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Thème : Allemagne

Les armes biochimiques, des anciens nazis en passant par l’ex-URSS et les États-Unis

Maryse Laurence LEWIS
Pendant et après la Seconde Guerre Mondiale, la science allemande fascinait les Alliés : radar, missiles, avions, bombes, et médecine en circonstances extrêmes. On découvrit de l’équipement jamais vu aux États-Unis : des appareils pour étudier la circulation du sang, la vision de nuit, la gravité, la maladie des caissons, un microscope électronique.¹ Selon Eisenhower, alors chef de l’armée, si les V-2 avait été prêts six mois plus tôt, les Nazis auraient gagné la guerre... Ils l’auraient d’autant pu, si Hitler ne s’était pas opposé à Himmler qui voulait recourir aux armes biologiques. Comme pour beaucoup d’inventions, les chercheurs débutent avec de "bonnes intentions". En 1936, Gerhard Schrader travaillait pour une fabrique de pesticides. On lui en demandait un capable d’éradiquer les charançons et les pucerons ravageurs de grains. Il réussit à concocter une substance, si puissante, qu’il eut lui-même des problèmes de vision et de respiration, au point d’être hospitalisé. Une (…) Lire la suite »

Sahra Wagenknecht questionne la gauche européenne

Stefano FASSINA

Quelle est la spécificité de BSW par rapport aux formations "modérées", "réformistes" ou "radicales" de la gauche officielle ? En remettant au centre les conditions de vie matérielles et la demande de protection de l'identité, le BSW (Bündnis Sahra Wagenknecht) s'attire les faveurs des classes populaires, mais suscite l'indignation face à l'immigration et à la conversion écologique.

Dans la phase historique actuelle, par rapport aux formations de la gauche officielle – modérée, réformiste, radicale – quel est le caractère distinctif de l'Alliance Sahra Wagenknecht (Bündnis Sahra Wagenknecht, en allemand) ? Pour le mouvement, devenu parti, dirigé par la leader est-allemande de 50 ans, il s'agit d'un retour aux "fondamentaux" : adopter le point de vue de la classe ouvrière, diverse et souffrante, entendue au sens large, c'est-à-dire les salariés, les indépendants, les professions libérales, les micro et petits entrepreneurs subordonnés à ceux qui détiennent le pouvoir de marché. En substance, BSW entend donner une représentation et des réponses à leurs intérêts et à leur perte d'identité. Cela n'a rien d'original : c'est le cadre culturel et la fonction que remplissent les sujets politiques de référence du mouvement syndical. Aujourd'hui, elle s'impose comme un fait dans un champ progressiste marqué, partout en Occident, par l'hégémonie trentenaire de cultures (…) Lire la suite »
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L’Allemagne de plus en plus fort dans le soutien au génocide

CAPJPO-Europalestine

La majorité de la Chambre des représentants de Berlin a voté en faveur de l’interdiction du triangle rouge, une simple icône en forme de flèche, sous prétexte qu’elle serait utilisée dans des vidéos du Hamas pour mettre en évidence le personnel militaire et les véhicules israéliens ciblés.

La Chambre des représentants a appelé le Sénat à « interdire l’utilisation de ce symbole avant toute exigence d’assemblée », affirmant qu’il représente une « menace directe pour les Juifs et pour les personnes qui luttent pour la liberté et la sécurité d’Israël ». Les partis d’opposition Verts, Gauche et AfD n’ont pas voté pour la motion. Vasili Franco, des Verts, a déclaré que cela allait trop loin. Le député de gauche Niklas Schrader a critiqué la motion, soulignant que le symbole visé a une longue histoire et est également utilisé par d’autres organisations qui se trouvent en danger d’être criminalisées. Le triangle rouge était aussi porté par les déportés politiques dans les camps de concentration allemands durant la seconde guerre mondiale. C’était le marquage adopté par les nazis pour distinguer les résistants, notamment communistes. Peut-être, cela rappelle-t-il de mauvais souvenirs aux dirigeants allemands ? Depuis le 7 octobre, l’Allemagne a adopté une position (…) Lire la suite »

En Allemagne, critiquer la guerre et le capitalisme est dangereux (mais nécessaire)

Jonathan LEFEVRE

Au pays de Karl Marx, il devient de plus en plus compliqué de défendre… le marxisme. La première force économique européenne veut faire taire les voix qui mettent en cause le capitalisme. Attaqué, le quotidien Junge Welt a décidé de réagir. Il mérite notre soutien.

