant la souffrance de son fils ? Pour en revenir à notre notion-clé, il est apparu, grâce aux récentes recherches en neurosciences, que (...) Lire la suite »

Ce que la mode du tatouage dit du malaise social

Rorik DUPUIS VALDER
Difficile de voir la mode actuelle du tatouage de la même façon qu’une mode vestimentaire, dans la mesure où celle-ci n’a résolument rien d’anodin ni d’éphémère comme peut l’être le port d’un pantalon ou une coupe de cheveux, mais implique, par le marquage de la peau, l’idée de permanence. L’on peut raisonnablement se demander ce qui pousse de jeunes gens d’à peine vingt ans – les femmes étant aussi concernées que les hommes – à se noircir l’épiderme d’encre indélébile, au-delà d’un inquiétant mimétisme encouragé par des artistes et sportifs surmédiatisés. Pourquoi un tel besoin de marquage ? Cet acte « définitif », qui chez beaucoup ressemble plus à de l’automutilation signifiante ou à de l’étiquetage marchand qu’à un quelconque ornement pictural, en dit long sur le malaise d’une société de consommation en fin de vie, où même l’idée de transgression est vouée à la norme et la commercialisation. Faire du tatouage un produit de personnalisation et du corps une surface rentable, c’est là le drame qu’inspire une telle (...) Lire la suite »
34 

Comment le néopuritanisme a dépolitisé la jeunesse arabe

Rorik DUPUIS VALDER
Il y a une image que j’aime particulièrement pour désigner la culture arabe, c’est celle de la porte dérobée : une certaine idée de l’espace privé, qui souvent échappe à l’Occidental, habitué depuis plusieurs décennies à ce que les affaires de mœurs fassent l’objet de quelque bruyant militantisme, en un spectacle politico-médiatique à mon sens aussi inutile qu’embarrassant pour la collectivité. Un mode de communication subtil et pudique, basé sur la suggestion et l’émission de signes, à la différence de l’échange direct qu’on connaît chez nous, plus franc et pragmatique. Et les spécificités culturelles et langagières de ces sociétés du non-dit ne peuvent être négligées si l’on entend aborder sereinement l’idée d’un progrès arabe en faveur des libertés individuelles à l’ère de la globalisation. Si le monde arabe permettait il y a cinquante ans un véritable dialogue intellectuel sur la scène publique — autant qu’au sein des foyers —, par la voix de ses écrivains, chercheurs, historiens, hommes et femmes de convictions, (...) Lire la suite »
11 

Peur du vide et besoin d’autorité : les ravages du conformisme

Rorik DUPUIS VALDER
Il s’en remet à la divinité. À son patron. À la machine. Aux médias et politiques. À tous ceux qui a priori le dépassent, en pouvoir et en connaissance. À tout ce qui le domine socialement, techniquement, intellectuellement, spirituellement. L’homme s’abandonne. Par manque de discipline personnelle il s’en remet, puis s’abandonne, aux systèmes de discipline collective. Jusqu’au totalitarisme. Jusqu’à tolérer et défendre l’idée d’une discipline criminelle. Devoir respecter l’autorité : c’est peut-être là le drame insoluble de l’humanité en quête d’autonomie. Une tendance anthropologique à la docilité devant l’inconnu, qui aura permis guerres, génocides, esclavage, dictatures et violences ordinaires en une malheureuse histoire commune où le pouvoir, trahissant sa sacralité, finit immanquablement par être corrompu. Il me semble que cette corruption systématique s’explique par la conjonction de deux facteurs invariants : le caractère fondamentalement inégalitaire du pouvoir, et l’attirance qu’ont pour ce même pouvoir (...) Lire la suite »
19 

Afrique et développement

Rorik DUPUIS VALDER
Ceux qui ne perçoivent le monde qu’à travers le prisme du sacro-saint « développement économique », passent sans doute à côté des richesses spirituelles et des réalités humaines de l’Afrique. Ce travail de « dissociation culturelle » – sorte de gymnastique intellectuelle faite d’empathie profonde et de métaphysique – demande, il est vrai, une certaine humilité et un goût de l’effort (ou du sacrifice, c’est selon) particulier, lorsqu’on a été élevé dans les normes de la domination matérielle et les restes d’un racialisme historique. Ceux-là, par une malheureuse rigidité bureaucratique et les certitudes mesquines héritées de l’eurocentrisme colonial, n’ont manifestement pas compris grand-chose de la place déterminante qu’occupe la mystique sur le continent. Je ne parle pas ici de religion définie ni de mystique au sens dogmatique du terme, mais d’une certaine vision globale de la place de l’homme sur Terre, d’un certain rapport qu’on peut avoir au destin et aux évènements du monde, assez éloignés du pragmatisme (...) Lire la suite »
afficher la suite 0 | 10 | 20