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Envoyé Spécial et le Venezuela

Envoyé Spécial est une émission que nous apprécions ainsi que son animatrice, Elise Lucet, qui est une des rares journalistes d’investigation pour laquelle il est encore possible d’exercer sa profession dignement.

Cependant, un frisson me traverse lors de la présentation du reportage sur le Venezuela : pauvreté, arrestations arbitraires, dictature sont autant de mots qui laissent plutôt à penser que nous allons assister à un réquisitoire contre le pouvoir en place.

De pauvreté il est question, en effet. Les files d’attente pour se procurer de quoi manger est une réalité. Mais il manque une interrogation sur la cause de la pénurie. La contrebande vers la Colombie et l’organisation des circuits de distribution avec la complicité des Etats-Unis sont aussi à l’origine du problème, malgré les efforts du gouvernement pour tenter de pallier aux difficultés d’approvisionnement.

Par ailleurs, le quartier dans lequel a lieu la plus grande partie de l’enquête est un fief bien connu de l’extrême-droite d’où l’activisme de certaines « milices » chavistes pour contrecarrer la violence de l’opposition.

Des images d’affrontements entre les forces gouvernementales et une opposition violente relèvent plus du sensationnalisme que de l’information brute et toujours l’assimilation de Maduro à un dictateur n’a pas de raison d’être même si sa gestion n’a pas le charisme de Chávez. Un régime qui convoque 25 élections en 18 ans ne peut en aucun cas être assimilé à une dictature.

Au final, c’est un bon reportage qui invite à la réflexion sur ce qu’est aujourd’hui la réalité vénézuélienne assez loin des clichés habituels et de la propagande antigouvernementale à laquelle nous ont habitué nos médias bien pensants.

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Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

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