« Depuis 2022 avec la guerre en Ukraine et 2023 avec la guerre à Gaza, nous subissons des attaques féroces contre la liberté d'expression, la liberté de la presse et la liberté de réunion en Allemagne. En ce qui concerne la guerre en Ukraine et la guerre israélienne contre Gaza, nous adoptons une position totalement opposée à celle du gouvernement allemand et de la majorité des médias. Cela s'applique également à de nombreuses autres questions. Le gouvernement allemand et ses services secrets veulent nous clouer au pilori pour cela. » Nick Brauns, responsable du quotidien allemand de gauche Junge Welt (JW) (Jeune Monde), explique à Solidaire la criminalisation dont est victime son journal depuis des années : placé dans la case « extrémisme de gauche » pour sa ligne éditoriale anti-capitaliste, le média est attaqué par le pouvoir et surveillé par les services secrets. Mais Junge Welt réplique en portant plainte. Le procès sʼest tenu ce 18 juillet. Si le juge a donné tort à JW (en (…) Lire la suite »

La désindustrialisation coïncide avec la croissance du micro-crédit

Comidad repris par sinistrainrete
Beaucoup de commentateurs ont cru liquider l’interview accordée par Poutine à Tucker Carlson en la présentant comme de la propagande. Bien sûr qu’il s’agit de propagande, et on ne voit pas ce que cela aurait dû être d’autre. Cela n’exempterait pourtant pas nos gouvernements de répondre à certaines déclarations précises plutôt embarrassantes. Poutine a en particulier reconfirmé ce qu’on avait déjà dit immédiatement après l’attentat sur le gazoduc North Stream, à savoir que, bien que grave, ce sabotage n’avait pas complètement compromis la possibilité d’approvisionnement en gaz russe, dans la mesure où un tuyau est resté fonctionnel ; aussi, si elle le voulait, l’Allemagne pourrait encore s’en servir – ce qu’elle ne fait pas. L’insuffisance énergétique, due au manque d’approvisionnement en gaz russe, a déterminé en Allemagne une augmentation dramatique des coûts de production, entraînant la fermeture de nombreuses installations d’entreprises comme BASF, Michelin, Ford, Goodyear, (…) Lire la suite »

Quand l’Occident cloue le cercueil israélien du peuple palestinien ! Les cas très instructifs de l’Allemagne et de la Suisse

Yorgos MITRALIAS
D'abord les faits : L'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) fait vivre près de 4 millions de réfugiés palestiniens, gèrant leurs écoles et leurs hôpitaux, tout en leur fournissant de l'eau potable et de la nourriture. Rien qu'à Gaza, l'UNRWA emploie 13 000 personnes. Israël accuse 12 d'entre eux d'être impliqués dans l'attaque du Hamas du 7 octobre. La direction de l'UNRWA licencie 9 d'entre eux, et un dixième est décédé. Immédiatement après, 11 pays occidentaux annoncent qu'ils cessent de financer l'UNRWA, ce qui signifie la fin automatique de l'UNRWA et peut-être des réfugiés palestiniens eux-mêmes, puisque ces 11 pays sont les principaux bailleurs de fonds de l'organisation des Nations Unies qui a - en fait - maintenu en vie des générations de réfugiés palestiniens depuis 1949... Les mots sont évidemment superflus pour commenter cette décision monstrueuse des 11 grands et moyens pays occidentaux, alors (…) Lire la suite »

À la question allemande : “Erkennen Sie das Existenzrecht Israels an ?”, notre réponse est : “From the river to the sea, Palestine will be free !”

Luk VERVAET

« Reconnaissez-vous le droit à l’existence de l’État d’Israël ? ». Sur proposition de la CSU/CDU (le parti d’Angela Merkel droite démocrate-chrétienne, du groupe PPE au Parlement européen), tout candidat devra répondre « oui » à cette question. Sans quoi sa demande de nationalité allemande sera refusée. L’exigence allemande de reconnaître l’existence d’un État raciste, colonial, en train de commettre une épuration ethnique et un génocide contre le peuple palestinien, dépasse l’entendement.

