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"Germanophobie" : C’est l’oligarchie allemande qui est critiquée pas le peuple-classe allemand !

Arnaud Montebourg a déclenché une vague de protestation en comparant Angela Merkel à Bismarck. La droite, qui n’a pourtant pas de leçons à donner en matière de xénophobie, se lève aussitôt pour stigmatiser la "germanophobie" de certains socialistes, Le GUEN et A MONTEBOURG (1).

Quand ce dernier parler de "Diktat allemand" ce n’est pas le peuple-classe allemand qui est visé mais la classe dominante et l’oligarchie politico-financière qui imposent des politiques d’austérité aux peuples-classe. Ce n’est alors pas tant un "eux" national étranger qu’un "en-haut" dominateur qui est critiqué.

Problème : Marine Le Pen a elle aussi fait référence à un "diktat allemand", tout comme le député de Saône-et-Loire. Il serait temps que les socialistes soient plus précis. Le fameux "diktat" vient de la bourgeoisie allemande qui veut, via la classe politique allemande et française, étendre plus encore son modèle de capitalisme - l’ordolibéralisme - à toute l’Europe. Le peuple-classe allemand n’est pas protégé par cette politique bien au contraire, et ce même si il n’en fait pas encore les frais aussi durement que tous les autres peuples-classe en Europe.

Évidemment tout cela ne plait pas à N SARKOZY qui reste depuis quelques mois soumis à Angela MERKEL, la nouvelle M THATCHER du moment tant en interne qu’en externe. En fait, ce qui est toujours critiquable c’est la comparaison entre individus. Mais de là à crier "germanophobie" ! Se laisser aller à comparer la chancelière allemande à Hitler est très excessif et même diffamatoire. Mais ce n’est pas exactement ce qu’à dit Jean-Marie Le Guen qui a comparé le 24 novembre, alors que la France, l’Allemagne et l’Italie se retrouvaient à Strasbourg pour un mini-sommet de crise, Nicolas Sarkozy à Edouard Daladier allant certes signer en 1938 les accords de Munich avec Adolf Hitler.

Quand à Alain JUPPE, il pratique la confusion et le mensonge en parlant à cette occasion d’amitié entre les peuples allemand et français . Il subsume "l’amitié franco-allemande" à celle entre les deux Etats et les deux oligarchies politico-financière. C’est à la gauche et aux mouvements sociaux de favoriser cette amitié de lutte entre les peuples-classe.

Christian DELARUE

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1983

1) Pour un exposé "à plat" des faits lire : "Germanophobie" : quels mots ont été prononcés ? - Europe1.fr - Politique

http://www.europe1.fr/Politique/Ger...

URL de cet article 15311
   
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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