C’est l’image de deux mondes. Le parlement sud-africain vote la fermeture de l’ambassade israélienne à Pretoria et la suspension de toutes relations diplomatiques avec Israël. L’Allemagne fonce dans la direction opposée avec cette question, à laquelle doit répondre tout demandeur de la nationalité allemande : « Reconnaissez-vous le droit à l’existence de l’État d’Israël ? ». Sur proposition de la CSU/CDU (le parti d’Angela Merkel droite démocrate-chrétienne, du groupe PPE au Parlement européen), tout candidat devra répondre « oui » à cette question. Sans quoi sa demande de nationalité allemande sera refusée. (1) Génocide L’exigence allemande de reconnaître l’existence d’un État raciste, colonial, en train de commettre une épuration ethnique et un génocide contre le peuple palestinien, dépasse l’entendement. Oui, un génocide. Jugez vous-même si la Convention sur le génocide est d’application sur Israël qui bombarde sans arrêt et systématiquement les civils palestiniens, (…) Lire la suite »

L’Allemagne achète des chars mis au rebut pour l’Ukraine

RT ENG
En illustration : un char de combat Leopard 1-A5 sur le terrain de la société de technologie militaire FF à Flensburg, Allemagne, le 20 juin 2023 © AFP / Axel Heimken Le géant allemand de la défense Rheinmetall a acheté 49 chars de combat Leopard 1 à un marchand d'armes belge pour les utiliser en Ukraine, a déclaré mercredi un porte-parole de l'entreprise au Guardian. Les véhicules seraient en si mauvais état que nombre d'entre eux ne pourront servir que de pièces détachées. Le porte-parole a déclaré que 30 des chars seraient remis en service et donnés à Kiev, les autres étant vraisemblablement cannibalisés pour les pièces détachées. Un porte-parole du gouvernement allemand a déclaré que ces chars feraient partie d'un programme d'aide militaire annoncé par le ministre de la défense Oscar Pistorius lors d'un sommet de l'OTAN en Lituanie le mois dernier. Le marchand d'armes belge Freddy Versluys a annoncé la vente des chars mardi, déclarant à plusieurs médias qu'un État (…) Lire la suite »

Barbarie made in Germany

Serge Bilé
"Connaissez-vous l’histoire des Herero et des Nama ? Ces peuples de Namibie ont été décimés par les Allemands parce qu’ils refusaient de se soumettre à la loi coloniale. Le film L’homme mesuré raconte ce génocide oublié, considéré comme le premier du XXème siècle." Sait-on que l'Allemagne, responsable de l'élimination méthodique de peuples jugés inférieurs, avait jeté les bases de la solution finale bien avant les nazis ? Serge Bilé, journaliste à RFO, dévoile cet aspect totalement méconnu de l'histoire du peuple Allemand. « C'est un pays que peu de gens réussiraient sans hésiter à situer sur une carte du monde. Un pays dont on ne parle quasiment jamais. Un pays oublié. Seul avec son drame. C'est là pourtant que tout a commencé, là qu'est né le nazisme bien avant l'heure, là qu'ont été expérimentés les premiers camps de concentration bien avant la Seconde Guerre mondiale, là qu'ont été jetées les bases de la solution finale bien avant l'avènement d'Adolf Hitler. Ce pays, (…) Lire la suite »
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Pologne — L’armée des États-Unis contre l’Allemagne

Le correspondant socialiste
La Pologne, qui dans les années 1980 était l'un des coins les plus puissants utilisés par l'OTAN pour affaiblir la puissance soviétique, s'avère une fois de plus extrêmement utile. Dans la guerre par procuration de l'OTAN contre la Russie, non seulement la Pologne a fait tout son possible pour aggraver le conflit, exigeant une aide militaire plus importante - et plus avancée - à l'Ukraine, mais elle occupe également une place prépondérante dans la croisade idéologique de l'OTAN. La Pologne a été le premier pays à promettre des chars Leopard 2 à l'Ukraine et a depuis promis des chasseurs MiG-29. L'ambassadeur de Pologne en France a suggéré une entrée directe de la Pologne dans la guerre si l'Ukraine semble perdre (Ukrainska Pravda, 19 mars 2023), un point repris par l'ancien chef de l'OTAN Rasmussen qui envisageait que la Pologne entre à la tête des États baltes (Guardian, 7 juin 2023). Sur le front idéologique, peu après le début de la guerre, le Premier ministre polonais a (…) Lire la suite »